Domaine créé par Gabriel Dvoskin, ancien journaliste de guerre et globetrotteur. En 2007 il revient en Argentine, à El Cepillo, à l'extrémité sud et froide de la vallée d'Uco à Mendoza, beaucoup moins solaire que le reste de la région. En 2009, Il y plante donc 8 hectares de Malbec et 2 hectares de Pinot Noir, à environ 990 mètres d'altitude, entre le Río Tunuyán et l'Arroyo de los Papagayos. Très beau travail à la vigne, en biodynamie, vinifications peu interventionnistes.
Canopus - Y la nave va Malbec del Frio 2021 : Couleur grenat, nez fruits noirs, herbes aromatiques, petite volatile. Bouche en effet fraîche, pas beaucoup d'alcool, pas du tout confiturée, tannins fins, sur les arômes du nez avec une volatile bien présente à l'ouverture, qui va prendre de plus en plus de place et devenir un peu trop envahissante à mon goût. B.
Domaine d'Ouréa - Tire Bouchon 2019 fait macération carbonique, bonbon anglais. B.
Côtes du Rhône 2019 bien plus sérieux, marqué syrah, lardé, violette, poivre, fruits noirs, reste assez rond et frais avec une belle longueur pour le niveau d'appellation. Proches d'un Crozes par exemple. TB-.
Vacqueyras 2018 un peu végétal, plus compliqué derrière. B+.
Gigondas 2018 plus fruits noirs, plus mûr, assez rond et peu tannique, déjà très accessible. TB.
Gigondas 2020 en finesse, fruité très pur, frais, tannins fins. TB+.
Cotes du Rhône 2022 : fin, fruité, pas trop haut en alcool, avec du fond. TB.
Côtes du Rhône 23 : fin, infusé, très fruits rouges et garrigue, on tire un peu sur le style anglore/grillons sans aller trop loin, reste digeste, plein de fruit et facile à boire. TB.
Gigondas 23 : un peu serré en l'état, à attendre. TB-.
Jeune domaine créé par Lucas et Nina Saulnier. Un chardonnay et un pinot à Fussey, dernière parcelle des Hautes Côtes de Beaune avant d'arriver en Hautes Côtes de Nuits, à 450m d'altitude. Rouge égrappé. Macération 20jours en cuves béton avec juste quelques remontages. Elevage en fûts de 4 vins pendant 10mois, non collé, non filtré, légèrement sulfité à la mise.
Les Monts, Bourgogne Hautes Côtes de Beaune pinot noir Les Crucibées 2023 : Couleur rouge brillant, à peine violacé sur les contours. Beau fruité au nez, très cerise, gourmand, voire une petite touche presque beaujo-carbo sans aller trop loin dans l'amylique non plus, floral (violette) aussi. Bouche sur le fruit, fraîche, facile, juteuse, bonne acidité, aucune chaleur pour 2023, peut-être toute petite touche volatile mais qui ne prend pas le dessus, c'est gourmand et efficace, reste assez simple, longueur moyenne. B+.
Ancien ouvrier agricole chez Ganevat, Damien Guadagnolo a créé son domaine à Orbagna (sud Revermont) en 2019. 2ha travaillés en bio, vinifications en nature.
Damien Guadagnolo - chardonnay Le Carré 2020 : nez un peu alcooleux, poire, très légère volatile. Bouche propre, un peu chaleureuse, qui a perdu probablement le fruité de la jeunesse, sinon c'est propre, simple, pas un très grand fond. Impression que le in est un peu fatigué sur cette bouteille. B.
Damien Guadagnolo - poulsard 2022 Côtes du Jura : Couleur très claire un peu trouble, nez avec de beaux petits fruits rouges, toute petite volatile avec l'ouverture mais bien intégré, petite touche fumée épicée. La bouche est juteuse, fruitée, quand même assez mûre et avec un beau volume pour un poulsard école nature, tout en gardant de la fraîcheur, la finale est propre et précise, très joli. TB+.
