Domaine de la Romanée-Conti (Vosne-Romanée) ******
Ce domaine mythique n'est pas si petit qu'on pourrait le croire avec ses 27 hectares (dont 0,85 de blanc), mais c'est probablement le plus prisé du monde. La famille De Villaine en a hérité par l'arrière-petite-fille de Jacques-Marie Duvault Blochet et la famille Leroy codétient l'autre partie depuis 1942. Il n'y a que des grands vins ici où il n'y a presque que des grands crus (l'ancien Vosne 1er cru étant fait avec les jeunes vignes des grands crus - depuis 2018 un Petits Monts est vinifié au domaine). La vigne est conduite en biodynamie (Biodyvin), les raisins sont vinifiés en grappe entière apportant aux vins la fraîcheur et au vieillissement de belles notes florales puis élevés en fûts neufs. Sans être particulièrement extraits, les grands terroirs et les faibles rendements donnent des vins colorés, parfois aux tannins très fins (Romanée-St Vivant, Romanée-Conti...) parfois aux tannins plus durs (Corton, La Tâche...). Ce sont probablement les pinots où les notes de roses (fanées au vieillissement) sont le plus marquées. Ils peuvent sembler simples, évidents, faciles si on les boit trop jeunes : il faut être patient pour qu'ils livrent tout leur potentiel. Le rare Montrachet est lui au contraire ramassé très mûr, sur l'opulence, l'épaisseur, sans manquer de fond bien sûr. Il faut le laisser en cave lui aussi.
Attention toutefois que le style est en train d'évoluer depuis l'arrivée d'Alexandre Bernier en 2018 (à la place de Bernard Noblet). Le tonnelier n'est plus uniquement François Frères, l'influence du bois a été réduite, les doses de sulfites deviennent plus faibles également (grâce au gros travail en biodynamie à la vigne).
Domaine de la Romanée-Conti – Echezeaux 2011 : (bt n° 8490/12366) couleur rubis foncé, nez discret à l’ouverture de la bouteille, en bouche même constat c’est un peu décevant. Mais après quelques heures le verre vide laisse enfin percevoir de belles notes de roses fanées. Le lendemain c’est beaucoup mieux, le nez est expressif, j’ai l’impression de retrouver la rose même si c’est moins évident que dans le verre vide, beaucoup de fruits rouges et noirs (framboise surtout, fraise, mûre) quelques épices, aucune trace d’élevage. La bouche est vive, assez puissante, fraîche, portée par une très belle trame acide, avec beaucoup de fruits, quelques épices, de légères notes florales, belle matière avec des tannins déjà parfaitement fondus. Finale tendue, un peu plus florale, de bonne longueur sans être exceptionnelle. Déjà beaucoup de plaisir, même si le vin va gagner en complexité avec le temps. Note : 18/20.
Domaine de la Romanée-Conti - Richebourg 2005 : couleur rubis foncé, nez très marqué par la rose fanée, pivoine, fruits rouges et noirs, dans le fond menthol, épices… Bouche très fine, élégante, aux tannins parfaitement fondus, de la matière, de l’acidité, de la gourmandise avec des fruits légèrement confiturés, de la fraîcheur avec la rose, la pivoine. Là aussi comme pour le Margaux, c’est un vin très facile à boire et évident, pour lequel il est difficile de se retenir pour en apprécier la complexité. Tout est là, à la bonne place. La longueur est remarquable, le vin garde son élégance jusqu’au bout. Exceptionnel. Note : 20/20.
Domaine de la Romanée-Conti - Hautes Côtes de Nuits blanc Abbaye de St Vivant pour les Caves Augé 2007 : robe bien plus dorée que le précédent, plus beurré, moins grillé, fruits plus mûrs, semble plus chaud. Bouche tendue, fruitée, beurrée, plus puissante et grasse que le précédent (St Philibert 2010), un peu moins d'élégance, belle longueur aussi. TB+.
