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Mon carnet Vin

28 mai 2020

Domaine de Chevillard (St Pierre d'Albigny) ***

Domaine de Chevillard - Roussette de Savoie 2018 : Couleur très claire, encore des reflets verdâtres, annonce une roussette pas du tout surmûrie. Nez très discret, quelques fleurs blanches, anis, me fait plus penser à du chasselas par exemple que de l'altesse. Bouche bien équilibré avec un joli gras à l'attaque puis une finale plus tendue et minérale où l'acidité revient donner du pep's. L'aromatique est par contre très pauvre en l'état, ce qui rend le vin ennuyeux, simplement quelques fleurs blanches, le lendemain un côté pomme blette qui commence à apparaître. Au final, un vin qui semble bien construit mais qui manque surtout de fruit, ou en tout cas de gourmandise. A revoir dans quelques années. B+.

chevillard roussette 2018

 

Domaine de l'Aitonnement / Maxime Dancoine *** - Solar 2018 : (100% altesse, vin "nature") Couleur enter or pâle et or, bien plus foncée que la Roussette de Chevillard, nez de fruits jaunes bien mûrs, un côté pomme blette, pointe de cire et miel, encore un peu fermentaire, élevage déjà bien intégré, pourrait faire penser à un chenin. Beau volume en bouche avec une superbe énergie, surtout le jour de l'ouverture, fruité assez mûr par dessus, on sent toutefois un vin sur le fil, avec une volatile assez haute. Belle longueur en finale avec beaucoup de tension. Le lendemain, c'est un peu moins bien, moins énergique, avec des notes de fruits blettes un peu trop présentes. Là aussi, s'il  a des qualités indéniables, ça manque un peu de précision pour être au niveau des tout meilleurs. B+.

solar 2018

 

 

19 mai 2020

Benoit Ente (Puligny-Montrachet) ****

Benoit Ente, le frère d'Arnaud, se lance en solo en 1998 avec d'abord 2,5 hectares (5,5 aujourd'hui). Le millésime 2003, caniculaire, lui fait prendre conscience de la fin des vins trop gras/boisés/bâtonnés. Il se lance à la quête de l'énergie grâce à un gros travail à la vigne (bio non certifié) ainsi qu'à la cave, avec des élevages longs dans différents contenants, sur lies.

 

 

Benoit Ente - Bourgogne chardonnay 2018 : Robe très claire qui ne laisse pas paraître de signe d'élevage axcessif ni de millésime chaleureux, nez expressif dès l'ouverture, pointe de grillé (autolyse), beaucoup d'agrumes, citron confit notamment, très léger beurré. Superbe bouche, très "précise", tendue, pas beaucoup de gras, on retrouve les arômes du nez, assez gourmande avec un côté citron à peine sucré, surtout une finale très longue, minérale, calcaire, salivante, qui donne envie d'y retourner. Du haut niveau pour un générique, surtout aussi jeune, qui va surclasser bien des villages. TB+.

 

3 mai 2020

Moreau-Naudet (Chablis) ***

Moreau-Naudet, Chablis Vieilles Vignes Les Pargues 2017 : (les étiquettes pour l'export indiquent Les Pargues Vieilles vignes, et les étiquettes françaises "Caractère")

Couleur entre l’or pâle et l’or, je l’attendais bien plus claire.
Nez sur des fruits jaunes bien mûrs, presque ananas, petite touche beurrée, pointe de miel et de fleurs blanches dans le fond.
Bouche gourmande avec ce beau fruité bien mûr, belle trame acide dans le fond qui étire le vin et lui donne de la profondeur. Très léger gras et beurré, signe d’un passage en fût léger, bien maîtrisé et déjà intégré. Le vin est très confortable.
Finale de longueur moyenne, plus sur des notes de citron et d’agrumes. On y retourne facilement. TB.

Joli vin, que j'aurais probablement placé dans le Mâconnais à l'aveugle.

 

18 avril 2020

Schloss Lieser - Thomas Haag (Allemagne - Moselle) ***

 

 

moselle 2

(Soirée Allemagne)   Schloss Lieser – Riesling Helden Spätlese Trocken 2016 (AP n°5) : (sols d'ardoises) Couleur or pâle, nez compliqué, sur la bonbonne de gaz, l’allumette, même après 4-5h d carafe. La bouche est moins marquée par la réduction, sur le citron, pas trop austère grâce à 7-8gr de SR probablement, avec une bonne tension, mais peu de volume. B.

 

Schloss Lieser - Riesling trocken 2019 : nez réduit/soufré, sent la réduction sur lies, bouche avec un peu de sucre, aromatique muscaté, litchi, perlant. Un peu riche pour une entrée de gamme. Manque surtout de fraîcheur en finale. B-.

 

21 mars 2020

Ulysse Collin (Congy) *****

 Ulysse Collin a repris le domaine familial en 2003 après avoir fait son stage à Avize. Situé à Congy, dans le "Petit Morin" (entre la Côte des blancs et le Sézannais), il vinifie en monocépage et en parcellaire. Les vignes sont travaillés dans un esprit proche du bio mais non certifié, les vins sont élevés en fûts et font leur malo. Pour autant ils présentent autant de largeur que de tension, de minéralité, avec très peu de dosage. Rarissimes sont les champagnes présentant des finales aussi longues et salines. 

 

 

Ulysse Collin - Champagne Les Pierrieres Blanc de blancs Extra Brut : (dégorgement mars 2019, 36mois) Couleur or pâle, beau nez de chardo, beurré, minéral, élevage bien intégré. Bouche avec un peu de gras, bulle ultra fine, surtout une belle tension et finale énorme, très saline, minérale, acidité élevée, légère amertume. TB++.

Ulysse Collin - Les Maillons blanc de noirs vineux, énergique, très long, commence avec de l'épaisseur et finit très tendu. TB+.

Ulysse Collin - rosé de saignée : (base 2016 dégorgé 03/2020) Couleur rose framboise flashy, nez très élégant framboise surtout, fraise, frais, gourmnd, semble presque un peu sucré dans l'esprit d'un cerdon. La bouche est bien sèche, élégante, pas trop vineuse finalement, pleine de fruits rouges/roses ben frais, avec une belle tension derrière. TB+.

 Ulysse Collin - Champagne Le Jardin d’Ulysse 2015 : (environ 50% chardonnay, pinot noir et pinot meunier à Congy. Elevage fût. 60mois sur lattes. Dégorgé mars 2021) Couleur dorée, nez expressif, toasté, encore marqué par son élevage, fruits mûrs. La bouche est large, opulente, bulle très fine, là aussi encore un peu jeune et marquée par l'élevage. A attendre quelques années. TB-.

Ulysse Collin - Champagne les pierrieres : (48mois, 2016 ?) très beau chardo, bulle fine, attaque crémeuse, confortable, presque gourmande, se retend en finale, plus crayeux et salin. TB++.

 

 

Visite au domaine Ulysse Collin à Congy avec Olivier Collin

 

Le domaine de 8ha70 (dont un peu de location, et une partie de raisins sur des parcelles moins bien placées revendus) est situé sur le Petit Morin, entre la Côte des blancs et le Sézannais. 1er millésime en 2004. Très beau travail des sols, quasiment bio, mais pas tout à fait, donc pas de certification. Essai de biodynamie pas vraiment concluant autour de 2012.

Elevages sous bois en 228L, 10 HL et 30 HL.

Les Maillons : pinot noir dans le Sézannais, 35kms au sud de Congy, argiles rouges avec du fer, orientation est.

Le jardin : complantation à Congy, avec environ 50% chardonnay, 25% pinot noir, pinot meunier.

Pierrière : proche du domaine, très crayeux avec des silex, orienté est.

Enfers : à côté du domaine, orienté est, sols plus "rouges" que Roises, vin plus tendu.

Roises : à côté du domaine, orienté sud, sols plus profonds, craies tendres et silex, traces de cuivre dans les sols (Olivier Collin a réduit les doses de cuivre, mais son prédecesseur sur cette parcelle avait la main lourde...)

gauche roises

A gauche les Roises, à droite les Enfers

 

ulysse collin sols

A gauche les vignes d'Olivier Collin, à droite des vignes lambda...

 

 

Les vins clairs 

Roises vins de reserve, tailles 2019

Tailles 2020

Les jardins

Pierrières 2019 sur foudre

Enfers 2018 vin de réserve en foudre

Rosé 2020

Coteaux champenois 2018

etc...

Dès la dégustation des jus clairs avant prise de mousse on s'aperçoit qu'on va avoir affaire à du très grand. Les vins sont denses, concentrés, on sent le gros travail à la vigne, une maturité élevée, une tension crayeuse et minérale derrière, des finales longues et salines. Là aussi les tailles sont de qualité et sont souvent gardées. Le rouge 2018 encore un peu sur l'élevage, mûr et concentré pour un rouge de champagne s'annonce exceptionnel aussi.

ulysse collin foudres

ulysse collin futs

 

Les bouteilles

Pierrières base 2016 36mois : (dégorgement mars 2020) on attaque par du très lourd, très crayeux, minéral, tendu, et en même temps une belle matière, mûre, bulle très fine. TB+.

Pierrières base 2015 48mois : (dég mars 2020) un peu plus de largeur, bulle encore plus fine, les 12 mois de plus sur lattes lui font du bien. TB++.

Maillons base 2016 : plus vineux bien sûr sur ce pinot du Sézannais, style assez différent du reste de la gamme, moins minéral, mais beau volume et bulle très fine aussi. TB.

Enfers base 2015 48mois : (dég mars 2020, environ 20% de vins de réserve) à peine réducteur/autolyse au départ là où Roises semble plus "oxygéné". Très droit, très tendu, un peu austère, mais une finale saline interminable. TB++.

Roises base 2015 48mois : semble plus évolué, plus généreux, plus "bourguignon", plus large, taillé pour la table, reste équilibré. TB++.

Enfers base 2014 60mois : les 12 mois supplémentaires sur lattes arrondissent un peu, ça fait du bien à Enfers, la bulle est encore plus fine, il garde sa colonne vertébrale, semble un peu plus fruité au nez. Exceptionnel.

Roises base 2014 60mois : là aussi c'est encore plus large et plus arrondi, mais finalement on ne tombe pas pour autant dans le lourd tant la finale est profonde et minérale. Pour la gastronomie également. TB++.

Maillons rosé de saignée base 2016 : un peu marqué par la rose, manque un peu d'acidité derrière les blancs. On l'avait beaucoup mieux goûté en bouteille il y a quelques mois. Probablement un effet de série. B.

