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Mon carnet Vin

2 juillet 2025

SOMMAIRE

18 juin 2025

Cartographie des côtes d'auvergne

 

 

Cartographie du Vignoble des Côtes d’Auvergne par l’IFV (Institut Français de la Vigne)

 

 

Sous l’impulsion de la Fédération des Côtes d’Auvergne et de l’association des Vins Volcaniques VINORA (https://volcanic-origin.com/) qui présentait son nouveau label « Volcanic Origin », l’IFV a été mandaté pour cartographier le vignoble.


Le projet complet est expliqué ici : https://www.tikographie.fr/2024/02/08/cartographier-le-vignoble-2-2-comment-la-science-des-sols-peut-repondre-au-changement-climatique/


Les résultats seront disponibles dans quelques semaines sur la plateforme E-Terroir.

 

Le 24 juin 2025, Véronique Genevois et Etienne Goulet de l’IFV étaient présents à Vulcania, lors de l’événement organisé par Vinora, pour livrer le résultat de leurs recherches. 

 

 

 

Dans quel but ?


L’objectif principal de cette étude est de comprendre les différents terroirs d’Auvergne, à la fois au niveau géologique, mais aussi pédologique (les premiers centimètres du sol) et topographique (altitude, vent…)
En fonction des résultats, une réflexion plus précise pourra être menée sur le choix des cépages, des clones et des porte-greffes, avec en ligne de mire le réchauffement climatique qui impose une remise en question.
En fonction de la quantité d’eau disponible, de la vigueur de la parcelle, de la précocité… les vignerons auront des informations essentielles sur la façon de travailler la vigne.


Le but est aussi de favoriser l’installation de nouveaux vignerons. L’objectif affiché par la Fédération des Côtes d’Auvergne est de doubler la surface de l’AOC. Pour cela, les communes sont aussi sensibilisées et intégrées dans le circuit, notamment pour un accès plus simple à la constructibilité des chais. Dans l’idéal, la Fédération pourrait obtenir des terres (en friche ou non) et ensuite les revendre aux nouveaux viticulteurs afin de simplifier les démarches administratives ou l’accès aux prêts. 


Enfin, un vocabulaire commun, plus précis, devrait peu à peu s’imposer.

 

 

 

La Cartographie


1215 points de sondage sur 489 hectares (les terres en AOC + quelques parcelles appartenant à des particuliers ou à des mairies) ! C’est donc un travail colossal qui a été mené, parfaitement objectif, avec une précision rarement atteinte pour ce genre d'exercice. Une carte avec une échelle inférieure au 1/5000e devrait donc être disponible sous peu.


Non seulement les types de sol et de sous-sol seront disponibles, mais aussi les « quantités de sol » avant de tomber dans le sous-sol, la quantité d’eau, la vigueur, la présence ou non de carbonate de calcium (très utile pour les porte-greffes).

 


Le classement a été établi en fonction de  :


5 grandes formations géologiques simplifiées : formation du socle géologique, dépôts sédimentaires, formations issues des édifices pépéritiques, formations volcaniques, formations superficielles-dépôts d’alluvions et de colluvions.

 

Ce qui a abouti à 18 « Groupes Terroir » : voir schéma.

 

 


Puis ces groupes terroirs ont été classés en fonction de la présence ou non de carbonate de calcium (présent s’il y a du calcaire, absent si le sol est purement volcanique), en distinguant le sol et le sous-sol.

 


Ensuite, les sols ont été classés en fonction de leur milieu pédologique, c’est-à-dire le nombre de centimètres de « terre », l’horizon organo-minéral avant de tomber dans la roche. Ce qui permet de montrer le potentiel en eau et le potentiel vigueur de la parcelle.

 

 


Enfin, ces groupes ont été une dernière fois divisés en fonction de l’influence volcanique, en 4 catégories (aucune influence, faible influence, forte influence et 100% volcanique). Comme on peut le voir sur le schéma, le nombre d’hectares de sols purement sédimentaires reste dominant, devant les sols à forte influence volcanique.

 

 

Ce qui aboutit au final à « 100 Unités de Terroir ».

 

 

En conclusion, Véronique Genevois et Etienne Goulet ont insisté sur le fait d’avoir rarement vu autant de diversité sur une aussi petite surface. Il y a parfois une hétérogénéité très forte sur une même parcelle. Très logiquement, plus on approfondit l’étude, plus on se rend compte de la complexité des sols, avec de nombreuses parcelles où volcanisme et sédimentaire se sont mélangés au fil du temps dans des proportions très variables. Pour finir, comme l’a dit Gaétan Bouvier : « Encore une raison pour le sommelier, si besoin était, de faire preuve d’humilité face à la complexité qui se cache derrière une bouteille de vin ».

