Domaine créé en 2022, sur 14ha par Lionel et Pauline Hupolox. Certifié bio, pratiques biodynamiques. Lionel s'est reconverti après une carrière dans le conseil et le digital. Il a fais ses stages chez Ogereau, Bellivière et Terre de l'élu.
Domaine des Grouas - Les Onglés Anjou blanc 2022 : Couleur or pâle, nez assez classique de chenin sur la poire, le coing, l'acacia, la tarte aux pommes. Bouche qui à l'ouverture manque un tout petit peu d'intensité, un poil diluée, par contre c'est frais pour 2022, peu d'alcool (12,5%), sans manquer de maturité pour autant. Le soir le vin a pris un peu de volume avec l'aération, c'est assez long, salivant, il me manque toujours un peu d'intensité et de peps pour être parfait. Mais pour un premier millésime c'est prometteur. TB.
Jean-Baptiste Boudier, après des expériences viticoles en France dans des domaines renommés (Haut-Brion, Gauby, Rossignol, Vieux Télégraphe) et en Nouvelle-Zélande, s'est installé à Pernand-Vergelesses en 2015, sur 3 hectares.
JB Boudier, Savigny-les-Beaune 2023 : (2/3 peuillets, 1/3 Ez Connardizes. Bas de coteau, pas de VE en 2023. Elevage 20% fûts neufs 1an) Couleur soutenue pour un pinot, nez avec un beau fruité cerise, mûre. Bouche sur le fruit, gourmande, aux tannins soyeux, pas d’élevage ressenti, c’est juteux, reste frais pour le millésime, on sent la largeur des bas de coteaux argileux, pas de grosse allonge ici, mais très efficace, semble déjà prêt à boire. TB.
Jean-Baptiste Boudier, Aloxe-Corton Les combes 2023 : couleur soutenue également, nez plus complexe, fruité, floral, petite touche d’élevage déjà bien intégrée. Très belle bouche, juteuse, gourmande, tannins fins, déjà très accessible en l’état, avec aussi du potentiel de garde, reste frais pour 2023, très belle longueur, un coup de cœur unanime. TB++.
Margherita Otto, Langhe Nebbiolo 2022 : (domaine créé dans les années 2010 par Allan Manley, un américain passionné de vin, passé chez Altare puis longtemps chez Bartolo Mascarello. Vignes sur Serralunga et Monforte. Tradi) Un peu plus coloré, plus mûr, plus fruits noirs, plus de volume en bouche, là aussi les tannins sont encore serrés, à attendre, mais vraiment proche d’un Barolo.
Margherita Otto, Barolo 2020 : (vigna rionda, ginestra, vignane, coste di rose) Plus coloré que les Giulia, nez plus « Barolo », goudron, fraise, pivoine, petite touche de volatile parfaitement intégrée dans l’ensemble. Bouche où on sent le millésime plus chaud que 2021, sans excès, plus de volume et de maturité, tannins plus enrobés du coup, c’est accessible en l’état et très noble. TB++.
Micro-négoce créé en 2022 par Vincent Quenard, originaire de Savoie, puis passé chez Trapet et En Belles Lies. Achat de raisins, mais les vendanges sont faites par le domaine.
Maison Altisolis - Maranges rouge 2022 : (petite proportion de VE, macération 3 semaines en cuves bois, puis élevage 1an en fûts de 4à5vins) Couleur assez sombre, nez plutôt orienté fruits noirs pour un pinot, assez simple. Bouche fraiche, peu d'élevage, peu d'alcool pour 2022, un peu austère, avec des tannins qui serrent encore un peu la finale. Ca manque un peu d'élégance et de gourmandise, et pas forcément une grosse profondeur pour compenser. Aucun défaut sinon, plutôt précis. B.
Jean-Benoît Goulabert. Créé en 2020 dans le hameau de Combret, près de Villefort, à l'est du département de la Lozère, à 850 m d'altitude. Spécialisé dans les cépages hybrides.
Chamounet : Loulou macération de Floréal 2023 (13,4%) Couleur orange foncée, trouble, nez sur l’abricot, le melon, un côté un peu exotique/litchi façon bière IPA. Bouche où on sent une macération assez poussée, aromatique, tannins présents, il y a du volume, manque un peu d’acidité et de peps à mon goût, mais sinon c’est plutôt bien fait, à réserver aux amateurs de vins oranges natures funky tout de même. B+.
A la Fraîche 2023 : (artaban + 20% syrah) Couleur violine, nez très primeur, cerise, bonbon. Bouche jus de fruit, légère en alcool, peu de tanins, juteuse, facile, simple, il faut boire la bouteille assez vite, la volatile prend vite de l'ampleur et finit par dominer le vin. B.
Travail en bio à l'ouest de Reims, sur 2,3ha depuis 2021, après des expériences chez Julien Guillot, Tarlant et David Léclapart.
Leclere-Minard - Coteaux Champenois blanc Le Chemin des Roses 2020 : (meunier, parcelle à Courmas, vallée de l'Ardre plantée en 1970. Elevage fûts et demi-muids, non collé, non filtré) Couleur or, à peine saumonée, nez de blanc de noirs, fruits rouges, pomme, brioche. La bouche combine volume, vinosité et tension, bien sûr très compliquée à trouver pour ceux qui étaient à l'aveugle. Quand on le sait il y a clairement le côté joli champagne sans bulles, avec une finale crayeuse qui allonge bien. Très intéressant. TB+.
Carré Freres, Champagne Les Maladries 2020 : (pinot noir sur Verzy, Elevage 11 mois en 300L neufs + 30mois sur lattes, malo faite. dosage 1gr. Dég déc 2023) : Couleur or profond, joli nez où on sent un pinot avec maturité élevée, un élevage en fût déjà bien intégré, un peu façon Egly-Ouriet, fruits secs, fruits jaunes, brioche, pain d'épices. Bouche plus austère que ne le laissait présager le nez, sèche, vineuse, beau volume et belle acidité, de petits amers, bulle fine, il y a de la longueur. Autant le nez semblait déjà à point, en bouche on se dit que ça sera encore mieux dans 2-3ans. Un peu trop austère seul à l'apéritif, beaucoup mieux à table après une bonne heure d'ouverture. Joli style. TB+.
Blanc 24 aromatique, fruité mais reste frais sur ce millésime. Lumière 22 grosse majorité syrah sur la finesse B+. Ombre 22 grenache infusé très fin. TB+. Nimalaya 21 TB. Chausmes 21 (une partie de massales de Côte Rotie plantées récemment) plus fin que la précédente dégust. TB. Clas Mani 2020 de moins en moins de bois neuf sur cette cuvée, moins infusée que les autres mais aussi moins boisée que par le passé. TB. Crouzets 21 grappe entière, sur sales, cuves, ultra fin, pot-pourri, typé Rayas, très frais, aérien Exceptionnel. Célis 22 sur les argiles rouges, grappe entière, en fûts, mais pas forcément neufs maintenant, plus serré, plus large. Homs 2023 sur calcaires grappe entière aussi en cuve. Un peu primeur encore forcément, plus d’alcool (un bon 15), mais le calcaire retend la finale, très bon, tannins fins. Superbe gamme, beaucoup de finesse et de maîtrise. Vendanges très tard, après l pic d’alcool « ça retombe », une partie avec AirPulse pour des remontages encore plus doux.
Le Clotagnes
La Peyne 2024 Vin de France cinsault premier millésime, simple. Le Louvières chardo 24 trop aromatique. Les Ribautes 24 vermentino idem.
Diva
B Leroux St Romain sous le château 22 plutôt frais et tendu, pas gros volume mais frais.
Chassagne 21 Moingeon frais et tendu, grillé des lies, pas de gras, manque un peu de vin peut-être. St Aubin Chateniere 22 même idée, tendu, sur lies, pas de gras, peu de bois, très bon. St Romain Roche Dumay 22 plus d’amers un peu plus strict mais noble.
Vincent Paindavoine (A repris le domaine JL Rayard premier millésime en 2022) Aliqoté Paquiers 2022 encore un petit élevage, ça noisette, mais du fond et de la fraîcheur. TB.
Dne du Gringet Etraz 2022 : réduit, marqué par les lies, pas très énergique. Aubeterre Roussette 22 reste assez fin, plus précis que le précédent. B+.