Le rendez-vous était pris depuis plusieurs mois, voire quelques années pour certains : réunir toutes nos plus belles bouteilles de Barolo afin de vivre une soirée mythique entre passionnés du Piémont. Ayant personnellement appris tout ce que je sais de cette appellation grâce au document pdf (je le transmets volontiers par mail aux intéressés) de Nicolas Herbin, ancien caviste en Suisse et désormais consultant pour Origine 1980, je décide de lui faire un mail, sans vraiment y croire… « Avec grand plaisir, l’occasion fait le larron » ! Très accessible et toujours prêt à transmettre, Nicolas sera donc notre douzième homme.
Nos caves étant principalement remplies de « traditionnalistes » (élevages en foudres et non en barriques pour simplifier), nous n’aurons que des représentants de ce style, avec pour la plupart une volonté de travailler sur la finesse et une majorité de crus sur l’Ouest de Barolo, la partie de l’ère tortonienne, donnant des vins globalement un peu plus souples que sur la partie Est (avec de belles exceptions bien sûr).
Les notes sont à relativiser, car quelque part tout était exceptionnel ce soir-là, c'est surtout un moyen de hiérarchiser nos préférences.
Les vins ont été pour la plupart ouverts le matin pour le soir, servis en Riedel superleggero syrah à 18° environ. Il fallait bien ça, les vins se sont encore mieux comportés après quelques minutes dans le verre.
1 Ca’ di Press, Barolo di Monforte 2019 : (à Monforte, parcelle Perno) Couleur claire, nez de fruits rouges confiturés et de fleurs. Bouche en finesse pour Monforte et 2019, déjà accessible même s’il y a encore un peu de tannins sur la finale, un joli style, traditionnel propre et maîtrisé, élégant. Belle introduction. TB.
2 Giacosa, Barolo Falletto 2012 : (à Serralunga) Couleur assez sombre, nez fruits noirs, menthol, eucalyptus, goudron, tabac, épices. Bouche comme souvent chez Giacosa qui manque un brin de folie à mon goût, maîtrisée, complexe, avec des tannins fins, mais qui manque un peu d’intensité. C’est très bon, mais en-dessous des suivants. TB.
3 Accomasso, Barolo 2012 : (à La Morra, parcelle Rocche dell’Annunziata) Couleur claire, un peu tuilée, nez fruité, floral, légèrement terreux et sous-bois. Bouche toute en finesse et en rondeur pour Accomasso, où on sent le « petit » millésime mais pile à point, avec beaucoup de gourmandise, des tannins fins, gros plaisir immédiat. Pour chipoter il manque un poil de longueur par rapport aux tout meilleurs du soir. TB++.
4Borgogno, Barolo Cannubi 2013 : (à Barolo) Couleur claire, nez étonnant, pastèque, litchi, fraise haribo, amylique, ça sent les fermentations à froid, peut-être même le levurage, ce qui serait très étonnant pour le domaine. On émet pas mal d’hypothèses, mais on ne sait pas trop. La bouche est ronde, facile, fruité bonbon, monolithique et de longueur moyenne. B-.
5Vajra, Barolo Bricco delle Viole 2013 : (à Barolo) Couleur assez sombre, magnifique nez, très classique, floral, goudron, myrtille, épices, réglisse, une bouche un poil en-dessous du nez, où on sent la parcelle en altitude, le terroir tardif sur un millésime frais, il y a du menthol, des notes presque végétales, mais nobles, la finale serre juste un peu trop, avec des tannins moins gras que les suivants. Mais un sentiment de noblesse, de « beauté froide ». TB+.
6 Burlotto, BaroloMonvigliero 2014 : (à Verduno, un des très rares Barolo en grappe entière même sur ce millésime très pluvieux. Foudres français ici et non de Slavonie) Couleur très claire, nez très « Monvigliero » de fraise écrasée et de rose. La bouche est en dentelle, quasiment pas de tannins, fraise écrasée, rose, éclatant, avec un sentiment de perfection, tout est à la bonne place, beaucoup de gourmandise, tout en gardant du fond et juste ce qu’il faut de l’acidité du nebbiolo pour un rendu très aérien. Exceptionnel.
heureusement, nous avions le "Masnaghetti" sous la main
7 G. Mascarello, Barolo Monprivato 2009 : (à Castiglione) Couleur très claire, un peu tuilée, nez plus évolué que le précédent mais très beau aussi, fruits rouges confiturés mais un peu plus cuits, pot-pourri, léger sous-bois. Bouche fantastique, plus jeune que le nez, tannins fins et fruité gourmand bien présent, un peu moins sucré que le Monvigliero, plus d’acidité, plus « Barolo », beaucoup de fond, une belle allonge, touche quinine, la grande classe du Monprivato, équilibre parfait entre finesse et structure. Il ne tome jamais dans la lourdeur même sur ce millésime solaire. TB++.