 

Un grand merci à Véronique Genevois, Etienne Goulet et l’IFV pour ce travail remarquable.

 

 

On aboutira à des cartes comme celles-ci sur E-Terroir : ici la face nord  de Corent sur le mode "influence du volcanisme", et l'on pourra switcher sur les modes "Eau", "profondeur de sol" etc....

 

 

 

 

Dégustation

Golan Heights, Gamla Galilée chardonnay 2022 : un peu d’élevage et international mais pas mal fait, aucun excès de chaleur.


Golan Heights, cab sauv 2024 ? : moins intéressant que le chardonnay.


Cristom, chardonnay 2020 Eola-Amily Hills Willamette valley 2020 : chardonnay avec du gras, à la bourguignonne, petit élevage grillé, sans excès, une bonne tension et du fond derrière.


Cristom, pinot noir Jefferson 2021 : un peu trop boisé, arrondi, élevage toasté.

 

(Cristom (Oregon) à Prowein

Jefferson pinot 2019 (13,5%) un peu serré, grappe entière, frais, bon, peu de bois, pur, long. Jessie 2019 un peu trop serré en l’état mais beau fruité, très frais, belle acidité, pas de bois. Eileen 2019 (13,7%) plus tannique, plus de matière, léger boisé, moins sur le fruit, taillé pour la garde, plutôt prometteur. Belle gamme.

Regoûté plus tard dans un autre contexte Jefferson 2019 semble un peu trop marqué par son boisé toasté, joli fruit, belle texture sinon.

 


Gavalas, Posta 2023 santorin : nez aromatique et floral, petit grillé des lies. Bouche pas très haute en alcool pour un assyrtiko majoritaire, un peu de vivacité en attaque, un peu de lies, mais finale un peu courte par rapport aux meilleurs.


Planeta : Eruzione 1614 2021 blanc carricante avec une belle tension, petit grillé des lies, sensation presque tannique en finale, grosse allonge minérale, de la tension, joli. Eruzione 1614 rouge 2020 un peu compliqué dans la série, jolie aromatique presque pinot, assez fin, déjà un début d’évolution, finale un poil lisse pour un nerello mascalese.


De Bortoli, Sol e Vento 2023 : un peu trop aromatique avec un côté muscaté, mais sinon reste frais.


Oremus, Tokaji dry manolas 2022 : très noisette, style d’élevage marqué, manque de peps.


Oremus, Tokaji Late Harvest 2020 : muscate un peu, peu d’acidité pour tokaji.


Dr. Loosen : Urziger Wurzgarten kabinett 2023 peu acide, aromatique, juste tenu par son gaz. Wehlener Sonnenuhr Spätlese 2022 très joli, tendu, joli fond minéral, salivant.


Barbeito, Rainwater 5ans, Boal 5ans et Malvoisie 5ans : jolie gamme bien maitrisée pour des jeunes Madère, avec une préférence pour le Boal, bel équilibre, finale qui noisette.


Allegria, Cinsault 2024 : nez plutôt joli, cinsault très fruité et fin, mais souris en finale.

 

...


 

16 juin 2025

Voyage à Vienne

 

Vienne

 

 

A Mast Vienna (restaurant)


Allante Boulanger, chardonnay sous poids 2020 : chardo nature avec une petite volatile, plus au nez qu’en bouche, cette dernière est énergique, élégante, la volatile bien intégrée, plutôt long et salivant, mûr sans être haut en alcool, joli.


Kolfok, grüner veltliner Vulkan Alte Reben 2021 : joli grüner avec une belle tension, du fruit mais sans aucune opulence, frais et élégant, belle découverte.


Guilbert-Gillet, Bourgogne rouge Les Perrières 2022 : couleur assez sombre pour du pinot, joli nez, sérieux, de ronce, fruits rouges et noirs. Bouche juteuse, belle acidité, on retrouve les fruits rouges et noirs, quelques tannins, beaucoup de fraîcheur, on a plutôt l’impression d’un millésime frais, et d’un vin en grappe entière (alors que non), aucune boisé ressenti, belle longueur pour un régional. Apparemment une cuvée assez accessible pour le domaine qui produit des Savigny encore plus sérieux. Joli style TB+.