DRC - Montrachet 2008 : couleur or profond, qui tire même sur l’ambrée, semble évoluée. Mais le nez est encore jeune, sur le miel, le beurre, les fruits secs, les fruits jaunes bien mûrs, il a un côté sémillon, des fleurs, de l’amande. Bouche puissante, opulente, à la matière énorme, il en met plein la vue dès le départ, mais ça ne s’arrête jamais grâce à une grosse tension derrière, c’est miellé, bien mûr, avec des fruits secs encore, un boisé parfaitement intégré. Finale monstrueuse. Mon plus grand vin blanc et le vin parfait s’il existe. Note : 20/20.
DRC - Romanée Conti 2012 : Robe rubis foncé, peu évolué. Le nez est expressif sans être exubérant, avec un très beau fruité, sur la cerise surtout, un peu de framboise, de mûre, une toute petite pointe de rose qui le rend assez noble, du végétal comme de la pivoine, aucune note boisée. Bouche en finesse, bonne matière mais rien d'impressionnant, tannins très fins déjà fondus, toujours le même beau fruité, mais je ne sens plus la rose, belle fraîcheur, bien équilibré, facile à boire, mais pas très complexe en l'état, on sent que c'est encore jeune. Bonne longueur, sur le fruit avec un côté pivoine un peu plus prononcé, une pointe d'épices peut-être. En l'état c'est excellent car très fruité et parfaitement équilibré mais la complexité aromatique n'est pas encore là, ce qui n'est pas si étonnant pour un 2012, ce sera tout autre chose dans 15ans. C'est en plus un style tout en finesse contrairement au blanc. Le Richebourg 2005 avait la même finesse et le même équilibre mais avait déjà pris un peu plus de complexité. Note : 19/20.
Romanée-Conti - Vosne Romanée 1er cru Duvault Blochet 2011 : Robe assez claire, nez très « Conti », avec un peu de rose, de la cerise, de la fraise. Bouche fruitée, très fine, fraîche, pas ultra complexe mais parfaitement équilibré. Bonne longueur sans être exceptionnelle. Comme souvent avec la Conti, on pourrait le prendre pour un super vin de soif. TB+.
Romanée-Conti La Tâche 1937 : une bouteille incroyable où comment être au bon endroit au bon moment. Une grande histoire dans un lieu incroyable... Le vin est encore en pleine forme, il ne s'écroulera pas même uelques heures après l'ouverture. Le nez est plein de rose fâné, pot-pourri, du sous-bois, encore plein de fruit. La bouche est d'une tension incroyable, pleine d'énergie après autant d'année, encore des petits tannins de qualité, du fruit, du tertiaire, de la longueur, de l'épaisseur. On se dit qu'on ne trouvera jamais meilleur. Un grand merci Pascal !
Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant 2006 : Couleur plus soutenue que le Chambolle et le que le Chambertin, le nez est très élégant, encore plein de fruits rouges, de cassis et de mûre, avec des notes de réglisse, de rose et de pivoine comme dans un pot-pourri, pas vraiment de traces d'évolution. La bouche est incroyable, pleine de fruits frais qui rendent le vin juteux et croquant, une texture de velours, bien plus d'épaisseur que le Chambolle, et dans le fond une superbe acidité qui fait durer le vin pendant des heures. Il est moins démonstratif que le vin d'Auvenay, mais on se dit que tout est là, à la bonne place. Tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu, bien au contraire. On frôle la perfection avec ce vin magique, qui en plus n'est qu'à l'aube de sa vie. Exceptionnel.
Romanée-Conti Echezeaux 2010 : Couleur étonnamment tuilée, nez un peu chaud, kirsché, terreux, pas vraiment de rose. Bouche puissante, jeune, beaucoup de fruits rouges, encore un peu massive et serrée, mais longueur et énergie incroyables. A attendre. La fin de bouteille était soi-disant plus détendue.
DRC - Marc de Bourgogne 1999 45% : (mise 2016) robe ambre clair, nez chaleureux, fruité, un peu d'amande, de noisette. Belle rondeur en bouche où l'alcool est bien intégré, bonne ampleur, pas du tout le côté bois vert du marc de Dujac, bonne longueur. TB.