8 G. Rosso, Barolo Vigna Rionda Ester Canale 2018 : (à Serralunga. Vieilles vignes héritées de la légende Tommaso Canale) Couleur très claire, le nez le plus bourguignon, petits fruits rouges, pivoine, framboise, cerise, ça pinote. Bouche ultra élégante, fruité éclatant, tannins très fins, pas forcément un gros volume mais sans que ce soit gênant, toujours ce fruit éclatant d’un grand bourgogne mais avec une tension et une sensation minérale derrière qui allonge loin. Bien sûr il va gagner en complexité avec le temps, mais quel délice en l’état, et quel style ! TB++.
9 G. Rinaldi, Barolo Tre Tine 2016 : (à Barolo, parcelles Le Coste, Cannubi San Lorenzo et Ravera) Couleur moyenne, à l’ouverture le nez est joli, avec de la rose, de la griotte, petite volatile au départ, balsamique, la bouche semble plutôt bien équilibrée et assez fine, mais la volatile ne cesse de prendre de la place, jusqu’à prendre même toute la place, le fond de verre ne semble pas très propre même. C’est la déception du soir pour moi. B.
10 Bartolo Mascarello, Barolo 2015 : (à Barolo, Canubbi, Rue, Rocche dell'Annunziata, Monrobiolo di Bussia, Nelso) Couleur moyenne, nez magnifique, fleurs séchées, goudron, réglisse, tabac, balsamique, herbes aromatiques, toute petite volatile mais qui est bien intégrée à l’ensemble et ne s’amplifiera pas. La bouche est encore jeune, puissante, tannique, me rappelle l’Accomasso 2015 bu récemment, il y a du fond, un grand vin en devenir sans nul doute, mais moins de plaisir immédiat ce soir-là. TB+.
11 Cavallotto, Barolo Riserva Vignolo 2008 : (à Castiglione) Couleur sombre, nez évolué, sur le thé noir, la viande fumée, très différent des autres. La bouche est encore puissante, massive, à l’ancienne. Un vin qui a bien joué son rôle de faire-valoir pour le suivant, mais pas plus. B+.
12 G. Conterno, Barolo Riserva Monfortino 2008 : (à Serralunga, parcelle Francia) Une couleur parmi les plus sombres de la soirée, le nez est exceptionnel dès le départ, combinant un fruité intense, noir et rouge à des notes très nobles d’herbes, de balsamique, de pot-pourri, réglisse, fumé. La bouche, comme le nez, est la synthèse de tout ce que nous avons eu de mieux jusqu’ici, combinant finesse et structure, avec une attaque plutôt large et soyeuse, et une finale qui allonge très loin, avec de l’acidité, des tannins de qualité, le vin semble sur un plateau, excellent aujourd’hui, parti pour durer des années. D’entrée, Nicolas qui a surtout eu l’occasion de boire des vieux Monfortino reconnait le style de la cuvée, « ça goûte Monfortino, même jeune ». Un grand terroir, sublimé. Il fallait réussir à passer derrière tous ces grands vins : la légende a été à la hauteur de sa réputation. Exceptionnel.
Un grand merci à tous les participants de cette soirée exceptionnelle, et notamment à Nicolas pour toutes ses explications et anecdotes, mais aussi pour avoir transmis sa passion pour cette si belle région. En espérant bien évidemment que ce ne soit pas la dernière…
Ott, Der Ott Grüner 2023 : Le seul qui fait un peu « Grüner » de la série, avec un peu de rotundone, nez aromatique, fruits mûrs, céréales, pas de gaz en bouche, digeste, frais, sur le fruit, en se réchauffant un peu anisé/solaire. Une bonne entrée de gamme, mais un bon cran en-dessous des parcellaires 2021. TB.