Thomas Batardière, grolleau amor fati 20 ou 21 ? : peut-être la bouteille décevante de la soirée, nez très réduit, il y a un beau jus et de la fraîcheur en bouche, mais beaucoup de réduction aussi, à voir si on peut carafer plus longuement. B-.


Jurtschitsch, Blanc de Blancs Sekt Brut : joli blanc de blancs, tendu, frais, peu de sucre ressenti, assez long. TB.


Dne Andrée Stéphane Erissé, Grolleau gris l’étreinte 2019 : blanc avec du peps, de la tension, aromatique peut-être un peu neutre, mais c’est bon.

 

Nyetimber, Classic cuvee : bulle anglaise, toujours classique, bien faite. B.


Yquem 2015 Mag,  et 2022 : gros coup de cœur sur le 2022, millésime pourtant concentré et riche sur le papier (près de 160gr de SR au final cette année-là) mais l’équilibre est là, le bois bien digéré, déjà bon en l’état, et bien sûr gros potentiel de garde.  2015 en magnum m’a semblé un peu plus lourd, encore un peu vanillé.


Oddbird, blanc de blancs sans alcool : comme l’an dernier l’effervescent est plutôt on, facile à boire, plus compliqué sur les autres.


Wieninger, Gemischter Satz Ried Ulm 2023 : un peu trop aromatique, sinon plutôt frais et sympa. + ried Kaasgraben Sievering gruner veltliner 2023 mag pas plus convaincu…


Pahlmeyer (Napa), Jason Sauvignon 2019 : sauvignon très aromatique, pas trop de bois, quand même de l’acidité, mais très variétal.


Lingua Franca (Oregon), Bunker hill chardonnay 2022 : chardonnay très boisé.


Château Galoupet, cru classé rosé 2024 : rosé assez simple, sans vice ni vertu.


Ceretto, Barbaresco 2022 : joli nez très floral, petits fruits rouges, bouche légère, fine, peu tannique pour du nebbiolo, pas très long, un peu lisse dans le style mais plutôt agréable et facile à boire.

(Ceretto (moderne)  à Prowein  :  Barolo 2018 un peu chaleureux moderne, mais servi chaud. Barolo Brunate 2018 (1an fût 1an foudre) assez arrondi et boisé, bof.

 


Feiler-Artinger, Gelber Muskateller Ruster Ausbruch 2018 : joli liquoreux, qui ne muscate pas trop, beaucoup de fruits exotiques, pas mal de sucre mais bonne acidité, bel équilibre.

 

 

Dreissigacker  Riesling Wunderwerk 2019, Riesling organic 2024, Bechtheim 2020 ?  Einzi 2014,  Legend 2015 Mag ,  Pinot blanc 2022 : excellent Wunderwerk 2019 riesling sec, très tendu, salivant, mais avec une matière mûre, gros potentiel encore. Joli Legend 2015 en magnum également. Globalement de beaux rieslings, le pinot blanc un peu lourd et boisé par contre.

 

Steininger, Sekt Gruner Veltliner 2012 ried Steinhaus (Niederosterrich) : effervescent avec un fruité très mûr, exotique, qui manque un peu d’acidité, des amers trop marqués.


Jurtschitsch Loiserberg Gruner veltliner 2014 Kamptal : jolie aromatique, début d’évolution, un peu cire, manque un peu de longueur.


Mantlerhof, Röter veltliner 2012 : déjà bien évolué, un peu champignon, manque un peu de longueur.


Knoll, riesling 2015 schütt Smaragd : très beau riesling, encore jeune, beaucoup de peps, de l’allonge, sans l’opulence qu’il pouvait y avoir autrefois sur les Smaragd du domaine.


Tement, Morillon ried Sulz 2015 (Sud styrie) : pas forcément très boisé, mais un peu riche, finale sur les amers qui manque de peps.


Sattlerhöf : Gamlitz 2024 sauvignon sur lies en réduction, simple, un peu sur le fruité de départ, façon entrée de gamme riesling. Ried Alter Kranachberg 2022 sauvignon parcellaire, une des grosses cuvées du domaine, (20-30mg SO2 total juste à la mise, nez réduction sur lies, pierre à fusil, on sent le sauvignon frais, sans excès, bouche très tendue, presque tannique, crayeuse, grosse allonge, clairement un grand vin mais qui va demander un peu de temps de garde. Un côté silex de Dagueneau mais moins sulfité, un poil plus mûr peut-être aussi.


F. loimer : bulle blanche non dosée, un peu trop stricte.


Weingut Hajszan Neumann, Pet Nat 2023 : nez réduit compliqué, assez jolie bouche fraîche, facile.

