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Mon carnet Vin
8 mars 2013

Marcel Deiss (Bergheim) *****

Jean-Michel Deiss est désormais épaulé par son fils Mathieu sur son vignoble de 32 hectares (dont 8 de rouge) en biodyamie. Célèbre pour sa philosophie de la complantation de cépages à l'intérieur d'une même parcelle qui srait la meilleure façon de mettre le terroir en avant, le domaine poursuit son chemin contre les modes et malgré certaines critiques. Leurs vins leur donnent raison : souvent sucrés mais toujours équlibrés, différents selon les terroirs, énergiques et vieillissant admirablement.

 

Schoenenbourg 2005

(CR de Julien) " La robe est bien dorée, c'est brillant.
Le nez semble plus évolué que tous les autres, c'est très complexe. A la fois sur les fruits exotiques, les fruits jaunes, l'abricot mais aussi le raisin de corinthe, du miel, un peu floral. J'ai beaucoup de mal à définir tout ce que je sens mais c'est vraiment envoutant.
La bouche est juste superbe. Au début il y a un très léger perlant qui va vite s'estomper. Il y a du sucre mais qu'est ce que c'est bien équilibré! C'est incroyable comment tout est intégré, le sucre, le gras, l'acidité, ça forme un "tout" harmonieux avec une texture de bouche de grande qualité, ca reste sur le palais, c'est presque huileux et pourtant jamais lourd avec une tension finale qui étire le vin qui reste un long moment en bouche. Un grand vin tout simplement. "

Superbe vin, plus ouvert que l'Altenberg 2005, plus confit aussi, un peu moins de SR. Beaucoup de fruits mûrs, miel, raisins secs, mais aussi de la prune et du pruneau en fin de bouche. Très grand vin. Note : 19/20.

Cépages : Riesling, Pinot Gris, Pinot Blanc, Muscat, Gewurztraminer. SR : 64gr.

deiss

 

 

 Altenberg de Bergheim 2005

Après une mauvaise expérience due au bouchon sur un Schoenenbourg 1997, je tenais à (re)goûter un vin du domaine et un 20/20 dans le B&D

Couleur : or foncé

Nez : long à s'ouvrir (2 heures ?), et même là ce n'était pas très expressif.

Bouche : beaucoup mieux, très complexe, fruits jaunes, agrumes, un peu de litchi, miel, vanille... Par contre je ne l'ai pas trouvé si minéral que ce que j'avais pu lire dans le B&D. On est sur un vin très sucré mais frais et acidulé à la fois : bel équilibre.

Finale : longue, le côté minéral est un peu plus présent désormais.

Note : 18/20 dommage que le nez soit en retrait, il gagnera peut-être quelques points en vieillissant.

P1010900

Infos complémentaires : Le domaine est situé à Bergheim, juste à côté de Ribeauvillé, il exploite pas moins de 220 parcelles. L'altenberg de Bergheim est composé de calcaire et de marne. Elevage de 12 mois en foudre de châne sur lies. Cépages : riesling, pinot gris, gewurtzraminer...

 

 

Marcel Deiss - Grand cru Mambourg 2006 : (complantation de tous les pinots, sols marno-calcaires) Couleur ambrée, nez très original et très complexe, frangipane, nougatine, café, orange, coing, thé vert, épices orientales... Bouche bien plus sèche que ce que laissait penser le nez. A l'aveugle tout le monde pense à un vieux vin qui aurait "mangé" ses sucres. Déroutant au départ, puis finalement très bon, avec beaucoup d'ampleur, de la puissance, une belle acidité, de la longueur. Exceptionnel.

Deiss - Mambourg 2006 : très dorée/ambrée, toujours ce nez d'une complexité incroyable, coing, thé vert, nougatine, pralin, cannelle, un peu plus champignon que dans mon souvenir, bouche magnifiquement équilibrée, sèche ou quasi, qui garde fraîcheur et gourmandise. TB++.

 

Deiss - Schoenenbourg 2004 : nez dément plein de fruits frais et de fruits tropicaux, de miel... Bouche qui attaque bien finale qui manque un peu de peps et du coup tombe vite par rapport aux meilleurs millésimes. TB+.

 

Schoenenbourg 1997 Riesling VT : bouchon qui s'effrite (problème récurrent sur les 1997 de Deiss), quelques morceaux sont restés dans le vin même après filtrage. Difficile de goûter ce vin comme il  faut donc, il me semble assez perlant, pas forcément plus sucré que les précédents, moins complexe, moins confit. Une déception, probablement due au problème de bouchon.

 

Deiss - Gewurz SGN 2008 : Robe dorée, nez sur le miel, le coing, l'abricot, à l'aveugle on part plutôt sur du chenin, bouche bien équilibrée, juste un peu moins longue que le suivant, mais parfaitement digeste. TB+.

 

Deiss – Alsace 2014 : (13 cépages) robe claire, nez un peu floral, avec de l’abricot, bouche assez puissante, sèche, avec beaucoup d’amertume, léger perlant, on est plusieurs à partir sur roussanne/marsanne/viognier. Un vin qui manque clairement de gourmandise et trop amer. Mais il souffre de passer derrière le Moscato d’Asti. B-.

