Domaine fondé par Jean-Paul et Corinne dans les années 1970, aujourd'hui épaulés par leur fils Loïc. Le domaine possède désormais un peu moins de 20 hectares avec une cuvée de Côte Brune, une cuvée de Landonne, et depuis peu un Condrieu. Il faut bien distinguer les cuvées egrappées des cuvées en grappes entières : Côtes du Rhône / Côtes du Rhône Equivoque, Côte Rôtie Fructus / Côtes Rôtie "classique"... Ce sont les cuvées non egrappées (pas forcément à 100% selon les millésimes) qui ont fait la réputation du domaine, donnant des vins sauvages, avec beaucoup de fraîcheur, très peu de bois neuf, beaucoup de pureté, bien sûr un grain de tannins parfois un peu ferme en jeunesse, de longues phases de fermeture. Mais une Côte-Rôtie de Jamet bue à son apogée est l'un des plus grands vins du monde, brillant par sa complexité, son équilibre et sa profondeur.
Domaine Jamet - Côte-Rôtie 2007 (Soirée LPV Rhône)
CR de Julien : "La robe est profonde. Le nez est d'une belle complexité sur la fraicheur, le poivron, le gazon une matinée de printemps quand c'est encore un peu humide...Avec l'ouverture une forte fumée se dégage du verre. Ouchh!!! Ca envoie du paté comme on dit. Très écoeurant de surcroit.
En bouche, idem, fumé, écoeurant, vert et acide. Bref, ce n'est pas terrible."
Que dire ? Après la déception du Charmes de Geantet-Pansiot, voici la revanche, on ne sent que du poivron du début à la fin. C'est vraiment désagréable. Et nous sommes tous d'accord là-dessus, je crois que personne n'a fini son verre, sauf peut-être Nicolas mais avec beaucoup de fromage ! Peut-être un problème de bouteille, ou de conservation ou trop jeune ou autre, je ne sais pas... en tout cas on est loin de ce qu'on peut attendre d'un Jamet.

Domaine Jamet - Côte-Rôtie 2007 : la semaine dernière il n'y avait que du poivron, une grosse ouverture lui a fait du bien, le poivron a disparu. Autant dire que c'était bien mieux que lors de la soirée LPV Rhône, mais pas génial non plus. Assez léger, légèrement poivré, avec peu de matière (peut-être qu'il commençait à être un peu passé aussi depuis vendredi dernier), mais une finale assez longue cependant et bien fruitée. 15/20.
Côte-Rôtie Fructus Voluptas 2012 : (Ampuis 2014) plein de fruits, cerise croquante, moins complexe que Gangloff mais encore plus gourmand, très frais, un vin de soif haut de gamme, d'une buvabilité déconcertante. C'est pas très long mais c'est bon. TB (+- 17-17,5/20).
IGP Collines rhodaniennes "Syrah" 2012 : couleur grenat clair, nez expressif, fruité, sur la cerise, fraise des bois, fruits noirs, violette, légère réduction à l'ouverture seulement. Bouche très fruitée, poivrée également, gourmande, tanins très fins, pas une grosse matière, facile à boire. Longueur moyenne. Note : 15/20.
Jamet – Côtes du Rhône blanc 2013 : robe or pâle, très beau nez, floral, légèrement beurré, exotique, agrumes, pêche. Bouche fine, assez légère, fraîche, avec du gras, des fleurs blanches et du fruit. Finale un peu courte. Très gourmand. TB.
Côte Rôtie Fructus voluptas 2016 : vin plein de fruit, tannins très fins, belle fraîcheur, facile à boire, avec une finale légèrement poivrée de bonne longueur. TB.
Domaine Jamet, Côte-Rôtie 2011 : On passe à une couleur bien plus sombre, un nez "sauvage", lardé/fumé, sur l'olive, l'anchois, la violette, une vraie syrah ! La bouche est fine, fraîche, toujours très aromatique, encore toute jeune, très longue, une grande Côte-Rôtie, qui a surpris pas mal de monde par son style très pur. TB++.
Côte Rôtie 2012 : couleur claire, style très aérien, tendu, acidité élevée, tout en fraîcheur et en élégance. TB+.
Jamet, Côte-Rôtie 2012 : (assemblage 15 lieux-dits : Fongeant, Côte Blonde, Landonne, Côte Rozier, Plomb, Chavaroche, Moutonnes, Lésardes, Gerine, Truchet, Leyat, Bonnivières, Côte Bodin, Tartaras, Rochins. 22 mois fûts dont 15% neufs. 100% grappe entière) Couleur plus tuilée, déjà un peu évoluée, nez plus en nuances et subtilité que Gangloff, plus sauvage, plus animal, plus sur l'anchois, très salin. Bouche très fine sur ce millésime, avec beaucoup de fraîcheur, de la grappe entière, plus sauvage et épicée dans l'aromatique, tout est parfait, à la bonne place, longueur incroyable. Tout le monde est séduit là aussi, pourtant il fallait passer derrière le Gangloff. TB+
Jamet - Côte Rôtie 2010 : a eu besoin de temps pour s'ouvrir, puis très belle syrah, lardé, encore puissante et avec du volume, jeune, mais racée beaucoup de fond. TB++.
Côtes du Rhône rouge 2014 : plutôt léger, sur le fruit, juteux, frais, petite touche végétale. TB.
Cote Rotie Fructus voluptas 2019 : très noir en couleur, très garrigue, creme de mûre, confiture, manque de fraîcheur. Loin du 2018... B-.
Cotes du Rhône bl 2020 : nez assez mûr, bouche qui manque d'acidité. B-.
Jamet, Côtes-du-Rhône blanc 2021 : couleur or pâle, nez avec un léger beurré, fruits jaunes, pas très marqué par le viognier. La bouche est fraîche, pas beaucoup d’alcool et une belle acidité sur ce millésime frais. Beaucoup voient ce vin très élégant sur un chardonnay bourguignon. B+.
Ampuis 2020
Cotes du Rhône blanc 2018 : beau Côtes-du-Rhône, du fruit, pêche notamment, léger floral, sans être tendu c’est quand même frais et très digeste pour 2018. B+.
Côte-Rôtie Fructus Voluptas 2018 : simple mais gourmand, plutôt assez « rond », peu d’acidité, peu de tannins, fruit noir un peu confituré, pas très long, mais c’est bon. TB.
Visite au domaine 2020
Côtes du Rhône blanc 2018 : (40% marsanne, 40% viognier, 10% roussanne, 10% grenache blanc) du gras, de la tension, du fruit. TB.
Condrieu Vermillon 2018 : (Vernon et Côte chatillon) tout en tension, pas du tout opulent, très frais. TB.
CdR rouge 2018 : (tout egrappé) beau Cöets du Rhône, sérieux, avec du frut, de la minéralité dans le fond. TB.
Côte Rôtie Fructus voluptas 2018 : (tout egrappé) tout en fruit, facile, gourmand. TB.
Côtes du Rhône Equivoque 2017 : (grappe entière) plus serré, à attendre un peu, fond de bouteille un peu fatigué...
Côte Rôtie 2017 : (grappe entière) très prometteur, fruits noirs, tendu, sérieux, beaucoup de minéralité dans le fond, graphite. TB+.