DRC - Fine de Bourgogne 200062017 44,6% : (distillation des bourbes) un peu plus fin que le Marc. TB+.
Echezeaux 2017 : un peu réduit au départ, a besoin d'un peu d'ouverture, plutôt assez coloré, simple, fruité, facile, peu tannique, on a du mal à sentir le fond derrière, probablement encore trop jeune. C'est bon mais encore tout simple. A regoûter dans une dizaine d'années. TB-.
Domaine de la Romanée-Conti, La Tâche 2004 : Couleur grenat, bien plus foncée que le précédent, sans trace d’évolution. Le nez s’ouvre d’abord sur un côté lardé, viande fumée, plus typique d’un Rhône Nord que d’un pinot, on sent un vin puissant, très solaire pour 2004. Peu à peu le côté lardé se mêle au côté pot-pourri/rose fanée typique du domaine, avec du cuir, cassis, framboise… Très complexe et évolutif dans le verre. La bouche reprend ses arômes, plutôt puissante et mûre pour un pinot, mais une acidité très élevée dans le fond l’étire et lui permet de rester équilibré. Les tannins sont très fins. Finale encore plus longue que les précédents. Même si elle n’était probablement pas encore à son apogée, cette bouteille était exceptionnelle. Malgré des attentes très fortes, elle n’a déçu personne, bien au contraire. Exceptionnel.
DRC - La Tâche 2010 : Couleur rubis à peine orangée, nez très marqué fraise écrasée, encore plus avec l'ouverture, un peu typé grenache, beaucoup de pivoine et de rose, de plus en plus pot-pourri, peu d'arômes tertiaires. Bouche qui combine un fruité assez mûr, fraise confituré, avec une acidité haute, beaucoup de fraîcheur, pas très haut en alcool (13%), gros volume, beaucoup de fond avec une vraie tension minérale et en même temps de la gourmandise, tannins gras et mûrs qui commencent à devenir soyeux. Un gros potentiel de garde mais déjà beaucoup de plaisir. Longueur énorme. Exceptionnel.
DRC La Tâche 2014 : nez très DRC très pivoine ros, grappe entière, classe. Bouche très noble, qui combien volume, fruité, tannins fins, et un côté à peine austère dans le bon sens, de l'allonge, tout est à la bonne place, très DRC dans le style, déjà accessible mais bien sûr gros potentiel de garde. Plus fin et frais que 2012, moins confituré et rond que 2015, plus classique. Exceptionnel.
La Tâche 2008 : nez très DRC, très rose, mais ici il semble déjà évolué, même pile à point, tirant donc plus sur le pot-pourri, derrière début de tertiaire, sous-bois, ronce, très noble. La bouche est exceptionnelle, combinant fruit, matière, complexité, la grande classe, les tannins sont très fins, je m'attendais à plus serré et étriqué, mais il vient de rentrer sur son plateau d'apogée. Un des plus grands vins du domaine. Exceptionnel.
La Tâche 1997 : couleur clair et marron, nez kirsché, très évolué, terre, un peu rustique, ferreux, fruits à l'eau-de-vie, bouche serrée, pas un gros volume, façon vieux De courcel ou Cofuron-Cotetidot, manque un peu d'enrobage. Goûté à l'ouverture uniquement. B+.
La Tâche 2013 : début d'évolution au nez, très pot-pourri, bouche avec une attaque très ronde, soyeuse, finale qui allonge avec une belle acidité qui arrive, un côté salin, olive, anchois, très long. Exceptionnel.
Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-St-Vivant 1997 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle de 5,28ha sous la Romanée-Conti et les Richebourg. 90cm d’argiles sur calcaires de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur grenat, à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe, plutôt orienté violette et fruits noirs, un peu kirsché, viande fumée, végétal noble, cuir... Bouche en dentelle, soyeuse, peu de tannins, moins d'acidité et d'énergie que le Richebourg 1998, mais plus de finesse. Une finale interminable là aussi, portée par la fraîcheur et le végétal noble de la grappe entière. TB++.