Lepetit de la bigne Meursault perchots 2022 : super équilibre, mûr, du volume, élevage présent mais noble reste tendu et salin, top. Lepetit de La Bigne Pinot noir Amphore 2022 épicé, juteux, frais, très beau niveau.
Armand Laffond (Brice Laffond) Moulin à Vent La Ripopée 2020 : très typé pinot, pot-pourri, infusé, ultra juteux, rose, glisse tout seul avec beaucoup de fraîcheur. Superbe. Armand Laffond Sous rochegrès 2020 un peu plus mûr et confituré, l’équilibre reste bon, mais à attendre encore un peu.
Pascale Rion NSG Les charbonnières 2022 : un peu riche, pas tout à fait en place.
Clos Léopold Gigondas 2021 : assez riche et mûr. A voir sur les millésimes qui vont suivre.
Laculle Frères Les 2 Vallées Brut Nature (20-21 dég en 23) bulle très fine, mûr avec du fond, très bon. Le petit point rouge PN rosé (dég 23) rosé fin, avec juste ce qu’il faut de vinosité.
Williams Selyem (stand Faiveley pour la 1e fois)
Russian River pinot noir 2022 encore un peu sur l’élevage mais belle texture velours, pas trop d’alcool. Vista Verde 22 pinot noir un peu pareil. Westside road neighbors 2022 élevage mieux intégré, plus de fond, peut-être un peu plus de matière pour absorber aussi, top. Williams Selyem Estate plus confituré. Rochioli Riverblock 22 plus épicé, plus d’acidité en attaque mais petite sucrosité en finale, toujours toucher velours. Zinfandel Santone 2022 un côté cassis et légèrement confituré mais sans aller trop loin, la finale reste fraîche, très joli. Cabernet 2021 Beckstoffer vineyard pas trop lourd mais manque de fruit, un peu serré, dur ans cet ordre.
Maison de La Chapelle
Aligoté 22 sympa, classique, frais. Chablis 2023 aromatique mais quand même du peps en bouche. Montmains 23 (butteaux et forets) noisette un peu, B. Mont de milieu 2023 plus de volume, mais garde une finale saline. Fourchaumes 23 nez un peu toasté, bouche qui reste assez tendue pour fourchaumes. Irancy 23 (7 parcelles, 30% VE) frais et fin très bon, peut-être le meilleur ce jour-là. BeauxMonts 2023 un peu trop mûr. Les Batardes 2023 (plus calcaire) pinot infusé, plus de grappe entière, plus floral, très joli. Version Libre 23 trop mûr, très cassis. Les 2022 Irancy Beaux Monts et Batardes idem mais en plus chaus et plus lourds, plus serrés aussi.
Mont Joly
Les Cerisiers blanc (23 ?) un peu mou. Les Blancs 2022 sur calcaire en de-muid un peu de bois et un peu mou. Marzy 23 sur le fruit, assez rond, juteux, simple mais efficace. La Pointe Carbo 2021 très bon, pas du tout amylique. Blacé 2021 égrappé, un peu trop mûr. Blacé 2019 Mag un côté chocolaté, mûr, encore un poil jeune presque mais joli fond.
Héritage du Pic
Blanc 2024 IGP très aromatique mais pas trop haut en alcool. Ste Agnès bl 23 plus de gras moins aromtique, frais, bon. Tour de Pierres 2023 marqué syrah, noble, lardé, top. Ste Agnès 22 plus serré, plus mûr, moins bien en l’état. Gaucelm 21 toujours très typé syrah grappe entière, lardé, olive, grosse allonge saline. Top.
Primum
Drouhin Clos des Mouches 22 bien.
Sassicaia 2019 un peu oxy sur cette bouteille, rien de fou. Sassicaia 2006 Mag cabernet frais, élégant, encore en pleine forme, commence à bien causer avec encore du potentiel.
Armailhac 2016 prometteur classique mais frais, sans être trop serré ni boisé.
Graham’s 1997 Tawny Port single harvest : exubérant, encore très sucré, lourd.
Pol Roger Winston Churchill 2015 Mag on sent le millésime faible, quelconque.
Valbuena 2020 ultra coconut, moyen.
Petit Mouton Rothschild 2015 Mag, élégant, semble presque à point, frais.
Egon Müller scharzof auslese 2023 Mag : très bel équilibre, déjà délicieux, jeune, mais accessible, top.
Hugel Schoelhammer rieslng 14 Mag top. Bulle 2019 50mois dosé à 3gr fraîche, très bon. Pinot noir Grossi Laue 2015 manque un peu d’acidité. Estate riesling 2020 B. Schoenenbourg 15 B+. Pinot gris sporen Grossi laue 14. Gewurz VT Sporen 14 frais et pas trop aromatique. SGN 15 riesling manque un poil de peps. Une gamme bien faite très maitrisée, sur des millésimes à point, mais manque un peu d’émotion.
Bouche du Roi (Versailles)
Chardo 23 trop aromatique, sauvignon bof, chenin 23 sur lies plus tendu, légere autolyse, intéressant, Chenin voie royale 23 fûts et amphores plus de volume, pas trop d’élevage, bon. Abondance PN 23 pinot noir assez rond. Voie royale pinot noir 23 idem, un peu d’élevage, simple.
Wines of Austria
Krispel ried Hochstrandl… sauvignon blanc trop variétal
Prieler ried steinweingarten 2022 burgenland pinot blanc. B.
Velich, Darscho 22 chardo grillé des lies, encore un peu sur l’élevage, B+.
Chez Eugène
Pierre Weber, riesling L21 : riesling un peu autolyse tendu, frais, salivant, pas variétal, top.
Jérôme Saurigny Grold 2021 chenin de macération très précis, frais, fin, belle bouteille.
M. Gringet 2020Belluard/Ganevat : marqué autolyse noble, très tendu, énergique, salivant, umami, top.
Cyril Courvoisier St Jo 2019 : syrah gourmande, propre, précise, peu de tannins, en rondeur.
Sébastien Besson Chénas Les Darroux 2020 : premier millésime, B+.
Anders Frederik Steen, Inside I’m a boat built of paper 22 : grosse acétate, puis souris sur la fin.
Bas Armagnac Dartigalongue cuvee Louis Philippe 170e anniversaire. TB.
Gobeloteurs
Caroline Morey : Chassagne blanc champs gain puis chassagne vergers 2022, 2 vins assez proches en l’état, peut-être un poil plus de largeur sur le second et encore… style très tendu, énergique, grillé des lies, finales qui allongent très loin, citront confit et umami des lies, impression que les finales sont quand même assez soufrées (ou alors ce sont les lies ?), pas très loin d’un petit côté brulant en l’état. A voir avec un peu de garde maintenant. En tout cas du vin et une sacrée tension pour 22. Santenay rouge très frais, facile, juteux et un chassagne rouge ? un peu plus solaire et puissant, bon mais moins éclatant.
PY Colin Morey : St Aubin champlots 22 manque un poil d’énergie derrière les vins de Caroline, mais toujours cette patte autolyse, tendu, peu de gras. Chassagne Baudines 22 top énergique, beau volume très léger gras juste ce qu’il faut pour apporter une pointe plus gourmande. Meursault charmes 22 manque un peu de tension.
Etienne Sauzet : Puligny 22 très fin et épuré, pas du tout de gras, frais, mais ça manque presque un peu de vin, idem avec Puligny sous le Puits 22 va un peu loin dans l’épuré, Champ Canet 22 a le volume qu’il manquait aux autres, petit élevage autolyse présent sans aller trop loin, très réussi.
Pas de l’Escalette, Frieys 2022 toujours aussi fin, top.
Union Grands Crus Bordeaux
Branaire-Ducru 22, élevage marqué mais tannins fins, très épicé. B+.
Beychevelle 22, plus noir et marqué cassis (alors qu’il n’y a pas plus de cabernet sur le papier), moins d’élevage, tannins très fins. TB+.
Rauzan-Ségla 22, moins de matière, plus léger en alcool, plus simple, mais reste fin, accessible. TB.
Clos Fourtet 2022 : merlot sur calcaire, beaucoup d’allonge, très frais. TB+.
Franc Mayne 22 : mûr, confit et serré.