Pierrières 2007 Mag : (132mois. Dégorgé mars 2019) Il a besoin d'un peu de temps pour s'ouvrir, le premier verre n'a pas la tension ni l'énergie des millésimes récents. On se dit que le domaine a vraiment progressé depuis. Le second verre semble plus ouvert, le vin a pris du volume, la bulle est fine, il semble plus long aussi. TB+.

Une gamme exceptionnelle, d'autant plus que tous les champagnes goûtés avaient minimum un an de bouteille après dégorgement... Tout a été ouvert un peu à l'avance servi en Zalto Universal, pas trop froid, à 10-12°. Olivier Collin a même fait des tests très concluants sur des jeunes Pierrières en Zalto Bourgogne ! Mais rien d'étonnant quand on voit la densité et la profndeur de ses vins.

collin ulysse degustation

 

On termine tranquillement par un grignotage + quelques bouteilles, dont un excellent Rinaldi de la cave personnelle d'Olivier Collin (voir Les offs J3). Un grand merci au vigneron et à sa femme pour cet accueil chaleureux, au niveau des vins dégustés. On repart tous avec la sensation d'avoir trouvé le Graal !

 

13 mars 2020

Rafael Palacios (Espagne) ****

Rafael Palacios - D.O Valdeorras "Bolo" 2013 : (cépage 100% godello, élevage cuve) Couleur or pâle aux reflets verts, nez expressif dès l'ouverture avec un peu de pierre-à-fusil, beaucoup de fruits, de la pêche, de l'ananas beurré, du citron. Bouche vive, avec un léger perlant au départ, tendue grâce à une belle acidité, sans le gras que pouvait laisser présager le beurré du nez, pas très concentrée mais fraîche et très fruitée : citron, ananas, pêche. Longueur moyenne, finale sur des notes amères qui rappellent plus le citron vert ou le zeste de pamplemousse. Belle entrée de gamme qui donne envie de découvrir les autres cuvées. Note : 15/20.

rafa palacios bolo 2013

 

 

R. Palacios, Louro godello 2023 Valdeorras : (granit et sable dans la vallée de Bibei, 10% treixadura aussi) Couleur plus soutenue que les gruner, nez pêche, abricot, un peu exotique, floral, aromatique, on se dit que ça risque d’être mûr, mais la bouche reste fraîche, il y a du peps, c’est fruité, facile, bonne entrée de gamme. B+.

 

R. Palacios, As Sortes Godello 2022 : (godello, en 500L) Nez beaucoup moins exubérant, pêche, agrumes, caillou, petite note beurrée d’élevage qu’on n’a pas en bouche, Superbe bouche, presque tannique, ultra salivante, grosse allonge, beaucoup de fraîcheur et de sensation de profondeur minéral, saline et salivante, aussi du thé vert, chlorophylle, pamplemousse, du volume mais pas vraiment de gras, très long. TB++.

 

 

Etko ** - St Nicholas Commandaria 2012 : (cépages mavro et xynisteri, 15% vol.) Robe marron, nez assez marqué par la noix, noisette, caramel, fruits secs, abricot, il me rappelle un Madère. Bouche assez épaisse, pas mal de sucres, plus gourmande que le nez, on garde une aromatique légèrement oxydative, une bonne acidité, mais c'est un peu simple. Longueur moyenne, sur la noix et le caramel. J'attendais un peu plus du "vin le plus vieux du monde". B+.

etko commandaria

 

Tsiakkas *** - Pitsilia 2021 : (cépage xynisteri. Région Agios Ioannis, Pitsilia single vineyard. Sols sable volcanique et argile. Taille gobelet non greffé. Elevage 9 mois en bois français et américain premièrement remplis de commandaria) Couleur presque dorée, nez sur miel, les fruits jaunes bien mûrs, des herbes méditerrannéenes, de la myrte, persque un nez de liquoreux, où on sent l’élevage en fût de commandaria. La bouche attaque très vive, belle acidité, qui dure jusqu’en finale, bel équilibre avec un fruité bien mûr, c’est assez riche et opulent, peut-être 2-3 gr de SR ?, tout en restant sur un taux d’alcool moyen (13%). L’équilibre est donc très bon, avec beaucoup de longueur et de l’originalité. TB+.

 

11 mars 2020

Morey-Coffinet (Chassagne-Montrachet) ***

Chassagne houillerres 2018,Puligny 1er cru Combettes 2018 marqués par un élevage un peu trop grillé, bouche assez tendue, moins beurrée que par le passé. Chassagne 1er cru La Romanée 2018, plus extraverti, plus gras, un peu plus boisé. Chassagne 1er cru en Cailleret plus tendu mais assez grillé aussi, des nez assez proches où l'élevage domine le terroir à ce stade. Chassagne Rouge 2018 les chaumes assez mûr et boisé, Corton rouge grand cru 2018 très réduit ce jour là, dur à juger.

 

 

FDGV 2015

Morey-Coffinet Chassagne 1er cru La Romanée 2014 : un peu trop d’élevage au nez en l’état mais la bouche est superbe, tendue, grasse, grosse matière, longue. TB.

 

Morey-Coffinet - Chassagne La Romanée 2017 : un peu autolyse, belle tension, long. TB+.

 

15 février 2020

Prager-Toni Bodenstein (Autriche) *****

Ancien maire de Weissenkirchen, ancien président du Codex Wachau et grand spécialiste de géologie, Toni Bodenstein, beau-fils de Franz Prager, et sa femme Ilse, gèrent ce domaine de 18ha depuis le début des années 1990. Ils sont désormais aidés par leur fils Robert Bodenstein, qui vient de finir sa thèse sur le ried Achleiten. Les vins sont peut-être les plus précis de la région, toujours très représentatifs de chaque terroir, jamais trop mûrs. La cuvée Wachstum Bodenstein, son "laboratoire" lui permet de faire ses sélections massales des meilleurs plants de riesling et de grüner.

 

 

Prager (Toni Bodenstein) - Riesling smaragd “Achleiten” 2016 : sols hétérogènes : orthogneiss sur le haut, migmatites et amphibolites sur le bas, paragneiss à l’ouest. Exposition sud-est et ouest. Couleur bien plus claire avec ce passage aux Rieslings "Smaragd", nez très élégant, pas d'hydrocarbures mais des notes florales, des agrumes, de la mirabelle, on sent qu'il lui manque juste quelques années pour développer plus de complexité. La bouche est impressionnante d'énergie, de tension, parfaitement équilibrée par un beau volume et une impression minérale qu'il n'y avait pas au nez. La finale est bien plus longue et persistante, plus saline aussi que celle des autres vins. Le gagnant de la soirée à l'unanimité, même s'il faudrait encore un peu de temps pour être qualifié de grand vin. TB+.

achleiten wachau

 

 

Prager - Riesling Steinriegl Federspiel 2017 : couleur dorée, nez de citron confit, assez mûr, fleurs blanches, presque sureau. Bouche perlante, grosse acidité et grosse tension, bien marqué citron confit, pas mal de volume pour un "federspiel" et beaucoup de longueur. Clairement meilleur le lendemain. A attendre ou à carafer a minima. TB.

 

Prager - Wachstum Bodenstein riesling Smaragd 2016 : (Wachau, Autriche. 13%) Couleur or pâle, très joli nez expressif, floral, à peine résineux, fruits jaunes, fraîcheur herbacée, thé vert, agrumes. Bouche avec une beau fruité, du volume, de l’élégance, probablement 2-3gr de SR, presque gourmande et en même temps trame minérale, bien marquée, finale très tendue, très longue, bien caillou, zetes d’agrumes, digeste. Grand riesling, qui se goûte très bien en ce moment. TB++.

 

Prager - Wachstum bodenstein riesling smaragd 2020 : un nez très floral, aromatique, fait un peu gruner, à peine anisé. Mieux en bouche, un peu mentholé, volume, épices, bonne acidité, minérale, encore jeune un peu sur la retenue, la finale manque un brin de tension et d'allonge mais à voir avec le temps. TB.

 

11 février 2020

Salon Dive Bouteille et Visite chez Thibaud Boudignon

Dive Bouteille

Des conditions bien plus propices à la dégustation que la veille aux Greniers, bien plus de place, des vins pas trop chauds, voire peut-être un peu frais pour les rouges, et un décor magique dans les caves Ackermann.

 

Princic (vins oranges, Frioul)

Sivi 2017 (pinot gris) bof, un peu vernis. Jakot 2017 (fiulano) plus tannique, nez intéressant mais un peu vernis aussi. Trebez (chardo, sauvignon, friulano) 2015 et 2016 aux très beaux nez plein d’abricot sec, de marmelade d’orange, 2015 assez fin et 2016 bien plus opulent. Cabernet sauvignon rouge 2008 très bizarre, presque sucré, confituré, gourmand, mais probablement vite écoeurant.

 

Gravner (vins oranges, Frioul)

Ribolla 2010 est un vin orange, très propre, très fin, plus précis que chez Princic et Radikon, mieux maitrisé, tannins fins, très digeste. Ribolla 2011 plus riche, plus concentré, au nez magnifique, qui devrait pouvoir très bien vieillir. Hâte de regoûter.

(Ribolla gialla 2013 vin orange toujours très propre, complexe, fruité, épicé, pas trop tannique, long, semble plus fin et aérien que les précédents millésimes.)

 

Radikon (vins oranges, Frioul)

Slatnik blanc 2018 vin légèrement orange, avec un côté vernis. Sivi 2018 superbe couleur rose fluo (pinot gris en vin orange pourtant) un peu fou-fou, du vernis, pas parfaitement maitrisé par rapport à Gravner mais un certain charme.

 

COS (Sicile)

Rami 2018 (ansonica, inzolia, grecanico) B. Pithos 2018 (grecanico, orange, en amphore) un peu plus compliqué. Nero di Lupo 2018 léger plein de fruit, bonne entrée de gamme rouge.  Pithos rosso 2017 (frappato et nero d’avola) un peu serré en l’état mais belle aromatique avec des herbes méditerranéennes comme dans quasi tous les vins du domaine. Cerasuolo 2015 puissant, encore un peu serré car non lissé, mais un vin à la belle aromatique, plein de fougue et de caractère, beaucoup de charme et de fraîcheur.