 

 


A Heunish & Erben (bar à vin)


Seckinger, riesling Ruppertsberg 2021 : un peu décevant, brioche, lies, manque de peps, pas très marqué riesling.


Jessica Litaud, Pouilly Fuissé, la simplexité ? 2023 : un peu décevant aussi, pas tout à fait en place, pas le peps des 2021.


Sepp Muster, Graf Morillon 2021 : B+.


Dne du Gringet, Le Feu 2022 : très herbacé, anisé, sensation chaleureuse, manque de tension.


Petit-Clergeot, Chevry cuvee cuve 2021 : (deg 2024) style droit, un peu austère, belle finale crayeuse.


Ch Yvonne, Bay rouge grolleau 2022 : beau fruité un peu typé grenache, donc petite sucrosité pour grolleau, encore un peu de tannins en finale, notes florales. B+.

 


Judith Beck, blaufrankisch ried altenberg 2015 : peut-être le vin le plus intéressant du soir, fraîcheur de cabernet franc, léger pour un blaufrankisch 2015, belles notes lardées typées syrah, top.


Penfolds, RWT Barossa shiraz 1999 : (13,5%) belle surprise, très lardé, évolution noble, assez fin pour Penfolds.


Cigliutti, Barbaresco Serraboella 1999 : très évolué, mais il y a du fond, de la fraîcheur.


Hénin, L’odyssée pétillante : jolie bulle, assez ronde et facile, typée blanc de blancs crémeux, pas du tout nature, ressemble beaucoup à toutes les autres cuvées du domaine finalement.
 

10 juin 2025

Guilbert-Gillet (Savigny-les-Beaune) ****

 

Créé en 2020 par Benjamain Guilbert (ancien de chez Gonon et Comte Liger-Belair) et sa femme Caroline à Savigny-les-Beaune. 3,6ha dont 0,5 de blanc sur Savigny et Chorey. Rouges sérieux, égrappés, pressurages longs et macérations longues.

 

 

Guilbert-Gillet, Bourgogne rouge Les Perrières 2022 : couleur assez sombre pour du pinot, joli nez, sérieux, de ronce, fruits rouges et noirs. Bouche juteuse, belle acidité, on retrouve les fruits rouges et noirs, quelques tannins, beaucoup de fraîcheur, on a plutôt l’impression d’un millésime frais, et d’un vin en grappe entière (alors que non), aucune boisé ressenti, belle longueur pour un régional. Apparemment une cuvée assez accessible pour le domaine qui produit des Savigny encore plus sérieux. Joli style TB+.

 

18 mai 2025

Domaine de l'Apollin (Artiguelouve) ****

 

Premier millésime en 2023 pour Florent Foury (qui a auparavant travaillé 3ans chez Lajibe). Pour le moment, une cuvée négoce, et une cuvée domaine : Le Champ des Loups. 70% gros manseng, 30% petit manseng, sur argiles et poudingues à Monein. Fermentation et élevage en fûts de 228 et 350L. Non collé, non filtré, 20mg SO2 total. 13,5% vol.

 

 

Domaine de l’Apollin, Vin de France Le Champ des Loups 2023 :  Couleur foncée, trouble, nez mûr, fruits secs, fruits confits et exotiques, beaucoup d’extraits secs, pointe d’autolyse à l’ouverture, malt, très typé  Jura/Anjou/Jurançon nature façon Labet/Brétèches et co. Le lendemain un peu plus malté, légère volatile. Bouche avec de l’ampleur, de la maturité, pointe de gaz à l’ouverture, très légère volatile, vive à l’attaque, énergique, la fin de bouche termine par contre sur une sensation de richesse avec de petits amers, manquant d’un poil de fraîcheur sur ce millésime solaire. Le lendemain le vin semble un peu plus posé, cette sensation de richesse sur la finale a quasi disparu. Ca reste propre. Juste un peu plus de volatile, mais toujours aussi énergique à l'attaque, très proche d'un Lajibe désormais. On se dit que ça mériterait de vieillir encore un peu même si c’est déjà bon en l’état. TB+.

 

27 juin 2025

Vin de Deux (Fleys) ****


Domaine d’1 ha créé en 2010 (mais premier embouteillage en 2014). Aidés par les De Moor, ils travaillent en biodynamie, proche du nature.