Pavie Macquin 22 : belle allonge, gros jus avec du fond, prometteur. TB+.
Phélan Ségur 22 : serré, un peu d’élevage encore. B.
Comtesse Lalande 22 : serré, noir, pour la garde…
Lynch Bages 22 : ultra serré, très moyen.
Gruaud Larose 22 : très noir, tannins fins, B+.
St Pierre 22 : un peu serré, mais reste frais, B+.
Haut Bailly 22 : encore un poil serré mais grosse allonge minéral, beaucoup de fond. TB+.
Clinet 22 : Pomerol très clair, tannins fins mais très vanillé…
Le Gay : très violette, très fin, aérien. TB+.
Larcis Ducasse 22 : assez rond et lisse, pas de fond.
Cantenac Brown 22 : fin, manque d’acidité.
Brane Cantenac 22 : joli nez, très fin, beaucoup de fond, un des meilleurs. TB+.
Poyferré 22 : sombre, classique, encore un peu d’élevage, tannins assez fins, mais pas grand fond.
Batailley 22 : assez fin, frais, petit végétal noble. B+.
Duhart Milon 22 : fin, bon, manque presque un peu de volume. B+.
Lascombes Margaux 2022 : beaucoup de cassis, mûr, serré, bof.
Ao Yun
Ao Yun 2021 (projet commencé en 2008 financé par LVMH, à Yunnan, au pied de l’Himalaya. Environ 2500m d’altitude. Environ 60% Cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, petit verdot, syrah. 30ha, 300 parcelles divisés en 700 sous-parcelles…59mg SO2 total) Couleur sombre, nez très cabernet noble, cassis, mûre, violette, pas du tout poivron. Bouche veloutée, mûre, sans être trop haute en alcool, tannins fins, élevage intégré, l’acidité est bonne derrière (ph à 3,49 cette année), beaucoup d’élégance, déjà accessible et bon potentiel de garde en plus. TB+.
Domaine de l’A
L’aida savagnin 2023 nez aromatique, mûr, mais bouche jolie avec du peps. Petite Arvine 23 vin de l’assassin élégante, facile, manque un poil de salinité. Tradition rouge 24 échantillon sans sulfites pour le moment Dôle (gamay pinot) léger juteux, plein de fruit. L’alternatif coteaux de sierre 2022 pinot noir infusé, aérien, éclatant, peu de bois, top. L’aristocrate Perec-Tzanfleurier pinot noir allonge un peu plus, plus tendu, moins éclatant en l’état mais même patte sur la finesse. Pinot Noir VV 2023 100% grappe entière, plus épicé, et sauvage, plus mûr, un peu plus dense mais ça reste fin et infusé. Cornalin 23 pas très tannique mais assez rond et facile, pas le fond des autres cuvées. Syrah VV 23 très grappe entière, très violette lardé, allonge, racé, très beau. Superbe gamme.
Gaja
Idda blanc 24 Etna Carricante armatique, simple. Alteni di Brassica 21 sauvignon Laghe très aromatique bof. Idda rouge 23 très lisse pour du nerello de l’Etna, simple. Pieve Sta Restituta Sugarille Brunello 2020 tannins fins mais lissé par l’élevage. Ca’Mercanda 16 cabernet de Bolgheri fin sans trop d’élevage, bonne surprise, très bon. Barbaresco 2018 fin léger, pas d’allonge, tout lisse, simple. Costa Russi 16 salin, serre un poil mais enfin un vrai nebbiolo avec de l’acidité et de l’allonge.
Frontonio
Macabeo 23 aromatique, simple. La Loma & Los Santos 22 plus de fond, un peu cire, belle fraîcheur. Botijo rg 23 grenache infusé ultra fin, top. Microcosmico 23 assez proche, grenache très fin, un peu plus de volume. Telescopico 22 moins bien, un peu de carignang, plus chaud. Cerqueta 22 un peu d’oxy, grenache très fin, infusé, presque trop loin dans le style, pas forcément beaucoup mieux que les premiers.
Kershaw
Estate chardo 21 très boisé, Deconstructed Lake district chardo 21 là aussi boisé, gras vanillé, pas forcément beaucoup d’alcool, de la fraîcheur quand même derrière. Kogelberg ironstone 21 chardo un peu plus de fraîcheur et de tension. Pinot noir 21 boisé vanillé. Kogelberg sandstone 21 boisé fumé viandé. Syrah 19 assez fraîche et élégante moins de bois que les pinots.
Tricerchi
Rosso 22 plein de petits fruits rouges, gourmand, top. Brunello 2020 millésime tout en finesse, très élégant déjà accessible. Brunello AD1441 2020 parcellaire, très élégant, mais en plus un côté balsamique, garrigue, tannins très fins, petite allonge quand même, sensation minérale, superbe.
Chianti
Riecine Classico 23, fruité un peu mûr, cassis, mais tannins fins, pas trop d’alcool, simple, gourmand, bon.
Monsanto Classico 2020 Gran Selezione San donata in poggio, plus solaire, plus clair, un peu typé Brunello, beaucoup de fond, tension saline en finale, très bon. TB+.
Istine Classico 22 : moins de fond, c’est frais, élégant, peu de tannins, bon. TB.
Castell’in villa classico 19 : plus solaire, tannins qui restent fins, du fond, bon. TB.
Dievole Novecento classico riserva 21 : serré , un peu plus solaire, mais joli fond, prometteur.
Monterinaldi chianti classico vigneto boscone 19 : clair, probablement pas mal de barrique, moins intéressant.
Antonio Maçanita
Profetas rosé 24 : fin, bon. Verdelho 23 : tendu et salin, bien mais pas l’énergie des suivants. Sercial 24 : un côté oxydatif, très umami, fait petit jaune, bella llonge. Fazendas caracol 2023 marqué belle autolyse très belle tension, très umami grosse allonge, superbe. Listrao 23 pareil en encore mieux. Crosta Calcaria 23 pareil en encore mieux, plus salivant, plus long, grosse énergie, gross sensation caillou, sublime. Vinho da Corda fait avec les dernières presses, (pas vraiment un orange mais y ressemble fortement) très beau vin comme une macération en très frais et long, pas trop tannique. Tinta Negra 23 très léger aérien plein de fruit, top. Vale de Sao Vicente 23 tinta negra un peu plus de tout par rapport au précédent mais moins gourmand du coup. Azores Arinto 23 citronné, tendu, B. Arinto 2e presse plus de volume et de « tannins », plus d’extraits secs, TB.
Gustoworld
Leithner gruner 2022 Kamptal : simple, bon.
L’enclos de peralba Vi fi de Masia 22 : frais, peu d’alcool, petits amers et petits tannins, bon, manque un poil d’énergie.
Makarounas Spourtiko 2023 : légère macération, du peps, peu d’alcool, un côté pin, salivant, un peu maigre mais frais et bon, original.
Quinta do Crasto Douro bl 23 : large, fruité, manque de fond.
Dominio de la Fuente Verdejo : joli vin, frais, du peps , salivant.
Bideona Rioja alavesa Cabezada (viura) : assez frais, voire un peu austère, presque trop pour Rioja, bien fait dans son style.
Mohua pinot noir central otago 2020 : simple, bien fait.
Cave des Amandiers
Fendant simple, bon. Petite Arvine de Fully (23 ?) très salin, voire salée, l’alcool haut ne se sent pas, beaucoup de fraîcheur. Petite arvine en anzé-Saillon encre plus de salinité top. Petite arvine les seves attaque plus large puis se retend sur le sel, grand vin aussi. Heida de Fully plus lage, moins de peps. Syrah Les Tatzes 19 syrah très pure, violette, lardé, pas du tout confit, racé, encore un poil jeune et serré, mais très prometteur.
Bovard
Médinettes chasselas 23 un peu riche et gras. Médinettes 2012 un peu miellé, cire, noisette, attaque large mais se retend sur des amers et une sensation saline, joli. Calamin 23 un peu sur l’élevage.
Bernhard Ott
Tout en gruner. Wagram. Am Berg 24 puis Fass 4 2024 sur cuve, fruité mais aussi tendu et frais. Der Ott 23, Gmirk 23, Brenner 23 (2gr SR) top très salins, tendus, frais, aucune exubérance. Kirchtal 23 encore plus percutant, fait claquer le palais. Spiegel 22, Stein 22 et Rosenberg 22 du même niveau, rien à jeter ici. Bravo.