Ott, Spiegel grüner 2021 : (comme tous les vins de Ott, oxydation des moûts et derrière travail plutôt en réduction. Légère macération, du phénolique, des extraits secs, assez peu débourbé. Moins de sulfites que la moyenne Autriche/Allemagne. Malo qui se fait sur certains foudres. Elevage Stockinger) Léger beurré au nez sur cette cuvée, petite touche bourguignonne, il a besoin d’un peu d’air, pas le plus ouvert ni le plus aromatique, mais très belle texture, on sent la patte Stockinger, finale longue avec de beaux petits amers. TB+.
Ott, Rosenberg 2021 : (sols de loess, plus profonds, et expo sud) A la fois plus dense et plus acide, petite pointe de gaz sur celui-ci, très salin, beaucoup d’extraits secs, pas du tout d’exotisme, très long. TB++.
Ott, Stein 2021 : (sols de gneiss) un poil plus fermé, un peu moins concentré mais encore plus d’allonge, très salin, très frais, très salivant, beaucoup d’allonge, pamplemousse, goûte un peu riesling. Petits amers nobles. Grandiose aussi. TB++.
Bernhard Ott (Wine Paris)
Tout en gruner. Wagram. Am Berg 24 puis Fass 4 2024 sur cuve, fruité mais aussi tendu et frais. Der Ott 23, Gmirk 23, Brenner 23 (2gr SR) top très salins, tendus, frais, aucune exubérance. Kirchtal 23 encore plus percutant, fait claquer le palais. Spiegel 22, Stein 22 et Rosenberg 22 du même niveau, rien à jeter ici. Bravo.
Créé en 2016 par Morgane Seuillot, désormais rejointe par Christian Knott (ancien maître de chai de Chandon de Briailles), sur les Hautes Côtes de Beaune. 3 hectares.
Dandelion (Bourgogne) - Brun Doré (50cl, 2018 ? capsule bière, 15%) : vin sucré, un côté soupe liebig, encore beaucoup de gaz, reparti en fermentation ? pas propre du tout... Moyen.
Cabaret des Oiseaux, (Jude & Lucile Spaety à Saint-Lothain) - Attraction chardonnay 2022 Vin de France : Couleur or profond, nez avec une petite réduction autolyse à l’ouverture, sésame grillé, allumette, mais aussi fruits secs, citron confit, très nouvelle génération nature du Jura, on hésite juste entre chardo ou savagnin, joli dès l’ouverture. Bouche mûre, avec du volume et de l’énergie, belle acidité, attaque très bien, sur le même profil que le nez, avec beaucoup d’extraits secs, quelques amers, la finale est par contre un peu plus brouillonne, on se demande si ça ne va pas partir. Et en effet après une bonne heure d’ouverture la souris arrive. Bref, à boire très vite ou sinon à attendre quelques années, ça peut éventuellement être une souris de mise qui partira avec le temps.
Njord Vingaard a débuté en 2010 grâce à Sune Albertsen, ancien financier dans une compagnie d'assurances, qui a créé ce vignoble de toutes pièces. A 1h à l'Ouest de Copenhague (55e parallèle), il a planté du pinot noir précoce en 2010, 2014, 2016. Le domaine couvre actuellement 2ha environ et 2ha supplémentaires sont en cours de plantation. Il y a actuellement 4 parcelles/4 cuvées pour 6500 bouteilles. Les sols sont composés de sable + graviers et argiles.
Njord - Terrassen 2020 : (100% pinot noir précoce. "La couche supérieure du sol est meuble, dominée par le sable avec de petites quantités d'argile. La couche inférieure de gravier commence à une profondeur de 40 à 100 cm qui, avec sa pente de 30 %, ajoute un excellent drainage. Le vignoble est situé dans une poche bien protégée du vent, ce qui permet des températures élevées, exposition sud. Planté en 2010 sur 0,6 ha. Egrappé à 100% cette année-là. Elevage 2/3 fûts neufs)
Couleur rubis clair, contours un peu rouille. Nez très expressif dès l'ouverture, un côté viande fumé au départ, grisons, puis fruits rouges écrasés, petite touche vanillé, très pivoine aussi. Avec l'ouverture, moins fumé, très fruité, un peu confituré, toujours floral, élevage moins présent, déjà bien intégré. Bouche toute en rondeur et suavité, délicate, soyeuse, pas un gros volume, même s'il en a pris un peu avec l'air, peu d'alcool (12%), mais un fruité rouge confituré ultra gourmand, rose, pivoine. L'acidité n'est pas très élevée, mais comme il y a peu d'alcool on y retourne très facilement. Pour vraiment chipoter il manque un poil d'allonge à mon goût, mais il y a quand même une bonne longueur, gros plaisir, c'est délicieux. Sensation que c'est à point aujourd'hui sans une grande perspective de garde. Le lendemain un peu plus éteint que le jour même. TB++.