 

 

Vin de Deux (Valérie Gavaud et Bill Moysan), Chablis 2022 : Couleur or profond, nez riche en extraits secs, mûr, fruits confits, amande, petite touche pomme blett à l’ouverture mais qui va bien s’intégrer avec l’ouverture, pas très « chablisien » mais pourquoi pas, plutôt typé Anjou ou à la limite chardo du Jura. On a l’impression d’être sur la nouvelle génération pressurage lent avec un peu de macération et gosse oxygénation du moût. La bouche est très belle, énergique, toujours ce fruité confit mûr, et pourtant seulement 12,5% d’alcool, ça reste frais, avec une finale longue, tendue et salivante. Très beau vin, surtout pour un village. Le lendemain encore plus fruits exotiques, un peu ananas, il me rappelle Pico par exemple, tout en restant très énergique, précis. TB+


 

26 juin 2025

Vinas Mora (Croatie) ***

 

Domaine créé en 2020 au moment du Covid, alors que Kreso Petrekovic, ancien sommelier importateur à New York et déjà propriétaire du domaine Podrum Franjo, se trouve à Primosten. C’est ici, sur la côte dalmate, qu’il s’associe aux viticulteurs Josipa et Neno Marinov, qui travaillent des vignes du cépage babic ayant entre 20 et 100ans, sur une côte calcaire à environ 300m d’altitude. Il s’associe avec Niko Dukan et commence l’aventure. Même s’il y a d’autres cépages au domaine, c’est le babic, un vieux cépage rustique dont il faut contrôler les rendements et les extractions qui fait la réputation du domaine, poussant très difficilement au milieu des cailloux et des murs de pierres sèches au bord de l’Adriatique. Le travail à la cave est plutôt proche du nature, même si les vins sont légèrement sulfités.

 

 

Vinas Mora, Kaamen III 2022 : (plus vieilles vignes du domaine, près de 100ans, provenant de 2 parcelles. Elevage vieux fûts et cuves. 14%)  Couleur rubis foncé, joli nez sur la prunelle, la cerise rouge, une touche florale voire herbacée. La bouche montre un beau fruité, mais surtout une acidité élevée donnant la sensation d’une vraie profondeur minérale, il y a de la puissance, du corps, un brin de rusticité dans le bon sens du terme, mais aussi une grosse allonge et beaucoup de fraîcheur, une sensation de salinité en finale avec beaucoup de longueur, un côté intrigant, qui donne envie d’y revenir. On sent un vin encore un peu jeune dans l’idéal mais avec un gros potentiel et une vraie identité. Parfaitement propre sur 2 jours. TB+.


 

22 juin 2025

Alex Martin (Montreuil-Bellay) ***

 

Premier millésime en 2023. Alex Martin a récupéré le domaine familial (chenin, cab franc…) autour de Montreuil-Bellay, après des expériences dans divers domaines, notamment au Clos Rougeard et chez Thierry Michon. Avec un chai flambant neuf, une cave dans la roche et un domaine de 24 hectares qu’Alex Martin récupère petit à petit, en commençant par faire peu mais qualitatif, l’avenir s’annonce radieux.

 

 

Alex Martin, Saumur blanc La butte des rochettes 2023 : (100% chenin. Elevage 1an vieux fûts). Couleur or aux reflets gris, nez ouvert de suite sur la pomme blett, la poire, les agrumes, pas d’élevage ressenti. Bouche légère en alcool, 12,5%, vive, pas beaucoup de volume ni de travail de texture, assez simple, bien typée chenin, finale fraîche, légère, salivante, avec une bonne acidité, pas très long, mais on y retourne facilement, très typé 2023 au final. B+.
A noter que le vin était meilleur le lendemain, il a gagné en volume et le fruité semblait un peu plus mûr presque miellé.
 

1 juin 2025

Nicola Gatta (Lombardie) ****

 

Domaine de 6ha (60% en chardo, 40% en pinot noir) situé en Lombardie, dans la zone orientale du Franciacorta (mais le vigneron refuse l’appellation, comme sa voisine Alessandra Divella). Travail en biodynamie et en nature. 

 

 

Nicola Gatta, Blanc de Noirs 70 Lunes Nature : (100% pinot noir, environ 70 mois sur lattes. En partie sous bois. Deg 2023. 29mg total.)  Couleur paille, assez claire, surtout pour un pinot avec 70 mois sur lattes. Nez citron confit, floral, élégant, à peine brioché, pas du tout typé pinot, pas spécialement vineux, encore jeune. Bouche très élégante, fruité mûr, bulle fine, un peu crémeuse, et finale très saline, umami. Pas du tout typé "nature". Très belle bulle. TB+.
 