Heitz
Napa cabernet sauvignon 2019 frais, déjà très accessible, peu de bois, tannins fins, top. Lot C-91 2018 à Oakville plus confituré et à la fois plus d’acidité, tannins fins, bien né.
Ink Grade
Cabernet Sauvignon 2019 plus mûr que Heitz, tannins fins, B+. Ink Grade Howell Mountain 2018 Napa mûr et épais, il y a quand même de l’acidité mais clairement pas au niveau de Heitz.
Burgess
Burgess Promiscua 2021 Napa serré, un peu d’oxy, bof.
San Joanne & Quinta da Vegia (Vinho verde et Dao pour les rouges)
Mineral 2022 belle entrée de gamme très fraîche, fruitée sans être trop aromatique, du peps. Escolha 2022 (arinto, avesso, trajadura) plus de volume reste salin et frais. Herança 19 début d’évolution noble, un poil moins frais mais jolie finale. Belle gamme de blancs, sans bois. Quinta da Vegia Solo franco 2020 tinto, léger, sur le fruit, bien. Ca se gâte avec Lote 2020, Riserva 19 et Patrimonio 19 des tempranillo/touriga qui manque un peu de finesse et de fond, boisés sur les eux derniers. Jolie bulle pour finir Brut Nature Gran Reserva 2011 (arinto) évolution noble, manque juste un poil de tension.
Blanc de noirs reserva 2023 tinta roriz, un blanc vineux, mais manque de tension. Grainha reserva 2023. B. Unoaked rouge 2023, léger sur le fruit, B. Reserva Terroir 2022 bof.
Quinta de Santiago & Mira do O (Vinho verde)
Sou 2022 blanc alvarinho pas du tout variétal, tendance nature autolyse, grillé citronné, très énergique, tendu, précis, très bon. SOU rouge 2022 frais et sur le fruit, bon mais moins que le blanc.
D’Oliveiras
Terrantez 77-2022, toujours au top, un style assez puissant sur cette cuvée, mais ultra long et salivant.
Valma (Stéphane Mathieu)
Fleurie Labourons 2023, floral, juteux, très élégant. Labourons Face B même élégance mais plus de fond, encore meilleur. Madone 23 plus puissant et dense bien sûr mais a gardé de la fraîcheur dans ce millésime. Chapelle des bois 2022 millésime plus compliqué, plus confituré. Les 2023 ont été parfaitement gérés ici.
Domaine d’Olia
Chiroubles Le Pont 2023 et Le Pont 24, le premier sympa, mais surtout le 2024 très juteux, elle acidité, fait claquer le palais, s’annonce très bien.
Warre’s
Warre’s Colheita 2013 Otima, emb récent, très élégant, beaucoup de finesse.
Dow’s
Dow’s (réputation style fin, peu sucré) 2007 Colheita effectivement peu sucré, fin et frais, belle finale noisette qui allonge, top.
Heitz Cellar - Napa Valley cabernet sauvignon Bella oaks vineyard 1977 : (un des rares domaines qui ne faisait pas la malo sur ses cabernets) Couleur étonnamment claire, rubis et tuilée, façon vieux pinot. Ca se confirme au nez, noyau de cerise, confiture de fraise, sous-bois, viande fumée, à l'aveugle tout le monde pense à un grand pinot. La bouche est encore fraîche, on lui donne plutôt une vingtaine d'années, très belle acidité, tannins très fins, texture soyeuse, pas forcément beaucoup d'alcool (13-13,5%), toujours des fruits rouges un peu compotés, du fumé et du sous-bois, et en plus ça allonge très loin sur cette belle acidité. Un très grand vin qui a scotché tout le monde. Exceptionnel.
sur Wine Paris :
Napa cabernet sauvignon 2019 frais, déjà très accessible, peu de bois, tannins fins, top. Lot C-91 2018 à Oakville plus confituré et à la fois plus d’acidité, tannins fins, bien né.
Avec ses 150 hectares (400 pour Gevrey) et ses 8 Grands crus, Vosne-Romanée peut être considérée comme la plus rare et la plus prestigieuse des appellations de la Côte de Nuits.
Si comme toujours la pente, la hauteur sur le coteau (plus argileux en bas-plus caillouteux en haut), une combe (celle de Concoeur en l’occurrence), etc… expliquent les différences entre les parcelles, ici plus qu’ailleurs il est difficile de généraliser par secteur tant deux parcelles voisines peuvent donner des vins opposés, La Tâche et la Romanée-Conti étant l’exemple le plus flagrant.
1 Sylvain Cathiard, Vosne-Romanée 2017 : (6 parcelles, égrappé) Couleur assez sombre pour un 2017 mais moins que les suivants. Un nez légèrement toasté à l’ouverture, puis sur les fruits rouges et noirs et les épices. Une bouche finalement parmi les plus fines de la soirée, en tension, peu d’élevage ressenti, les tannins sont fins, pas un gros volume mais beaucoup d’allonge et de longueur pour un village. Ça commence fort. TB+.
2 Mugneret-Gibourg, Vosne-Romanée La Colombière 2019 : (égrappé, 25% fûts neufs) Couleur très sombre, nez crème de cassis, confiture de mûre, un peu d’élevage vanillé. Bouche en rondeur et en gourmandise, beau volume et texture soyeuse travaillée par l’élevage, petite sucrosité, fruits noirs et vanille. Très joli dans son style, tout en largeur, à l’opposé du précédent qui était en longueur. TB.
3 T. Liger-Belair, Vosne-Romanée Aux Réas 2018 : (égrappé, 50% fûts neufs sur cette cuvée, dévers qui donne une expo quasi sud) Couleur légèrement plus claire que le précédent, mais ça reste foncé pour du pinot, légèrement trouble. Nez très élégant, sur la rose, le pot-pourri, les petits fruits rouges. En bouche, l’élevage semble complètement absorbé, pas d’excès de chaleur ou de maturité pour ce 2018, tout en élégance et en noblesse, plus floral que les autres, il semble un peu plus à point aussi. Coup de cœur unanime. TB++.
4 Amélie Berthaut, Vosne-Romanée 1er Cru Petits Monts 2020 : (petite proportion de grappes entières) Couleur très sombre aussi, un nez réduit, animal, fruits noirs. Bouche encore serrée, bonne acidité dans le fond, élevage déjà absorbé, mais clairement trop jeune et pas tout en fait en place. On ne reconnaît pas la finesse habituelle d’Amélie.
5 Hudelot-Noëllat, Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaumonts 2018 : (égrappé) Couleur rubis, nez de fruits rouges type cerise croquante, élevage vanillé encore marqué. Bouche toute en rondeur, texturée, aux tannins soyeux, impression de sucrosité vanillée, gourmand mais pas beaucoup d’allonge. B+.
6 Jean Grivot, Vosne-Romanée 1er Cru Beaux Monts 2015 : (égrappé) Couleur grenat, un peu trouble, nez qui demande du temps, surtout derrière le Hudelot-Noëllat bien plus exubérant, plus sauvage ici, fruits noirs, épices, presque un côté olive, ronce. La bouche est fraîche, surtout pour 2015, pas un gros volume, mais noble avec de la fraîcheur et de l’allonge, un peu plus de tannins. Un joli style, mais une impression que le vin ne se livre pas encore totalement. TB+.
7 De Montille, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Malconsorts 2008 : (100%grappes entières) Couleur très claire, légèrement tuilée, premier nez évolué, sur le sous-bois, l’humus, mais le fruit arrive vite, les notes florales aussi, avec l’ouverture il nous semblera presque jeune, très rose, pot-pourri, façon Romanée-Conti, ronce, petits fruits rouges. Bouche en dentelle, pas un gros volume, mais très subtile et très longue, le raffinement bourguignon à son paroxysme, sans le côté froid de certains 2008 ni de le côté serré de certains vieux De Montille, l’équilibre est parfait. Il a l’unanimité, il a surclassé tout le monde ce soir-là. Exceptionnel.