 

Comando G (Vinos de Madrid)

Matabarricos 2018 très clair en couleur, style épuré, tout en fraîcheur et en longueur, petits fruits rouges, tire sur le pinot avec un peu plus de tannins. Bruja de Rozas 2018 grenache très peu coloré aussi, peu extrait, avec des notes de fruits blancs, peu d’épaisseur tout en longueur, finit sur des tannins serrés. Rozas 1er cru 2018 grenache toujours dans ce style épuré, frais, peu d’épaisseur, long, minéral, un peu serré. Travail très intéressant. Mais on se pose la question de savoir si on ne va pas un peu trop loin dans la quête de fraîcheur, un poil plus de concentration ferait peut-être du bien. A regoûter sur des vins servis un peu plus chauds et avec un ou deux ans de plus de bouteille.

(Comando G - Bruja de Rozas 2015 : style épuré du domaine mais un peu d'alcool et de sucrosité en bouche. B.)

 

Ganevat

Kopin blanc 2017 (chardo, riesling, savagnin) correct, Les cèdres chardonnay 2016 tendu avec une pointe oxydative. On montera d’un gros cran avec les cuvées domaines. Grandes teppes chardonnay 2016 à la fois beurré et tendu. Top. Chalasses VV chardonnay 2016 très tendu, du gras, petite touche oxydative très légère, longueur immense, très salin, grand blanc. Chalasses VV Savagnin 2016 à peine plus oxydatif, grand aussi, mais moins le coup de cœur que le précédent.  Rouge T’en veux encore 2018 (pinot noir et gris) réduit, compliqué. Jaja du fred 2018 idem. Pinot noir grandes teppes 2018 toasté, réduit.

 

Collier

Très beau Saumur blanc 2016, énergique, tendu, Charpentrie 2016 bien plus gras en gardant une belle fraîcheur. Deux grands chenins ! Les rouges Ripaille 2016 et Charpentrie 2016 un peu plus compliqués, servis frais avec un peu de réduction, mais beau jus. A regoûter avec carafage. 

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Porte St Jean

La Perlée très beau chenin, tendu, avec une réduction d’autolyse bien marquée. Les deux rouges Les Pouches et Cormiers 2017 plus compliqués, très réduits.

(Dittiere Saumur cormiers 2019 : un peu poivron, très typé cabernet sans vice ni vertu. B+.)

(Saumur Cormiers rouge 2021 : souris...

Les Pouches 2022 chenin très autolyse, grillé, très droit énergique, belle réduction au final, umami, salivant, top.

Biturica rouge 2023 : jus de fruit léger mais très réduit animal, bof)

 

 

Bretaudeau

Muscadet Granit clos des perrières 2019 (sur cuves) tendu, joli. Gaïa 2017 ajoute un peu de gras tout en gardant la fraîcheur. Justice (chardo, savagnin) moins intéressant. Macération pinot gris 2019 joli vin orange assez fin. Solera (chardonnay) joli beurré, gras, reste digeste. Rouge Cinq sens 2018, très fin poivronne un peu. Gaïa 2013 Mag montre que les vins du domaine vieillissent admirablement.

 

 

Thymiopoulos & Oenos import

Muscat natur bof, Verdea 2018 bof, Muscat d’Alexandrie mieux, rosé 2017 sympa. Thymoipoulos Jeunes vignes de Xinomavro 2018 très fin, fruité, pinote légèrement, juste un peu court. Thymiopoulos Naoussa Alta 2016 (xinomavro) garde le fruité et la finesse du précédent, plus de tension et de longueur, très bien. Oenos Naoyea 2016 serré, rustique. Thymiopoulos Xinomavro 2017 idem.

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Nestarec (Rép Tchèque)

I am not a big wine fait un peu riesling voire retsina, bizarre. Gin Tonic (sauvignon, vin orange) avec un beau fruité, reste bien digeste. Pinot noir cuvée ? quasi rosé avec un peu de volatile, très léger, épicé. Pinot noir et pinot blanc cuvée ? rouge très clair, léger, épicé, proche d’un rosé des riceys, intéressant.

 

C. Tschida (Autriche)

TNT rouge léger sur le fruit. Himmel auf erden 10 2017 rouge (cabernet zweigelt) bof.

 

F. Curtet

Tonnerre de grès 2018 (altesse & jacquere) et Autrement rouge 2018 (gamay, pinot, mondeuse), pas très propres, goût de souris sur le rouge. Décevant ce jour-là par rapport à J. Maillet.

(Terre de Gryphées blanc 2020 propre, floral, mais manque de tension.)

 

Valette

Mâcon-Chaintré 2015 B. Et pourtant 2015 (sur Viré) très oxydatif, Pouilly-Fuissé 2014 beau gras, un côté noisette sympa. TB. Pouilly-Fuissé cuvée Noly 2007 très beurré, truffé, maîtrisé, beau vin de gastronomie. 

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Pacalet

Meursault 2017 avec pas mal d’autolyse au nez, beau gras et belle tension en bouche. TB. Gevrey 2017 beaux fruits rouges, peu sulfité sans défauts, style épuré, sur la tension mais tannins un peu serrés. Pommard 2017 assez proche en plus poivré, un peu moins serré. Chambolle 1er cru 2017 (gruenchers, sentiers, feusselottes) très épuré, tendu, beau jus avec beaucoup de fond mais des tannins encore bien serrés. NsG 2016 ultra réduit, bof.

 

Chamonard

Morgon 2019 (brut de cuve) fin et fruité. Fleurie 2019 (brut de cuve) souris, Fleurie 2018 sérieux, épuré, beau fruité. Morgon 2018 avec plus de finesse que le Fleurie, un côté bourguignon. Fleurie Droit de Veto 2018 plu noir et concentré, taillé pour la garde. Des vins natures parfaitement maîtrisés.

 

Saladin

Chaveyron 2017 s’annonce très bien, Rosé sympa, Per El 2018 sans malo, plus vif que l’an passé.

 

Combel la Serre

Dios y diablo 2019 sur cuve s’annonce aromatique, fruits exotiques et fleurs, belle vivacité, pour ce vermentino sur lies de mémoire.

 

Romain Le Bars

Tout en 2019 prélevé sur cuve : ugni Le clos fruité, léger. Homme de la roche (carignan) léger digeste, serre un peu en finale. Lirac rosé plein de fruits exotiques, très fin. Pousse cailloux fruité très pur, peu extrait, serre un peu. Tavel rosé 2019 plein de fruits et de finesse, proche de l’Anglore. Lirac 2019 rouge pâle, sur la fraise, la rose, rappelle lui aussi le style de l’Anglore. Domaine à suivre, sur des vins finis.

 

Yoigokochi Saké

Pas mal de cuvées non pasteurisées, on a souffert !

 

Cidrerie du Vulcain

Toujours au top avec 3 pépins, Raw Boscoop cidre sec et la transparente.

 

 

Visite chez Thibaud Boudignon

Dégustation de la gamme, d’abord les fûts de 2019, l’Anjou blanc d’abord sur un fût manquant un peu de peps, puis sur un fût énorme de tension et d’énergie puis assemblage de fûts où on combine fruit, tension et gras. Très prometteur. A Françoise, toujours très tendu et énergique. Frémine, peut-être un peu plus lourd, très marqué banane. Vigne cendrée et Clos de la Hutte assez proches en l’état, plein de fruits, tendu et épais à la fois. Sublimes.

Les 2018 sont du même niveau, esprit proche, Anjou facile, Anjou A Françoise le plus tendu et minéral d’une énergie incroyable par rapport aux nombreux chenins 2018 goûtés la veille qui ne lui arrivent pas à la cheville. On monte d’un cran avec Cendrée et Hutte plus gras, tout en restant élégants. Frémine un peu banane.

On conclut sur Anjou blanc 2012 et A françoise 2011, encore jeune et plein de vie, montrent que les vins peuvent vieillir. On sent cependant que depuis 2-3ans avec le nouveau chai, les nouvelles parcelles, les vins ont franchi un cap, passant d’excellent à exceptionnel, probablement ce qu’il se fait de mieux en chenin à l’heure actuelle. 

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After

Champagne Lelarge-Pugeot les meuniers de clémence, fait bien meunier, un peu trop vineux, bulle fine.

 

10 février 2020

Greniers St Jean (Angers février 2020)

Greniers St Jean

Dégustation compliquée, beaucoup de monde, des stands trop petits, plus de pain de glace dans l’après-midi donc des blancs servis parfois trop chauds en plus d’un millésime 2018 compliqué niveau fraîcheur, des vins pas toujours très propres chez les soi-disant stars montantes, des bruts de cuves pas toujours en place... Bref, peu de plaisir et l’impression d’être passé à travers de pas mal de choses. Le mérite est d’autant plus grand pour les rares domaines qui ont su sortir leur épingle du jeu.

 

M&K Hodgson

Faïa 2018 Et Aussigouins 2018 avec de l’acétate, belle énergie dans aussigouins tout de même.

 

Clos des Plantes-Lejeune

Poiesis 2018 pas très propre, pas une grosse tension non plus.

 

Batardière

Esprit Libre 2018 mou, pas super propre. 2019 (brut de cuve) bien mieux, plus tendu, servi plus frais aussi. Les cocus 2019 un peu pomme blette, bof. Grolleau 2019 gout de souris.  

 

 

Tessa Laroche

Berceau des fées 2018 plutôt vif et frais pour 2018. 2019 sur cuve plus salin, plus frais avec des amers nobles. Roche aux moines 2017 encore sur l’élevage, 2018 sur fût moins boisé mais un peu mou.

 

Mark Angéli

Lune 2018 mou, Lune 2018 Amphore chaud et anisé. Fourchades 2017 brioché déjà plus tendu et plus frais. VV de blanderies 2017 plus long dans un style oxydatif. 2018 semble vraiment compliqué en blanc…

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Michel Autran

Vouvrays Enfer tranquille et ciel rouge sur 2017 et 2018 brut de cuve, vins pas très propres, ni épais ni très tendu, suis passé complétement à travers !

 

Yvonne

Saumur blanc 2018 belle tension saline, frais pour 2018. Top. Gory blanc 2017 plus brioché, belle tension aussi. Enfin du bon chenin !

 

Laureau

Genêts 2018 (sur fûts) finit un peu nature… Bel ouvrage 2016 élevage bien intégré, salin, longue finale sur les amers, top. Roche aux moines 2016 boisé toasté, Genêts 2015 MAG plutôt très bon.

 

Abatucci

Faustine bl 19 brut de cuve très aromatique, Rosé 19 un peu vineux, sérieux. Général bl 2016 joli gras, Diplomate 17 plus tendu joli aussi. Barbarossa petillant, vineux, austère. Faustine Rg 2018 plein de fruit, léger, peu extrait, frais et long. Monte bianco 2017 superbe sciaccarellu très bourguignon, Ministre impérial 2017 plus fin que par le passé, belle fraicheur. Trois rouges parfaitement maitrisés.