28 mai 2025

Chaume des lies (Baubigny) ***

 

Margaux et Lothar se sont rencontrés en 2018 pendant qu’ils travaillaient chez Pierre Fenals (Maison En Belles Lies). Ils commencent leur propre domaine fin 2020. 2 hectares sur Auxey, St Aubin, Bouzeron, HC de Beaune. Premier millésime en 2021. Travail en bioD, peu interventionniste en cave.

 


Chaume des Lies, Bourgogne Hautes Côtes de Beaune rouge 2023 : (sur la commune de St Aubin. 320m alt, expo sud. Sols argilo-limoneux. 12 mois fûts. 12%) Couleur très claire, nez qui pinote, plein de petits fruits rouges acidulés, groseille, framboise, pas d’élevage ressenti. Bouche légère, pleine de fruit, florale, fraîche, assez simple mais très agréable, encore quelques petits tannins à fondre, longueur moyenne, parfaitement propre. Bonne première impression avec ce vin dont l’intérêt réside surtout dans le côté très frais pour 2023. B+.

 

 Comme souvent avec ces jeunes micro domaines/négoces bourguignons c’est propre et bien maîtrisé tout en étant proche du nature, par contre il n’y a pas un très grand fond/terroir derrière. Du coup les rapports q/p sont plutôt défavorables (je parle en général), encore que Chaume des Lies à 28€ fait partie des plus raisonnables.
 

24 mai 2025

Léo Charruau Domaine du Valbrun (Parnay) ***

 

Domaine familial de 6,5ha, géré par le fils Léo Charruau depuis 2021, en bio.

 

 

Léo Charruau - Saumur blanc Clos des Moulins 2022 : (en demi-muids non neufs) Couleur or, nez sur la poire mûre, les fruits jaunes, avec l'aération début de fruits presque exotiques et coing, miel. La bouche est riche, avec du volume, de l'alcool (14,5%), mais aussi une bonne acidité, on retrouve le fruité mûr du nez et une belle longueur, quelques amers. Ca fait très 2022, on sent clairement le millésime solaire, plutôt bien géré, mais c'est un peu trop riche à mon goût. Ca doit pouvoir bien vieillir, et à mettre à table. TB-.

 

 

 

22 mai 2025

Allante Boulanger (Rotalier et Gizia/Digna) ****

 

Mathieu Allante et Christian Boulanger travaillent au célèbre Domaine Labet depuis plus de 15 ans. En parallèle, ils ont monté leur propre domaine. Les vins sont vinifiés soit chez Christian à Rotalier, soit chez Mathieu à Gizia, 15kms plus au sud. Travail bioD (non certifié) et nature.

 

 

Allante Boulanger - Poulsard 2023 : (Vin de France, vinifié à 39190 Digna. 12%) Couleur claire, un peu trouble. Petite réduction à l'ouverture mais qui part assez vite. Nez de fruits rouges acidulés, groseille, floral, poivré. Jolie bouche, légère en alcool, quand même du volume, frais, acidulé, le côté épicé et poivré donne du caractère, ce n'est pas très long, mais c'est élégant, facile à boire, parfaitement propre, offrant beaucoup de plaisir. TB.

 

Allante Boulanger, chardonnay sous poids 2020 : chardo nature avec une petite volatile, plus au nez qu’en bouche, cette dernière est énergique, élégante, la volatile bien intégrée, plutôt long et salivant, mûr sans être haut en alcool, joli. TB+

 

17 mai 2025

Podere della Civettaja (Toscane) ****

 

Domaine de 3ha créé et planté dans les années 2000 par Vincenzo Tommasi, au nord-est de la Toscane, à 500m d'altitude. Travail à la bourguignonne. En bio.

 

 

Podere della Civettaja, pinot noir 2021 IGP Toscane : (13,5%) Couleur rubis foncé, nez très bourguignon, de fruits rouges un peu sucrés, floral, encore une petite touche d'élevage vanillé et fumé mais plutôt classieux. Bouche avec un beau fruité, du volume, de la fraîcheur, belle acidité, très bourguignon, avec du fond, de la longueur. Là aussi encore une petite touche d'élevage mais déjà pas si mal intégré, beau potentiel de garde. Très belle découverte. TB+.

 

12 mai 2025

Soirée Maison Fang et Lamy-Caillat


La Rogerie, Champagne Bourg/sud Grand cru Extra-Brut : (chardonnay. base 2021 + Reserve perpetuelle commencée en 2018, dég en janvier 2024)  Champagne très élégant, beaucoup de finesse, déjà très accessible, pas un gros volume mais jolie longueur, salivant, beaucoup de plaisir. TB+.