8 Arlaud, Echezeaux Grand Cru 2021 : (égrappé. Dans Les Treux) Couleur rubis, brillante, nez un peu réduit à l’ouverture, mais parfait après quelques minutes dans le verre, petits fruits rouges, floral, élégant, classique, encore simple bien sûr, surtout derrière le Malconsorts. La bouche est en dentelle, très fruitée, florale, déjà accessible, il y a quand même un beau volume pour 2021, du fond. Bref, très bien né. Il ne lui manque plus qu’à se complexifier avec le temps. TB+.
Et en bonus un joli champagne de Girard-Bonnet, A mi-chemin base 2021, tendu et crayeux.
Soirée Vosne-Romanée n°2
1 Edouard Confuron, Vosne-Romanée Hautes Maizières 2021 : couleur sombre pour 2021, un peu de réduction et de gaz au départ, bien mieux après carafage, fruits noirs, ronce, à peine animal. Bouche mûre pour 2021, beau fruité, il y a de l’acidité dans le fond, des tannins encore un peu présents. Il a mis beaucoup de temps à se détendre. Probablement encore un peu jeune. B+.
2 Arnoux-Lachaux, Vosne-Romanée Hautes Maizières 2014 : couleur tuilée, nez très tertiaire, sous-bois. La bouche fait bien plus jeune, encore serrée, austère, un peu façon nebbiolo, manque un peu de gourmandise. B.
3 Hudelot-Noellat, Vosne-Romanée 2016 (Bossières) : couleur claire, nez de fruits rouges et pivoine, bouche très fruitée, gourmande, tannins fins, l’élevage est bien intégré, gros plaisir immédiat. TB+.
4 Mugneret-Gibourg, Vosne-Romanée 2019 (chalandins, croix blanche, pré de la folie, champs goudin) : proche de la Colombière de la semaine précédente, couleur très sombre, nez crème de cassis, confiture de mûre, un peu d’élevage vanillé. Bouche en rondeur et en gourmandise, beau volume et texture soyeuse travaillée par l’élevage, petite sucrosité, fruits noirs et vanille. Très joli dans son style, tout en largeur. TB.
5 Jean Grivot, Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaux Monts 2015 : (égrappé) Couleur grenat, un peu trouble, nez qui demande du temps, fruits noirs, épices, presque un côté olive, ronce. La bouche est fraîche, surtout pour 2015, pas un gros volume, mais noble avec de la fraîcheur et de l’allonge, des tannins fins. Surtout beaucoup de longueur et de profondeur. Impression que le vin se livre mieux que la semaine dernière, pourtant préparé de la même manière. TB++.
6 Sylvain Cathiard, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Reignots 2017 : couleur grenat, nez encore sur un fruité primaire sans aucune trace d’évolution, beaucoup de pureté, pas beaucoup d’élevage par rapport aux Cathiard du passé. La bouche est du velours, beaucoup de fruit, de finesse, du fond, de longueur, il manque juste un peu de complexité aromatique qui viendra avec le temps. Un grand en devenir. TB++.
7 Bruno Clavelier, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Brulées 2016 : couleur claire, nez pur et encore jeune, de fruits rouges acidulés, de ronce, de pivoine. La bouche est énergique, plus d’acidité que dans les autres vins, elle fait claquer la langue avec quelques tannins encore mais qui allongent beaucoup, une sensation de minéralité et de caillou plus forte que sur les autres vins, un très joli style, qui a divisé. TB++.
8 Arnaud Baillot, Echezeaux Grand Cru 2021 : couleur claire, un nez grillé, torréfié, avec de la réduction et encore pas mal d’élevage. C’est un peu mieux en bouche, mais elle semble assez mûre pour 2021, encore de l’élevage grillé, beau volume et tannins soyeux, mais clairement trop jeune et dans une phase compliquée. B-.
Et quelques jolis bonus, H. Boillot Puligny Clos de la Mouchère 2013 pile à point, Vacheron Sancerre rouge La Belle dame 1999 encore en pleine forme, et un Patrimonio banc Suspiri 2023 un peu trop aromatique mais avec une belle fraîcheur.
Au final, deux soirées lors desquelles les « villages » s’en sont très bien tirés, même sur des millésimes jeunes, donnant l’impression d’être de très bons rapport qualité/prix. Certains premiers crus étaient exceptionnels, d’autres tout proches de le devenir avec un peu plus de garde. Ce sont les Echezeaux qui ont un peu déçu. L’effet millésime a comme souvent paru prépondérant, probablement plus que le climat.
Trois vins conseillés par Pascaline Lepeltier, achetés sur craftwine.nl . Tout est plus ou moins "nature ou proche du nature".
Oszkar Maurer - Kadarka 1880 2019 : (Domaine famlial. Oszkar a commencé en 1994, il est aujourd'hui accompagné par sa fille. Le vignoble est à deux endroits (les deux au Nord du pays) : 9ha à Srem dans la montagne de Fruska Gora, et 7ha dans les sables de Subotica. Cépage kadarka, vignes de 1880 qui ont résisté au phylloxéra, sols de sables sur les collines de Noszai, au Nord du pays. Elevage vieux fûts) Robe rubis clair, à peine rouillée sur les contours, un peu de dépôt. Nez d'abord un peu terreux/sous-bois, groseille, kirsch, fumé, puis le fruité et le floral vont prendre le dessus avec l'aération, fraise, pivoine, et de plus en plus rose-pot, pourri, fraise écrasée. Un peu Barolo/xinomavro au départ puis très bourguignon ensuite. La bouche est légère en alcool (12%), acidité très haute, peu de tannins, corps moyen, comme au nez d'abord une impression de côte de beaune sur une année fraîche avec une petite rusticité, puis le fruit prend le devant, devient proche d'un grand bourgogne avec la rose et le pot-pourri. Déjà évolué pour un 2019. Il se dégage beaucoup de finesse, de fraîcheur, de profondeur, mais aussi digeste et gourmand. Un très grand vin (Attention toutefois à ne pas trop aérer (petite souris sur le fond du lendemain gardé pour la science). TB++.
Bikicki Winery (Djordje Bikicki) - Veca 2022 : (Dans les Monts de Fruska Gora au Nord-Ouest du pays. 9,8ha, 45e parallèle. Altitude 140-220m. Sols divers, différents argiles, avec quelques roches volcaniques et calcaire aussi. Cépage "muscat noir" crna tamjanika. vieux fûts. sulfites à la mise uniquement.) Couleur grenat contours violets, nez qui muscate clairement, façon Klein Constantia par exemple, litchi, rose, étonnant sur un rouge, aussi beaucoup de poivre. En bouche sensation qu'il y a un peu de sucre, fruit gourmand, un peu exubérant, avec du corps, des tannins très fins, les 14% ne se sentent pas avec la petite sucrosité, tout en rondeur, toujours ce côté rose, litchi, poivre, épices. Longueur moyenne, sans tomber dans la lourdeur. L'équilibre reste bon. Par contre l'aromatique peut lasser assez vite je pense. B+.
Sagmeister - Kanias furmint 2019 : (Erno Sagmeister, lui aussi dans les monts de Fruska Gora, à Kanjiza dans la province de Vojvodina. 7ha. Créé en 2011. Bio. Parcellaire. Elevage en vieux fûts. 13,5%) Couleur or, nez fruits jaunes, mirabelle, noisette, brioche, miel, légèrement évolué déjà. Bouche avec du corps, une forme d'opulence pour un furmint, on sent qu'il y a eu un peu d'élevage, bonne acidité derrière, il y a une bonne allonge sur des amers de qualité. Joli vin de gastronomie. A son apogée. TB.
La vallée de la Loire est une région immense, qui suit le fleuve du Rhône-Alpes jusqu’à l’océan Atlantique et présente donc des sous-régions complètement différentes. Dans les Côtes du Forez et les Côtes roannaises, le gamay domine, et les vins s’apparentent plus à ceux du Beaujolais qu’à ceux de Touraine. En Auvergne existent deux appellations intéressantes, l’AOC Côtes d’Auvergne dans le Puy-de-dôme suivie des noms de « crus » Châteaugay, Chanturgue, Madargues, Corent ou Boudes et l’AOC Saint-Pourçain dans l’Allier. Les vins sont généralement composés de gamay et/ou de pinot noir pour les rouges, chardonnay (et parfois tressallier à St Pourçain) pour les blancs. Les meilleurs producteurs sont de minuscules domaines faisant des vins bio voire même natures mais qui n’ont malheureusement que très peu de bouteilles à vendre.
