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Mon carnet Vin

26 décembre 2020

Katharina Wechsler (Allemagne, Rheinhessen) ***

Katharina a quitté le monde des médias et Berlin pour revenir au domaine familial à Westhofen en 2010, après un stage chez Klaus-Peter Keller entre autres. Elle exploite aujourd'hui 17 hectares, majoritairement en riesling, puis avec un peu de pinots blancs, noirs, gris, de sylvaner et de scheurebe (parfois expérimenté en vin orange). Les cuvées phares sont les grands crus Kirchspiel et Morstein. Le style se veut élégant, minéral, sec et tendu. Les vins progressent d'année en année.

 

 

K. Wechsler - Riesling feinherb 2019 : Couleur très claire, nez sur les zestes d'agrumes, très citron vert, un peu de résine. Bouche droite, légèrement perlante, peu épaisse mais très énergique, tendue, les quelques grammes de sucres lui permettent de ne pas être austère. Finale de bonne longueur, sur le citon vert avec une légère amertume. Excellent rapport q/p (9€). TB.

 

20 décembre 2020

Barrat-Masson (Villenauxe-la-Grande) ***

Petit domaine de 7 hectares situé dans le Sézannais, certifié bio. Loïc Barrat et Aurélie Masson vendaient leurs raisins à Lebrun de Neuville jusqu'en 2010 avant de voler de leurs propres ailes. Depuis, le domaine progresse année après année grâce à un gros travail à la vigne. Le style se veut principalement sur des chardonnays tendus, crayeux, très peu voire pas dosés, entre austérité et élégance. Parmi les domaines les plus prometteurs de la région...

 

Barrat-Masson - Champagne Grain d'Argile Extra-Brut 2014 : (70% chardonnay, 30% pinot noir, dosage 2gr/L, malo partielle, élevage fûts et cuves) Couleur or pâle, nez très agréable plutôt gourmand, sur la frangipane, les fruits jaunes, légèrement floral. Bouche plus tendue que ce que laissait présager le nez, plus sur les agrumes, toujours une pointe de frangipane dans le fond, bulle très fine. Finale de bonne longueur avec de fins amers. Belle découverte, surtout pour l'entrée de gamme du domaine. Note : 16,5/20.

barrat masson

 

Barrat-Masson - Champagne Fleur de craie Extra Brut : (100% chardonnay, 2015 dégorgé en novembre 2018, non dosé) Champagne très tendu, minéral, même crayeux, sec, bulle fine, finale longue et saline, un style pour les amateurs avertis. Très bonne gestion de ce millésime 2015 difficile en champagne. Un bon cran au-dessus du grain d'argile. TB+.

 

13 décembre 2020

Frédéric Savart (Ecueil) ****

Depuis que Frédéric a repris le domane familial, les vins ne cessent de progresser. Situé à Ecueil, à 10km à l'Ouest de Reims, le domaine est spécialisé dans le pinot noir. Les champagnes font leur fermentation en demi-muids, la malo est généralement faite, apportant de la rondeur à ces champagnes de terroir, "identitaires" comme le dit le vigneron, assez mûrs dans l'aromatique mais gardant toujours une bonne tension, avec un gros travail à la vigne et peu d'interventions à la cave, sans aller jusqu'au nature. Comme souvent avec cette nouvelle génération de vignerons, les bases sont assez jeunes, n'hésitez pas à les laisser vieillir un peu plus en cave.

 

 

 

Frédéric Savart - Champagne Premier cru L'Accomplie Extra-Brut : (sur Ecueil et Villers-aux-noeuds, 80% pinot noir, 20% chardonnay. Dosage 4gr. Dégorgement octobre 2020) Couleur foncée, or-orangé avec des reflets roses. Nez expressif, assez mûr, beaucoup de pommes bien mûres, compotés, pommes rouges de la fête foraine, pommes canada, petite pointe de volatile, frangipane, praline, très gourmand. Bouche à la fois confortable, aromatique mûre, qui fait penser à un chenin moelleux sur la pomme, le coing, le pâtissier, et bel équilibre grâce à une vraie trame minérale dans le fond, belle finale assez longue et tendue. Joli champagne qui combine gourmandise, largeur et longueur. A voir ce qu'il va donner avec quelques années de cave supplémentaires. TB.

 

Frederic Savart - Champagne Les Noues 2016 Extra-Brut : (sur Ecueil, 100% pinot noir en fût sans malo, dosage 2gr, dégorgé en juin 2020) Couleur or profond, encore plus foncée que l'accomplie. Nez plus "classique", de fruits secs, brioche, avec une légère touche oxydative. Bouche vineuse, minérale, bulle fine, toujours cette petite note oxydative, meilleur le lendemain, il a sûrement besoin d'encore un peu de temps en cave. Moins charmeur que l'accomplie, moins de plaisir immédiat, mais plus de fond. TB.

 

Fred Savart - Champagne Mont Benoit 2014 Mag : TB.

 

Frédéric Savart - Champagne Blanc de Blancs : (dég déc 2023. Chardonnay sur Ecueil et Trepail. 2 gr) On termine sur une note de légèreté, un blanc de blancs à la bulle très fine, très facile, élégant, dont la sucrosité fait un peu plus que 2gr, c’est gourmand en même temps. Parfait pour finir en beauté. TB.

 

 

 

Visite au domaine Frédéric Savart à Ecueil

savart premier cru

 

 

savart vignes

Vignes d'Ecueil

 

 

Les jus clairs 

Pinot noir Mont Benoit 2020

Pinot de Verzenay en Wine globe 220L (en phase de test) : très tendu, "réducteur" car privé d'air, avec le petit grillé des lies, un peu étriqué, manquant un peu de volume et de "vie" par rapport au suivant. Probablement intéressant pour être assemblé ensuite à un fût, ou pour élever des vins manquant un peu d'acidité, ce qui était pas le cas ici.

Le même en fût : plus de volume, plus vivant, garde suffisamment d'acidité pour paraître tendu. Mieux.

Meunier sur craie (+10% chardo complanté sur la même parcelle)

Chardonnay négoce sur Cramant

etc...

Des jus clairs intéressants, prometteurs, présentant tension, volume, salinité, peut-être plus en largeur que chez Chartogne-Taillet le matin, avec plus de vinosité aussi. Ici aussi les tailles sont souvent gardées car elles sont de qualité.

savart wine glob

 

 

En bouteille (tous extra-brut, tout juste dégorgés)

Ouverture : (dégorgé en janvier 2021, base 2018 + 2017 et 2016) finale un peu chaleureuse, goûte moins bien que la bouteille dégorgée l'année précédente. Mais à revoir dans quelques mois. B+.

Mont des chrétiens 2017 : (sur Ecueil) chardonnay assez beurré, large, encore un peu sur l'élevage. TB-.

Mont Benoit 2017 : (95% pinot noir, sur Villiers aux Noeuds) plus tendu que les précédents, avec un peu de vinosité, large et long à la fois. TB+.

Haute Couture 2016 : (Mesnil sur Oger, chardonnay) chardonnay assez large, belle longueur. TB.

Noues 2016 : (pinot noir sur Ecueil, dégorgé en décembre) pinot noir, tendu, belle finale saline, pas le côté oxydatif de la bouteille bue récemment sur un dégorgement plus précoce. TB+.

Bulle de rosé : (2018, 55% chardonnay) clair en couleur, très mandarine, orange, petits fruits rouges acidulés, pas très épais, tendu, fruité. TB+.

Expression rosé brut nature 2016 : (pinot noir, chardonnay) bien plus coloré, très vineux, pointe oxydative, plus de matière et de longueur que le précédent mais moins élégant. TB.

savart champagne

 

 

On termine par quelques afters de la cave personnelle de Fred Savart : Arnaud Ente, Comtes Lafon, Raveneau... (voir Message "Les offs")

 

Seconde visite et second coup de coeur. Un grand merci pour cet accueil d'une générosité incroyable !

 

11 décembre 2020

Fourrier (Gevrey-Chambertin) *****

Jean-Marie Fourrier a repris les vignes familiales au milieu des années 1990, après un stage chez Henri Jayer. Ses vins sont peut-être les plus fins de toute la Bourgogne, peu extraits, très clairs en couleur, peu tannique, peu boisés, entièrement égrappés, d'une grande pureté de fruit. La partie négoce est l'une des plus réussies de la Cöte de Nuits. Depuis 2020, Jean-Marie Fourrier vinifie également pour le domaine Bass Phillip en Australie.

 

 

 

Fourrier - Gevrey-Chambertin VV 2009

Couleur : rubis foncé, classique pour un Gevrey 2009.

Nez : très expressif dès l'ouverture, sur les fruits rouges et les fruits noirs (cerise, mûre notamment), un léger côté floral et aussi végétal (vendanges entières en 2009 ?).

Bouche : légèrement perlante à l'ouverture, parfaite après une dizaine d'heures de carafe. On trouve tout ce qu'on peut attendre d'un bon 2009, c'est à la fois très fruité, les fruits rouges et noirs tirent sur le confit, c'est gourmand, et en même temps c'est très frais avec une belle acidité et un léger côté végétal. Très bonne matière, il manque juste un peu de complexité.

Finale : longue, fraîche, fruitée.

Note : 17,5/20. Très grand village, un modèle de 2009.

fourrier gevrey

 

 

Fourrier - Gevrey VV 2015 : Couleur rubis, nez ultra gourmand de fruits rouges sucrés, à peine floral. Bouche toute en finesse, avec des tannins imperceptibles, texture soyeuse, plus "Chambolle" que "Gevrey", d'une buvabilité incroyable. Pour chipoter le longueur n'est pas énorme mais quel régal. TB++.

 

Fourrier - Gevrey VV 2014 : couleur très claire aussi, tout en dentelle et en élégance, comme le 2015, à peine moins de sucrosité, à peine plus d'acidité, tannins insensibles également. TB++.

 

Fourrier - Bourgogne Rouge 2014 : très clair, petits fruits rouges, framboise, très léger, gouleyant, tendu, mais belle longueur, un style pour amateur de vins ultra fins, parfaitement maitrisé. TB.

 

Fourrier - Bourgogne blanc 2017 : couleur or pâle, nez très bourguignon à l'ouverture, beurré, pointe vanillée, notes florales, quelques agrumes, pas du tout toasté ni réduit. Bouche grasse, avec du volume, beurrée, belle acidité dans le fond, finit sur les agrumes avec un petit côté amer zeste de pamplemousse. Le lendemain l'élevage est un peu moins présent, plus de tension, d'agrumes, un peu moins boisé et vanillé. La finale manque un poil de longueur pour être parfait. Tout jeune mais déjà excellent. Il surclasse largement le niveau d'appellation. TB+.

 

Fourrier - Bourgogne blanc 2016 : (vignes sur la droite de la RN au niveau de Chambolle) Couleur assez claire, nez très beurré, beurre de barate, sur le côté lactique, un peu de citron confit et de floral. Bouche grasse, beurrée, ronde, facile, semble légère en alcool, plus mûre que le 2017, étrangement moins acide et moins tendu, tout en rondeur, avec une finale qui manque un peu de peps pour aller plus loin. Ca reste un très joli Bourgogne régional, facile à boire. TB.

 

Fourrier - Bourgogne rouge 2017 : couleur plutôt sombre pour du Fourrier même si ça reste très "pinot", nez déjà superbe de cerises rouges, pivoine, fraise, plus solaire que 2014. Bouche encore un peu serrée en l'état (embouteillage très récent) mais belle matière, avec de la longueur, fait plus sérieux et moins facile que 2014 avec probablement plus de cencentration et une garde qui s'annonce plus importante. TB. Après quelques mois on retrouve plus la "patte Fourrier", il semble plus clair en couleur, plus marqué petits fruits rouges, tout en longueur, avec beaucoup de fraîcheur. TB+.

 

Fourrier - Bourgogne rouge 2018 : couleur plus sombre que 2017, très joli nez sur la cerise principalement, moins pivoine, plus mûr que 2017. Bouche un peu plus concentrée, plus solaire, même si on garde le style très fin de Fourrier, semble un peu plus taillé pour la garde mais bel équilbre et très joli fond pour un régonal, devrait donner une très belle bouteille dans quelques années. TB. Un an plus tard, semble plus énergique, plus tendu, mieux en place. TB+.

 

Bourgogne rouge 2019 : un peu plus sombre que 2018, nez très Fourrier, explosion de fruits rouges. Fin de bouche un peu plus tannique sur ce millésime. TB.

 

Bourgogne rouge 2020 : couleur assez sombre, nez plutôt cerise noire, cassis, sans être confit. Bouche plutôt fine, pas trop haute en alcool (13%) avec une bonne acidité, très juteuse et facile, finit juste un peu courte. TB. Autre bouteille qui commence à être plus complexe, très fin, frais pour 2020. TB+.