Richebourg 2007 : toujours ce style très DRC, floral, fruits noirs, très marqué grappe entière, intense, énergique, longueur énorme. Exceptionnel.
Richebourg 2009 : nez ouvert, éclatant, fraise écrasée, rose, bouche avec largeur, beaucoup de volume, tannins fins, pas d'excès de chaleur, beaucoup de longueur, pas vraiment de notes d'évolution, parfaitement en place. Exceptionnel.
Romanée-Conti 2009 : derrière le Richebourg, il demande du temps, plus "maigre", plus de tension, plus floral, petite touche fumée, tout en allonge, subtil, met du temps à se livrer, bien moins de matière, mais peut-être un peu plus de longueur, peut-être pas tout à fait prêt. Presque un petit avantage au Richebourg en l'état. Deux jours plus tard, le Richebourg commençait à fatiguer, la Conti non elle avait gagné en volume mais aromatique un poil fermé, probablement encore un peu jeune. TB++.
Romanée-Conti 2011 : bu juste après les 2009, couleur claire, nez épicé, un peu solaire à l'ouverture, puis vite très marqué rose, moins fraise écrasée que les 2009, beaucoup d'orange sanguine et de pot-pourri avec l'ouverture, bouche de velours, avec comme toujours cette élégance et cette allonge de la Conti. Semble dans une meilleure phase que 2009. Exceptionnel.
Domaine de la Romanée-Conti, Richebourg 1998 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle au nord de la Romanée-Conti. Le DRC possède 3,5ha des 9ha. Sols de marnes et calcaire de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur rubis, trouble et à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe sur le pot-pourri, la pivoine, fruits rouges et noirs, pointe fumée... La bouche est puissante, énergique, avec une acidité élevée, une matière dense, encore beaucoup de fruits un peu plus sucrés que dans la St Vivant 1997, la noblesse de la grappe entière qui apporte beaucoup de fraîcheur, des tannins poudrés et une finale interminable. Encore une fois, tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu. TB++.
DRC - Richebourg 2015 : couleur encore jeune et brillante, pas trop foncée pour 2015. Nez très ouvert, plein de fruits rouges et noirs, très pur, pas du tout d'élevage ressenti, de la violette, pivoine, des épices. La bouche est très gourmande, pleine de fruits, tannins soyeux, très gros volume, déjà étonnamment très approchable pour un 2015, avec une très belle acidité derrière, finale extrêmement longue. A ce moment-là on se demande comment il peut y avoir meilleur (pour un jeune vin - sans parler de la complexité aromatique des vins plus âgés donc). Exceptionnel.
DRC - La Tâche 2012 : le nez est très différent des 2015, on retrouve presque une filiation avec le Musigny 2012, un côté presque syrah, lardé, olive, réglisse, du cuir, moins floral et moins en fruit que les 2015, très noble aussi. La bouche déçoit un peu par contre, massive, musclée, très gros volume, très grosse longueur, mais probablement encore trop jeune, avec des tannins serrés, et une finale un peu chaleureuse, la fin de bouche est plus dans l'esprit nebbiolo. En comparaison avec les autres, ce n'est pas son soir. TB+.
DRC - Romanée-Conti 2015 : il sera forcément comparé au Richebourg 2015. Le nez demande un peu plus de temps pour se livrer, mais semble plus subtil encore, un peu plus floral, un peu plus sur la rose, peut-être moins épicé. La bouche est moins en volume, mais plus en longueur, avec une acidité très élevée pour un 2015 qui porte le vin encore plus loin. Toujours cette impression de finesse extrême, un style plus aérien. Là aussi c'est étonnamment très approchable pour un 2015. Il offre déjà un plaisir énorme. La finale est encore plus longue que celle du Richebourg. On en attendait beaucoup et il a répondu. Exceptionnel.
DRC Romanée St Vivant 2015 : compliqué, problème de bouteille probablement.