Terrassen 2022 : couleur très claire, nez de pinot infusé, petits fruits rouges très rose pivoine. Pas du tout d'élevage ressenti alors que le papier annonce 2/3 fûts neufs. Bouche aérienne, très fruitée, éclatante, déjà prête, pas beaucoup de corps mais grosse buvabilité, finesse extrême, pas la petite sucrosité du 2020, plus frais ici, la longueur est là en plus. Un style digne d'un très eau Fourrier par exemple. TB++.
Isso 2020 : proche de Terrassen 2020, très clair, à peine rouillé, un peu fraise écrasée et fumée, façon ipob, bouche très légère, ronde, fleurie, ultra gourmande, petite sucrosité, pas une très grosse allonge mais ultra digeste et gourmand. TB+.
Originaire de Gran Canaria, Carmelo Peña Santana a ensuite fait ses armes chez Niepoort, avec Pedro Parra au Chili puis Raul Perez à Bierzo. Avec des vignerons de plusieurs pays il a créé le projet El3mento, puis en 2017 il crée son propre domaine, Bien de Altura. En parallèle, il vinifie les vins de Jable de Tao avec Alexis Betancor Cabrera, David Hall et Matuli Rodriguez Borges. (Il a aussi été chez Puro Rofe a une période). Il fait donc partie de cette nouvelle école produisant des vins de terroir, plutôt dans "l'infusion" et sans trop d'interventions.
Bien de Altura - Ikewen 2022DO Gran Canaria : (à San Mateo, 1300m d'altitude. Sols volcaniques. Listan negro, listan prieto et quelques blancs complantés 80à100ans. 70% grappe entière. 45jours de macération sans pigeage en cuves inox avec contrôle des températures, puis 9mois de cuves inox. 12,5%, ph autour de 3,3. Sulphites inférieurs à 25mg) Couleur très claire, à peine rouillée, impression qu'il y a des "blancs" dans l'assemblage. Nez qui combine petits fruits rouges acidulés et fond fumé. Bouche légère, infusée, fruitée sur la première partie, belle acidité, en allonge, pas beaucoup de corps, fond fumé légèrement amer, à peine métallique/cendré/poussiéreux du terroir qui lui donne un certain caractère. Avec son taux d'alcool bas et son acidité on salive et on y retourne facilement. Bonne tenue à l'air sur 2 jours. Un lien de parenté avec Envinate, avec un peu moins de floral et moins de réduction ici, des vinif moins marquées. TB+.
Jable de Tao, DO Lanzarote blanc 2022 : (cuvée d’assemblage du domaine. Malvoisie, Listan blanco, Diego, Listan negro. Sols de sables volcaniques (jable) et pierres volcaniques (rofe). Vignes entre 50 et 200ans. Cuves ciment, foudres et 500L neufs) Couleur or pâle, premier nez fruité, sur la pêche, les fruits jaunes, avec une petite touche d'élevage beurré vanillé qui va arriver ensuite, sans être omniprésente, un côté bourguignon indéniable. Jolie bouche, avec du gras et une belle texture à l'attaque, du corps, mais légère en alcool (12,5%), bonne acidité dans le fond, très gourmand, la fin de bouche retrouve du fruit, une sensation minérale, moins marquée par l'élevage que l'attaque, plus sur les agrumes, à peine fumée. Un bel équilibre au final pour ce vin, avec un élevage présent qui texture le vin (ce qui est assez rare sur ce genre de cuvées volcaniques Canaries, Açores...) sans aller trop loin et sans perdre son identité, même si elle semble moins marquée que sur le rouge Ikewen. TB+.