 

Canarelli

Rosé 2019 très fruité, top. Biancu gentile 2019 très fruité pas trop lourd pour un biancu. Vermentino 2019 moins intéressant. Tarra di Sognu blanc 2019 assez lourd. Figari 2018 brut de cuve rouge pas en place, Alta Rocca 2017 sciaccarellu très fin, bourguignon, frais Top. Tarra di Sognu 2018 plus lourd fait un peu oxydé, Costa Nera 2016 très tertiaire, manque de fraîcheur.

 

Côtes Rousses

Jacquere la pente 2018, Amenaz 2018, Ensemble roussette 2018, Mon Tout roussette 2018, Verre Tige chignin bergeron 2018 : tous les vins pas très nets, imprécis, manque de tension. A regoûter dans d’autres conditions peut-être.

(Côtes Rousses, Ensemble 2021 : (altesse) on sent une vinification nature sur lies, un peu de grillé des lies, citron, bouche pas très épaisse, seulement 11%, légère pour une altesse, pas du tout de gras ni d’exotisme, c’est frais, tendu, pas une très grosse acidité, mais une finale bien umami salivante. TB.)

 

 

Domaine de la Pinte

Trousseau 2018 et Arbois capitaine 2018 pas propres, ultra réduits.

 

Pélican (d’Angerville)

Arbois 3 cépages 2018 très clair, juteux, frais, on sent la patte bourguignonne. Trousseau berangeres 2018 un peu moins bien en place. Poulsard 2018 un peu moins en place aussi. Plutôt intéressant dans l’ensemble.

 

MT Chappaz

Grain Arvine legerement doux 2018, beau nez mais peu d’acidité. Grain noble arvine 2017 (140gr) au superbe nez un peu typé Jurançon, très exotique, bouche qui reste digeste même si un poil plus d’acidité aurait encore aidé.

 

Maison carrée

Chasselas 19 sur lies,brut de cuve, bof. Pinot gris 2017 pointe de sucre, fruits exotiques, belle fraîcheur. Top. Œil de perdrix 19, rosé un peu épicé. B. Pinot noir 2018 pinot très très clair, fumé, airelles, profil jurassien, peu épais, très frais, sympa.

 

Stella di Campalto

Choltempo fiorello (2011, 12 et 13) très « Stella » fruits rouges confiturés avec une touche un peu oxydé/rouillé. Rosso di Montalcino 2014 très clair en couleur, fruit un peu trop cuit peut-être mais tannins élégants, Brunello di Montalcino 2008 MAG superbe de pureté et d’élégance, frais, long, proche d’un Rayas. Brunello Riserva 2011 rajoute un brin de fraîcheur dans le fond, grandiose, le vin du salon. Bravo Stella ! Rosso 2015 pas goûté dans le bon ordre semble encore un peu serré en l’état.

 

Sklavos

Tsaousi 2018 (100% tsaoussi) bof, Metagitnion 2016 (100% goustolidi) sent l’autolyse belle tension, Vestilidi orange 2019 (nom à confirmer) très belle aromatique pêche melon encore un peu trop tannique, Synodos Rg 2017 (mavrodafni) goût de souris, Orgion 2017 (100% mavrodafni) serré et rustique.

 

Tetramythos

Roditis Natur 2018 bof, Retsina amphora 2018 (100% roditis) avec un côté résiné pas omniprésent citronné derrière, muscat blanc sec natur 2018 très aromatique mais reste digeste et bien vif avec des herbes sudistes, agiorgitiko natur 2018 léger, croquant, gouleyant, Phelloe natur 2016 (agiorgitiko, mavro kalavritino) déjà très évolué, un peu cuit.

 

Ostertag

Pinot gris jardins 18 mou mais servi trop chaud, zellberg Pinot gris 18 bof, riesling jardins 18 muscaté, chaud, riesling heissenberg 18 un peu moins lourd. Fronholz Pinot noir 2018 sent la rafle. Quand même chez Ostertag tout est mou on se dit qu’on est vraiment dans un mauvais jour…

 

Marc Tempé

Pinot blanc zellenberg 17 bien, riesling zellenberg 17 tendu, fruits exotiques, top. Pinot gris zellenberg plus mou. Riesling grafen reben 17 plus rond, un peu trop. Alsace rimelsberg PG 2015 un peu de sucre, facile, sympa, gewurz furstentum 14 Bof.

 

La Barthassade

Pur C 19 juteux top. Billes grenache, très tannique. H assez puissant en l’état, beau jus. Gravettes 18 un peu puissant mais gourmand. Ouvrées 17 superbe syrah lardé, fraîche. K Libre 2017 pas bien en place. Chardonnay 18 sur cuve un peu mou. Mieux pour Vermentino et cargadous.

 

Sérol

Chenin 2019 un peu mou, viognier et rosé bien. Originel 2019 plein de fruit, prometteur idem pour Eclat de Granite 19. Parmi Millandes Oudan et Perdrizière 2018 c’est Perdrizière qui gagne plus salin et tendu, super gamay. Chez Coste Amphore un peu plus serré.

 

Domaine des Boissières

Marcillac quille de rouge 19 (brut de cuve) très juteux, frais, plein de fruit, prometteur. Parédous 2018 serré, gout de souris sur cette bouteille. A regoûter.

 

 

 

Visite au domaine Andrée de Stéphane Erissé

Accueil extrêmement chaleureux du producteur et de sa femme, dont nous nous souviendrons longtemps. Les vins sont parfois compliqués à goûter (surtout quand on n’est pas très amateurs de cabernet) mais toujours authentiques. Le style rappelle indéniablement celui du domaine du Collier voire celui de Sylvain Dittière, forcément. De vrais cabernets francs, parfois un peu réduits et un peu durs mais nobles et jamais fardés, avec de très beaux jus plein d’énergie et de fraîcheur. Parmi tout ce que nous avons pu goûter, la gamme sur plusieurs millésimes, je retiens des 2019 prometteurs, notamment Carbone, Carbone et Mines 2018, Mines 2015, Blanc 2016. Carbone est le cabernet franc le plus juteux et plus accessible, Mines cabernet franc plus sérieux. L’envolée (grolleau) moins à mon goût, un fût de cabernet sauvignon était très dur le jour J. Le blanc (chenin) toujours d’une belle tension, sérieux, pour la table. Jeune domaine à suivre, car il progresse d’années en années.

 

Quelques Afters

Chartogne-Taillet Heurtebise (base 2016) vineux avec une belle tension derrière, Ulysse Colin Les Maillons vineux aussi, énergique, très long, Renaud Boyer St-Romain 2018 un peu chaleureux, pas mal d’élevage, Dujac Chambolle 2013 épicé, tendu tannins encore un peu fermes, Maxime Magnon Bégou 2018 bien et Campagnes 2018 un poil trop solaire.

Benoit Lahaye Champagne Violaine fin, tendu, excellent, Chandon de Briailles Savigny 1er cru Lavières 2017 plein de bretts.

 

1 février 2020

Salon Vinora Vins volcaniques

Tenuta di Castellaro (Lipari)

Bianco Porticello 2017 : (carricante,  moscato) trop aromatique, vif. B-.

Bianco Pornice 2017 : (malvoisie de Lipari, carricante) très « crispy », vif, un peu de gaz, minéral, tendu. TB.

Nero Ossidiana 2016 : (corinto + nero d’Avola) bien boisé. B-.

 

 

JB Gougis

Blanc 2018 : un peu réduit, peu sulfité, plus vif que l’an passé. B.

Rouge 2018 : (80% gamay, 20% pinot noir) juteux, croquant, avec de la matière. TB.

 

 

Donnafugata

Lighea 2018 : (muscat) très aromatique, vif et sec en bouche. B.

Etna bianco sul volcano 2017 : (carricante) bois toasté. B-.

Etna rosso sul volcano 2017 : (nerello) très clair, plein de fruits rouges, assez fin et long. TB+.

Kabir 2018 : muscat sucré, mais pas trop, très herbes méditerranéennes, beaucoup de charme. TB+.

Ben Ryé 2017 : comme toujours la cuvée phare, concentrée en sucres et fruits secs, grosse fraîcheur derrière. TB++.

 

 

Argyros et Volcanic Slopes

Aïdani 2017 : vif, sec, peu aromatique. B.

Assyrtiko 2018 : on monte d’un gros cran, très minéral, tendu, long. TB+.

Cuvée Monsignori 2017 : (assyrtiko en foudres) un peu plus d’épaisseur, mais on garde la tension et la salinité. TB+.

Pure 2016 : (assyrtiko cuve béton) encore plus tendu, plus austère, amers nobles, un peu comme un riesling, très très long. Le vin du salon. TB++.

Atlantis 2016 : (mavrotragano) petit rouge léger, sur le fruit. B.

Mavrotragano 2016 : plus épais, plus puissant. B+.

Vinsanto 2003 12ans : notes de fruits rouges cuits, manque un peu de fraîcheur. TB-.

 (Argyros, Santorin Assyrtiko cuvée Evdemon 2020 : nez aromatique qui fait penser à un sauvignon, superbe bouche très énergique, grosse tension et sensation minérale, impossible de sentir les 15% d’alcool, aucune note de chaleur, très agrumes et citronné, pas spécialement de grillé/fumé ici. Beaucoup de profondeur, encore jeune. TB+.)

 

 

Disznoko

Inspiration 2017 : (furmint sec) furmint brioché, fûts ? pas très tendu pour un furmint. B-.

 

Planeta

Brut Metode Trad : B-.

Etna bianco 2018 : (carricante) fait très muscat. B-.

Eruzione 2017 blanc : (carricante) bien plus vif, citronné, tendu. B+.

Eruzione 2017 rouge : (nerello) très poivré pour un nerello, plutôt fin et léger, peu tannique. B+.

 

Annie Sauvat

Indigène bl 2019 : très aromatique, léger. B.

Anthéus bl 2018 : très boisé. B-.

Coquines 2018 : (pinot noir) plutôt léger, épicé. B.

Demoiselles 2018 : (gamay) un peu plus concentré, simple aussi. B.

Météor 2018 : (gamay) macération longue, plus tannique et noir, peu élégant. B-.

 

Miolanne

Bl 2019 : (prélevé sur cuve, chardo, gewurz, pinot gris) très fruité, vif, très prometteur. TB.

Volcane rg 2019 : (sur cuve, pinot, gamay) plein de fruit, juteux, prometteur aussi. TB.

Ephemere 2018 : (gamay carbo) notes de vin blanc et brioche, un peu réduit. B-.