 

Fourrier, Bourgogne pinot noir 2021 : Couleur très claire, un nez éclatant plein de framboise, de fraise, de rose. Bouche toute en fruit et en gourmandise, sur des fruits rouges très frais, aux tannins soyeux, pas forcément très long, mais un vin parfait, évident, qui ne devrait exister qu’en magnum. TB++. Une autre bouteille plus tard manquait peut-être d'un poil de matière et de complexité par rapport à l'impression laissée par la première. TB+.

 

 

Fourrier, Gevrey-Chambertin Vieille Vigne 2017 : (95% champerrier, 5% Combe du dessus) Couleur très claire, à peine trouble. Nez éclatant, envoûtant, plein de framboise, de fraise, de rose, tout en délicatesse. Bouche du même niveau, évidente, où tout est à la bonne place, très fruitée, florale, tannins insensibles, texture de velours, on pourrait se resservir sans cesse. A l’opposé du stéréotype Gevrey-Chambertin (un peu comme Reynaud à Châteauneuf). La magie Fourrier a encore opéré. Exceptionnel.

 

Fourrier - Gevrey VV 2008 : étriqué, manque de matière, un peu serré, très typé 2008, très frais, trop même. B+.

 

Fourrier Gevrey VV 2019 : toujours le style très fin du domaine, frais pour 2019, déjà excellent. TB++.

 

Jean-Marie Fourrier, Gevrey-Chambertin Vieille vigne 2018 : Couleur très claire, nez de groseille, framboise, pivoine, fraise, très fin. Bouche sur les mêmes arômes, avec beaucoup de fraîcheur, pas très épaisse mais toute en longueur avec une belle acidité pour le millésime qui étire ce vin tout en subtilité. TB++.

 

 Jean-Marie Fourrier, Gevrey-Chambertin Aux Echezeaux 2017 : couleur claire et déjà un peu tuilée, nez très « Fourrier », fraise écrasée, pot-pourri… Bouche facile, évidente, toute en finesse, pas de tannins, assez ronde, pas une grosse acidité sur ce millésime, touché de velours, beaucoup de plaisir. Seule la longueur moyenne nous rappelle que ce n’est que le village. TB++.

 

9 décembre 2020

Liquid Farm (Etats-Unis) ***

Domaine créé par Jeff Nelson et James Sparks en 2009. Membre du IPOB (In Pursuit of balance), les vins ont un taux d'alcool relativement faible pour la Californie et un taux d'acidité élevé pour rester digeste, dans un esprit "bourguignon". Le domaine cherche à mettre en avant le terroir, les vinifications sont peu interventionistes, avec très peu de fûts neufs. Principalement de l'achat de raisins comme souvent aux USA où grape grower et winemaker sont des métiers différents.

 

Liquid Farm - La Hermana chardonnay 2015 AVA Santa Maria Valley (Santa Barbara county) : ("Soeur" de la cuvée White Hill. Vignes provenant de Bien Nacido, Solomon Hills et Dierberg. 13% vol) Couleur dorée, nez très expressif dès l'ouverture, légèrement beurré, surtout très exotique, mangue, ananas, papaye, pesque coco, mais la coco des fruits surmûris pas celle de la barrique américaine, comme on rencontre parfois à Viré-Clessé, St-Véran... Bouche grasse, relativement légère en alcool, l'élevage reste discret, on retrouve cette corbeille de fruits exotiques et un peu de beurre, une fine acidité dans le fond lui permet de ne pas tomber dans la lourdeur mais sans qu'on puisse parler de tension non plus. La finale est un peu courte, elle manque de "relance", ce qu'un peu plus d'acidité aurait pu lui apporter. Un joli chardonnay californien au final, qui ne trahit pas son origine par son côté mûr et exubérant, mais il manque un peu de tension pour les palais bourguignons (bien que sur les derniers millésimes on croise de plus en plus de Bourgognes très "californiens"...) B+.

liquid farm hermana 2015

 

6 décembre 2020

Château Bela (Slovaquie) ***

Propriété d'Egon Müller, par sa belle-famille, depuis 1999, les vins produits sont bien plus secs qu'en Moselle, plus alcoolisés, dans un style plus proche des rieslings autrichiens qu'allemands.

 

Château Bela, Resling 2017 : (Muzla, région de Sturovo) Couleur claire, petites bulles visibles. Nez sur le pétrole, la résine, le citron confit, impression d'une pointe de sucrosité par ce côté confit. Bouche sèche, légèrement perlante, très droite, acidité tranchante, amertume assez élevée aussi, citron vert, zestes d'agrumes, pétrole, les 14,5% ne se sentent pas. Finale d'assez bonne longueur, acidité et amertumes élevées. Un peu difficile à l'apéritif, il s'en sortira mieux à table sur des fruits de mer ou sur un plat citron/gingembre. 48h plus tard, un peu moins tranchant et quelques fruits exotiques, encore meilleur, probablement un joli potentiel de garde. TB-.

bela 2017

 

 Château Bela (Egon Müller Slovaquie) - riesling 2019 : clair en couleur, nez surtout citron, herbacé. Bouche très acide, un peu verte, finale citrique et amère, pas de sucre ressenti, difficile dans cette série. B-.

 

6 décembre 2020

Bachelet Jean-Claude (Saint-Aubin) ****

Jean Baptiste et Benoît ont repris le domaine familial, en cours de conversion bio. Les vins y sont à la fois large (avec du gras, du beurré et des élevages parfois un peu marqués dans la jeunesse) et à la fois très longs et tendus. Il faut généralement les attendre quelques années pour que l'élevage s'intègre mais ils se révèlent magnifiques si l'on est patients. Les rouges sont un petit cran en-dessous des blancs.

 

 

JC Bachelet - Saint-Aubin 1er cru 2017 : couleur dorée, nez beurré, encore un peu d'élevage vanillé, fruits jaunes. Bouche ronde, grasse, beurrée, facile, manque un peu de tension et de profondeur sur cette cuvée par rapport aux autres. B+.

Saint Aubin 1er cru Chateniere 2017 : dorée, nez beurré, fruits jaunes, encore un peu d'élevage vanillé. Bouche beurrée avec du gras, du fruit jaune, un peu plus de tension que dans le précédent et un peu plus de longueur. TB.

 

Chassagne 1er cru Macherelles 2018 : nez assez élevé, beurré, boisé vanillé. Bouche à l'attaque grasse, beurrée, épaisse, bonne acidité dans le fond, surtout pour 2018, finale avec des amers chaleureux un peu trop marqués. Probablement encore un peu jeune. Bon potentiel de vieillissement. TB-.

 

JC. Bachelet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Macherelles 2017 : Couleur or pâle, nez encore jeune, beurré, vanillé, fruits jaunes. La bouche présente du gras, du beurré, proche du Bollot mais en plus nerveux derrière, belle acidité. Là aussi beaucoup de longueur, avec une finale plus minérale. TB.

 

JC Bachelet, Puligny-Montrachet Les Aubues 2019 : couleur doré, nez encore marqué par l’élevage un peu grillé et vanillé. Bouche avec du gras, du volume, encore un peu d’élevage mais belle tension pour un 2019. Millésime bien géré. Très beau vin, mais à attendre encore. TB+.

 

Saint-Aubin charmois 2020 : nez encore un peu sur l'élevage beurré vanillé, bouche avec pas mal d'amertume, pas encore en place, bonne acidité pour 2020. B+.

 

 


JC Bachelet, Saint Aubin Combes au sud 2020 : chardo classique, nez beurré, léger grillé, vanillé, bouche en rondeur, encore un peu d’élevage mais classieux, finale avec une pointe d’amertume, qui manque un peu d’allonge. Mais pas de chaleur excessive pour 2020. A attendre sereinement. TB.

 

 

FDGV 2016

JC Bachelet St Aubin Les Combes au sud 2014 : vif, tendu, citronné. B+.

JC Bachelet St Aubin Charmois 2014 : plus chaud, plus boisé que le précédent. B.

 

5 décembre 2020

Thibault Liger-Belair (Nuits-Saint-Georges) *****

Thibault a repris puis agrandi le domaine familial en 2001. Les vins n'ont cessé de progressé depuis. Le travail est à la vigne est colossal, en biodynamie avec tout récemment une nouvelle cuverie en géothermie. Le vigneron est peut-être le plus minutieux de la région, attentif à tous les détails, allant même choisir ses fûts avec son tonnelier directement sur l'arbre ! Aucun dogmatisme, la proportion de grappe entière et celle de fûts neufs varient d'une cuvée à l'autre et d'une année à l'autre. Cette démarche "expérimentale" a valu à Thibault quelques cuvées un peu trop boisés par le passé. Mais avec l'expérience, la meilleure connaissance de ses vignes et de ses bois, le tir a été parfaitement corrigé. Les vins sont tout en pureté de fruit, peu sulfités, avec souvent une petite réduction à l'ouverture (carafez-les), avec beaucoup de fond, de minéralité, tout en finesse et en longueur plus qu'en largeur.

 

 

Thibault Liger-Belair - Hautes Côtes de Nuits Corvée de Villy 2017 : (sur les hauteurs de NsG, sur le plateau de Chaux) couleur claire, nez tout en pureté de fruits, griottes, épices, pointe de volatile. Bouche sur le fruit, un peu "nature" pas très épaisse, minérale et tendue, encore quelques petits tannins pas arrondis, longueur moyenne, beaucoup de fraîcheur, très digeste. TB-.

 

Bourgogne grands chaillots 2017 : très ouvert, plein de fruits, éclatant, tannins fins, bouche plus épaisse et plus gourmande que le Hautes cotes, moins de tannins, moins rustique, d'un niveau village sans problème. TB+.

 

Thibault Liger-Belair - Bourgogne "Les grands chaillots" 2013 : couleur grenat, assez sombre pour un pinot 2013, un peu de réduction à l'ouverture, bien mieux après une bonne heure de carafe, nez moyennement expressif sur des notes de mûre, de fraise des bois, de cerise noire et de violette. La bouche est tendue par une belle acidité, beaucoup de fruits, des tannins souples, seule la matière un peu fluette nous rappelle qu'il ne s'agit que de l'entrée de gamme. Finale de bonne longueur pour un générique, fruitée, acidulée, un peu de poivre désormais. Très bon générique, qui annonce le meilleur pour le reste de la gamme, dans un millésime très frais, fruité et gourmand mais probablement pas taillé pour la garde. Note : 16/20.

 

Thibault Liger-Belair successeurs - Chambolle-Musigny 1er cru Les gruenchers 2011 : (négoce) il se présente mal à l'ouverture, pas de réduction mais un peu de gaz et des notes toastées trop marquées, bien mieux après une bonne ouverture. Robe rubis claire, nez légèrement toasté, un peu végétal, sur les fruits rouges, un peu de mûre. La bouche est légère, pas beaucoup de matière pour un 1er cru, mais un beau fruité, tannins soyeux, de la fraîcheur, mais moins tendu que d'autres 2011 du domaine. Longueur moyenne. Bon vin, mais très loin des St Georges 2011, pas vraiment mieux que Charmotte. Note : 16/20

 

Hautes Côtes de Nuits "La Roche" 2014 : belle finesse, mais un côté toasté à peine trop poussé à mon goût. B.

 

Nuits St Georges "La Charmotte" 2014 : Couleur rubis, claire et trouble (non filtré), nez de petits fruits rouges, rose, pointe végétale, pas très complexe mais très élégant et très frais. Bouche peu tannique, légère, presque évanescente, toute en finesse, pleine de fruits et de notes florales, finale un peu courte qui nous rappelle le millésime "moyen", mais un style très intéressant loin du stéréotype NsG, qui ne laisse pas indifférent. TB.

 

Thibault Liger-Belair - NSG La Charmotte 2019 : couleur rubis foncé, nez éclatant dès l'ouverture, fruits rouges et noirs, petite touche d'élevage, floral. Bouche en dentelle, avec un beau volume, tannins soyeux, équilibre parfait, pas trop de sucrosité, très long pour un village, surtout dans une phase sur le fruit, éclatant. TB++.

 

Thibault Liger-Belair, Nuits-St-Georges 1er cru Les St Georges 2017 : Couleur assez sombre pour un pinot avec un début d’évolution. Le nez est très kirsché, noyau de cerise, cuir, début de sous-bois. Bouche avec du caractère, encore jeune, où l’on sent bien le grand terroir des St Georges plus que le millésime facile 2017, c’est sérieux, noble, demande une bonne ouverture, finale très longue sur des tannins encore présents mais de qualité qui allongent très loin. Un grand vin, qui demanderait encore quelques années dans l’idéal. TB++.

 

Les St Georges 2020 : couleur sombre, du volume, fruité noir assez mûr, mais il y a de l'acidité derrière, texture velours, beaucoup de rondeur, très bien nez, gourmand, peut déjà se boire avec plaisir quelque part même si le potentiel est énorme bien sûr. TB++.

