Richard Leroy (Rablay-sur-Layon) *****
Petit domaine de 2,7 hectares, géré par Richard Leroy et sa femme Sophie. Richard est d'abord un banquier passionné de vin qui quitte la vie parisienne pour s'installer en Anjou en 1996, grâce notamment à la famille Ménard (domaine des Sablonnettes). D'abord certifié bio, puis travaillant en biodynamie et même en nature (sans soufre) depuis 2011, Richard s'est essayé aux vins liquoreux avant de se consacrer entièrement aux secs. Les vins sont issus de raisins vendangés à maturité optimale, puissants et concentrés, mais aussi très énergiques et tendus, élevés en autolyse pour préserver de la fraîcheur, à l'aromatique très marquée par le grillé des lies en jeunesse. Si ses vins peuvent être exceptionnels d'intensité, certaines bouteilles présentent aussi des réductions plus que tenaces.
Sophie et Richard Leroy - Coteaux du Layon Faye d'Anjou SGN 1999 (12% vol, 50cl) : couleur or aux reflets orangés, nez un peu alcooleux à l'ouverture, bien mieux le lendemain, avec beaucoup d'abricot confit, un peu d'orange, de mandarine et de pâte de coing, un côté mentholé dans le fond. Bouche vive, avec une grosse acidité, concentration moyenne, impression d'un peu plus de 150gr de SR, à nouveau beaucoup d'abricot confit, de confiture d'orange (comme un Scheurebe TBA de Kracher) et le coing du chenin. Longueur moyenne, bonne acidité et légère amertume en finale. Excellent liquoreux, peut-être un peu plus simple que les tout meilleurs d'Anjou mais on est ici sur une "petite" année. Note : 17,5/20.
Richard Leroy - Les Noëls de Montbenault 2010 (Vin de France) : couleur assez pâle aussi, nez sur la noisette, la compote de poire, puis de plus en plus sur des notes de chenins oxydatifs (pommes blettes surtout), bouche puissante, minérale, tendue, grosse "énergie", un peu de mirabelles maintenant, fruits assez mûrs, très long. Superbe vin ! (+- 18/20).
Richard Leroy - Les Noëls de Monbenault 2011 : couleur or profond, nez très réducteur, plein de pétard, d'allumette, presque de soufre, (paradoxal pour un vin sans soufre) même une heure après. Difficile de sentir autre chose. La bouche est tendue, minérale, dominée par le pétard, mais belle finale saline. A voir si avec 24h de carafe on peut faire partir cette réduction tenace. B-.
Noëls de Montbenault 2014 : couleur or profond, nez à l'ouverture sur la pomme blette, petite réduction grillée, pas trop méchante pour un Leroy, un peu de gaz aussi. Quelques heures plus tard c'est parfait, il a même évolué très positivement sur le fond de bouteille. Nez sur la pomme au four, touche grillée, miellée, épicée, puis avec l'ouverture fruits mûrs, presque ananas, coing à la fin. Bouche avec un gros volume, énergique, bien dans le style du domaine avec beaucoup de largeur et de longueur, une finale très salivante. Belle bouteille. TB++.