 

Deiss - Altenberg de Bergheim 2010 : plein de fruits exotiques, pétrole légèrement, sucre bien présent parfaitement équilibré, superbe longueur, la grande classe. Le vin de la soirée. TB++.

 

Deiss - Alsace GC Mambourg 1999 : couleur or profond/ambrée, beau nez complexe, évolué, fruits secs, pralin, végétal noble, caramel, torréfaction, léger beurré avec l’aération. La bouche manque par contre d’un peu de peps, semble un peu fatigué (lié au bouchon en mauvais état ?), pas mauvaise mais pas au niveau attendu d’un Mambourg, un peu courte. B+.

 

Joli reportage ici : http://www.wineterroirs.com/2010/05/marcel_deiss.html

 

Deiss (Renaissance des ap)

Engelgarten 2016 : servi trop chaud, il m’a semblé assez gras et lourd. B-.

Rotenberg 2014 : (calcaire) servi déjà un peu plus frais, notes de fruits exotiques, facile, charmeur, pointe de sucre, plus de fraîcheur que le précédent. TB.

Gruenspiel 2013 : (argiles) plus austère, plus sec, plus tendu et salin, belle longueur. TB.

Mambourg 2015 : (calcaire, le seul qui connait un petit passage en barriques) servi un peu trop chaud en tout début de salon, gras, beurré, encore un peu sur l’élevage, notes de cire et de fleurs, peu de fruits, finit un peu mou, manque d’acidité. A voir ce qu’il deviendra avec le temps, décevant en l’état, mais s’il devient comme le 2006 bu récemment… TB-.

Altenberg de Bergheim 2013 : (argiles froides, 60gr SR) Beau nez avec des fruits exotiques, sucres bien intégrés et bien équilibrés par une belle acidité dans le fond, manque juste une pointe de longueur. TB+.

 

Greniers 2022

Zellenberg 19 (marnes riesling auxerrois pinot blanc) sec, large, épicé, mais bonne acidité. Engelgarten 18 (8gr SR) plus typé riesling, attaque gourmande petite sucrosité, finale minérale top. Grasberg 16 (calcaire rouge, demi sec) bel équilibre sucre/acide. Gruenspiel 16 tendu, épicé, amers nobles, plus sec. Le jeu des verts 2020 ? (le même avec 10jours de macération, sans sulfites) légèrement orange, petits tannins qui donnent un supplément de fraîcheur, encore plus épicé. Mambourg 17, plus rond, presque un peu beurré, épicé. Très belle gamme où tout est bon, différent. Les vins semblent moins sucrés/baroques que par le passé.

 

Gruenspiel rouge 2018 : coloré pour un pinot noir (un peu de pinot gris aussi), nez framboise, mûre, ronce, avec l'ouverture il prend de plus en plus des notes de romarin, menthol, lavande, presque garrigue, fruits des bois. Bouche dense, mélange de fruits mûrs herbes du sud avec acidité nordiste, tannins encore un peu serrés qui donnent de l'allonge, joli fond, sérieux, complexe, taillé pour la garde, belle longueur. TB+.

Deiss, Gruenspiel rouge 2018 : (à Bergheim. pinot noir + beurot et gris. Grès granit et argile) Nez magnifique menthe poivrée, mûre, fruits des bois, très sauvage. Bouche avec un gros volume, de la puissance, aromatique très expressive, très sauvage, très poivrée, fruits noirs, mais beaucoup de fraîcheur aussi, tannins très serrés en finale par contre, à attendre absolument. TB.

 

Alsace rouge 2019 : très beau nez cerise rouge, pivoine, petite sucrosité, un peu de couleur, de la richesse (14%) pour un pinot mais acidité élevée, bel équilibre, tannins fins. Belle entrée de gamme. TB.

 

Deiss, Alsace Grand Cru Schoenenbourg 2007 : Couleur presque ambrée, nez déjà bien évolué pâte de coing, abricot, presque noisette/noix, fruits secs. La bouche reste digeste car peu sucrée, pas trop élevée en alcool mais manque un peu d’acidité par rapport aux meilleurs Deiss. TB.

Deiss, Altenberg de Bergheim 2010 : Couleur presque ambrée, nez pâte de coing, abricot, épices, bouche parfaitement équilibrée, pas mal de sucres, beaucoup d'acidité, pâte de fruit, fraîche, longue. TB++.

 Deiss, Alsace Grand Cru "Mambourg" 2002 : Couleur or profond, nez expressif, un peu beurré, abricot, léger caramel, pralin, fruits secs, pointe de sucres, complexe. Ca se confirme en bouche, un peu de sucres à l'attaque, puissant, ample, beaucoup de largeur, sur les arômes du nez, de jolis amers, pas construit sur l'acidité, beaucoup de longueur, sans être trop lourd non plus. TB+.

 

Deiss Altenberg de Berheim 2016 : superbe nez, fruits exotiques, bouche pas trop lourds en sucre mais qui manque un peu de tension par rapport aux meilleurs millésimes de cette cuvée. TB+.

 

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