 

Th. Liger-Belair - NSG Charmotte et Les St Georges 2013 : fonds de bouteille du lendemain, charmotte un peu fatigué, Les St Georges long, tendu, racé, peu épais, tannins qui allongent, minéral. TB++.

 

T. Liger-Belair, Bourgogne pinot noir Grands chaillots 2020 : Couleur sombre pour un pinot, nez mûr, fruits noirs, un peu de volatile. Bouche puissante, concentrée, presque sudiste, encore trop jeune, pas tout à fait en place, bonne acidité derrière mais qui semble un peu dissociée. On ne reconnait pas la finesse habituelle du domaine en l’état, mais pas de grosse inquiétude, à réessayer dans quelques années. Merci pour la bouteille Charles. B.

 

T. Liger-Belair, Vosne-Romanée Aux Réas 2018 : (égrappé, 50% fûts neufs sur cette cuvée, dévers qui donne une expo quasi sud) Couleur légèrement plus claire que le précédent, mais ça reste foncé pour du pinot, légèrement trouble. Nez très élégant, sur la rose, le pot-pourri, les petits fruits rouges. En bouche, l’élevage semble complètement absorbé, pas d’excès de chaleur ou de maturité pour ce 2018, tout en élégance et en noblesse, plus floral que les autres, il semble un peu plus à point aussi. Coup de cœur unanime. TB++.

 

Thibault Liger-Belair, La Charmotte 2017 : couleur très claire, nez très floral, beaucoup de rose, de baies rouges. Bouche en dentelle, aérienne, au fruité éclatant, très florale aussi, très "vosnienne" disent certains, probablement marquée par la vinification en infusion avec une partie de grappes entières, ce n'est pas très dense, mais c'est le vin qui offre le plus de plaisir immédiat. TB++.

 

Thibault Liger-Belair, Belle Croix 2018 : un vin à l'opposé de Charmotte 2017, plus puissant, plus mûr, avec un peu de réduction, des notes animales, moins d'élégance. B.

 

 

 

Visite au domaine Thibault Liger-Belair

Passage au domaine avec un ami allocataire, nous sommes accueillis (et quel accueil !) par Thibault. En attendant un importateur australien en retard, on nous propose de goûter quelques 2012 sur fûts. L'exercice est un peu difficile, surtout lorsqu'on a peu d'expérience, car les vins sont encore très jeunes, à la moitié de leur élevage pour la plupart, et parfois en pleine malo. Tous les nez présentent un peu de réduction, mais elle part assez vite à chaque fois avec l'aération. Thibault nous invite à souffler dans le verre et à bien le faire tourner et à chercher le potentiel du vin.

P1040836 liger b


Moulin à vent  "Les Rouchaux" 2012 : parcelle située sur les bas coteaux, malo tout juste terminée, un peu perlant, beaucoup de fruit (cerise croquante), un peu de minéralité, puissant et assez tanique, un peu fluet, longueur tout à fait correcte mais il va souffrir de la comparaison avec les suivants. B.

 

MàV VV 2012 : encore en pleine malo, plus réduit que le précédent, mais surtout plus tendu et plus minéral, plus de longueur, tannins plus présents, encore un peu raides. B+.

 

MàV La Roche 2012 : malo finie depuis 1 mois (car les fûts des rangées du bas sont à environ 0,5° plus frais que ceux du haut nous explique Thibault) donc plus accessible, très tendu et très minéral, longueur incroyable pour un Beaujolais. Fruité un peu différent, plus complexe, fruits rouges et noirs et pas seulement cerise croquante. Encore assez puissant, taillé pour la garde. TB.

 

MàV Les Vignes centenaires 2012 : cuvée qui existe depuis 2011, goûtée en débu de malo sur un fût non neuf (il y aura un 1/3 fûts neufs à l'arrivée), couleur plus sombre que les précédents, très grosse matière, un peu difficile à goûter en l'état mais on sent un gros potentiel, avec beaucoup de longueur, de la puissance, et de la minéralité. TB.

 

Bourgogne "Les Grands chaillots" 2012 : malo tout juste finie, style très différent des Beaujolais, on passe sur des vins tout en finesse, avec des tannins très soyeux. Celui-ci est vraiment sur le fruit, beaucoup de finesse, une belle acidité. Très bon générique, même s'il n'a évidemment pas la profondeur des vins suivants. TB-.

 

Nuits St Georges "Charmottes" 2012 : 20% vendange entière, malo tout juste finie aussi, un style tout en finesse, un peu plus d'acidité et de longueur que le précédent. TB.

 

NsG 1er cru "Les St Georges" 2012 : rendements de 12hl/ha sur ce 2012 ! toujours un style tout en finesse, plus de matière, beaucoup de tension. Très prometteur. TB+.

 

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Nous ne goûtons pas le reste de la gamme, a priori très difficile d'accès en ce moment. Thibault nous propose de goûter les 2011 à la place. L'importateur australien arrive, nous pouvons continuer. Tous les vins sont goûtés sur des échantillons, ils seront embouteillés la semaine prochaine, avant le début des vendanges. En parlant des vendanges 2013, Thibault estime le retard à environ 15 jours.

 

Vosne-Romanée "Aux Réas" 2011 : la différence avec les 2012 est évidemment frappante puisque nous avons désormais des vins "terminés", la transition est un peu compliquée. Le nez me semble légèrement boisé (c'est la seule fois de la journée où j'ai senti une trace de bois), la bouche est très suave, avec une belle matière soyeuse, beaucoup de rondeur, sur les petits fruits rouges, bonne acidité, très léger manque de longueur par rapport aux suivants. TB- (pour 2011).

 

Charmes-Chambertin Grand cru 2011 : 50% fûts neufs, un vin qui s'offre tout de suite à nous, très accessible, très fruité, un peu plus confit et compoté que le précédent, mais la fraîcheur est au rendez-vous, tannins de velours. Pas le plus complexe de la série mais peut-être le plus charmeur en l'état. TB+.

 

Corton Grand Cru Les Renardes 2011 : le nez est plus fermé, celui-ci il faut aller le chercher, par contre la bouche est fantastique, sur un fruité un peu plus noir (cassis, mûre), assez mûr, légèrement plus puissant que le Charmes, mais en même temps c'est un vin très tendu, avec une longueur incroyable. TB+.

 

NsG 1er cru "Les St Georges" 2011 : Thibault nous annonce que les 3 vins qui vont suivre sont un peu moins en place pour le moment, en effet le nez est plus discret ici, sur les petits fruits rouges, avec des notes florales très subtiles, la bouche est encore très fine, même si les tannins sont à peine plus présents que sur les vins précédents, toujours une grosse acidité. Beau potentiel, mais à attendre. TB.

 

Clos Vougeot GC 2011 : nez un peu fermé, bouche très puissante (surtout comparée aux précédents), tannique, matière énorme, le fruité est un peu plus noir que sur le NsG, la finale présente des amers très nobles et un côté chocolaté. Grande classe mais à attendre impérativement. TB+.

 

Richebourg GC 2011 : Thibault nous demande de bien faire tourner le verre car le vin est encore un peu fermé, on sent un nez très subtil avec des fruits rouges et un côté chocolaté. La bouche est assez puissante (mais moins que le Clos Vougeot), sur les fruits rouges, avec beaucoup d'acidité et un peu plus de longueur encore que les vins précédents. A l'heure actuelle il ne me semble pas au-dessus des autres, mais il a un gros potentiel, avec de la longueur, et un bel équilibre entre la puissance du Vougeot et la finesse du NsG. TB+.

 

NsG 1er cru "Les St Georges" 2006 : un vin "à point" pour finir, la couleur est légèrement tuilée, le nez fait très évolué (une dizaine d'années), sur les fruits cuits, le kirsch, un peu chaud. La bouche est dans la même lignée, mais l'acidité est présente et lui donne une belle fraîcheur. Beaucoup plus expressif que tout ce qu'on a goûté jusque-là, mais un peu moins d'élégance que les grands crus. TB-.

 

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Un grand merci au vigneron pour son accueil, pour ses vins et toutes ses explications très précises. Je retiendrai surtout celles sur les fûts, Thibault sélectionne lui-même ses arbres en fôret et assemble des douelles de région différente pour faire un fût. Il attend les premières étapes de la vinification pour choisir ses fûts en fonction de ce que laissent présager les premiers jus. Un travail très méticuleux, qui demande de grandes connaissances en ébénisterie ! Ensuite des chauffes très courtes pour que les vins ne prennent jamais d'arômes toastés.

 

Si on devait résumer le "style" Liger-Belair : des passages en fûts très longs (2 ans en général), mais des fûts peu actifs au sens où ses vins ne sont pas du tout boisés, très peu d'extraction, une culture peu interventionniste (vins ni collés ni filtrés), des vins taillés pour la garde, avec un grand respect des terroirs, beaucoup d'acidité, de fraîcheur et de minéralité, de la finesse pour la plupart de ses bourgognes (sauf le Richebourg peut-être et surtout le Clos Vougeot). Par contre un style très différent pour ses Moulin-à-Vent, de la puissance, des tannins bien présents, et toujours beaucoup de minéralité.

 

Un article intéressant et complémentaire, avec une vidéo de Thibault dans son chai ici : http://www.sommelier-vins.com/article-thibault-liger-belair-53068897.html

 

 

 

 

Dégustation avec le producteur (série complète dans Vins - Salons et guides) :

Bourgogne « Les Grands chaillots » 2012 : (vignes sur NsG, Ladoix, Chorey, Marsannay) robe rubis foncé, nez sur les fruits rouges, fraîcheur mentholée, quelques épices. Bouche peu extraite, vin facile, gouleyant, peu tannique, mais sans être fluet. Très bon vin de soif. B+.

 

Hautes Côtes de Nuits « clos du prieuré » 2012 : (sols de marnes, vin plus chaud) plus sombre, un peu de réduction, sur la cerise, la mûre, le poivre, bonne acidité, des tanins encore un peu raides en l’état. Belle longueur. B+.

 

NsG « La Charmotte » 2012 : (30% vendanges entières) couleur très claire, peu d’extraction sur ce vin, petits fruits rouges, peu tannique, un vrai jus de fruit, soyeux, mais ça ne manque pas de matière ni de longueur, une belle acidité comme colonne vertébrale. On a franchi un cap par rapport aux précédents vins. TB.

 

Gevrey « La Croix des champs » 2012 : (50% vendanges entières) beaucoup plus sombre, légère réduction, fruits noirs, un côté végétal à peine trop marqué à mon goût, mais une belle fraîcheur, longueur moyenne. B+.

 

NsG 1er cru « Les St Georges » 2012 : rubis foncé, il met un peu de temps à s’ouvrir, beau mélange de fruits rouges et noirs. Superbe matière en bouche, avec des tannins d’excellente qualité, de la tension, finale très longue. Excellent en l’état, mais il devrait bien vieillir aussi. TB+.

 

2011 : plus clair que le 2012, plus ouvert, plus marqué par les fruits rouges acidulés, framboise, groseille, un peu moins de matière mais plus fruité et plus gouleyant, presque prêt à boire, grande fraîcheur et de la longueur là aussi. TB+.

 

2010 : plus sombre, nez de fruits noirs, un petit côté kirsch, pinote un peu plus que les précédents, très grosse matière mais un peu moins gouleyant en l’état, fruits mûrs, tannins encore présents mais de belle qualité. Très long et très frais là aussi. A attendre encore un peu. TB+.

 

2007 : couleur rubis contours un peu tuilés, nez sur le fumé, le sous-bois, les fruits rouges, le kirsch, les épices, très belle tension en bouche, moins concentré que 2010 ou 2012, mais vraiment prêt à boire, très frais et très long. TB+.

 

2005 : plus sombre, moins évolué que 2007, un peu de sous-bois et de cuir, pas de fumé ici, plus sur les fruits noirs, tannins plus présents que dans 2007, mais il lui manque un peu de tension, finale un peu plus courte que les autres millésimes. On commence à se faire difficile. TB.

 

Corton Renardes 2011 : robe rubis foncé, nez un peu réduit, de beaux fruits rouges, des épices, style assez fin, très gouleyant, et comme toujours de la matière, beaucoup de fraîcheur, de l’acidité qui porte le vin jusqu’à une très longue finale. TB+.

 

Clos Vougeot 2011 : à peine plus foncé, plus puissant que le précédent, les tannins sont encore un peu raides, très belle longueur. Un peu moins de plaisir que les autres en l’état, un vin à attendre, mais il ira sûrement très loin. TB.

 

Richebourg 2007 : légèrement bouchonné malheureusement. Et pourtant le domaine réalise un travail colossal pour avoir le moins de problèmes possible, et ils sont très rares. Vraiment pas de chance donc ! On goûte quand même, vin moins évolué que les St Georges, beaux fruits rouges, c’est fin, gouleyant avec des tannins de velours, mais une superbe matière en même temps.