DRC - Vosne-Romanée 1er cru Les Petits Monts 2018 : (Premier millésime d'Alexandre Bernier à la place de Bernard Noblet, et premier millésime de cette cuvée. Auparavant les raisins étaient probablement vendus, sauf les années de Duvault-Blochet ? Vinif avec un peu moins de soufre ? Pas uniquement des barriques neuves de chez François Frères ? Difficile de savoir, le DRC communique peu sur ses "innovations") couleur rouge brillante, nez de fruits rouges confiturés, fraise écrasée, beaucoup de pivoine. Bouche très ronde, très gourmande, très fleurie, gros volume, tannins très fins, beaucoup de pureté. Le style me rappelle les nouveaux Arnoux-Lachaux, un côté un peu sudiste-grenache ou cinsault. Un délice mais il manque une petite pointe d'acidité en finale par rapport aux 2015. TB++.
Visite au DRC avec Perrine Fenal
En effet, depuis l'arrivée d'Alexandre Bernier pas uniquement des François Frères (même s'il reste le tonnelier référent à près de 90%), tout ce que nous avons goûté est passé en barriques neuves, tout en 100% grappe entière, quelques essais sur des cigares ou des demi-muids par exemple. Les Petits Monts juste sulfités après malo ou à la mise. Les autres cuvées un peu moins de sulfites diminution des sulfites peu à peu par rapport au passé. Les vignes trop vieilles ou fatiguées sont petit à petit remplacées avec les meilleures massales de plusieurs vignerons du secteur qui ont formé une association.
Corton 2023 : (Bressandes, Clos du Roi, Renardes) encore un peu serré, plus compliqué que les vins de la Côte de Nuits en l'état.
Echezeaux 2023 : se livre déjà très bien, d'une grande finesse, presque "facile", tannins plus fins que le Corton, comme tous les 2023 ici d'une fraîcheur incroyable, avec un beau fruité et du volume.
Grands Echezeaux 2023 : on monte d'un très gros cran, plus d'acidité à l'attaque, puis plus de volume en milieu de bouche, des tannins soyeux, l'élevage est déjà très bien digéré, beaucoup de fruit, de pureté, et une longueur phénoménale.
Romanée St Vivant 2023 : derrière le précédent, un peu plus maigre, un peu plus étriqué.
Richebourg 2023 : (sa partie Les Veroilles est en cours de replantation, un Richebourg plus fin en ce moment) Très beau Richebourg, effectivement plus fin qu'à l'accoutumée, sphérique, soyeux, se livre déjà bien. Assez proche de Grands Echezeaux.
La Tâche 2023 : probablement le summum de la dégustation ce jour-là, un fruité peut-être un peu plus mûr, plus noir, très pur, encore plus de volume, mais là aussi un grain de tannins ultra soyeux, sans prose de bois, d'une longueur hors norme.
La Romanée Conti 2023 : un peu plus fermé, moins de largeur, plus en longueur, plus épicé, peut-être plus subtil mais aussi plus réservé, il va demander du temps pour livrer tous ses secrets. Petite préférence personnelle pour La Tâche voire même Gds Ech ce jour-là.
Grands Echezeaux 2018 : on retrouve un peu le 2023, mais avec déjà un début d'évolution pour un 2018, beaucoup de finesse, il brille notamment par sa fraîcheur et son acidité pour un 2018 tout en livrant un fruité mûr. Du grand art !
Corton Charlemagne 2020 : joli nez expressif, floral, petite touche beurrée, bouche élégante, avec de la tension, fraîche pour 2020, se livre déjà bien, élevage en barriques neuves qui ne se sent pas beaucoup, déjà bien intégré, juste un peu de gras autour, très belle longueur. (Le 2019 est soi-disant bien plus opulent, très "Montrachet")
Un grand merci au domaine pour l'accueil et la dégustation. Le mythe est vraiment à la hauteur de sa réputation. Quel chance d'avoir pu accéder au Graal de tout amateur de vin.