Natif de Tokyo, Jintaro Yura a été formé au Japon puis en Nouvelle-Zélande, il s'envole par la suite pour la Bourgogne et l'Alsace, où il rencontre notamment Boxler, Ostertag, Zusslin et Vincent Gross. Domaine créé en 2020, 2ha, bio non certifié.
Yura, L’abeille et le papillon pinot blanc 2023 : couleur or pâle, nez floral et agrumes à l'ouverture, puis avec l'air pêche, abricot, très léger boisé déjà bien intégré, gourmand. La bouche est assez simple, petite vivacité à l'ouverture, puis un pinot blanc assez classique, floral, fruit blancs, très léger perlant, la finale tombe vite, pas de tension ni d'allonge. Pas spécialement typé nature. Pas mauvais, mais très quelconque au final. B.
Amama - Irouléguy blanc Zaïn 2023 : couleur très dorée, nez fruits jaunes, miel, cire, pas d'ananas ici. La bouche a un gros volume, grosse maturité, on a l'impression qu'il y a plus que les 13,5% de l'étiquette, ça manque un peu d'acidité, l'aromatique est intéressante, pas variétale, le vin reste précis, pas du tout typé nature, mais on sent le millésime solaire, un peu trop riche à mon goût. B.
Primitivo Collantes - VT Cadiz Vina Matalian 2023 blanco seco de albariza : (13%. cépage palomino) Couleur or pâle, nez qui a un peu de fruit pour un palomino, abricot, citron, floral. Bouche assez simple et facile, qui a l'avantage de ne pas être trop austère, il y a un peu de fruit, dans le fond on a bien le côté crayeux, tendu du palomino andalou, bon équilibre entre les deux pour cette entrée de gamme d'un bon rapport q/p. B+.
Nicolas Senlanne - Le Carignan 2023 vin de France : (à St Jean de Fos. Vieux carignans sur éboulis calcaires sur sables ferrugineux. Non collé, non filtré, 22mg SO2 total. 439bts. 14% vol) Couleur relativement claire pour un carignan, très trouble. Nez assez simple mais plutôt joli sur un fruité primeur un peu confituré. Ca se gâte en bouche, léger perlant à l'ouverture, sinon c'est propre, par contre il n'y a aucune acidité, c'est rond, lisse, un peu confituré, on sent une volonté de travailler en nature sur le fruit et la finesse mais il n'y a pas de fraîcheur, impossible de boire un second verre. Première rencontre ratée avec ce vigneron dont j'avais entendu du bien, mais il y en aura d'autres. B-.
Thomas Collardot - Puligny Les Nosroyes 2022 : gras, beurré, peu d'acidité, élevage présent, forme de sucrosité, pas de sensation de fond, juste du gras, vite lassant. B-.
Littorai, The Pivot pinot noir 2016 AVA Sonoma Coast (Sonoma County)
Créé en 1993 par Heidi et Ted Lemon (qui vinifiait chez Roulot fin 1980’s…). Ferme autosuffisante et biodynamie. Une partie de vignes « domaine », une partie d’achat de raisins, à Hirsch notamment. Vins de terroirs : « sense of place ». The Pivot : parcelle de 1,5 hectares à côté du domaine, vignes plantées en 2004. Sols de grès marins, argiles et sables. 16mois fûts de chêne français, environ 25% neufs et 20% grappes entières.
Une robe très claire, très beau nez plutôt expressif, sur la cerise, la framboise, la rose, élevage bien intégré. Bouche avec beaucoup de fruit, de fraîcheur, une vraie trame minérale dans le fond. Quelques petits tannins qui allongent encore plus ce vin. Très belle longueur. Beaucoup d’élégance, dans un style très bourguignon. Largement au niveau d’un bon premier cru de Côte de Nuits. TB++.
Sonoma Coast pinot noir 2022 : juteux, frais, fin, peu de bois, déjà très accessible, superbe.
Cerise vineyard pinot noir 2022 : joli nez, mais bouche avec encore pas mal d’élevage, plus de volume et de tannins, clairement à attendre.
Julien Vedel - Vouvray Le compte Marc 2012 : couleur or pâle, nez très fruité, sur la pomme et la poire, impression de sucrosité, bouche sèche, vive, fruitée, un côté pâtissier en plus des fruits du nez. Frais et facile à boire. Manque un peu de complexité en l’état, mais un beau Vouvray qui s’en est bien sorti au milieu de quelques grands vins. B+.