 

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Bourgogne "Les grands chaillots" 2009

Couleur : rouge rubis (un peu plus clair que ce que rend la photo).

Nez : un peu de réduction au début, quelques heures d'ouverture lui font du bien. On trouve des petits fruits rouges acidulés, beaucoup de fraîcheur, et un côté pivoine et végétal aussi. C'est assez expressif et très agréable.

Bouche : je suis vite dérangé par un excès d'acidité. Le vin gagnerait peut-être à vieillir encore un peu. Sinon la matière est très belle, les tannins sont présent mais très bien fondus, bonne puissance et une fraîcheur très agréable. On ne sent pas la chaleur de 2009. On retrouve les fruits rouges du nez, et le côté végétal (pivoine, ronce), et un peu d'épices. D'abord servi assez frais, je trouve que pour une fois le vin gagne à ne pas être bu trop froid, ça calme un peu l'acidité. Le lendemain le vin pinote plus, il est un peu plus kirsché et moins acide.

Finale : bonne longueur, fraîche, fruitée, un peu trop acide.

Note : 15/20. Dommage que l'acidité soit un peu trop présente, ce vin a  la matière pour faire un excellent générique dans 2-3ans.

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T. Liger-Belair (gds jours 2018)

Vosne aux Réas 16 : très fin, plein de fruit, pas très long, mais très facile. TB.

Clos Vougeot 16 : (30% VE) bien plus sur les fruits noirs, belle tension, tannins encore présents mais de qualité. TB+.

Richebourg 16 : (30% VE) Très gourmand, plein de fruits et de fraîcheur, plus de tension, d’énergie que les autres Richebourg, tannins soyeux, finale interminable. Peut-être le vin du salon. Exceptionnel.

 

 

Thibault Liger Belair (Gds jours 2022)

NUITS-SAINT-GEORGESLa CharmotteRouge2020 : toujours ce style tout en finesse de la cuvée, frais, plein de fruit, évident. TB+.

NUITS-SAINT-GEORGESLes Belles CroixRouge2020 : un peu plus massif, à peine trop toasté par rapport au précédent. TB-.

CHAMBOLLE-MUSIGNY VV 2020 : un peu plus marqué fruits noirs, pointe de sucrosité à l’attaque, belle texture, la finale reste fraîche. TB+.

NUITS-SAINT-GEORGES 1ER CRULes Saint Georges2020 : à peine réduit au nez, bouche bien née, équilibre parfait sucre/acide, matière, fraîcheur. Gros potentiel. TB++.

VOSNE-ROMANÉEAux RéasRouge2020 : se goûte moins bien que les 2020 du matin...

CLOS DE VOUGEOTRouge2020 : goût de souris, dommage. Je suis persuadé que si Thibault avait été là pour faire goûter ses vins, il aurait enlevé cette cuvée dans une mauvaise phase (en cours d’élevage je suppose).

 

18 novembre 2020

Domaine de La Rochette Jacques Tatasciore (Suisse) ****

 

Domaine de la Rochette Jacques Tatasciore - Neuchâtel les margiles 2015 : (pinot noir) couleur sombre, nez fruits noirs, encore un peu d'élevage, mais pas trop toasté contrairement à ce que je j'attendais. Bouche épaisse, mûre, sudiste, concentrée, mais belle fraîcheur dans le fond, clairement taillée pour la garde. Me rappelle le Williams Selyem 2013 bu récemment. Un pinot moderne, boisé, concentré, qui va demander du temps. TB.

 

Vieilles Vignes 2019 : couleur sombre, nez à l'élevage bien intégré, plutôt fruits noirs, épices, pointe orangette. Très belle bouche juteuse, avec du fond, bonne acidité, petits tannins qui allongent, juste ce qu'il faut de sérieux, aromatique peut-être encore un poil fermée, un peu d'animal aussi, long. Très belle bouteille, plutôt accessible pour un Tatasciore dirons-nous. TB+.

 

8 novembre 2020

Bodega Chacra (Argentine) ****

Bodega Chacra - Mainqué chardonnay 2019 Rio Negro Patagonie : (by Jean-Marc Roulot et Piero Incisa della Rocchetta/Sassicaia) Couleur très claire, nez légèrement marqué par une fine réduction "bourguignonne" (autolyse) à l'ouverture qui apporte de la fraîcheur mais qui malheureusement disparait très vite, beaucoup de fruits exotiques et surmûris, ananas, papaye, mangue, peu beurré et peu boisé. Bouche légère en alcool (12%), comme le nez peu beurrée, peu boisée, sur les fruits exotiques, impression d'une pointe de sucrosité, pas une grosse acidité, ne fait pas forcément très chardonnay. Longueur moyenne, la finale manque de tension. On sent un vin où tout a été fait pour ne pas tomber dans le trop pataud (peu d'alcool, vendangé tôt ?, peu boisé, peu batonné, fine réduction) mais ça manque clairement de tension et de profondeur, sur cette bouteille en tout cas. B-.

 

Mainqué 2021 : Couleur claire, chardonnay plutôt sur la tension, moins mûr et moins exotique que le 2019, plus citronné, pas de sucrosité ici, peu d'élevage, élégant, manque juste un peu de longueur. TB-.

 

Bodega Chacra - Pinot noir Barda 2019 : Couleur rubis, nez de pinot "sudiste", fruits rouges et noir, quelques épices, un peu confituré, pointe de volatile/cerise aigre. Bouche plutôt fraîche et fruitée, avec une bonne acidité, encore renforcée par la légère volatile, fruits rouges mûrs, épices, semble assez faible en alcool, finale un peu courte, mais qui reste fraîche et digeste. Bien fait pour l'entrée de gamme du domaine. Plus convaincant que le blanc. B+.

 

 Barda pinot noir 2021 : couleur ultra claire type "poulsard", nez infusé cranberry groseille épices, pivoine. Bouche légère, aérienne, peu d'alcool, pas de tannins jus de fruit infusé, avec une acidité moyenne, pas trop de sucrosité sur ce millésime, reste simple et court sans beaucoup de matière mais se boit très facilement. Bonne entrée de gamme. TB.

 

Chacra Patagonia 55 pinot noir 2021 : très beau pinot, peu d'alcool, sent la grappe entière, des épices, du poivre, beaucoup de finesse, légèrement perlant (à carafer), beaucoup de pureté et de gourmandise. TB++.

 

 

 

 

Bodegas Noemia ** - A Lisa Malbec 2017 Rio Negro Patagonie : (90% malbec, 9% merlot, 1% petit verdot) Couleur très sombre, nez de confiture de cassis et de bois. Bouche très ronde, lisse, confiturée, pas beaucoup d'alcool, pas mal de bois, très moderne, tout en texture, sans longueur. Moyen. Une autre bouteille semblait moins boisée. B.

 

El Esteco ** - Old Vines 1946 Malbec 2019 (Cafayete valley) : couleur noire, nez de syrah lardé, fumé. Bouche mûre, lardée, gourmande, un peu d'élevage mais bien intégré, pas trop lourd, finit assez frais. TB.

 

 

Vina Tabali, Talinay Chardonnay Caliza 2022 DO Valle del Limari : (à Talinay, à 12kms de la côte, dans le calcaire. 29e parallèle Sud. Mais courants d’air frais du Pacifique, « camanchaca » donc très frais et humide. 1000mm d’eau par an. Ce sont les chardonnays les plus tendus et austères du pays. Ils y font des Sparkling avec Thiénot. Parcelle de 0,7ha plantée en 2006 à 5000 pieds/ha. Elevage 10mois fûts de chêne français non neufs. Pas de malo. Domaine créé en 2002. Aujourd’hui 150 hectares sur plusieurs sites)  Couleur très claire, nez qui à l'ouverture sauvignonne légèrement, un peu de lies, bien mieux avec une bonne ouverture, à mi-chemin entre Sancerre et Chablis, léger buis, fruits jaunes qui se développent avec l'ouverture, un côté presque "coquille d'huître", pierre humide, cire. Bouche très droite, tendue, un peu austère, grosse sensation minérale, légère en alcool (12,5%), pas du tout de gras, quand même du corps et de la longueur, on sent sur la finale que c'est encore jeune et soufré, un gros vin parti pour durer. Le côté "Costa" annoncé est très présent même si bien sûr la vinif aide un peu aussi... TB++.

Tabali *** - Talinay pinot noir 2017 : assez clair un peu évolué, fruits rouges confits et orangette, mieux en bouche, un peu de sucrosité équilibrée par un côté salin/anchois, finit un peu lisse. B.

Talinay PAI pinot noir 2018 : nez peut-être un peu trop fruits cuits avec un peu d'élevage. Très belle bouche, soyeuse, pas trop d'alcool, bonne acidité, élevage déjà pas si mal intégré, fond fumé, salin assez long. TB.

Tabali Vetas Blancas pinot noir 2019 : pinot avec un peu d'évolution, fumé, viande salé, pas beaucoup d'alcool pour la latitude, reste frais, très bon rapport q/p. TB.

 

 

 

Montsecano (Chili Casablanca) ** - pinot noir refugio 2019 : (domaine d'Ostertag) Couleur assez sombre pour du pinot, ça se confirme au nez, cerises très mûres, prunes, fruits noirs, un côté nature mais propre, pas de défauts à ce niveau-là. Bouche ronde, mûre, sucrée, avec un alcool à 14° qui se sent bien, peu de tannins. Finale un peu sucrailleuse. B-.

 

 

Veramonte ** - Casablanca valley pinot noir reserve 2021 : (14%, AT 5,92 gr/L, SR 1,35gr/L. préfermentaires à froid, 15% VE, 8ois fûts neutres) Couleur claire, nez très pinot fruits rouges mûrs, petite touche grillée, herbes grillées. Bouche aux tannins souples, les 14% ne se sentent pas, acidité assez haute, corps moyen, beaucoup de fruit, petite touche grillée, finale de longueur moyenne, acidulée, pas trop boisée, belle entrée de gamme, bon rapport q/p. B+.

Chardo 23 lies, fumé, bof. Pinot noir 22 rond, facile, sans lourdeur. Ritual pinot noir 2020 frais et sur le fruit, bien fait. Primus carmenere apalta 22 un peu orangette, boisé, bof. Neyen 2017 fin, cassis, mûr, un peu orangette, pas de vegetal, soyeux, rond, facile à boire, plutôt bon.

 

 

Loma Larga * - Chardonnay 2018 : (Casablanca) chardonnay pas trop boisé, mais puissant, haut en alcool, aromatique qui fait viognier, beaucoup de corps, pas d'acidité, bof.

 

15 octobre 2020

Soirée Australie

Si l'Australie est environ 14 fois plus grande que la France, son vignoble, entièrement réparti au sud du pays, reste relativement petit avec 146 000 hectares (contre 118 000 juste pour le Bordelais par exemple). Les vins produits sont variés, les climats et les sols également. La syrah, suivie par le chardonnay et le cabernet sauvignon sont de loin les cépages les plus répandus. Mais la viticulture y est en pleine mutation, comme en Californie. On assiste de plus en plus à une recherche de qualité, de fraîcheur, d'expression du terroir, avec un travail plus poussé à la vigne et de plus en plus de biodynamie. 

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Les blancs : 4 grands classiques australiens

 

1 - Tahbilk, 1927 Vines Marsanne 2011 - Nagambie Lakes, Goulburn valley (Victoria) : (grand domaine créé en 1860 qui possède probablement les plus vieilles marsannes du monde. Elevage en cuves puis en bouteilles, commercialisation au bout de 6ans environ) Couleur très claire pour une marsanne de 2011, nez légèrement miellé, avec de la cire, de la résine, du citron, très différent des marsannes du Rhône. La bouche est plutôt vive et fraîche, minérale, légère, pas du tout grasse avec une longueur moyenne. TB-.

 

2 - Grosset, Polish Hill riesling 2018 - Clare Valley (Southern Australia) : (petit domaine de 20 hectares créé en 1981, certifié bio. Sols de schistes au nord de la Clare valley, parcelle à 470m d'altitude. Elevage en cuves) Robe presque translucide, nez très typé riesling, avec des terpènes, du citron vert. Bouche puissante par rapport au suivant, plus concentrée, sèche, austère, avec une finale très longue sur l'amertume des zestes d'agrumes. Un beau riesling mais encore un peu jeune. TB.

 

(Grosset, Polish Hill riesling 2022 : très beau riesling, sec, très droit, salivant, sans manque de volume, moins de fruit que Kusuda par exemple, un peu plus pétrole. TB+.)

 

3 - Henschke, Julius riesling 2017 - Eden Valley (Southern Australia) : (très ancien et très grand domaine plutôt spécialisé dans les syrahs, en biodynamie. Sols de sables, graviers et argiles. Elevage cuves) Robe translucide aussi, nez peut-être plus simple mais plus expressif, très porté sur le citron. Bouche vive, moins épaisse, légèrement perlante, plus légère en alcool (11,5% ici contre 12,7% sur le Grosset), plus facile à boire, avec un côté presque désaltérant. Un riesling plutôt dans l'esprit allemand, alors que le Grosset était plus proche de certains rieslings français. Merci Stan pour la bouteille ! TB.