 

Gangloff, Condrieu 2017 : nez pêche, abricot, floral, classique, bouche qui manque d’acidité. B.

 

Mikulski, Meursault 1er cru Genèvrières 2018 : couleur or profond, nez de cire, pomme au four, bouche élégante, pas de gras, peu d’alcool, bonne acidité, pas un gros volume, semble être un chenin à l’aveugle, manque juste un peu de longueur. TB.

 

 

Argyros, Santorin Assyrtiko cuvée Evdemon 2020 : nez aromatique qui fait penser à un sauvignon, superbe bouche très énergique, grosse tension et sensation minérale, impossible de sentir les 15% d’alcool, aucune note de chaleur, très agrumes et citronné, pas spécialement de grillé/fumé ici. Beaucoup de profondeur, encore jeune. TB+.

 

Nicolas Joly, Clos de la Bergerie 2015 : couleur qui tire sur l’ambré, nez cire, miel, coing, et fruits secs, déjà très évolué, bouche qui donne l’impression de très vieux vin qui a mangé ses sucres, manque d’intensité et de longueur, déjà un peu fatigué. B-.

 

Lamy-Caillat, Saint-Aubin En l’ébaupin 2019 : Couleur or pâle, nez très classique, léger beurré, léger grillé, un peu d’élevage, bouche avec du peps à l’attaque, du confort, léger gras/beurré, encore jeune, sur la finale le côté solaire du millésime (et de la parcelle expo sud ?) le rattrape à peine, même si ça reste bien géré pour 2019. Très bon, très classique. TB+.

 

D’angerville, Volnay 1er Cru Fremiet 2017 : pinot tout en finesse et en rondeur, beaucoup de gourmandise, toute petite évolution, encore beaucoup de fruit, peu de tannins, pas gros volume ni grosse acidité, mais gros plaisir. Il manque peut-être d’un poil de profondeur, mais on ne s’en rendra vraiment compte qu’en goûtant le Rousseau derrière. TB++.

 

A Rousseau, Gevrey 1er Cru Cazetiers 2016 : nez magnifique, encore tout jeune, pivoine, framboise, fraise, déjà une sensation de fond. Bouche qui combien gourmandise, volume, finesse des tannins, pas de bois ressenti, grosse acidité/sensation minérale derrière, beaucoup d’allonge et de longueur. Exceptionnel.

 

Duband, Morey 1er Cru Clos Sorbé 2016 : très beau nez, gourmand, fraise écrasée, floral. Bouche gourmande aussi, assez mûre, peu de tannins, un peu confiturée, belle texture, manque un poil d’acidité et de fond derrière le Rousseau, mais très bon. TB++.

 

Maison Fang, Saint-Aubin 1er Cru rouge 2021 : Couleur claire, un nez très pivoine, floral, framboise, bouche très élégante, peu d’élevage ressenti, très fin et précis, peu de tannins, glisse tout seul, tout en élégance et floralité, pas un gros volume, pas le fond et la longueur du Rousseau mais offre beaucoup de plaisir. TB++.
 

12 mai 2025

Alain et Raphaël Corcia (Mercurey) ***

 

Domaine de 5ha à Mercurey, repris en 2021 par le fils Raphaël. En cours de conversion bio.

 

 

Raphaël Corcia, Bourgogne rouge Cortechat 2022 : Couleur rubis, brillante. Nez classique, très cerise rouge, toute petite touche d'élevage vanillé sans excès. Bouche juteuse, gourmande, beau fruité, toujours la cerise rouge croquante en tête, beau volume pour un régional, encore quelques tannins, aucune note chaleureuse ou trop solaire pour 2022. Belle entrée de gamme. B+.

 

22 avril 2025

Clos St Joseph (Villars-sur-Var) ***

 

Domaine de 5ha en cours de certification bio, dans l'arrière-pays niçois.

 

 

Clos St Joseph, Grassenc 2021 les planches de lunel : (100% grassenc, vignes de 1925. 12,5%) Couleur très claire, nez qui rappelle de suite le pineau d'aunis, très poivré, fraise, floral, mais aussi un côté garrigue. La bouche est légère en alcool, très peu de tannins, pas beaucoup de corps, mais l'aromatique a du caractère avec son côté poivré, fraise écrasée, garrigue, quelque part entre le pineau d'aunis, les grenaches infusés du Rhône sud et la pelaverga de Burlotto par exemple. C'est original, mais aussi très digeste et charmeur à la fois. TB+.