Près de 10ans plus tard
Julien Vedel Le Compte Marc, Vouvray 2012 : un nez d'abord résine, zeste citron vert, un peu miellé, bouche très tendue, très énergique, salivante, moins de volume que le Tissot mais il s'en sort très bien derrière grâce à son acidité plus élevée, beaucoup de longueur aussi, dans un style plus vertical, je lui trouve beaucoup de profondeur aussi. Un peu surpris mais très heureux à la découverte de l'étiquette pour ce vin que j'avais goûté ici-même en présence de Jull (et de Thibault Liger-Belair) à sa sortie, qui était très bon mais bien plus en largeur que ce soir-là et que je n'aurais pas forcément vu vieillir aussi longtemps. Comme quoi ! Bravo au vigneron, sur un de ses premiers millésimes en plus. TB++.
Julien Vedel, Vouvray Le Compte Marc 2023 : (parcelle de 0,2 ha, vignes centenaires sur la première côte de Vouvray, pas de malo) chenin un peu plus doré, nez plus mûr, plus concentré, bouche à la fois plus mûre, sur les agrumes et le coing, plus volumineuse mais aussi plus tendue, plus d’acidité et de longueur ici, tout en restant sur un petit 12 d’alcool. Très bel équilibre, surtout pour 2023. Déjà accessible avec un tour en carafe mais bon potentiel de garde aussi. TB+.
Bollinger, PN VZ 16 : (pinot noir Verzenay Brut. Base 16 + Réserve depuis 2006. Dég janvier 2021) couleur claire, nez encore jeune, floral, élégant, pas très marqué par les lies, ni très vineux pour un pinot noir. La bouche est élégante, bulle fine, plutôt sur la tension, peu de sucres, très différente du Bollinger BSA, avec une belle allonge en finale sur de petits amers. TB+.
Aldinger, Sekt Brut Nature 2017 : (38% chardo, pinot noir, pinot meunier. Dég juillet 2023) Couleur or, plus doré que le Bollinger PN VZ 16 bu en parallèle, nez de brioche, fruits jaunes, pain grillé. Bouche avec une bulle à peine moins fine que le Bollinger, plus marquée par les lies, semble un peu plus évoluée, briochée, plus mûr, presque plus dosé (alors que c’est l’inverse), belle finale, peut-être un peu plus sur la salinité que l’amertume ici. Très beau duel. TB+.
JC Bachelet, Saint Aubin Combes au sud 2020 : chardo classique, nez beurré, léger grillé, vanillé, bouche en rondeur, encore un peu d’élevage mais classieux, finale avec une pointe d’amertume, qui manque un peu d’allonge. Mais pas de chaleur excessive pour 2020. A attendre sereinement. TB.
Valahorum (Valahorum est une « société » qui réunit plusieurs producteurs, régions et cépages emlématiques de Roumanie) Tohani (Tohani est un domaine de 365ha situé dans la région de Dealu Mare, sur le 45e parallèle. De 1948 à 2000 il est propriété de l’Etat : une cave et un musée avec plus de 100 000 bouteilles sont construits. Il est depuis privatisé et a modernisé ses infrastructures), Apogeum Feteasca Negra Editie Limitata 2016 : (édition notamment servie par F. Hollande à l’Elysée) Couleur grenache, joli nez avec un beau fruité, rouge confituré, épices, petite touche lardée, élevage bien intégré. Bouche en rondeur et finesse, l’alcool ne se sent que par le fruité un peu confituré, mais sans excès, c’est assez long, très gourmand, rappelle un joli grenache du sud par exemple, avec des tannins très fins. TB+.
Giachino, Ma Douce Isere IGP Coteaux du Grésivaudan 2020 : (douce noire, mondeuse, persan, joubertin. 11%) Clair et violacé, nez fruits noirs, violette. Bouche légère en alcool, très fruitée, florale, pas un gros volume, petits tanins qui serrent en finale mais donnent un peu de caractère, un peu « canaille » dans le bon sens. TB.
La Loba, Ribera del Duero 2015 : puissant, mûr, serré, encore tout jeune, à attendre sereinement. B+.