 

Sigalas

Assyrtiko/Monemvasia 2019 : muscate beaucoup. Moyen.

Assyrtiko 2018 : vif, minéral, bon mais en-dessous d’Argyros et Hatzidakis. TB-.

Kavalieros 2017 : (assyrtiko) idem. TB-.

Mandilaria/mavrotragano 2018 : rouge boisé et lacté. B-.

Mavrotragano 2017 : très confit, presque liquoreux, vite écœurant. B-.

VinSanto 2013 : (assyrtiko, aïdani) très mûr, un peu cuit, vite lourd. B-.

 

Hatzidakis

Santorini familia 2018 : sur la pomme blette, manque de tension. B.

Cuvée n°15 2017 : (assyrtiko) superbe assyrtiko, minéral, tendu, salin, très long. TB+.

Skitali 2017 : (assyrtiko) idem. TB+.

Nykteri 2017 : (assyrtiko)plus brioché, moins tendu, élevage ? TB-.

Assyrtiko de Louros VV 2016 : que du bois, quel gâchis ! Moyen.

Mavrotragano 2016 : très boisé aussi. Moyen.

VinSanto 2004 : nez un peu fruits cuits mais garde une belle fraîcheur en bouche malgré la concentration, le plus beau vinsanto du jour. TB+.

 

Azienda Bosco de Medici

Lavaflava Lachryma Christi Bl 2017 : (capretonne, falanghina) très simple. B-.

Pompei 2018 : (100% caprettone) muscate un peu. B-.

Dressel 19.2 : (capretonne en amphore, vin orange) plus intéressant, légèrement orange, sec, orange, fruits secs. TB.

Lavarubra Lachryma Rg 2017 : (piedirosso, aglianico) un peu rustique et serré. B.

Pompei 2017 : (piedirosso) très serré en l’état, puissant. B.

 

Tour de Pierre

Magma bl 2018 : un peu réduit. B-.

Pinot Cchio 2018 : léger, épicé. B.

Magma Rouge : (gamay en carbo) B.

Lauriers 16 ares 2018 : (une partie de carbo) gamay facile, juteux. B+.

O’Terra 2018 : (pinot noir) très beau pinot noir, beau fuité, sérieux épais, belle longueur, peut se garder. TB+.

 

Auzolle

Chanturgue 2017 : B+.

Clos des amoureux 2017 : (70% gamay) beau gamay majoritaire, fruits noirs, poivre, épais, tannins fins. TB.

Domaine de Tracol chardonnay 2017 : très boisé. Moyen.

 

Azores Wine co.

Arinto sur lies 2017 : B.

Arinto 2018 : très sec, vif, simple. B-.

Verdelho 3 iles original 2017 : plus sur la noix, reste simple. B.

Tinto vulcano 2018 Bl : un peu plus d’épaisseur et de profondeur, sec, citronné. B+.

Tinto vulcano 2018 Rg : très rustique. B-.

 

26 janvier 2020

Verticale Grange des pères

Les vins ont été servis dans l’ordre décroissant, en partant de 2014 pour finir en beauté avec 2007. Les bouteilles ont été ouvertes en début d’après-midi pour le soir, avec carafage en fin d'après-midi pour esayer de détendre 2013 et 2010.

 

Les rouges

(syrah, mourvèdre + cabernet sauvignon, counoise. Elevage de 2ans en barriques, dont 1/3 de fûts neufs)

2014 et 2012 : deux millésimes plutôt frais et légers, aux rendements pourtant faibles (drosophiles sur les mourvèdres en 2014, grêle en 2012) qui ont donné des vins facilement abordables en jeunesse, très expressifs à l’heure actuelle. Ce sont les deux bouteilles sur lesquelles l’aromatique « Grange des Pères » (tapenade, anchois, thym, laurier…) est la plus marquée. Tout le monde s’est régalé, bien que les vins ne soient probablement pas encore à leur apogée.

2013 et 2010 : deux millésimes assez proches, considérés comme de grands millésimes par la critique, qui possèdent à la fois concentration et fraîcheur. Cependant, les vins sont apparus trop jeunes, fermés, austères, par comparaison avec les précédents bien évidemment : il va falloir être patient. Le 2010 du vendredi (ouvert plus longtemps à l'avance car il a fallu remplacer une bouteille bouchonnée le jeudi...) semblait beaucoup plus évolué avec un nez presque truffé. Deviendront-ils grands un jour ? Réponse dans quelques années…

2008 : un vin un peu à part, léger, frais, déjà bien évolué sur ce « petit » millésime, non dénué d’un certain charme, mais qui manque d’intensité, surtout coincé entre 2009 et 2007.

2011, 2009 et 2007 : le tiercé gagnant, 2011 en tête, suivi de près par 2007, puis 2009. Des vins solaires, voire confituré pour 2009 surtout la bouteille du vendredi, mais sans jamais manquer de fraîcheur, avec de belles acidités dans le fond, qui viennent tous les trois d’entrer sur leur plateau de maturité, et devraient y rester encore pas mal d’années. 2011 a peut-être bénéficié d’être le seul vin servi en magnum...

De l’avis de tous, l’effet millésime a été frappant, tant les vins différaient les uns des autres, tout en gardant un niveau d’ensemble particulièrement élevé. Forcément, lorsque le travail se fait à la vigne plus qu'à la cave, il ne peut en être autrement.

 

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Le bonus : le blanc

(Roussanne + marsanne. Elevage en demi-muids, dont 1/3 de fûts neufs)

Pour terminer en beauté, un blanc du domaine était proposé à la dégustation. Le 2011 du jeudi est apparu marqué par une « réduction bourguignonne » d’élevage sur lies, à la Lalou-Bize Leroy, moins opulent, plus énergique que le suivant, mais un peu court. 2010 est beaucoup plus ample, plus puissant, plein de miel et de fruits jaunes, plus long aussi, avec peut-être un peu d'alcool en se réchauffant. L'opposition était un peu la même que sur un Meursault "old school" pour 2010 vs "Nouvelle génération" pour 2011. Les deux vins ont intéressé, voire déstabilisé par leur originalité, mais ont moins convaincu que les rouges.

 

21 janvier 2020

Rencontres Vin Passion (ex La Cugnette) Bron 2020

 

G. Rinaldi

Dolcetto d’Alba 2018 : tous les vins du domaine sont goûtés en début de salon, donc à l’ouverture de la bouteille et un peu froid. Ceci-dit aucune réduction ou volatile, tout était bien en place. Le Dolcetto est léger, fruité, juteux, avec une finale poivrée un peu étonnante sur du Dolcetto qui l’allonge. TB.

Langhe Freisa 2018 : petits fruits rouges acidulés, encore plus poivré et réglissé, peu épais, en longueur. TB.

Barbera d’Alba 2018 : fruit beaucoup plus mûr, plus de puissance, fruits noirs un peu confiturés, mais avec une très belle acidité dans le fond, beau grain de tannins, déjà excellent en l’état. TB+.

Barolo Tre Tine 2015 : on revient à une couleur très claire, petits fruits rouges, rose, peu d’épaisseur, tout en longueur, tendu, minéral, tannins fins pour un si jeune Barolo, tout en élégance et en fraîcheur pour un 2015. Un futur grand, mais on se fait déjà plaisir. TB++.

Merci aux producteurs (pas seulement chez Rinaldi d’ailleurs) de faire goûter des cuvées « pour le plaisir » alors qu’ils n’ont rien à vendre. Ici le Dolcetto était à 9€, 12ou13€ la Freisa et la Barbera de mémoire, 1bt de chaque par personne max. C’est déjà très bien !

 

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Les Petits Riens

Petit bout de lune 2016 : (chardonnay, erbaluce) assez floral, vif au départ, manque une pointe de tension sur la finale pour chipoter. TB-.

L’air des cimes 2016 : (blanc de noirs, gamay, petit rouge) sûrement influencé, l’aromatique me rappelle un champagne blanc de noirs un peu vineux, original, bien fait. TB-.

Si 2016 : (petit rouge) plutôt léger, fruits rouges, belle texture. TB.

Comptine d’automne 2016 : (pinot) peut-être moins surpris par l’aromatique, je me fais plus plaisir avec le pinot, plein de fruit, concentré, tannins très fins, frais et long. TB+.

Ici et maintenant 2016 : (syrah majoritaire + mondeuse) Très marqué viande fumée, un peu de poivre, d’épices, là aussi, concentré tout en gardant des tannins de velours et aucun boisé perceptible. TB+.

Au coin du feu 2016 : (petit rouge et autres, en barrique) on revient sur des petits fruits rouges, avec encore une fois une texture de velours, sans boisé, de la fraîcheur. TB+. Aucune fausse note dans la gamme. 2 jours après le salon, je me dis que c’est le domaine que j’aimerais recroiser le plus vite possible, tant la gamme est originale et d’un charme fou.

(L'essence de la foret 2016 cornalin : bu plus tard en bouteille, nez très violette, myrtille, cuir, poivre, bouche un peu trop végétale, qui finit serrée, un peu de volatile, moins abouti que les autres cuvées. B.

Petit bout de Lune 2021 : cire, miel, floral, encore un peu d'élevage, pâtissier, de l'opulence qui appelle la table mais sans lourdeur, merci Julien. TB.)

 

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Hubert Lignier

Aligoté Aux poirelots 2018 : nez sur la pomme légèrement blette, bien mieux en bouche, belle tension citronnée. B+.

St Romain 2016 : beaucoup plus gras et beurré, élevage bien intégré, finale tendue. TB-.

 

 

 

La Stoppa

Trebbiolo 2018 : (bonarda et barbera) encore du gaz, pas mal de sucre, fruits rouges confiturés. B.

Macchiona Diecianidopo 2002 : (idem) encore assez jeune, du fruit, pointe tertiaire, épais. TB.

Macchiona 2010 : réduction, et goût de souris sur la finale. Moyen.

Barbera della stoppa 2010 : très fort goût de souris. Moyen.

Ageno 2015 : (malvoisie, vin orange 4 mois de macération) un peu vernis, avec des tannins serrés. B-.

Vigna del Volta 2007 : (malvoisie, passito) comme souvent la cuvée la plus intéressante du domaine à mon goût, sur le coin, l’abricot sec, les herbes, la figue, sirupeux et acidulé à la fois. TB+.

 

 

Tenuta di Valgiano

Colline Lucchesi Palistorti 2017 : vin léger, fruité, simple. B.

Valgiano 2014 : un vin très végétal, clairement en sous-maturité dans ce millésime compliqué. B-.