 

4 - Leeuwin Estate, Art series chardonnay 2016 - Margaret River (Western Australia) : (domaine des années 1970 d'une cinquantaine d'hectares. Sols de gneiss et de graves, non irrigués. Elevage en barriques neuves françaises) Couleur légèrement dorée, nez de chardonnay bourguignon, légèrement vanillé et toasté, miellé, avec des fruits jaunes, des notes florales. En bouche le bois est bien intégré, puissante, épaisse, beurrée, sans être trop mûre, belle acidité dans le fond. Finale assez longue sur un côté plus minéral et des agrumes. Beau chardonnay à l'élevage poussé et à l'avenir très prometteur. TB.

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Les vins rouges : nouvelle et ancienne générations

 

5 - Ochota Barrels, Mark of Caïn pinot meunier 2019 - Adélaïde Hills (Southern Australia) : (Créé en 2008, domaine "peu interventionniste" de 5 hectares environ. Elevage en vieux fûts français avec une petite partie de vendange entière) Couleur framboise, très claire. Nez sur la cerise, le bonbon anglais, avec des notes amyliques (certains évoquent un beaujolais nouveau). Bouche très légère (11,6% d'alcool), peu épaisse, sans tannins, un jus de fruit facile à boire, finale assez courte, mais qui a le mérite d'être pleine de fraîcheur, à l'opposé du stéréotype australien. B+.

 

6 - Sailor seeks horse, Pinot noir 2017 - Huon valley (Tasmanie) : (domaine de 6,5 hectares créé en 2005. Elevage en vieux fûts, 15% de vendange entière. Sols de sables, limons et argiles non irrigués) Couleur rubis, nez désagréable avec une forme de réduction tenace, sur le chou notamment. Bouche légère et fraîche, qui ne pinote pas vraiment et reste très simple. Peut-être une bouteille en dedans. En tout cas, pas représentative de cette région prometteuse. Moyen.

 

7 - Josh Cooper, Doug’s vineyard pinot noir 2018 - Macedon Ranges (Victoria) : (premier millésime en 2012. Fils des Cooper-domaine Cobaw Ridge. Achat de raisins aux meilleurs "grape growers", ici la famille Newnham. Exposition nord-nord-est, 500m d'altitude. Sols de basalte. Forte proportion de grappe entière. Elevage fûts français dont une faible proportion de fûts neufs) Couleur rubis, trouble. Très beau nez expressif, envoûtant, sur la pivoine, la fraise, épices orientales, un côté grappes entières suffisamment mûres. Bouche très fraîche, fruitée, tannins fins, très pure aussi (peu sulfitée peut-être) dans un style proche des "IPOB" californiens avec ce très bel équilibre entre fruit confituré et végétal noble. Très belle longueur. Semble déjà à point en l'état. TB++.

 

8 - Bass Philipp, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent, trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

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9 - By Farr, Tout près Pinot noir 2015 - Geelong (Victoria) : (Créé en 1994 par Gary Farr, rejoint récemment par son fils Nick. Tous les deux ont fait leurs classes chez Dujac, Au bon climat et Cristom. "Tout près" a été planté en 2001 à très haute densité (7300 pieds/hectare), d'où son nom. Plus haut en altitude que les autres parcelles du domaine, sols volcaniques, graviers, loams et sables. 100% grappe entière et 100% fûts neufs) Couleur sombre pour un pinot, nez de fruits noirs, cuir, encore dominé par son élevage légèrement toasté et vanillé. Bouche puissante, épaisse, très longue, gros potentiel mais clairement taillé pour la garde. A revoir dans quelques années. TB-.

 

10 - Luke Lambert, Nebbiolo 2017 - Yarra Valley (Victoria) : (Petit domaine créé en 2005. Cuvée provenant de Jansz vineyard et Denton vineyard. Sols en partie granitiques. Elevage en vieux foudres de Slavonie comme les Barolos traditionnels) Couleur rubis foncé, nez qui évoque bien le nebbiolo, fruits rouges, cerise, pointe balsamique, un peu plus confituré peut-être. Idem en bouche où on a l'impression de voir un petit nebbiolo, facile d'accès, sans trop de tannins, à peine plus arrondi que dans le Piémont, mais à la finale assez courte. TB-.

 

11 - Ben Glaetzer, Anaperenna 2006 - Barossa Valley (Southern australia) : (Vieux domaine historique du Nord de la Barossa. 82% syrah et 18% cabernet sauvignon. Sols de limons argilo-sableux sur socle calcaire. Elevage en fûts français et américains neufs) Couleur très sombre et évoluée, nez sur le chocolat noir, le café, la prune, le cuir, très extrait et encore boisé, avec une petite touche oxydative maîtrisée, certains évoquent un vieux porto vintage. Bouche puissante, très marquée café et chocolat noir, un peu de fruits à l'eau-de-vie, avec une bonne fraîcheur dans le fond finalement. La finale très longue n'est finalement pas si lourde qu'on aurait pu le présager au nez, avec un joli côté mentholé/eucalyptus. Un vin qui a divisé l'assemblée, "too much" pour certains, "exceptionnel d'intensité" pour d'autres. TB.

(Ben Glaetzer - Barossa shiraz Amon-Ra 2011 : Très noir, puissant, eucalyptus, cassis, orangette, chaud, pas trop d'élevage par contre. Bouche massive puissante, alcooleuse, joli trait acide dans le fond et longueur, probablement du potentiel mais trop jeune. B.)

 

12 - Giaconda, Warner Shiraz 2006 - Beechworth (Victoria) : (Petit domaine créé au début des années 1980 par Rick Kinzbrunner, certifié bio en 2018. Sols de granite en altitude. Exposition solaire au nord. Irrigation certaines années seulement. Une partie de vendange entière. Elevage de 2ans en fûts français à 40% neufs) Couleur sombre aussi, mais moins tuilée, nez de fruits noirs, de thé fumé, de réglisse, encore jeune, moins expressif mais plus subtil que le précédent. Bouche moins épaisse, plutôt en fraîcheur et en tension, surtout derrière le Glaetzer, très marqué par le thé noir, qui manque d'un peu de complexité par rapport aux meilleurs millésimes de cette cuvée, mais d'une très belle longueur. Un style déjà plus proche des syrahs françaises tout en gardant sa propre identité. TB+.

 

13 - Wynn’s, John Riddock cabernet sauvignon 1998 - Coonawara (Southern australia) : (John Riddock est le pionnier de la région où il a planté des vignes en 1891 avant d'en revendre une partie à ce qui allait ensuite devenir Wynn's. Grande cuvée de ce domaine historique, sur des sols typiques de "terra rossa" chargés en fer. Elevage en fûts français) Bouchon parfait, couleur grenat, pas si évoluée pour un 1998. Très beau nez, pointe de poivron "mûr" au départ, cassis, notes balsamiques, cuir, réglisse, bois précieux, rappelle un grand Margaux ou St Julien en plus fruité et plus gourmand. Bouche du même niveau, complexe, évoluée, tout en restant très fraîche, encore fruitée, "il y a tout dans ce vin", jusqu'à sa très longue finale. On finit en beauté. TB++.

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Au final une soirée d'un excellent niveau d'ensemble avec des vins très variés qui ont convaincu l'assemblée. Dommage qu'ils soient si difficiles à trouver pour la plupart... On finit tranquillement avec un excellent champagne Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne pour les plus téméraires.

 

14 octobre 2020

Riesling Freak *** et autres Australie

Riesling freak - N°3 Reverence of riesling Clare valley 2018 : (white hutt vineyard, clare valley. sols d'argile rouge) Couleur presque translucide, nez sur l'écorce de citron, le pamplemousse, un peu de résine. Bouche perlante, assez maigre, très sèche, très citrique, minérale, légère en alcool (11,5%), à la limite de la sous-maturité, très rafraîchissante. Longueur moyenne, sur une acidité salivante. Facile à boire. Dans l'esprit de ce qu'on rencontre parfois sur les entrées de gamme "trocken" allemandes. Un bon vin d'été. B+.

rieslig freak

 

 

 

Soumah *** - Equilibrio chardonnay Yarra Valley 2017 : (Hexham single vineyard) Couleur très claire, nez légèrement grillé, à peine floral et sur les agrumes. Bouche plutôt tendue, pas spécialement beurrée, bonne matière, élevage bien intégré, assez puissante, finale assez longue sur le pamplemousse avec une acidité élevée et une légère amertume. Très bien fait, peut encore vieillir. A noter que le lendemain le vin fait plus beurré, plus pataud, déjà fatigué presque. TB.

 

 

Mount Horrocks *** - Watervale riesling 2019 Clare Valley : couleur claire, riesling sec, austère, minéral, pointe pétrole, citron, bien fait, assez long. TB.

2020 : proche, amertume un peu marquée en finale. B-.

Mount Horrocks (Australie, Clare valley) – Watervale riesling 2020 : floral, léger pétrole, très sec, nerveux, manque un peu de volume. B+.

Mount Horrocks - Riesling cordon cut 2018 Clare Valley 1/2bt : (11% vol. en moyenne cuvée dans les 160-180gr de SR. Méthode du cordon cut : "les raisins ont été concentrés par déshydratation sur la vigne, suite à la coupe des branches portant la grappe peu avant la récolte").  Couleur or profond, nez à peine pétrole, à l'aveugle beaucoup décèlent le riesling tout de même, fruits exotiques, mangue, ananas, pêche, miel... Bouche dans l'esprit d'un BA ou TBA allemand, concentrée, mais ça semble léger en alcool (on a l'impression d'être à moins que 11%), garde un côté aérien, digeste, manque un poil d'acidité en finale pour chipoter. TB+.

 

 

 

Pewsey Vale *** - Eden Valley Riesling 2018 (single vineyard estate) : très beau nez pétrole, résine, citron, le tout bien équilibré. La ouche est vive, citronnée, rafraichissante, sèche, légère en alcool, ça manque d'épaisseur mais très digeste. Belle entrée de gamme (dans l'esprit d'un petit Donnhoff ou Wittmann trocken). TB.

Pewsey Vale (Australie, Eden valley) – 1961 block riesling 2018 : plus pétrole, plus citrique, plus de volume, très minéral, sec, perlant, plus long, austère mais noble. TB.

 

 

Giant Steps *** - Sexton vineyard pinot noir Yarra Valley 2017 : pinot un peu trop confituré, un peu trop de sucre et pas assez d'acidité, tannins très fins, belle matière sinon, élevage bien intégré. A voir sur les cuvées plus en altitude soi-disant un cran au-dessus. B+.

Sexton chardonnay 2016 : nez assez mûr, bouche attaque large sans être très beurrée ni boisée, finale étonnamment très acide, un peu dissociée du coup. B.

Giant Steps - Wombat vineyard pinot noir 2017 : très clair en couleur, groseille, framboise, pointe d'orangette, bouche gourmande, à la fois peu d'extraction, peu de tannins, une certaine sucrosité (fraise confiturée) mais aussi une belle acidité, très gourmande au finale. TB.

 

 

Jane Eyre ** - Pinot noir 2018 Yarra Valley : couleur très claire, nez à peine réduit à l'ouverture, nez de griotte, cerise aigre, groseille, pointe de volatile. Bouche maigre, très acide, semble en sous-maturité, mais au moins c'est frais, pas du tout extrait ni boisé, bien au contraire. B-.

 

 

Cullen *** - Sauvignon blanc semillon Mangan vineyard 2017 Margaret River : (petite cuvée du domaine, 54% sauvignon, 46% semillon) Couleur très claire, nez qui sent bien le sauvignon, très végétal, pas mûr même, sur le buis, le bourgeon. Bouche peu épaisse, verte, acidité élevée, qui a au moins le mérite de ne pas être lourde, mais très peu de plaisir au final. Moyen.

 

 

Vasse Felix *** - Heytesbury Chardonnay 2017 Margaret river : couleur claire, nez de chardonnay toasté, floral, semble annoncer un vin assez riche et boisé mais finalement la bouche est droite, pas du tout beurré, finement grillé, sur les agrumes, finale assez longue et salivante, qui titille un peu la mâchoire. On se pose la question d'un éventuel ajout d'acide tartrique, difficile de savoir vraiment comme toujours avec les chardonnays du nouveau monde. En tout cas si le boisé du nez s'intègre un peu mieux on pourrait avoir une très belle bouteille dans quelques années. TB-.

heytesbury 2019 : très autolyse, tendu, citronné, long, salivant. TB+.

Vasse Felix - Filius chardonnay 2016 : un peu trop boisé, manque de peps. Finalement mieux dans la jeunesse qu'après 4ans. B-.