En remontant le fleuve, on arrive en Centre-Loire, région de Sancerre et de Pouilly-fumé mais aussi de Menetou-Salon. Le sauvignon y est roi, même si on peut y trouver quelques pinots noirs intéressants.
La Touraine est complètement différente, ici c’est le chenin qui domine, à Vouvray et Montlouis-sur-Loire notamment, que ce soit en effervescent, sec, demi-sec, moelleux ou liquoreux. On peut encore y trouver des vins blancs qui font partie des meilleurs du monde à prix raisonnable. En rouge, le cabernet franc trouve son terrain d’expression à Bourgueil, Chinon...
L’Anjou est dans la continuité de la Touraine, le chenin sec ou liquoreux y est encore bien présent, sur Savennières, Quarts-de-Chaume, Coteaux du Layon….
Après l’Anjou se trouve le pays nantais, terre du Muscadet de Sèvre et Maine (cépage melon de bourgogne), qui était décrit par Robert Parker comme l’appellation présentant le meilleur rapport q/p du monde en blanc. Plus au sud, le domaine Saint-Nicolas montre que l’on peut aussi faire du bon vin dans les Fiefs Vendéens avec des cépages variés.
1 Alessandra Divella (Lombardie), Blanc de Blancs Spumante Dosaggio Zero 2019 : (100% chardonnay) Couleur déjà dorée, nez de fruits jaunes et fruits secs, petite touche d’oxydation ménagée, encore que ce soit léger pour un vin de Divella qui en plus de liqueur de tirage contient quelques fûts sous voile (façon Selosse). La bouche est magnifique, mûre, pourtant non dosée, avec du volume, des bulles fines et une sensation très umami en finale. TB++.
2 JL Vergnon, Coteaux champenois blanc 2022 : (à Oger, 2 fûts de 300L) Couleur or pâle, nez très chardo beaunois dès l’ouverture, léger beurré, citron, floral. Bouche avec un bel équilibre entre un léger gras qui apporte du confort et une finale où l’élevage ne domine pas, belle allonge, avec une certaine tension citronnée. Déjà très accessible en l’état et beau potentiel de garde. TB.
3 Cave des Amandiers, AOC Valais Petite Arvine En Anzé Saillon 2023 : (en foudres 12hl. Pas de malo) Couleur or pâle, nez aromatique, floral, pêche, qui diffère de la bouche qui elle semble très « minérale », avec du peps, du corps, personne ne sent les 15%, la finale allonge très loin avec le côté salé de la petite arvine bien présent. TB+.
4 Damien Courbet, Côtes du Jura Trousseau de la Vallée 2023 : (égrappé, en vieux fûts) Couleur très claire, un peu de réduction au nez, petite touche animale, beaux fruits rouges type groseille derrière. Bouche pleine de fruits, très fraîche, juteuse, acidulée, très efficace. TB.
5 JB Boudier, Savigny-les-Beaune 2023 : (2/3 peuillets, 1/3 Ez Connardizes. Bas de coteau, pas de VE en 2023. Elevage 20% fûts neufs 1an) Couleur soutenue pour un pinot, nez avec un beau fruité cerise, mûre. Bouche sur le fruit, gourmande, aux tannins soyeux, pas d’élevage ressenti, c’est juteux, reste frais pour le millésime, on sent la largeur des bas de coteaux argileux, pas de grosse allonge ici, mais très efficace, semble déjà prêt à boire. TB.
6 Frontonio (Aragon), IGP Valdejalon Botijo rojo 2023 : (100% grenache, 450m altitude. Expo nord, Cuves béton, 10% VE) Couleur très claire, nez très fruité, fraise, framboise, pivoine aussi. Bouche ultra juteuse et digeste, pas beaucoup d’alcool, peu de tannins, ultra fruitée et gourmande, juste une petite sucrosité sans aller trop loin. Il y a quand même du corps et de la longueur pour cette entrée de gamme qui a scotché tout le monde. TB+.
7 François & Fils, Côte-Rôtie 2022 : (parcelles le Bourrier, Fongeant, Janet et Rozier, en Côte Brune. 15% fûts neufs 228 et 400L. 2% viognier) Couleur sombre, nez classique de fruits noirs, violette, lardé, encore un peu d’élevage. Bouche en finesse, avec des tannins souples, déjà très accessible en l’état, sans aucune lourdeur, ni chaleur pour le millésime. TB-.
8 Peter Lauer, Kupp riesling kabinett 2022 (fass 8) : (49gr SR, 7,5% vol) couleur très claire, un peu de réduction à l’ouverture, puis du pétrole, des fruits jaunes. Bel équilibre en bouche, qui elle a convaincu tout le monde contrairement au nez, très digeste, aérien, cristallin, juste ce qu’il faut d’acidité pour contrebalancer le sucre. TB-.
9 Maison Nigori, Yuzushu : liqueur de citron yuzu japonaise, à 12,5% seulement, sucrée, mais en même temps acide, zestée en finale, texture épaisse, très fraîche et digeste. TB.
Bonus
D’Oliveiras, Madère Malvoisie 2009 : toujours ce style D’Oliveiras d’une fraîcheur et d’une intensité exceptionnelles, le sucre est parfaitement contrebalancé, l’oxydatif est présent sans prendre trop le dessus, finale interminable. TB++.
Paradella, Patrimonio rouge 2020 : dans une phase où l’élevage vanillé domine encore un peu trop, finale encore serrée, il y a du fond mais clairement à attendre. B.
Côtes Rousses, Ensemble 2021 : (altesse) on sent une vinification nature sur lies, un peu de grillé des lies, citron, bouche pas très épaisse, seulement 11%, légère pour une altesse, pas du tout de gras ni d’exotisme, c’est frais, tendu, pas une très grosse acidité, mais une finale bien umami salivante. TB.
Paltrinieri, Lambrusco di Sorbara Leclisse sec 2023 : un lambrusco légèrement saumoné, nez de petits fruits rouges, framboise, groseille, élégant, bouche très sèche, vive, presque saline, pas très dense mais en tension, très rafraîchissante, la bulle est légère, parfait pour remettre les papilles en éveil. TB.
Soirée 2
1 Samuel Billaud, Chablis 1er cru Vaillons VV 2022 : couleur or pâle, nez qui va se développer sur des fruits jaunes et de plus en plus d’ananas avec l’aération, caillou mouillé. Bouche avec un beau volume, peu d’élevage, à la fois un fruité mûr et une sensation minérale dans le fond sans qu’il n’y ait une très grosse acidité. Un chablis mûr qui a un peu dérouté à l’aveugle. TB.
2 J. Carillon, Puligny-Montrachet 2022 : couleur or pâle, nez classique de chardonnay beaunois, léger grillé, beurré. Bouche qui combine gras et tension, encore un peu d’élevage, pas de lourdeur pour le millésime, très bien né, bien sûr à attendre encore un peu dans l’idéal. TB.
3 Adrien Renoir, Coteaux Champenois rouge Verzenay 2022 : couleur soutenue pour un pinot, nez très cerise, voire sirop à la cerise, bouche très gourmande, ronde, fruitée, presque une petite sucrosité, assez peu d’acidité pour un pinot, reste assez simple mais très efficace. TB.
4 Jean-Baptiste Boudier, Aloxe-Corton Les combes 2023 : couleur soutenue également, nez plus complexe, fruité, floral, petite touche d’élevage déjà bien intégrée. Très belle bouche, juteuse, gourmande, tannins fins, déjà très accessible en l’état, avec aussi du potentiel de garde, reste frais pour 2023, très belle longueur, un coup de cœur unanime. TB++.
5 Château Yvonne, Saumur-Champigny Baumeray 2020 : couleur plus sombre que les précédents, nez assez classique de cabernet cassis, pointe poivron dans le fond. La bouche est magnifique, d’une finesse incroyable qu’on n’attendait pas forcément, tout en étant juteuse, fraîche, sans manquer de volume ni de longueur. TB++.