 

22 avril 2025

Saalwächter (Allemagne, Rheinhessen) ***

 

Domaine créé en 2017 par Carsten Saalwächter sur 11,5ha, à Ingelheim sur Rhin, au Nord de la Rheinhessen, sur un plateau calcaire. Il a notamment fait ses classes chez Ziereisen, style assez peu interventionniste.

 

 

Saalwächter - spätburgunder 2022 : (jeunes vignes d’Ingelheim, sur calcaire. Clones allemands et français. Environ 20% grappe entière et 25% fûts neufs 18 mois, non collé non filtré. 12%)  Couleur framboise, un peu trouble, joli nez framboise, fruits des bois, pivoine, épices, élevage très peu sensible. Bouche légère, pas beaucoup de corps, beaucoup de fraîcheur, on ne sent pas du tout le millésime solaire, toujours ce côté fruits des bois et pivoine, trait végétal, digeste et frais, manque presque d'un poil de gourmandise ou de confort au niveau de la texture, mais l'aromatique est très jolie. On se demande où sont les 25% fût neuf annoncés sur Lobenbergs. Belle entrée de gamme (16€). TB.

 

22 avril 2025

Alexandre Chaillon (Aÿ) ***

 

Alexandre Chaillon (à Aÿ), Champagne Lamier des Renards 2019 Extra-Brut : (1er Cru Pierry. Expo sud. Sols calcaires. 75% pinot noir 25% meunier. 2 tonneaux et 1 œuf en grès. 11 mois sur lies. Dégorgement 01/2024. Dosage 1gr) Couleur or profond, nez un peu vineux à l’ouverture, marqué pinot avec une maturité élevée, qui a besoin d’un peu de temps, il va prendre un côté plus crémeux avec un léger beurré. Idem en bouche un départ un peu vineux, solaire et un peu strict, puis très bien avec un peu d’ouverture, bulle fine, texture crémeuse, légèrement marqué par l’élevage bois façon Egly-Ouriet sans que ça n’aille trop loin, clairement gastronomique, la finale est longue, plutôt sur les amers que sur l'acidité. Un joli style, avec la sensation que quelques années de plus en cave lui feront du bien. TB.

 

18 avril 2025

Icy Liu (Auxey-Duresses) ****

 

Icy Liu est originaire de Taiwan, mais a grandi à New-York. Elle travaille dans la distribution de vins avant de venir s'installer en Bourgogne. Elle travaille quelques temps chez Claire Naudin, Chanterêves ou le domaine des Croix avant de rencontrer son ami Bastian Wolber qui lui propose de partager une parcelle et de vinifier comme lui chez Chris Santini. Elle crée son micro-négoce ainsi, avec des vinifs proches du nature, souvent en grappe entière.

 

 

 Icy Liu - Apinost 2023 Vin de France : (gamay, à Saint-Germain-Nuelles, sud Beaujolais. Vignes de 1935 et 1972. 12,5%. 766bts) Couleur assez claire pou un gamay contours violets, nez floral (violette, pivoine) et fruité croquant (cerise, framboise). Bouche légère, juteuse, beaucoup de fruits, tannins simples, très élégant, très précis, pas du tout bonbon, le style rappelle un peu les Horées, longueur moyenne, ça reste plutôt simple mais très bien maîtrisé avec un joli style qui donne envie de goûter les autres cuvées du domaine. TB.

 

16 avril 2025

Cascina Penna-Currado (Piémont) ****

 

Domaine de Lucca Currado Vietti et Elena Penna, né en 2022 suite à la vente du domaine Vietti.

 

 

Cascina Penna-Currado - Langhe Nebbiolo Bricco Lago 2022 : (14%. Sur San Sebastiano di Monforte. Elevage foudres 35HL)  Couleur claire, à peine trouble. Joli nez sur la framboise, pivoine, grenade, badiane, orange, menthol. L’attaque en bouche est jolie, sur le fruit, facile, avec une petite sucrosité, pas beaucoup d’acidité pour un nebbiolo, plutôt sur le fruit et la gourmandise ici avec des notes florales et épicées également. Les tannins sont fins. Ca se gâte un peu sur la fin de bouche que je trouve assez courte et un peu lisse, avec une touche presque lactée. On sent un côté un peu technique avec des macérations courtes pour du nebbiolo, et je suppose des préfermentaires à froid assez poussées. Ca se goûte un peu comme un moderniste alors que c'est en foudres. Mais c'est un choix qui peut se comprendre sur une cuvée plutôt entrée de gamme qui a l'avantage d'être déjà très accessible. TB-.

 

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