Vasse Felix, Maragaret River Filius Cabernet sauvignon 2020 : (95% cabernet sauvignon, 4% malbec 1% petit verdot) Couleur sombre, nez crème de cassis, eucalyptus, élevage bien intégré. La bouche est mûre, suave, pas très tannique pour un cabernet, légèrement épicée. Tout le monde est un peu perdu avec ce vin qui pourrait être une syrah du nouveau monde ou tout autre chose. B.

 

 

Vinden Estate ** - Block 73 Single Barrel Chardonnay 2019 Hunter Valley : (Somerset vineyard, appartenant à la famille Howard, bt 477/641, 12,5%) Couleur dorée, nez beurré, encore un peu boisé vanillé et légèrement toasté, plutôt moderne dans l'approche. Avec l'ouverture notes d'ananas et de fruits exotiques. Bouche grasse, beurrée, bois mieux intégré qu'au nez, moderne mais bien fait, gourmand, avec de la fraîcheur et de l'acidité, pas trop mûr, finale longue mais un peu dure, peut-être du tartrique ajouté. B+.

 

 

Vanguardist *** - Adélaïde Hills chardonnay 2018 : (sols argileux, vignes à Woodside, parcelles Bowe-lees and loveys) Couleur claire, nez de chardonnay bourguignon à peine grillé (autolyse plutôt) et à peine beurré, citron, notes florales, très élégant. Bouche un poil en-dessous du nez, très fraîche, citronnée, mais manque un peu de matière. On a sûrement cherché à préserver la fraîcheur au maximum, la finale est tendue, citronnée, rafraîchissante à défaut d'être très longue. Plutôt un chardonnay d'été, très bien fait dans son style facile à boire, au nez magnifique. TB.

 

 

Mewstone *** - Riesling Hughes & Hughes 2018 Tasmanie : (coal river et derwent valley, 12,9%) Couleur or pâle avec quelques cristaux de tartre. Nez engageant fruité, pêche, abricot, citron vert, pointe de résine. Bouche assez facile, fruitée, 3-4gr de SR probablement, bonne acidité dans le fond, finale minérale, plus zeste d'agrumes, belle entrée de gamme. TB.

 

 

Dalrymple ** - Pinot noir 2017 Tasmanie : (vignoble de pipers river, coal river, + producteurs à Swansea et Ouse) Couleur rubis, nez très orangette, sucré, un peu d'élevage. Attaque en bouche correcte, ronde, mais finale sucrée, peu d'acidité, et vanillée. A revoir dans quelques années. B-.

Dalrymple, Tasmanie Pinot Noir 2017 : pinot clair, mais un peu sucré, tannins lisses, pas le fond du précédent pour le rattraper, gourmand mais peut vite tomber sur l'écœurant. B+.

 

 

William Downie *** - Pinot noir Gippsland 2018 : couleur rubis, nez sur l'orangette, les épices, fruits rouges confiturés, cerise aigre, prune, pointe de volatile. Bouche avec pas mal de sucrosité, bonne acidité mais un peu dissociée, bonne matière, tannins fins, pas d'élevage ressenti. Finale de longueur moyenne où on reste sur une impression de sucrosité un peu trop présente. B.

William Downie - Cathedral 2021 : beaucoup de gaz à l'ouverture, pinot qui tire sur l'orangette, le cinsault, pas très haut en alcool, mais un peu de sucrosité, fraîcheur tenue par le gaz plus que l'acidité. B.

 

 

10 minutes by tractor *** - Chardonnay 10X 2021 Mornington Peninsula : chardo léger, vif, fruité, poire, frais, peu de volume, simple, facile à boire, assez simple. B+.

10 minutes by tractor - Estate chardonnay 2021 : nez à l'élevage grillé sur lies un peu trop marqué, jolie bouche tendue, fraîche, salivante, citronnée. TB.

10 minutes - up the hill pinot noir 2021 : joli nez viande fumée façon Suisse/allemagne, fruits rouges et floral, bouche fraîche, gourmande, ronde, finale un poil vanillée, mais aucun excès de chaleur ou de sucrosité. TB.

 

 

House of Arras ** - A by Arras premium cuvee NV Tasmania : (chardo, meunier, pinot noir, 6,4gr dosage) Une bulle très typée champenoise, briochée, pain grillée, plutôt sur l'opulence avec une petite sucrosité, bonne acidité en même temps, esprit BSA de grande maison, on a l'impression qu'il passe pas mal de temps sur lattes. Bien fait. Pas très intéressant pour un palais français car peu original, mais bon rapport q p en australie. B+.

 

 

Parker Coonawara ** - Terra Rossa cabernet sauvignon 2017 : couleur sombre, nez eucalyptus, orangette, cassis.Bouche légère en alcool, ronde, un peu confiturée. B.

 

12 octobre 2020

Whiskys Nouveautés gamme collective LMDW 4.0

Pulteney 12ans 2008 Collective 4.0 43% : (2 fûts, sherry butt recask) couleur or profond, nez céréales, caramel, légère salinité, cake aux fruits, épices type cannelle. Bouche légère, facile, avec ce côté cake de noël, malté, jeune, assez simple. Finale assez courte sur le caramel, la noisette, pas assez saline à mon goût. 83/100.

 

Royal Brackla 13ans 2007 Collective 4.0 48% : (refill sherry butt) couleur acajou, nez bien marqué sherry, bien fait, chocolat noir, noix, noisette, cuir, avec de l'eau pointe de fruits rouges, bois précieux. Bouche assez sèche, chocolatée, un peu de rondeur à l'attaque, finale plus sèche et épicée, sur les tannins du bois, alcool très bien intégré. Manque un peu de fruit pour chipoter, mais très bien fait si on aime les whiskys très sherry secs/boisés. 89/100.

 

Linkwood 13ans 2006 Collective 4.0 58,1% : (2 sherry butts) couleur acajou aussi, nez boisé, vineux, fait un peu fût de porto/madère, caramel, noisette, raisins secs, un petit côté rhum de mélasse, lavande ? Bouche douce, vineuse, épaisse, alcool bien intégré, fruits rouges et chocolat/caramel. Finale assez longue, épicée, mais on reste un peu sur le sucre et le caramel, un peu lourd et pas assez frais pour aller plus loin. Verre vide intéressant et mieux avec un peu d'eau. 88/100.

 

Ledaig 13ans 2007 Collective 4.0 48% : (2 refill sherry butt) couleur or pâle, nez légèrement tourbé, citronné, poire, gourdron, sel, peu d'influence du fût. Bouche assez fine avec son alcool bien intégré, iodée, camphrée, hydrocarbure, assez "sharp" et ciselé, finale longue. 88/100.

 

Caol Ila 7ans 2013 Collective 4.0 57,2% : (fût de vin, re-charred, donc reconditionné avec bousinage, à peine réduit à 57,2%) couleur or, nez plus subtil, légèrement tourbé, fruits secs, pointe viande fumée, bacon, mezcal, miel, demande un peu de temps. Bouche puissante, sans être alcooleuse, un peu fermée, mieux avec une goutte d'eau, épaisse, fût de vin blanc liquoreux ?, finale longue, explosive. Joli whisky, puissant et gras, fait presque plus âgé que le précédent, qui demande beaucoup de temps. 88/100.

 

Bunnahabhain Staoisha 5ans 2014 Collective 4.0 61,2% : (refill sherry butt) couleur or, nez très tourbé, (pourtant 40ppm environ comme Ledaig) fait très jeune et malté, un peu mentholé et médicinal, salé, fermier. Bouche très grasse, sucrée, écoeure assez vite. Alcool bien intégré, presque facile à boire pour 61% sûrement grâce au côté sucré. Un whisky qui m'a écoeuré dès la première gorgée personnellement. 81/100.

 

artist 4

 

Les fûts ont été ssélectionnés en janvier chez Signatory. Tous des assemblages de quelques fûts pour pouvoir faire un peu de suivi et de volume. Degrés variés, élevages variés, distilleres variées. Gamme différente des "Artist", qui s'adresse à un public plus large. Le Linkwood est celui qui a failli être dans la gamme Artist.

 

5 octobre 2020

Waterford masterclass

Waterford Single farm Bannow island 1.2 50% : (sol sableux sur une presqu'île de dunes au sud de l'Irlande à quelques mètres de l'océan. Distillé en 2016, vieilli 4 mois de plus que le 1.1. 36% 1st fill US bourbon, 21% chêne neuf, 17% fût français premium, 26% VDN) Couleur or pâle, comme quasiment toute la série. Nez de céréale sucrée, très malté, censé être fruité mais ca ne me semble pas si évident, assez simple, à peine miellé, s'annonce gourmand. Bouche épaisse, très ronde au départ, avec une bonne ampleur mais finale sur l'alcool pas assez bien intégré, on finit aussi sur le sucre, un peu pataud. 80/100.

 

Waterford Single farm Ballykilcavan 1.2 50% : (orge d'une ferme à l'Ouest de la rivière Barrow, comté de Laois. Terre grasse et riche dans une zone forestière. Distillé en 2016 aussi, Seule whisky de la gamme où il n'y a pas de chêne vierge-car les fûts vierges n'étaient pas arrivés au moment de la mise. Donc 55% first fill bourbon, 22% chêne français, 22% VDN)  Couleur peut-être à peine plus claire, le nez semble plus frais, plus végétal, herbacé, moins sucré, moins miellé, plus austère. Bouche moins ronde, plus épicée, finit moins pataude même s'il y a un peu d'alcool aussi en fin de bouche. 82/100.

 

Waterford Single farm Sheestown 1.2 50% : (terre érodée, sable poussiéreux très fin. Distillé en 2016 aussi, fûts proche du Bannow Island) Plus proche du premier que du second, miellé, céréale sucrée, un peu plus de fruits jaunes. Bouche très ronde, encore plus miellé, gourmande, alcool mieux intégré que le premier, finit moins lourd, sur une impression de douceur. 83/100.

 

Waterford Single Farm Ballymorgan 1.1 50% : (schiste et silice, sur la côte est, pied de montagne. Distillé en 2016 aussi mais embouteillé 2-3 mois avant les autres. Fûts quai similaires au premier là aussi) Nez plus alcooleux, moins rond, fait plus jeune. Bouche sèche, assez alcooleux, finale sur l'eau de vie de prune. 79/100.

 

Waterford Single Farm Ballymorgan 1.2 50% : (le même avec 2-3 mois de plus) un peu moins alcooleux que le précédent, même si on reste sur du malt, pas trop sucré ici, pointe de fruits exotiques, légèrement grillé. Bouche plus ronde, moins d'alcool. Avec une bonne longueur, assez douce et miellée aussi. 83/100.

 

Waterford Organic Gaïa 1.1 50% : (assemblage de ferme ici car en 2015 pas assez de fermes pour fournir la totalité de l'orge. Ce n'est plus le cas désormais : d'autres fermes ont été achetées. Il y a ici l'intégralité de l'orge BIO irlandais. A peine plus de 1st fill bourbon et à peine moins de fûts vierges que les autres) Nez bien plus fruité que les autres, fruits junes, fruits exotiques, pêche, un gros cran au-dessus, le côté malté et miellé reste en arrière plan. Bouche ronde, fruitée, pointe de sucrosité, alcool bien intégré, assez long, on finit sur le fruit. 87/100.

waterford

 

Le whisky est-il un produit de terroir ?

Mark Raynier a choisi le meilleur site possible pour pouvoir s'approvisionner en orges différents et étudier les terroirs de manière plus poussée qu'à Bruichladdich.

Le site internet de Waterford donne toutes les informations, transparence totale.

Certains fermiers ont été convaincus de passer au bio et même à la biodynamie

1.2 = 2e mise du premier "enregistrement".

Ce n'est pas toujours la même variété d'orge sur chaque terroir, comme pour des cépages.

Ballykilkavan par exemple est réservé au marché européen, et le sera toujours pour comparer son évolution. Certaines fermes sont réservés au marché US.

Les sols argileux donnent plutôt du poivre, calcaire plutôt malté, sablonneux plutôt fruité, mais on continue d'apprendre au fur et à mesure de cette "étude".

Tout est distillé 2 fois, "à l'écossaise".

Tout à 50% pour le moment, mais ça changera peut-être quand les whiskys seront plus âgés.

Grosso modo même type de fûts, mêmes âges... pour comaprer les terroirs.

Le but comme dans les vins de Bordeaux est de faire des "parcellaires" comme ici qui seront un jour assemblée dans la "grande cuvée". L'assemblage devrait donner quelque chose de plus complexe.

Les whiskys sont bien sûr très jeunes, on est au tout début de l'étude dont nous allons suivre l'évolution. Déjà un bon niveau pour des 4ans, que vont-ils donner à 8ans, 12ans... ?

Un tourbé un jour ? On verra....

Du rhum un jour ? C'est déjà en cours "Renegade rhum"...