6 Domaine de Montgeorge, Saint-Pourçain Côte Montgeorge 2023 : couleur très sombre, nez fruits noirs, cassis, mûre, herbes aromatiques, semble sudiste. Bouche avec du volume, de la puissance, très solaire aussi, mais il y a de l’acidité dans le fond, déjà une sensation « minérale-terroir » pour ces vignes toutes jeunes, donc très prometteur en ce sens. Tout le monde trouve le vin très bon, mais très loin de ce qu’ils connaissent de Saint-Pourçain. TB.
7 Bernhard Ott, DAC Wagram Der Ott grüner veltliner 2023 : couleur or pâle, nez fruité, agrumes, quelques fruits exotiques, épices, contraste un peu avec la bouche qui elle est très fraîche, tendue, saline, aérienne, très salivante avec beaucoup d’allonge. TB.
8 Brasserie MosaÎque, Down to the River : bière de Haute-Loire, fermentation spontanée avec macération de près de 70 plantes de montagne, qui a goûté moins chartreuse que la dernière fois, mais plus basilic, origan, feuille de tomate cette fois-ci, très sèche, légère en alcool (3%), avec une grosse acidité, très percutant, réveille les papilles, presque trop pour certains, mais n’a laissé personne indifférent. TB.
9 Liquoristerie volcanique, Liqueur de raisin : un presque « pineau des charentes », très fin et fruité, qui n’a pas été placé comme VDL à l’aveugle, mais plus comme un beau liquoreux, avec du coing, de l’abricot, sucré mais bien équilibré, qui gare de la fraîcheur et reste digeste. TB.
Bonus
Domaine des Tuileries, Champagne Acacia 2019 100% meunier à Venteuil très beau champagne, mûr, beau fruité et finale très umami qui fait saliver. TB+.
Mas Jullien Cartagène 2020 nez de garrigue, thym, lavande puis de plus en plus de rose, bouche sucrée, l’alcool est bien intégré, digeste au départ, puis l’aromatique rose devient presque trop entêtante à la longue. TB.
Domaine créé par Gabriel Dvoskin, ancien journaliste de guerre et globetrotteur. En 2007 il revient en Argentine, à El Cepillo, à l'extrémité sud et froide de la vallée d'Uco à Mendoza, beaucoup moins solaire que le reste de la région. En 2009, Il y plante donc 8 hectares de Malbec et 2 hectares de Pinot Noir, à environ 990 mètres d'altitude, entre le Río Tunuyán et l'Arroyo de los Papagayos. Très beau travail à la vigne, en biodynamie, vinifications peu interventionnistes.
Canopus - Y la nave va Malbec del Frio 2021 : Couleur grenat, nez fruits noirs, herbes aromatiques, petite volatile. Bouche en effet fraîche, pas beaucoup d'alcool, pas du tout confiturée, tannins fins, sur les arômes du nez avec une volatile bien présente à l'ouverture, qui va prendre de plus en plus de place et devenir un peu trop envahissante à mon goût. B.
Domaine d'Ouréa - Tire Bouchon 2019 fait macération carbonique, bonbon anglais. B.
Côtes du Rhône 2019 bien plus sérieux, marqué syrah, lardé, violette, poivre, fruits noirs, reste assez rond et frais avec une belle longueur pour le niveau d'appellation. Proches d'un Crozes par exemple. TB-.
Vacqueyras 2018 un peu végétal, plus compliqué derrière. B+.
Gigondas 2018 plus fruits noirs, plus mûr, assez rond et peu tannique, déjà très accessible. TB.
Gigondas 2020 en finesse, fruité très pur, frais, tannins fins. TB+.
Cotes du Rhône 2022 : fin, fruité, pas trop haut en alcool, avec du fond. TB.
Jeune domaine créé par Lucas et Nina Saulnier. Un chardonnay et un pinot à Fussey, dernière parcelle des Hautes Côtes de Beaune avant d'arriver en Hautes Côtes de Nuits, à 450m d'altitude. Rouge égrappé. Macération 20jours en cuves béton avec juste quelques remontages. Elevage en fûts de 4 vins pendant 10mois, non collé, non filtré, légèrement sulfité à la mise.
Les Monts, Bourgogne Hautes Côtes de Beaune pinot noir Les Crucibées 2023 : Couleur rouge brillant, à peine violacé sur les contours. Beau fruité au nez, très cerise, gourmand, voire une petite touche presque beaujo-carbo sans aller trop loin dans l'amylique non plus, floral (violette) aussi. Bouche sur le fruit, fraîche, facile, juteuse, bonne acidité, aucune chaleur pour 2023, peut-être toute petite touche volatile mais qui ne prend pas le dessus, c'est gourmand et efficace, reste assez simple, longueur moyenne. B+.
Ancien ouvrier agricole chez Ganevat, Damien Guadagnolo a créé son domaine à Orbagna (sud Revermont) en 2019. 2ha travaillés en bio, vinifications en nature.
Damien Guadagnolo - chardonnay Le Carré 2020 : nez un peu alcooleux, poire, très légère volatile. Bouche propre, un peu chaleureuse, qui a perdu probablement le fruité de la jeunesse, sinon c'est propre, simple, pas un très grand fond. Impression que le in est un peu fatigué sur cette bouteille. B.
Damien Guadagnolo - poulsard 2022 Côtes du Jura : Couleur très claire un peu trouble, nez avec de beaux petits fruits rouges, toute petite volatile avec l'ouverture mais bien intégré, petite touche fumée épicée. La bouche est juteuse, fruitée, quand même assez mûre et avec un beau volume pour un poulsard école nature, tout en gardant de la fraîcheur, la finale est propre et précise, très joli. TB+.
Le rendez-vous était pris depuis plusieurs mois, voire quelques années pour certains : réunir toutes nos plus belles bouteilles de Barolo afin de vivre une soirée mythique entre passionnés du Piémont. Ayant personnellement appris tout ce que je sais de cette appellation grâce au document pdf (je le transmets volontiers par mail aux intéressés) de Nicolas Herbin, ancien caviste en Suisse et désormais consultant pour Origine 1980, je décide de lui faire un mail, sans vraiment y croire… « Avec grand plaisir, l’occasion fait le larron » ! Très accessible et toujours prêt à transmettre, Nicolas sera donc notre douzième homme.
Nos caves étant principalement remplies de « traditionnalistes » (élevages en foudres et non en barriques pour simplifier), nous n’aurons que des représentants de ce style, avec pour la plupart une volonté de travailler sur la finesse et une majorité de crus sur l’Ouest de Barolo, la partie de l’ère tortonienne, donnant des vins globalement un peu plus souples que sur la partie Est (avec de belles exceptions bien sûr).
Les notes sont à relativiser, car quelque part tout était exceptionnel ce soir-là, c'est surtout un moyen de hiérarchiser nos préférences.
Les vins ont été pour la plupart ouverts le matin pour le soir, servis en Riedel superleggero syrah à 18° environ. Il fallait bien ça, les vins se sont encore mieux comportés après quelques minutes dans le verre.
1 Ca’ di Press, Barolo di Monforte 2019 : (à Monforte, parcelle Perno) Couleur claire, nez de fruits rouges confiturés et de fleurs. Bouche en finesse pour Monforte et 2019, déjà accessible même s’il y a encore un peu de tannins sur la finale, un joli style, traditionnel propre et maîtrisé, élégant. Belle introduction. TB.
2 Giacosa, Barolo Falletto 2012 : (à Serralunga) Couleur assez sombre, nez fruits noirs, menthol, eucalyptus, goudron, tabac, épices. Bouche comme souvent chez Giacosa qui manque un brin de folie à mon goût, maîtrisée, complexe, avec des tannins fins, mais qui manque un peu d’intensité. C’est très bon, mais en-dessous des suivants. TB.
3 Accomasso, Barolo 2012 : (à La Morra, parcelle Rocche dell’Annunziata) Couleur claire, un peu tuilée, nez fruité, floral, légèrement terreux et sous-bois. Bouche toute en finesse et en rondeur pour Accomasso, où on sent le « petit » millésime mais pile à point, avec beaucoup de gourmandise, des tannins fins, gros plaisir immédiat. Pour chipoter il manque un poil de longueur par rapport aux tout meilleurs du soir. TB++.