Valgiano 2015 : (sangiovese, syrah, merlot) vin puissant, fruits noirs, tannins serrés, assez simple je trouve. B. J’ai encore eu l’impression, après un Grand Tasting il y a 3-4ans, de ne pas comprendre les vins de ce domaine.

 

 

Labet

Trousseau 2018 : très clair, à peine perlant, fruits rouges très juteux, gouleyant, bonne longueur, finale sur la fraise acidulée, très gourmand. TB+.

Poulsard En Billat 2018 : plus « rustique » que le trousseau, épice, pelure d’oignon. TB-.

Chardonnay chalasse 2016 : réduction bourguignonne (élevage sur lies) très marquée, on se croirait chez Lalou-Bize. La bouche est très énergique, très tendue, avec une longueur de dingue. J’aimerais le revoir dans quelques années avec un gros coup de carafe. TB+.

Fleur de savagnin 2017 : bien plus épais, plus gras, pas spécialement travaillé sur la réduction, très salin, avec une petite touche oxydative qui étire le vin, longueur immense là aussi. TB+.

Cuvée de garde 2016 : (chardo majoritaire + savagnin, sous voile) il me rappelle le Cotes du Jura 2015 de Macle bu récemment, oxydatif tout en tension et en longueur. (16€ !) TB+.

 

 

Charvin

Côtes du Rhône blanc 2019 : (prélevé sur cuves comme les 4 suivants) très belle fraîcheur, plus que les années précédentes je trouve, mais je le goûte généralement après la mise. B+.

Châteauneuf blanc 2019 : (clairette rose majoritaire) profil frais et tendu, en l’état quand même un peu de gras, plus que le 2017 bu récemment qui était plus salin. D’après Laurent, 2017 était comme ça aussi au départ. TB.

Rosé 2019 : fruité, croquant, pas dilué du tout, avec une finale légèrement poivrée intéressante. B+.

Côtes du Rhône Rg 2018 : plein de fruits rouges, quelques épices, plutôt fin, comme le 2017 on devrait pouvoir se faire plaisir dès le départ. Le style de la cuvée s’est affiné je trouve. TB.

Châteauneuf Rg 2018 : beaucoup de fruit, plutôt en finesse, notes de garrigue bien présentes. Prometteur. TB.

2017 : il a retrouvé du volume depuis ma dégustation de l’an dernier, plus sérieux, plus épicé, avec de la fraîcheur et de la longueur, il ira loin je pense. TB+.

2014 : vin aérien, qui pinote presque, sur la cerise, la framboise et la rose, irrésistible en l’état. TB++.

2013 : plus puissant, plus évolué et animal au nez, bouche encore jeune, fruitée, un peu plus solaire que 2014. TB+.

 

 

P. Baudouin

Anjou Effusion 2018 : superbe entrée de gamme, toute en tension, citronnée, salivante. TB+.

Cornillard 2016 : aromatique avec un peu de noisette, plus évoluée. TB.

Les Gâts 2013 : proche de l’Effusion au départ, puis une finale sur des amers nobles de grande classe, qui m’évoque les plus beaux Savennières. TB++.

Quarts de Chaume Zerzilles 2014 : du coing, du miel, classique, parfaitement équilibré par une grosse acidité. TB+.

Layon SGN 1999 : couleur ambrée, nez sur les fruits secs, la pierre chaude, le vin a « mangé » un peu de sucres, encore de l’acidité, des petits amers, pile à point. TB+.

 

 

Ludovic Engelvin

IGP Gard Spontanéo 2018 : (roussanne, grenache blanc) un peu lourd, manque d’acidité. B-.

Cruelles 2018 : (cinsault, grenache) réduit et perlant, compliqué, jus assez fin et peu extrait derrière. A regoûter en lui offrant une bonne préparation. B-.

Célas 2018 : (grenache) idem. B-.

Serre Cabanis 2016 : (majorité mourvèdre) Mieux en place, beaux fruits noirs épicés, style fin et frais. TB.

 

 

Desvignes

Morgon Voute St Vincent 2018 : tout en fruit (plutôt fruits noirs), très juteux et gouleyant. B+.

Morgon Côte du Py 2018 : aromatique proche, mais plus de volume, tannins encore un peu serrés, taillé pour la garde, beau potentiel. TB.

Morgon Javernières 2018 : proche du précédent, mais tannins plus fins, déjà très accessible et délicieux en l’état, belle fraîcheur dans le fond. TB+.

 

 

 

Emidio Pepe

Trebbiano d’Abruzzes 2015 : couleur bien dorée, nez sur la réduction grillée des lies, bouche énergique, tendue, saline, épaisse, impression d’une courte macération pour donner du volume ? TB.

Pecorino d’Abruzzes 2016 : vin énergique là aussi, mais l’aromatique me dérange, pointe de liège me semble-t-il mais difficile d’être sûr n’étant pas du tout connaisseur du cépage…

Montepulciano d’Abruzzes 2015, 2013, 2003, 2001 : Le 2015 est très puissant, un peu de réduction grillée, fruits noirs, tannins encore bien présents, à attendre TB-. 2013 déjà un peu évolué, aux tannins plus fins TB. 2003 très bon aussi, gourmand, pas beaucoup plus évolué que 2013 TB. 2001 réduit, compliqué. B-.

 

 

Ferdinando Principiano

Dolcetto Dosset 2019 : très léger, tout en petits fruits rouges, gouleyant. B+.

Langhe Nebbiolo 2018 : pas trop de souvenir, léger, encore tout jeune.

Barolo di Serralunga 2016 : profil frais, peu épais, tendu, tannins fins, finale « nature » un peu gênante. TB-.

Barolo Boscareto 2011 : (grappe entière !) On monte d’un très gros cran, plein de fruits rouges et de rose, la grappe entière ne se sent pas vraiment, mais on sent beaucoup de fraîcheur dans le vin sur ce millésime qui a donné pas mal de vin confit. Encore des tannins de qualité. Déjà très bon et gros potentiel. TB++.

(Principiano Langhe 2018 : très clair, très floral, petits fruits rouges, épuré, tout en tension, sans gros volume, tannins fins, un vin évident. Le Langhe parfait ! TB+.)

 

 

 

Cascina Roccalini

Langhe 2018 : léger, petits fruits rouges, bonbon anglais, semble peu sulfité, très simple. B.

Barbaresco Roccalini 2016 : pas une grosse différence avec le précédent je trouve… B.

 

20 janvier 2020

Marché aux vins d'Ampuis 2020

Marché aux vins d’Ampuis

 

Julien Barge

Très belle découverte, des vins avec beaucoup de finesse, quelques millésimes un peu « évolués » qui aident probablement, un vigneron passionnant. Au final c’est sur le premier stand qu’on se sera le plus fait plaisir.

St Joseph blanc Ribaudy 2017 : très floral, style épuré, peu boisé, bonne fraîcheur, de la matière. TB.

Condrieu Solarie 2017 : un peu lourd et chaleureux, notes anisées, bien en-dessous du 2016 bu récemment. B.

Crozes-Hermitage blanc coteaux de legende 2017 : pas dans le bon ordre, il était normalement servi en premier, plutôt léger, simple, mais reste frais. B+.

Saint-Joseph rouge Ribaudy 2017 : très beau St Joseph, lardé, fruits noirs, juste ce qu’il faut de fraîcheur dans le fond. TB.

Côte-Rôtie Combard 2016 : on sent le passage sur 2016, vin très fin, plein de fruit, un côté sauvage, anchois, olive, presque de la rose, j’adore. TB+.

Côte-Rôtie Côte Brune 2014 : plus puissant que le précédent, mais on reste globalement sur des vins fins, avec de belles textures, très peu boisés, notes sauvages, olive et lard fumé, assez long. TB+.

Côte Rôtie Cœur de Combard 2017 : celui-ci est moins sauvage, pas de notes lardées, plus civilisé en l’état, sur la violette, les fruits noirs, superbe texture, garde de la fraîcheur dans le fond. TB+.

Cœur de Combard 2015 : beaucoup de matière, grain de tannins très fin, plus chocolaté que le précédent, léger poivré, très long, taillé pour la garde, même si on sent une vinif en finesse sur un 2015. TB+.

Cœur de Combard 2013 : plus d’acidité, plus tendu et salin, moins de maturité, début de notes tertiaires, là aussi une texture agréable. Trois vins très réussis. Julien Barge nous dit faire cette cuvée pour s’amuser, avec les vignes de son grand-père, il en vend très peu, garde des vieux millésimes et fait beaucoup goûter. TB+.

 

Jamet

Cotes du Rhône blanc 2018 : beau Côtes-du-Rhône, du fruit, pêche notamment, léger floral, sans être tendu c’est quand même frais et très digeste pour 2018. B+.

Côte-Rôtie Fructus Voluptas 2018 : simple mais gourmand, plutôt assez « rond », peu d’acidité, peu de tannins, fruit noir un peu confituré, pas très long, mais c’est bon. TB.

 

Gangloff

Saint-Joseph Rg 2017 : un peu fou-fou, style opulent et très démonstratif de Gangloff, mais il a ce qu’il faut d’acidité dans le fond pour garder l’équilibre et au final on se régale bien. TB+.

Côte-Rôtie Barbarine 2017 : couleur bien noire, plus puissant que le St-Joseph, assez mûr, tannins encore très présents, un peu brutal, à attendre pas mal d’années mais ça sera sûrement excellent dans 10ans. TB.

 

Mouton

Côte Rôtie Maison Rouge 2017 : encore une pointe d’élevage mais beau fruité, notes lardées bien présentes, pas très épais mais bonne longueur. TB.

 

Levet

Côte-Rôtie Améthyste 2017 : vin très sombre, très chaleureux et confit. B-.

Côte-Rôtie Maestria 2017 : idem. Dommage, je m’étais régalé avec les 2016 de ce domaine. B-.

 

Duclaux

Côte-Rôtie Chana 2017 : un poil réduit, très léger, pas grand-chose dans le verre, mais il soufre peut-être de l’ordre de dégust. B-.

Côte-Rôtie Germine 2017 : fait très léger, impression de sentir le viognier avec des notes de pêche, très facile, même un peu trop. B.

Côte-Rôtie Maison rouge 2017 : comme souvent chez Duclaux je trouve, on franchit un vrai cap en passant sur Maison rouge, c’est fin, plutôt long et minéral, avec de la rose, des fruits rouges. Je l’avais encore mieux goûté sur 2015, mais ça reste très bon. TB+.