 

5 octobre 2020

Envinate (Espagne) ****

Envinate - Taganan Margalagua 2017 Vino de Mesa : (Tenerife, Canaries. Cépages : listan negro, vijariego, malvasia negra, baboso, negramoll, listan blanco... Vignes plus que centenaires, préphylloxériques."Margalagua" mère de l'eau, est une parcelle travaillé par José Angel Alonso, 100-250m d'altitude sur sols volcaniques. 100% grappe entière, en barrique de 228L "neutres" 11 mois sans soufre).

 Couleur rubis claire, le nez à peine réduit à l'ouverture, fait penser à un pinot ou plutôt même à un trousseau du Jura, fruits rouges acidulés, groseille, pivoine, à peine fumé, quelques notes de grape entière, clairement nature mais propre, sans défaut. Bouche très fraîche et pure, toute en petits fruits rouges, peu épaisse mais tendue, acidité élevée, peu d'alcool (12%), aussi florale et à peine poivrée. Longueur moyenne, sur les fruits rouges et le côté "ronce" épicée/fumée. Très joli vin, plein de fraîcheur et de personnalité. Il fait penser au Mâcon 910 des Vignes du Mayne par exemple. TB+.

taganan margalagua

 

 

Envinate - Benje rouge 2017 DO Ycoden-Daute-Isora : (listan prieto, tintilla...) Couleur rubis claire, réduction tenace au nez, il a besoin d'un gros carafage, fruits rouges, notes animales un peu désagréables, et du végétal. Bouche légère, peu de tannins, belle fraîcheur avec une bonne acidité, mais la fin de bouche est un peu verte, presque poivron, avec une finale en sous-maturité. Bien moins convaincant que le parcellaire. Le lendemain servi plus chaud (quasiment à 18°) le vin semble plus propre, moins d'acidité, quasiment plus d'impression de sous-maturité, léger fumé, proche d'un trousseau jurassien. Bien meilleur que la veille. B+.

 

 

Envinate - Lousas Seoane 2019 : (Galice) très clair, épuré, nature très propre, rose, fruits rouges, pointe de sucrosité en finale. Très bon mais on avait encore mieux goûté Margalagua sur Tenerife récemment. TB+.

 

Envinate - Migan Vinos Atlanticos 2020 : (listan negro, Tenerife) Nez très réduit, compliqué, derrière on sent le joli style Nanclares, nature, infusé, grappe entière, sur le fruit, mais dur de passer derrière la réduction. B.

Envinate - Migan tinto 2020 : (listan negro, Tenerife) couleur claire, nez un peu réduit, puis fruité et de plus en plus poivré et fumé, après ouverture ne reste que le fumé même. Bouche avec un peu plus de fruit que le nez mais reste austère, très fumé, poivré, digeste avec une bonne acidité et un alcool assez bas, intéressant, mais manque un peu de plaisir. B+.
Le plus frustrant est probablement que le vin présentait le plus de fruit à l'ouverture, mais en même temps il a eu besoin d'une bonne aération pour faire partir la réduction...

 

Envinate (Galice), Vino (Ribeira Sacra) Lousas Vinas de Aldea 2020 : (Créé par 4 amis œnologues en 2005, explorateurs de parcelles rares en Galice et aux Canaries. Vinif nature, grappe entière, vieux fûts, sols d’ardoise. Cépages mencia + brancellao, merenzao, mouraton, alicante…)     Pas si clair que ça pour un Envinate qui peuvent parfois être encore plus infusés, très beau nez très fleuri, éclatant, pleine de fraise et de poivre aussi. La bouche est un beau jus de fruit très frais, pivoine, poivre et fumé, nature très propre, pas très long, mais très élégant et facile à boire. TB+.

Envinate, Palo Blanco 2020 : (listan blanco) mon meilleur blanc du domaine, énergique, dense, frais, salin, très porté élevage en autolyse, il faut aimer. TB+.

 

 

Puro Rofe ** - Chibusque 2018 DO Lanzarote : (cépage diego ou vijariego, 11,5%. grappe entière, élevage 10mois sur lies sans soutirage) couleur foncée, nez très réduit et autolyse, grillé, serpillère, (le lendemain juste le grillé des lies) bouche molle, courte, peu aromatique, peu fruitée, un côté fumé et ferrugineux, un peu salin, aucun plaisir. Moyen.

 

 

Bodega 4 Kilos ** - Motor callet VT Mallorca 2019 : (callet + fogoneu, sans sulfites) Couleur claire, nez qui fait un peu carbo, léger, pas de tannins, très simple, facile. Le lendemain, goût de souris, imbuvable. A boire dès ouverture donc. B-.

 

Mesquida Mora ** - VT Mallorca Gorgollasa 2022 : (cépage gorgollasa. 12,5%) robe rubis foncé, nez encore un peu primeur, cassis, cerise, simple. Bouche légère, fruitée, peu d'alcool, peu de tannins, pas une grosse acidité, simple. Assez décevant pour une cuvée soi-disant haut de gamme de l'île. B.

 

2 octobre 2020

Brendan Stater-West (Chacé) ***

Bras droit de Romain Guiberteau de 2011 à 2015, ce jeune américain de l'Orégon a pris son envol depuis, sur 3 hectares certifiés bio, bien lancé par son mentor. Les vins sont tendus, énergiques, épurés, moins boisés et moins grillés que ceux de Guiberteau. Reste à voir désormais s'ils vieilliront aussi bien...

 

 

Brendan Stater-West - Saumur blanc Les chapaudaises 2018 : couleur or pâle, nez qu'il faut aller chercher, légèrement miellé, minéral, quelques agrumes, pointe de cire et de coing. Bouche tendue, minérale, sans le côté grillé/toasté des vins de Guiberteau, très energique, légèrement miellée. Finale longue, salivante, sur les agrumes. Déjà très bon, un vrai vin de terroir, qui devrait pouvoir bien vieillir. Impressionnant de fraîcheur pour 2018. TB+.

 

B. Stater-West - Saumur Les Chapaudaises 2019 : Couleur très claire, nez citronné, agrumes, minéral, encore assez simple. Bouche pleine d’énergie, très minérale, tendue, pas de gras ni de bois, pas beaucoup de volume, toute en longueur, sans aucun artifice, d’une pureté absolue, longue et salivante. TB+.

 

Stater-West - Saumur rouge La Ripaille 2019 : couleur relativement claire, nez plein de fruits, mûre, cerise, pas du tout végétal, ne fait pas vraiment cabernet, un peu floral. Bouche fine, beaucoup de fruits, assez mûre mais belle acidité derrière, très juteux et facile à boire, tannins déjà bien fondus, élevage intégré. Manque un poil de profondeur pour chipoter, mais c'est un cabernet très élégant. TB.

 

Stater-West, Saumur Brézé 2020 : (100% chenin) un chenin encore un peu marqué par son élevage, légèrement beurré et toasté, avec une bouche grasse, très typée bourguignonne. Le piège fut donc fatal. B+.

 

 

Brendan Stater-West (Millésime Bio 2019)

Saumur Bl 2018 : belle tension, minéral. TB.

Saumur Blanc Les chapaudaises 2017 : Un peu plus de volume, beau travail sur la minéralité, la tension. Plus convaincant que les vins de Guiberteau goûtés sur le même stand ce jour-là. TB+.

 

28 septembre 2020

Soirée Gevrey-Chambertin

1 Berthaut-Gerbet, Gevrey-Chambertin 2017 : (Les Crais et La Burie) Robe qui fait très jeune encore un peu violette, très beau nez expressif, sur la cerise avec une légère sucrosité, très gourmand, bouche pleine de fruit, aux tannins fins, avec de la fraîcheur. Un vin tout en finesse, très facile à boire. TB+.

 

2 Fourrier, Gevrey-Chambertin Vieille Vigne 2017 : (95% champerrier, 5% Combe du dessus) Couleur très claire, à peine trouble. Nez éclatant, envoûtant, plein de framboise, de fraise, de rose, tout en délicatesse. Bouche du même niveau, évidente, où tout est à la bonne place, très fruitée, florale, tannins insensibles, texture de velours, on pourrait se resservir sans cesse. A l’opposé du stéréotype Gevrey-Chambertin (un peu comme Reynaud à Châteauneuf). La magie Fourrier a encore opéré. Exceptionnel.

 

3 Armand Rousseau, Gevrey-Chambertin 2015 : (les crais, creux brouillard, clos prieur bas, en champs, les cercueils, 1e cru perrières, 1e cru les etournelles, 1e cru craipillots) Couleur plus sombre que le précédent, nez qu’il faut aller chercher un peu plus, plus puissant, plus de fruits noirs. En bouche on retrouve la finesse de Rousseau combnée au côté solaire/confituré du millésime, plus concentré que le précédent, avec une superbe longueur pour un village, mais on sent qu’il aurait besoin de quelques années supplémentaires pour s’exprimer complètement. TB++.

 

4 Dominique Gallois, Gevrey-Chambertin 1er cru Les Goulots 2014 : le vin en-dessous dans cette soirée, avec des tanins un peu verts et une matière un peu trop fluette. Difficile pour lui dans cette soirée où tout le reste s’est montré d’un haut niveau. B.

 

5 Denis Mortet, Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux St Jacques 2012 : Couleur sombre, nez de fuits noirs, légèrement confituré, à peine torréfié. C'est surtout la bouche qui impressionne comme souvent chez Mortet avec une matière épaisse et une texture de velours, très belle longueur, avec juste ce qu'il faut de fraîcheur pour Lavaux et 2012. TB++.

 

6 Bruno Clair, Gevrey-Chambertin 1er cru Les Cazetiers 2000 : Couleur bien tuilée, nez animal, cuir, fourrure, viande fumée, sous-bois, kirsch, on rentre vraiment dans les arômes tertiaires. La bouche est peu épaisse, mais noble et très complexe, encore assez longue. Un vin à son apogée. TB+.

 

7 Bruno Clair, Gevrey-Chambertin 1er cru Clos St Jacques 2007 : (bu à l'aveugle) Vin sombre, très beau nez sur le cuir, le tabac, les fruits noirs, encore jeune. Bouche puissante, massive, encore des tannins un peu durs, mais grosse matière et grosse longueur, surtout pour 2007, on a l'impression d'être sur un grand millésime qui demande quelques années de garde supplémentaires. Mais il ira certainement plus loin que le précédent. Merci Bertrand ! TB+.

fourrier rousseau

 

8 Marchand-Tawse, Gevrey-Chambertin 1er cru Fonteny 2012 : Couleur sombre, nez duquel se dégage une impression de fraîcheur, presque mentholé, plutôt sur les fruits noirs, un peu confituré. Bouche épaisse, tannins soyeux, proche du Lavaux de Mortet, avec plus de fraîcheur mais peut-être un peu plus simple. TB++.

 

9 Trapet, Gevrey-Chambertin 1er cru Clos Prieur 2011 : On repasse sur une robe rubis, bien plus claire, comme souvent avec Trapet, le nez est sur les petits fruits rouges, la pivoine. La bouche fait un peu maigre, mais toute en tension, en longueur, très fraîche, avec un côté végétal noble apporté par la vendange entière, une impression de minéralité. Un vin peu démonstratif, mais avec beaucoup de fond, plus difficile à comprendre. Il a divisé l'assemblée. TB++.

 

10 Pierre Damoy, Chambertin Grand cru 2003 : Couleur très sombre, nez chocolaté, fumé, torréfié, kirsché, un peu de cuir et de sous-bois, belle complexité. Bouche massive, encore marquée par son élevage torréfié, puissante, qui appelle un plat en sauce ou qui peut se suffir à lui-même, presque comme un vin de dessert. Finale très longue, sur le café, le chocolat, la prune, presque pruneau même. Le stéréotype du Gevrey puissant arrive enfin, sans trop de surprises pour un Damoy sur une année chaude. Que de chemin parcouru depuis la première série ! TB-.

 

 

 

Bonus : Henri Boillot, Puligny-Montrachet 1er cru Clos de la mouchère 2018 : un chardonnay encore légèrement marqué par son élevage grillé, avec une belle matière en bouche, et une finale très longue, minérale, bien tendue, surtout pour 2018. Déjà très bon, et probablement encore bien meilleur dans quelques années pour les plus patients. Merci Vincent ! TB.

Henri Boillot, Bourgogne blanc 2018 : nez grillé, beurré, encore un peu d'élevage à intégrer. Bouche à l'attaque nerveuse, du volume, semblant d'abord très vive, puis fin de bouche plus mûre, plus chaleureuse, avec une finale sur le tartrique, citronnée. B.

Henri Boillot - Puligny 1er cru Clos de la mouchère 2017 : chardonnay gras, beurré, élevage marqué vanillé, toasté, beau volume et belle acidité, encore jeune, un peu trop soufré en finale. TB.

