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Mon carnet Vin
17 octobre 2024

Soirée Clusel-Roch et autres surprises

 

Bonjean, Côtes d’Auvergne chardonnay les palles 2020 : on commence par un chardo très gras, manquant de peps et de relief, qu’on aurait placé bien plus au sud, semble déjà un peu évolué. B-.

 

Tissot, Côtes du Jura Sursis 2011 : (chardonnay à l’époque) le nez me fait d'abord penser à un chenin, avec de la pomme au four, poire, un peu d'élevage, léger beurré. La bouche reprend ses arômes, avec un peu de gras et de beurré, ponte grillée aussi, très belle acidité, ça semble à son apogée, combinant largeur et longueur, volume, complexité, ça reste frais et salivant. Superbe. TB++.

 

Julien Vedel Le Compte Marc, Vouvray 2012 : un nez d'abord résine, zeste citron vert, un peu miellé, bouche très tendue, très énergique, salivante, moins de volume que le Tissot mais il s'en sort très bien derrière grâce à son acidité plus élevée, beaucoup de longueur aussi, dans un style plus vertical, je lui trouve beaucoup de profondeur aussi. Un peu surpris mais très heureux à la découverte de l'étiquette pour ce vin que j'avais goûté ici-même en présence de Jull (et de Thibault Liger-Belair) à sa sortie, qui était très bon mais bien plus en largeur que ce soir-là et que je n'aurais pas forcément vu vieillir aussi longtemps. Comme quoi ! Bravo au vigneron, sur un de ses premiers millésimes en plus. TB++.

 

Château Simone, blanc 1995 : suspicion de bouchon, en tout cas la bouche est plate, passée.
 

 

 

Vernay, Fleurs de Mai syrah 2014 : un nez qui sent très bon la syrah pure et sauvage, lardé, violette, tapenade, la bouche est très fraîche, facile à boire, tannins très souples, glisse tout seul, pile à point, peut-être pas le plus long ni le plus complexe de la soirée, mais le plus gros plaisir. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie petite feuille 2009 : un nez un peu végétal fait penser à un cabernet franc au départ. La bouche possède beaucoup de fraîcheur, surtout pour 2009, le trait végétal est bien intégré, beau volume, quelques tannins bien intégrés qui donnent de la mâche, bel accord à table, la finale est très longue, sensation minérale, pas de doute pour moi c'est un très beau cabernet franc ! Surprise donc à la levée de la chaussette, mais ça ne change rien au plaisir pris. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie 2010 : Côte-Rôtie plus classique, dans une belle phase, beaucoup de fraîcheur aussi mais sans le trait végétal du précédent. Très bon également. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie La Viallière 2011 : une syrah plus puissante, plus de corps, un peu plus de tannins aussi, un peu plus classique, ça reste frais, bien fait, et très long, juste encore un tout petit peu jeune. TB+.
 

 

 

Clos Rougeard, Les Poyeux 1997 : moins de couleur que les autres, un nez un peu poivron au départ, fraise, framboise, petite réduction animale. Avec l'ouverture de plus en plus de fruits rouges un peu écrasés et de pot-pourri, ça semble encore jeune. La bouche est élégante, toute en fraîcheur et verticalité, peu de volume, belle acidité, petite touche végétale mais sans aller trop loin, c'est très long, les tannins sont encore un peu présents en finale mais de qualité et contribuent à cette sensation d'allonge, c'est frais, salivant, énergique. Je suis surpris de voir que c'est un 1997 à la levée de la chaussette, je n'aurais jamais dit aussi vieux. Pas forcément meilleur que les autres vins du soir qui étaient d'un très haut niveau également, mais bien sûr on est ravis d'avoir pu goûter ce vin mythique. Un grand merci JM ! TB++.

 

Château Cotnari, Cotnari Grasa 1966 : Couleur acajou, nez figue, datte, pâte de coing, cannelle, café... Bouche qui a mangé une partie de ses sucres, bonne acidité, toujours ces arômes de pâtes de fruits très mûrs et évolués, pas très différente de la bouteille bue l'an dernier je pense. Mais cette fois-ci je lui reprocherais peut-être un petit manque de fraîcheur dans les arômes surtout. Mais probablement à cause de l'effet séquence, peut-être besoin de plus frais derrière la série de rouge ? Ou pas conditionné pareil que lors de la série des liquoreux ? Ou peut-être pace que j'imaginais plutôt un Loire des années 80-90 cette fois-ci au moins au départ. Car il faut reconnaitre que pour un 1966 il a sacrément bien tenu. La magie a juste un peu moins opéré que la dernière fois. En tout cas c'est un sacré privilège de pouvoir goûter ce genre de vins. TB++.

 

 

Encore une fois un grand merci à nos hôtes pour ce repas exceptionnel à tout point de vue !

 

 

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