4Borgogno, Barolo Cannubi 2013 : (à Barolo) Couleur claire, nez étonnant, pastèque, litchi, fraise haribo, amylique, ça sent les fermentations à froid, peut-être même le levurage, ce qui serait très étonnant pour le domaine. On émet pas mal d’hypothèses, mais on ne sait pas trop. La bouche est ronde, facile, fruité bonbon, monolithique et de longueur moyenne. B-.
5Vajra, Barolo Bricco delle Viole 2013 : (à Barolo) Couleur assez sombre, magnifique nez, très classique, floral, goudron, myrtille, épices, réglisse, une bouche un poil en-dessous du nez, où on sent la parcelle en altitude, le terroir tardif sur un millésime frais, il y a du menthol, des notes presque végétales, mais nobles, la finale serre juste un peu trop, avec des tannins moins gras que les suivants. Mais un sentiment de noblesse, de « beauté froide ». TB+.
6 Burlotto, BaroloMonvigliero 2014 : (à Verduno, un des très rares Barolo en grappe entière même sur ce millésime très pluvieux. Foudres français ici et non de Slavonie) Couleur très claire, nez très « Monvigliero » de fraise écrasée et de rose. La bouche est en dentelle, quasiment pas de tannins, fraise écrasée, rose, éclatant, avec un sentiment de perfection, tout est à la bonne place, beaucoup de gourmandise, tout en gardant du fond et juste ce qu’il faut de l’acidité du nebbiolo pour un rendu très aérien. Exceptionnel.
heureusement, nous avions le "Masnaghetti" sous la main
7 G. Mascarello, Barolo Monprivato 2009 : (à Castiglione) Couleur très claire, un peu tuilée, nez plus évolué que le précédent mais très beau aussi, fruits rouges confiturés mais un peu plus cuits, pot-pourri, léger sous-bois. Bouche fantastique, plus jeune que le nez, tannins fins et fruité gourmand bien présent, un peu moins sucré que le Monvigliero, plus d’acidité, plus « Barolo », beaucoup de fond, une belle allonge, touche quinine, la grande classe du Monprivato, équilibre parfait entre finesse et structure. Il ne tome jamais dans la lourdeur même sur ce millésime solaire. TB++.
8 G. Rosso, Barolo Vigna Rionda Ester Canale 2018 : (à Serralunga. Vieilles vignes héritées de la légende Tommaso Canale) Couleur très claire, le nez le plus bourguignon, petits fruits rouges, pivoine, framboise, cerise, ça pinote. Bouche ultra élégante, fruité éclatant, tannins très fins, pas forcément un gros volume mais sans que ce soit gênant, toujours ce fruit éclatant d’un grand bourgogne mais avec une tension et une sensation minérale derrière qui allonge loin. Bien sûr il va gagner en complexité avec le temps, mais quel délice en l’état, et quel style ! TB++.
9 G. Rinaldi, Barolo Tre Tine 2016 : (à Barolo, parcelles Le Coste, Cannubi San Lorenzo et Ravera) Couleur moyenne, à l’ouverture le nez est joli, avec de la rose, de la griotte, petite volatile au départ, balsamique, la bouche semble plutôt bien équilibrée et assez fine, mais la volatile ne cesse de prendre de la place, jusqu’à prendre même toute la place, le fond de verre ne semble pas très propre même. C’est la déception du soir pour moi. B.
10 Bartolo Mascarello, Barolo 2015 : (à Barolo, Canubbi, Rue, Rocche dell'Annunziata, Monrobiolo di Bussia, Nelso) Couleur moyenne, nez magnifique, fleurs séchées, goudron, réglisse, tabac, balsamique, herbes aromatiques, toute petite volatile mais qui est bien intégrée à l’ensemble et ne s’amplifiera pas. La bouche est encore jeune, puissante, tannique, me rappelle l’Accomasso 2015 bu récemment, il y a du fond, un grand vin en devenir sans nul doute, mais moins de plaisir immédiat ce soir-là. TB+.
11 Cavallotto, Barolo Riserva Vignolo 2008 : (à Castiglione) Couleur sombre, nez évolué, sur le thé noir, la viande fumée, très différent des autres. La bouche est encore puissante, massive, à l’ancienne. Un vin qui a bien joué son rôle de faire-valoir pour le suivant, mais pas plus. B+.
12 G. Conterno, Barolo Riserva Monfortino 2008 : (à Serralunga, parcelle Francia) Une couleur parmi les plus sombres de la soirée, le nez est exceptionnel dès le départ, combinant un fruité intense, noir et rouge à des notes très nobles d’herbes, de balsamique, de pot-pourri, réglisse, fumé. La bouche, comme le nez, est la synthèse de tout ce que nous avons eu de mieux jusqu’ici, combinant finesse et structure, avec une attaque plutôt large et soyeuse, et une finale qui allonge très loin, avec de l’acidité, des tannins de qualité, le vin semble sur un plateau, excellent aujourd’hui, parti pour durer des années. D’entrée, Nicolas qui a surtout eu l’occasion de boire des vieux Monfortino reconnait le style de la cuvée, « ça goûte Monfortino, même jeune ». Un grand terroir, sublimé. Il fallait réussir à passer derrière tous ces grands vins : la légende a été à la hauteur de sa réputation. Exceptionnel.
Un grand merci à tous les participants de cette soirée exceptionnelle, et notamment à Nicolas pour toutes ses explications et anecdotes, mais aussi pour avoir transmis sa passion pour cette si belle région. En espérant bien évidemment que ce ne soit pas la dernière…
Ott, Der Ott Grüner 2023 : Le seul qui fait un peu « Grüner » de la série, avec un peu de rotundone, nez aromatique, fruits mûrs, céréales, pas de gaz en bouche, digeste, frais, sur le fruit, en se réchauffant un peu anisé/solaire. Une bonne entrée de gamme, mais un bon cran en-dessous des parcellaires 2021. TB.
Ott, Spiegel grüner 2021 : (comme tous les vins de Ott, oxydation des moûts et derrière travail plutôt en réduction. Légère macération, du phénolique, des extraits secs, assez peu débourbé. Moins de sulfites que la moyenne Autriche/Allemagne. Malo qui se fait sur certains foudres. Elevage Stockinger) Léger beurré au nez sur cette cuvée, petite touche bourguignonne, il a besoin d’un peu d’air, pas le plus ouvert ni le plus aromatique, mais très belle texture, on sent la patte Stockinger, finale longue avec de beaux petits amers. TB+.
Ott, Rosenberg 2021 : (sols de loess, plus profonds, et expo sud) A la fois plus dense et plus acide, petite pointe de gaz sur celui-ci, très salin, beaucoup d’extraits secs, pas du tout d’exotisme, très long. TB++.
Ott, Stein 2021 : (sols de gneiss) un poil plus fermé, un peu moins concentré mais encore plus d’allonge, très salin, très frais, très salivant, beaucoup d’allonge, pamplemousse, goûte un peu riesling. Petits amers nobles. Grandiose aussi. TB++.
Bernhard Ott (Wine Paris)
Tout en gruner. Wagram. Am Berg 24 puis Fass 4 2024 sur cuve, fruité mais aussi tendu et frais. Der Ott 23, Gmirk 23, Brenner 23 (2gr SR) top très salins, tendus, frais, aucune exubérance. Kirchtal 23 encore plus percutant, fait claquer le palais. Spiegel 22, Stein 22 et Rosenberg 22 du même niveau, rien à jeter ici. Bravo.
Cabaret des Oiseaux, (Jude & Lucile Spaety à Saint-Lothain) - Attraction chardonnay 2022 Vin de France : Couleur or profond, nez avec une petite réduction autolyse à l’ouverture, sésame grillé, allumette, mais aussi fruits secs, citron confit, très nouvelle génération nature du Jura, on hésite juste entre chardo ou savagnin, joli dès l’ouverture. Bouche mûre, avec du volume et de l’énergie, belle acidité, attaque très bien, sur le même profil que le nez, avec beaucoup d’extraits secs, quelques amers, la finale est par contre un peu plus brouillonne, on se demande si ça ne va pas partir. Et en effet après une bonne heure d’ouverture la souris arrive. Bref, à boire très vite ou sinon à attendre quelques années, ça peut éventuellement être une souris de mise qui partira avec le temps.