 Henri Boillot Volnay 1er cru chevrets 2017 : assez mûr pour 2017, déjà un peu évolué, semble travaillé, joli fond, beau volume, tannins soyeux, juste la finale qui termine un peu sur une sucrosité due à l'élevage plutôt que sur une tension minérale. TB.

Henri Boillot, Volnay 1er cru Les Caillerets 2022 : boisé très présent, encore trop jeune.

Henri Boillot, Bonnes Mares 2014 : bourgogne un peu évolué, austère, frais, petite touche végétale, mais noble, classe après un peu d'ouverture. TB+.

H. Boillot Puligny Clos de la Mouchère 2013 pile à point. TB+.

H. Boillot  Bourgogne rouge 2022 : Très bien, racé, beau fruit, joli fond.

 

25 septembre 2020

Héritage du Pic Saint Loup (Saint-Mathieu-de-Tréviers) *****

Les trois frères Ravaille sont solidement installés à la tête de ce domaine de 40 hectares (dont environ 30 de rouges), certifié bio. Le travail à la vigne à peu à peu porté ses fruits : depuis une dizaine de millésimes les vins ont acquis une fraîcheur, une énergie et une pureté rarement égalées dans la région. Loin des Pic St Loup trop souvent standardisés, les vins sont ici "sauvages", rappelant parfois les grandes syrah du Rhône nord par leur côté lardé, leurs arômes d'olives noires et leur profondeur minérale.

 

 

Ermitage du Pic Saint Loup - Pic Saint Loup "Tour de pierres" 2011

Couleur : grenat.

Nez : discret à l'ouverture de la bouteille, mais il se livre après 2h de carafe. Un tout petit peu d'alcool au départ, puis le fruit passe devant (cassis, mûre, fruits rouges). Je ne suis pas particulièrement sensible à la mine de crayon/carbone contrairement à ce que j'ai pu lire dans certains CR.

Bouche : assez puissante, mais on ne sent pas l'alcool, bel équilibre, beaucoup de fruits comme au nez, mais aussi un côté orange sanguine, un tout petit peu de réglisse, des tannins présents mais bien fondus, une belle acidité, de la fraîcheur et une très belle matière. A boire assez frais par contre, l'alcool remonte en même temps que la température.

Finale : longue, sur les fruits noirs (cassis surtout), un peu de cacao aussi.

Note : 16,5/20. Très bon vin, excellent rapport q/p (11€), déjà acessible après un léger carafage. Tout le bien qui en est dit sur LPV me semble justifié.

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Informations complémentaires (source : site internet du domaine) : Sols argilo-calcaire et argile rouge... Rendements 36 hL/ha. Cépages : 40% syrah, 40% grenache, 10% mourvèdre, 10% carignan. Elevage : foudre et barrique.

 

Tour de Pierres 2016 ? : assez sombre, nez sauvage, lardé, fumé, olive, garrigue, un peu Crozes dans l'esprit, bouche fraîche, beau volume et texture soyeuse, finale avec une belle acidité, une pointe de tannins, belle longueur. Top. TB+.

 

Tour de Pierre 2018 : fruité, frais, sauvage, déjà superbe.TB+.

 

Tour de Pierres 2020 : proche du 2018, déjà extrêmement buvable, sauvage. Le meilleur rapport q/p du Languedoc ? TB+.

 

Sainte Agnes 2021 : bien dans le style lardé, violette, pur, typé syrah grappe entière, très frais. TB+.

 

Héritage du Pic St Loup, Pic-Saint-Loup Sainte-Agnès 2021 : couleur sombre, très beau nez, sauvage, poivré, lardé, garrigue, fruits noirs. La bouche garde ce côté sauvage mais le combine à une certaine finesse, pas très haute en alcool, belle fraîcheur dans le fond. Encore une très belle bouteille pour ce domaine phare de l’appellation. TB+.

 

Héritage du Pic St Loup, Pic-Saint-Loup Sainte-Agnès 2020 : très proche du précédent, sauvage, éclatant, frais, fruité, noble. TB+.

 

Ermitage du Pic St loup – Pic St Loup Guilhem Gaucelm 2016 : (50% syrah, 50% grenache) couleur sombre, nez très typé syrah, lardé, fumé, violette, fruits noirs. Bouche d’une fraîcheur impressionnante, proche d’un Gonon, sauvage, expressive, pleine de fruits noirs, de poivre, de viande fumée, un peu garrigue aussi, finale tendue et très longue, avec quelques tannins de qualité. TB++.

 

Guilhem Gaucelm 2017 : goûté à l'ouverture de la bouteille, proche du 2016, très lardé, tapenade, sanguin, violette, marqué syrah donc, peut-être plus puissant et plus épais, déjà délicieux avec tout ce qu'il faut pour bien vieillir. TB++.

 

 Ermitage du Pic - Guilhem Gaucelm 2018 : toujours ce nez très syrah (à la Gonon) tapenade, olive, anchois, lardé, très sauvage. La bouche semble déjà en place, posée, plus élégante, tannins plus fins que le 2017 au même stade. Déjà excellent. TB++.

 

Héritage du Pic (wine paris)

Blanc 2024 IGP très aromatique mais pas trop haut en alcool. Ste Agnès bl 23 plus de gras moins aromatique, frais, bon. Tour de Pierres 2023 marqué syrah, noble, lardé, top. Ste Agnès 22 plus serré, plus mûr, moins bien en l’état. Gaucelm 21 toujours très typé syrah grappe entière, lardé, olive, grosse allonge saline. Top.

 

Héritage du Pic St Loup, Guilhem Gaucelm 2021 : (syrah + grenache) Couleur très sombre, nez très syrah, lardé, violette, typé Rhône nord. De même en bouche, très sauvage, typé syrah grappe entière à la Graillot/Gonon d'autant plus qu'il n'y a pas beaucoup d'alcool sur ce millésime, une très belle acidité dans le fond. Déjà excellente n l'état et beau potentiel de garde également. TB++.

 

24 septembre 2020

Eddie Feraud (Châteauneuf-du-Pape) ****

Yannick Féraud a rejoint son père Eddie au domaine en 2012. Depuis les vins progressent d'années en années. S'ls gardent un style traditionnel en grappes entières et vieux fudres, les vins ont gagné en finesse. Une partie des vignes du domaine est située dans les sables du lieu-dit Rayas. Ce terroir exceptionnel, conjugué à des extractions désormais légères, donne des vins très fins, surtout sur la cuvée domaine. La grande cuvée Raisins bleus est un vin de garde. Le blanc se veut lui très digeste, travaillé sur la fraîcheur. L'avenir de Châteauneuf est ici.

 

 

Eddie Feraud - Châteauneuf-du-Pape 2015 : (80% grenache, 15% mourvèdre, clairette rose, cinsault) Couleur rubis qui pourrait faire penser à du pinot, nez de confiture de fraise, framboise, rose, pivoine, très élégant, un peu typé Reynaud, quand même une pointe d'alcool lorsqu'il se réchauffe trop. Bouche qui semble d'abord élégante, sur le fruité et le floral du nez, belle acidité et fraîcheur pour 2015, encore quelques tannins à intégrer mais pas trop secs, pas une grosse matière, plutôt construit sur la tension, par contre dès que le vin se réchauffe l'alcool commence à arriver, c'est à ce moment-là seulement qu'on se rend compte des 15% sur l'étiquette. Au final c'est une belle découverte, avec l'impression d'un style qui se veut frais et élégant même si la canicule de 2015 semble avoir un peu rattrapé le vin sur la fin. La proximité avec Rayas (sols de sables et safres proches de "Rayas") semble évidente d'après ce vin. J'ai hâte de goûter des millésimes plus frais. Note : 17/20.

 

Eddie Feraud - CdP 2018 Blanc : robe plutôt claire, nez très porté sur la poire, notes florales, bouche assez vive, fruitée, pas du tout sur l'opulence, facile et digeste. Pas forcément ce qu'on attend d'un Châteauneuf, mais bien fait. TB.

 

Eddie Feraud - Vin de France Ptit plaisir 2018 : le nez muscate, très marqué rose, vite écoeurant. B-.

 

Eddie Feraud - CdP 2015 Rouge : plein de fruits rouges confiturés, tannins fins, pointe de vendange entière ressenti, reste assez frais. TB.

 

Eddie Feraud - CdP Raisins bleus 2016 : bouchonné. On sent un vin coloré, tannique, taillé pour la garde.

 

Eddie Feraud - Châteauneuf du Pape 2016 : couleur rubis, assez claire, très beau nez plein de fruits rouges, pinote presque, à peine florale. La bouche un peu plus sudiste rappelle qu'on est sur du grenache, mais travaillé sur la finesse, plein de fruits, peu de tannins, une bonne acidité. Très joli. Le domaine à suivre sur l'appellation. TB+.

 

 Eddie Féraud - Châteauneuf du Pape 2016 : pas une belle bouteille, plus lourd et chaleureux que d'habitude. B.

 

claux guillard blanc 2021 :  B-

 

claux guillard rouge 2021 : peu coloré, nez floral, fruits des bois, garrigue. Bouche avec de la fraîcheur, jolie aromatique infusée, tannins un peu serrés mais qui donne de l'allonge, style en tension, élégant. TB. Quelques semaines plus tard, éclatant, les tannins commencent à s'affiner. TB+.

 

claux guillard rouge 2022 : (égrappé désormais) fruité un peu plus mûr mais tannins moins serrés, un peu plus de rondeur. TB+.

 

Châteuneuf rouge 2020 : style tout en finesse, pur, éclatant. TB++.

 

Châteauneuf rouge 2019 : semble un peu plus mûr et confit, mais reste de belle qualité. TB+.

 

chateauneuf rouge 2021 : dans une phase pas trop éclatante, assez classique, pas forcément plus de fraîcheur. TB.

 

Petit plaisir rouge 2022 : (cinsault) très clair, jus de fruit, pur, petite sucrosité gourmande, pas trop chaleureux, simple, facile, très bien fait. TB.

 

Yannick Féraud, Châteauneuf-du-Pape 2018 : (85% grenache + mourvèdre, clairette rose, cinsault) couleur plus sombre, nez plus animal, plus fruits noirs, moins floral (grappe entière aussi pourtant). La bouche est plus massive, plus tannique, cuir, animal. Finale assez longue, mais serrée en l’état. Le vin se goûtait mieux à sa sortie. Soirée difficile pour Féraud : la finesse habituelle du domaine ne ressort pas sur ce millésime, à l’heure actuelle en tout cas. B+.

 

21 septembre 2020

Henri Germain (Meursault) *****

Petit domaine familial de 8 hectares dirigé aujourd'hui par Jean-François Germain. Les Meursault sont parfois austère en jeunesse, jamais bodybuildés ni opulents mais au contraire tendus, racés, proches du terroir, demandant du temps. Les rouges ne cessent de progresser et sont aussi d'un très bon niveau sur des terroirs à moins fort potentiel.

 

 

Henri Germain - Meursault 2016 : très clair, pas de boisé, pas vraiment de beurré, ni de gras, tout en tension, marqué par une forte amertume un peu végétale à l'ouverture, bien mieux ensuite. A regoûter dans quelques années ou en carafant. TB-. Une autre bouteille carafée longtemps semblait moins autère, un peu plus de gras. Toujours une belle tension. TB+

Henri Germain, Meursault 2016 (Au moulin judas et Vireuils) Bu en 2021. Couleur or pâle, nez expressif, sur les agrumes, même un peu de fruits exotiques avec l'aération, floral, pas du tout de beurré ni de vanillé, très pur. La bouche le confirme, très droite, très intense avec une excellente longueur pour un village. C'est enfin prêt à boire, même si on peut aussi le garder sans problèmes. TB++.

 

Henri Germain - Meursault 1er cru Charmes 2017 : étonamment déjà accessible, très ouvert, un peu de grillé, du fruit, assez gras, belle acidité derrière, assez long, superbe. TB+.

Meursault Charmes 2019 : sur l'élevage toasté/grillé, marqué à ce stade, assez chaleureux en bouche, on ne reconnait pas trop la finesse du domaine. A voir avec le temps. B.

 

Meursault 2018 : plus de rondeur et plus de gras que sur les millésimes précédents, le style fait un peu moins "Germain" mas ça reste bon, gourmand, sans tomber dans le trop lourd non plus. TB-.

 

Henri Germain - Bourgogne cote d'or 2018 : couleur claire, nez expressif, petite réduction bourguigonne grillée, léger beurré, fruits jaunes. Bouche à mi-chemin entre le style "Germain" et la richesse de 2018, bien équilibrée donc, pas trop austère, bonne matière pour le niveau d'appellation, seule la finale fait un peu citron confit et à peine plus chaleureuse. Le millésime a été bien géré. TB-.

 

Henri Germain - Chassagne Montrachet rouge 2017 : clair en couleur, petits fruits rouges, pointe végétale, frais, très fin, plus en tension qu'en rondeur, avec la noble austérité de la côte de Beaune, très facile à boire. TB.