 

Faurie

Hermitage Greffieux Bessards 2018 : (mis en bt en novembre) Vin tout juste embouteillé, encore sur le côté fermentaire, lactique, difficile à juger en l’état. Les notes de crème de cassis que je n’avais encore jamais croisées chez Faurie semble caractériser un millésime bien solaire, les tannins sont très ronds, presque une pointe de sucrosité. A regoûter dans quelques mois.

Hermitage Bessards Méal 2018 : idem.

 

14 janvier 2020

Soirée mediterranée

Château de Pibarnon - Bandol blanc 2016 : (45% clairette, 30% bourboulenc, marsanne, ugni blanc) Couleur clair, nez floral, anisé, fruits jaunes. Bouche vive à l'attaque, qui finit un peu courte et sur l'alcool. B.

Domaine Vaccelli - Vin de France « Sirocco » 2017 : (vermentino, carcaghjolu bianco, genovese, cudiverta, riminese) Couleur à peine plus foncée, très beau nez beurré, fleurs blanches, pêche, miel. Bouche à la fois grasse et tendue, élégante, boisée très bien intégré, belle longueur. Le blanc de la soirée à l'unanimité. TB+.

soiree medietrranee

 

Château Musar - Rouge 2011 : (cinsault, cabernet sauvignon, carignan à parts égales) Vin plutôt léger et fruité à l’ouverture, puis marqué par des notes de cèdre et de truffe à la bordelaise avant de finir sur des fruits rouges confiturés et beaucoup de rondeur comme un grenache. Très évolutif. Intéressant. TB.

Domaine de la Tour du Bon - Bandol rouge « En Sol » 2014 Mag : (100% mourvèdre en jarres) Couleur très claire, nez de grenadine, groseille, pivoine. Bouche aérienne, très fraîche, fait presque pinot, avec une finale plus épicée et réglissé. Très joli qui a divisé l’assemblée. TB++.

Ermitage du Pic St loup - Languedoc Pic-St-Loup « Guilhem Gaucelm » 2016 : (50% syrah, 50% grenache) Couleur sombre, superbe nez typé syrah, lardé, olive, anchois, épices, fruits noirs, violette, très sauvage. Bouche fraîche, concentrée, tannins fins et belle longueur. La nouvelle pépite du Languedoc. TB++.

Mas Martinet - Priorat 2005 : (65% grenache, 20% carignan + syrah, cabernet sauvignon, merlot) Couleur sombre et légèrement tuilée, nez de sous-bois et fruits cuits. Bouche puissante, tannins fondus, fruits rouges cuits, assez long. L'alcool se fait sentir dès que le vin se réchauffe. Un peu en-dessous des deux Languedocs. TB-.

Peyre Rose - Coteaux du Languedoc « Clos des Cistes » 2008 : (90% syrah, 10% grenache) A la hauteur de sa réputation comme toujours, dans un registre assez fin pour un vin de Marlène, avec du soleil, de la fraîcheur, juste ce qu'il faut d'évolution et de fruit. TB+.

 

Terres de Fagayra - Rivesaltes ambré 1986 : (macabeu + grenaches blancs et gris) Couleur ambre foncé, nez de fruits secs, noisette, caramel. Bouche assez ronde, encore pas mal de fruit, un peu de sucre, pas trop marqué noix, alcool très bien intégré. Pafait pour finir. TB+.

 

14 janvier 2020

Domaine de Vaccelli (Cognocoli Monticchi) ****

Gérard Courrèges, le fils d'Alain, est revenu au domaine au début des années 2000. Depuis le domaine ne cesse de progresser : passage en bio, identification précise des parcelles et des sols, meilleure gestion des élevages... Les rouges sont principalement issus de sciaccarellu, vinifiés sur la finesse, très "bourguignons", plein de petits fruits rouges mais avec le soleil de la Corse. Les blancs sont eux aussi plutôt bourguignons dans l'esprit, avec de jolis gras, légèrement beurrés par l'élevage (parfois un peu marqué en jeunesse sur les grandes cuvées), avec une belle profondeur minérale apportée par les sols "caillouteux".

 

 

 

Vaccelli - Ajaccio "Granit" blanc 2015 : couleur or pâle, nez légèrement beurré et boisé, un peu de caramel, d'amandes, de fleurs et d'agrumes. Bouche assez grasse, où on retrouve ce petit côté caramel, bonne matière, la finale manque un peu de tension à mon goût. A attendre encore un peu pour que l'élevage finisse de s'intégrer. TB-.

 

Granit blanc 2016 : moins boisé, moins caramel que le 2015, plus frais et plus tendu. Plus typé vermentino, plus floral et citronné. TB.

 

Vaccelli - Cuvée Vaccelli rouge 2015 : robe très claire, nez confiture de fraise, de grenadine, bouche tendue, fraîche, fruitée, confiturée, sans tannins. Superbe. TB++.

 

Vaccelli - Unu rouge 2015 : robe foncé, nez un peu poussiéreux à l'ouverture, puis fruits confiturés, garrigue, un peu typé Rhône sud. Bouche puissante, encore un peu d'alcool à ce stade, tannins un peu serrés en finale. A attendre. B

 

Vaccelli - Ajaccio Unu Rouge 2015 : (70% sciaccarellu, 30% grenache) Robe rubis, nez de confiture de fraise et de figue. Bouche légère, peu tannique, pleine de confiture de fruits rouges, belle énergie. TB+.

 

Domaine Vaccelli - Vin de France « Sirocco » 2017 : (vermentino, carcaghjolu bianco, genovese, cudiverta, riminese) Couleur à peine plus foncée, très beau nez beurré, fleurs blanches, pêche, miel. Bouche à la fois grasse et tendue, élégante, boisée très bien intégré, belle longueur. Le blanc de la soirée à l'unanimité. TB+.

 

Vaccelli - Unu rouge 2016 : couleur de pinot, nez de pinot, petits fruits rouges, bouche très marquée par l'alcool en l'état, peu de plaisir, pas tout à fait en place, à voir s'il suit la même évolution que 2015, peut-être une belle bouteille dans quelques mois. B-. Après quelques mois, beaucoup plus de fruit, pas d'alcool ressenti. TB.

 

Vaccelli - Granit 174 2016 : très alcooleux, un peu cuit, un problème de bouteille probablement...

 

Granit 174 2017 : joli nez, fruits rouges, pinote  presque, mais bouche ultra tannique, très serrée.

 

Vaccelli - Granit 174 2018 : couleur claire, nez fruits rouges, grenadine, orangette, épices. Bouche peu tannique, un peu de sucrosité, haute en alcool, bien intégré avec bonne acidit, petite amertume, long, sans trop chauffer, plus fin que 2016 et 2017. TB+.

 

 Vaccelli, AOP Ajaccio Granit 2018 : (Bio100% sciaccarellu. Elevage fût) On revient à une couleur extrêmement claire et brillante, nez de petits fruits rouges et de rose, très bourguignon. Bouche soyeuse, pleine de fruit, dans laquelle les 15% ne se sentent absolument pas, l’impression d’un pinot légèrement plus solaire et épicée, à la longueur et à l’élégance incroyable. Il a remporté tous les suffrages ! Du grand art. TB+.

 

Unu rouge 2018 : proche de Granit avec peu de couleur, fruits rouges, un peu plus de sucrosité que Granit, un peu moins de minéralité dans le fond, très gourmand, et facile, manque un poil d'acidité pour étirer la finale. TB.

 

Quartz blanc 2018 : abricot, pêche, bouche avec du gras, de la matière, pas beaucoup d'alcool mais peu d'acidité, facile à boire, mais manque de minéralité et de tension pour aller plus loin. B+.

 

 Vaccelli - Ajaccio Vaccelli 2019 : très clair et brillant, aromatique grenadine, anis étoilé. Bouche avec des tannins souples et bonne acidité mais alcool très présent qui chauffe un peu trop la finale. B.

 

Campo di Magna bl 2020 : nez et aromatique un peu fermé, floral, Bouche fraîche, légère en alcool sur ce millésime, acidité haute pour du vermentino, minéral, salivant, jolie finale. TB+.

 

 Domaine Vaccelli - Ajaccio blanc Aja Donica 2021 : un peu jeune et sur la retenue, miellé, floral, fruits jaunes, belle texture sans être très boisé, frais, élagant, bonne acidité pour un vermentino. Prometteur, à voir s'il ne devient pas trop exubérant quand même. TB.

 

Vaccelli - Vaccelli blanc 2021 : vermentino très aromatique, simple, mollasson, finale un peu amère où l'alcool ressort vite. B-.

 

Vaccelli, IGP Ile de Beauté Quartz rouge 2020 : (carcajholo, minustellu, sciaccarellu) Couleur assez claire, nez très orangette, épices, fruits sucrés. La bouche est en fait assez ronde et légère en alcool, tannins souples, très élégant, sans avoir une grande longueur. B+.

 

13 janvier 2020

Ostertag (Epfig) ****

Domaine de 15 hectares aujourd'hui géré par Arthur, le fils d'André Ostertag, en biodynamie. Les vins sont purs, précis, proches du terroir, mais certaines cuvées manquent parfois d'un brin de tension.

 

Ostertag - Pinot Gris A360P Muenchberg 2009 : couleur dorée, nez original sur le caramel beurre salé, la tarte tatin, la brioche, un peu de poire. Attaque vive en bouche, grosse matière, beaucoup de gras, on retrouve le caramel, la tarte tatin, bonne longueur, à boire assez frais, dès que le vin s'est réchauffé il est apparu lourd et manquant de tension. TB-.

 

Ostertag (Greniers 2020)

Pinot gris jardins 18 mou mais servi trop chaud, zellberg Pinot gris 18 bof, riesling jardins 18 muscaté, chaud, riesling heissenberg 18 un peu moins lourd. Fronholz Pinot noir 2018 sent la rafle. Quand même chez Ostertag tout est mou on se dit qu’on est vraiment dans un mauvais jour…

 

Gewurz VT Fronholz 2006 : le nez fait plus sauternes que Gewurz, sur le miel, le safran, pas de litchi ni de rose. Finale qui manque un peu d'acidité. B+.

 

 

4 janvier 2020

Robert Chevillon (Nuits-St-Georges) ****

Domaine de 13 hectares géré par les fils de Robert Chevillon, Denis et Bertrand. Ici les vins sont "traditionnels", avec peu de fûts neufs, des élevages longs, des textures qui ne sont pas spécialement travaillés, donnant des vins parfois un peu rêches en jeunesse (sur certains terroirs plus que d'autres bien sûr) bien qu'ils ne soient jamais très extraits et généralement egrappés, toujours nobles, énergiques, en longueur. Une valeur sûre, intemporelle, à prix encore raisonnable.