Valahorum Paolo Mennini, Negru de Dragasani sec 2016 DOC Dragasani : (cépage negru de Dragasani) couleur noire, nez fruits noirs, chocolat. Bouche puissante, mûre, chocolatée, légèrement boisée, tannins serrés. B.
La Préceptorie, Vin de France Vinum Praeceptoris L20 : (18%. Grenaches blancs, gris et maccabeu. Elevage barriques en extérieur, en milieu oxydatif, « façon rancio sec » mais avec des sucres résiduels ») Couleur ambrée, nez oxydatif, mais aussi un peu de fruits type abricot sec. Bouche avec de l’ampleur, de la fraîcheur, les quelques grammes de sucres résiduels équilibrent bien le vin et empêchent toute austérité. De la puissance et de la gourmandise e même temps, très long et bien équilibré. TB++.
Clos Cassivet, Uni 1992 : (cépage ugni, vendangé botrytisé, tout a fermenté. Non commercialisé. Ramené du salon Be Rancy) Couleur ambrée, nez très pinède, méditerrannéen, herbes aromatiques, oxydation finalement pas trop marquée, bouche très sèche, façon Xeres fino un peu, pas beaucoup d’alcool par rapport au précédent, belle sensation saline, beaucoup de longueur, un OVNI très intéressant, manque un peu d’ampleur pour chipoter, 2-3% d’alcool en plus l’aurait peut-être aidé, surtout derrière La Préceptorie. TB+.
Justino’s, Madère Tinta Negra 1998 : couleur acajou, nez chocolat noir, toffee, boisé façon whisky en fût de sherry, girofle. Bouche assez ronde, avec pas mal de sucres et une acidité pas très haute pour un Madère, sur le registre de la gourmandise donc. TB.
Chartreuse, Fabiola Tarragone 1966-1973 : très belle version, pas trop sucrée, très plantes type pinède ici, épices, beaucoup de fraîcheur, et toujours cette sensation de jeunesse insolente. TB++.
Originaire de Poligny, Olivier Saint-Priest travaille au domaine Labet pendant 12 ans avant de s’installer entre Rotalier et Saint-Lothain où il exploite aujourd’hui 1,25 hectares de vignes.
El Babou - Rock n' roll Vin de France : (2020. Savagnin ouillé. Elevage long, 4ans ? Vinifié sans intrants) Couleur dorée, nez éclatant dès l'ouverture, mûr avec des fruits secs, du citron confit, de la poire, des fruits jaunes, miel, petite touche noisette avec l'ouverture. La bouche est propre, accessible dès l'ouverture, pas de perlant, sensation d'un vin mûr avec les arômes du nez, mais aussi très énergique, avec du volume, une acidité haute, une toute petite volatile bien intégrée, la finale est longue, précise. Le style me rappelle Ganevat par exemple. TB++.
"Domaine créé fin 2020 (premier millésime en 2021) par Jean Orsoni et Juliette Puypéroux, qui se sont rencontrés à Paris (elle travaillait pour Rothschild Distribution et lui pour la Banque publique d'investissement). Ils récupèrent 5ha de vignes familiales : 1,5ha en Côte de Beaune Les Monsnières et 3,5ha sur Savigny (dont 0,3 de blanc). Certifié bio. Pour le moment, une partie des raisins ne peut être vinifiée et est donc vendue. Etiquettes de Louise Lachaux"
"Vinification (whites): Whole cluster pressing, 24- to 48-hour cold settling, aging for 9-12 months in 228L and 400L barrels, occasional batonnage. Vinification (reds): 0-50% whole cluster, light daily pump-overs and just two foot punch-downs at the end of fermentation, aged 10-12 months in barrels. No fining, occasional light filtration, minimal SO2 addition only if needed."
Le Puy de l'Ours - Savigny-les-Beaune les follettes 2022 : couleur rubis, brillante. Nez de fruits rouges un peu sucrés, cerise surtout, gourmand, légèrement pivoine, petite touche vanillée lactée d'élevage. Bouche ronde, gourmande, pleine de fruits, facile, avec l'ouverture le côté vanillé mais surtout lacté voire un peu beurré ressort, longueur moyenne. B+.