 

Robert Chevillon - NsG 1er cru Les Bousselots 2011 :  robe assez sombre, nez de fruits noirs, un peu fumé, terreux, bouche aux tannins fins, en longueur, pas très épaisse, un peu toastée, fruitée, minérale, un peu austère mais bien faite, assez longue. Une seconde bouteille était très différente, plus chaude, plus épaisse, typée grenache, mais très bien aussi. TB.

 

24 décembre 2019

Selosse et Guillaume S. (Avize) *****

Anselme a repris le domaine familail de 8,4hectares en 1979 avant de laisser sa place à son fils Guillaume en 2018. Les vins du domaine sont principalement composés de chardonnay de la Côte des blancs sur Avize, Cramant, Oger et Le-Mesnil-sur-Oger, mais aussi de quelques pinots sur Aÿ, Ambonnay et Mareuil. Selosse c'est d'abord un gros travail à la vigne avec des raisins ramassés bien mûrs, puis un travail sur les fûts (entre autres en solera) à la cave. Ce sont des champagnes concentrés, larges, mais aussi profonds et salins, souvent marqués par le brioché et de légères notes oxydatives. Ils ne se dévoilent pleinement qu'après plusieurs années suplémentaires en cave et vieillissent admirablement.

 

 

Salon RVF

Selosse ***** - Les Carelles : (assemblage 2003 2004 et 2005) : très bon, très fruité et très frais avec un côté brioché bien marqué. Assez vineux. TB+.

Selosse ***** - Champagne 2002 : plus brioché, plus puissant, plus de matière, plus minéral aussi, excellent. TB++ (+- 18,5/20).

 

 

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne. TB.

 

Initial (dég 2016) : miellé, très umami, très long, TB++.

 

Selosse - VO Extra Brut Blanc de blancs : (dég 2014) proche du pécédent. TB.

 

Selosse - Champagne Côte Faron Aÿ (dég 2021) : superbe champagne, pas trop oxydatif pour un Selosse, plein de fruits secs, d'épices, de miel, déjà bien évolué et patiné pour un dég. 2021. Avec l'aération un côté crémeux, ne fait pas très pinot noir. Bulle ultra fine, matière bien mûre, pas besoin de dosage, finale umami. Superbe. Pas forcément besoin d'attendre des années supplémentaires en cave. TB++.

 

Selosse 2012 : très oxydatif, pas un gros plaisir.

 

Selosse - Lubie coteaux champenois 2002 : ultra clair, tout en rose, framboise, à boire assez vite après ouverture de la bouteille, aérien, la finesse ultime. TB++.

 

 

Visite au domaine Selosse avec Guillaume

 

Guillaume est au domaine, à Avize, depuis 10ans, la transition se fait petit à petit de manière très intelligente avec son père Anselme. Le domaine fait aujourd'hui environ 9 hectares, sur près de 60 parcelles. Les méthodes sont ici "originales", inspirées de l'Espagne, différentes de ce qu'il se fait partout ailleurs, avec une impression de maîtrise totale et un côté visionnaire, toujours un temps en avance sur tous les voisins.

chai selosse

Les jus clairs sur fût, sans SO2, pour le moment les 2020 n'ont pas encore pris "le voile" ou "la flor" (Guillaume distingue les deux) mais ça ne devrait plus tarder, bien qu'ici on laisse toujours faire la nature. Guillaume ne sait pas du tout si les malos sont déjà faites ou non.

sur Avize "Mont de Cramant" 2020 (devrait finir dans Substance) : gros volume, très dense, concentré, beaucoup plus que les jus clairs que nous avons goûté ailleurs, probabblement plus mûrs et avec de faibles rendements. Il garde une grosse tension dans le fond. Ca commence très fort.

sur Oger "Pierre Vaudon" (pour Initial) : grosse matière aussi, avec beaucoup de tension. Très beau aussi. On a envie de le mettre en bouteille.

sur Avize "Pierre Vaudon" mais la partie exposée Est (probablement pour Initial) : plus aérien, grosse tension aussi.

Mesnil sur Oger "les carelles" chardo (il peut y en avoir dans le millésimé depuis 2007 s'il est sélectionné à la dégust à l'aveugle pour le faire, sinon le reste est pour le parcellaire "Les Carelles) sols de plaques de silex et craie. Petite réduction bourguignonne noble, léger gras beurré et grosse tension finale sline interminable. Le meilleur des jus clairs.

sur Avize "les chantereines" sur fût neuf : (chardo) en général 2 pièces sont gardées pour le parcellaire "Chantereines" et 2 pièces vont soit dans le millésimé soit dans Initial. Sur la prise de bois, moins bien en ce moment.

sur Ambonnay "Bout du clos" = clos de Bouzy : (80% pinot, 20% chardo assemblés au pressoir) sur fût neuf, gros volume, très rond, élevage un peu marqué en l'état.

sur Aÿ " Côte faron" pinot noir : sur fût neuf, couleur presque rosée, très vineux, très dense.

sur Mareuil "Sous le Mont" pinot noir 2020 : encore plus rosé foncé, très vineux et concentré aussi.

 

Champagne tranquille 2019 sur Ambonnay, rouge de pinot noir, en grappe entière, pas encore de SO2, donnera probablement la cuvée "Lubie", un seul fût. Très coloré, très marqué orange sanguine, mûr, garde de la fraîcheur, certains trouvent un petit côté Reynaud ou Anglore. S'annonce grandiose. Guillaume tient à ce qu'on parle de Champagne tranquille plutôt que de Coteaux Champenois. D'après lui dans une dizaine d'années les vins tranquilles seront très nombreux dans la région à cause du réchauffement climatique et de la difficulté que commencent à avoir les champagnes à faire leur seconde fermentation à cause des hauts degrés d'alcool.

 

 

Un mot sur les millésimes 

2018 : solaire, un peu lourd.

2019 : rendements très faibles (heureusement il y a des vins de reserve ici) très dense, un peu lourd aussi.

2020 : s'annonce comme un très beau millésime, solaire mais bons équilbres.

 

selosse degustation

 

En bouteille 

Initial base 2014 :(que des parcelles de bas de coteau avec de l'argile alors que les hauts de coteau vont dans V.O) on commence par une cuvée représentative du style domaine, légèrement oxydative, grosse matière, de la vinosité, un fond minéral. Très bon mais un cran en dessous des parcellaires ou des millésimés. TB+.

 

2006 : (chardonnay) chardonnay qui semble vineux, épais, grosse énergie et gros volume, encore jeune. TB++.

 

2008 : (sera commercialisé dans un an après 2009. Pas le millésime préféré du vigneron, ni de celui de Chartogne d'ailleurs) pas oxydatif, différent des auters cuvées du domaine, tout en tension, semble un poil fermé, avec moins de volume, mais une finale saline interminable, très prometteur, il lui faudra du temps. Guillaume dit qu'il faudra quand même qu'il se livre avant d'être trop vieux, ce qui a été le cas de certains "grands millésimes". TB++.

 

Bout du clos base 13 : (dégorgé en 2019) style vineux, à peine oxydatif, très bon mais moins de plaisir que sur les 100% chardonnay personnellement. TB+.

 

Carelles base 13 : comme sur fût, un petit côté bourguignon, à peine grillé, beurré, volume, tension minérale, proche de la perfection. Exceptionnel.

 

Substance : (solera, 4,8% de base 2010, le millésime le plus présent. Puis on descend jusqu'en 1986 environ) style plus oxydatif que les autres, semble plus évolué, épais, moins tendu. TB+.

 

2005 Mag : bouteille bonus, très bel équilibre, entre 2006 et 2008, semble à son apogée. Exceptionnel.

 

 

Un grand merci à Guillaume pour cette dégustation mémorable !

 

 

 

 

Guillaume Selosse produit (produisait ?) 2 cuvées sous son nom : Au-dessus du Gros Mont, une parcelle de chardonnay sur Cramant qui lui a été donnée par sa grand-mère pour ses 18ans en 2008 et une cuvée Lagillier commencé en 2012 avec des raisins achetés à Jérôme Coessens en Côte des Bar. La méthode y est un peu différente avec des élevages "de 3années en tonneau sur lies pour changer un peu de méthode".

 

Guillaume Selosse - Champagne Largillier : (pinot noir 2015, dégorgé sept 2019 raisins achetés à Jérome Coessens à Ville sur Arce) Couleur très foncée, entre or et ambre, nez très évolué, truffe, brioche, pointe oxydative, léger beurré. La bouche est large, opulente, évoluée, bulle ultra fine, rappelle les Tarlant Louis 2002/2003, clairement pour la table, manque un poil de tension pour relancer la finale, mais superbe de volume et de complexité. On est néanmoins surpris par autant d’évolution sur un 2015, mais difficile de savoir si elle est normale ou non ne connaissant pas cette cuvée. On a clairement l’impression d’un élevage sous voile, bien plus qu’avec les vins du père, alors que ce n’est peut-être pas le cas ici… Pas mal d’interrogations subsistent donc même si le plaisir était au rendez-vous. TB+.

 

21 décembre 2019

Salon (Le Mesnil-sur-Oger) *****

Salon fut créé en 1911 par Eugène-Aimé-Salon, puis racheté en 1988 par Laurent Perrier-Delamotte. Salon est aujourd'hui dirigé par Didier Depond et par le chef de cave Michel Fauconnet. Sur une dizaine d'hectares, au Mesnil-sur-Oger, en 100% chardonnay, Salon ne fait que du millésimé, et uniquement les grandes années. Les malos sont bloqués pour préserver le maximum de fraîcheur. Les champagnes sont élégants, dosés à 5-6gr, parfois fermés en jeunesse, ne se révélant qu'avec le temps, beaucoup de temps...

 

Salon, Champagne Blanc de blancs Brut 2006 : Couleur très claire, nez fin et élégant, floral, sur les agrumes, une pointe de noisette. En bouche la bulle est très fine, presque insensible, le vin semble évident, parfaitement équilibré, mais il faut aller le chercher (peut-être plus que sur d'autres millésimes plus puissants). Certains lui ont reproché à raison d'être trop fin, s'attendant à plus d'épaisseur et d'exubérance, mais aussi de longueur. On se rattrapera avec la suite. Probablement bu trop jeune pour être à son réel niveau. TB.

 

Salon 1997 (deg. 2020) : très beurré, presque bourguignon, assez opulent, mûr et gras pour Salon avec une bulle ultra fine et surtout la patine des années sur lies pour fondre tout ça. Joli champagne. TB++.