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Mon carnet Vin

23 janvier 2024

Celler L'antic Magatzem (Espagne) ***

Adrià Domenech Simo a créé en 2022 le Celler Antic Magatzem à Porrera en reprenant le domaine familial (côté paternel) Cal Pagès qui travaillait le raisin, la noix, l'olive... Le domaine s'est fait connaître en obtenant le premier 100/100 du critique Miquel Hudin.

 

 

Celler L'Antic Magatzem - Anima de Cal Pages Vi Ranci DOQ Priorat : (grenache et carignan. Mères de 1945 et vendanges de 1968. 3 petits fûts "caratulls" ont été produits, jamais ouillés depuis 1968. 80€ les 20cl sur le salon Be Ranci) 

Version 18% : couleur acajou, nez qui fait penser à un madère, très café, chocolat noir, noix, noisette, balsamique, un peu de figue, datte. Bouche très sèche, plus dans l'esprit d'un oloroso, très puissante, intense, acidité très haute, là aussi très café, chocolat noir, avec de l'amertume, un côté bois, vieux whisky en fût de xeres, une volatile probablement assez haute, une finale violente, interminable, beaucoup de tension. Un vin de méditation, à boire comme un spiritueux. J'ai adoré cette intensité personnellement mais j'ai été le seul autour de la table. TB++.

Version 24% : couleur acajou aussi, le nez semble plus smple, plus lourd, très café, chocolat, très proche d'un whisky en fût de sherry, plus du tout de fruit ici. Bouche encore plus extrême et plus puissante, encore plus acide et amère, l'équilibre est un peu moins bon, la longueur est encore plus impressionnante. Une vraie expérience. TB+.

 

antc magatzem

vi ranci anima pages antic magatzem

 

 

21 janvier 2024

Buisson-Charles (Meursault) ***

 

FDGV15

Buisson-Charles Meursault 1er cru Bouches Chères 2013 : nez encore un peu boisé, bouche très grasse, beurrée, bonne acidité, à attendre encore un peu, bon potentiel. TB.

 

 

Gds jours 2024

Buisson-Charles : Pas pu noter le nom des premiers vins, je pense un Bourgogne chardonnay 2022 et un meursault village (Tessons ?)  MEURSAULT 1ER CRULes BouchèresBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUCharmes dessus Blanc2022  une gamme avec de l’acidité, pas trop d’élevage, à peine grillé, très citronné, pas mal faite mais où tout se ressemble un peu et des vins qui semblent un peu trop soufrés, avec des finales qui brulent un peu sur la gencive. Pas de coup de cœur personnellement

 

Bourgogne hautes coutures 2021 blanc : style plutôt tendu et salivant, pas de bois, pas de gras, reste assez simple. B+.

 

19 janvier 2024

Gil Pejenaute ***, Esmeralda Garcia **, Mas Foraster ** (Espagne)

Gil Pejenaute

Après avoir travaillé pendant 25 ans dans La Rioja, Javier Gil Pejenaute revient à Tabuenca, le village situé dans la partie supérieure de l'appellation Campo de Borja (à l'est de l'Aragon). Dans cette terre, domaine incontesté du Grenache, Javier Gil Pejenaute a fait revivre ces petites parcelles de vignes de plus de 35 ans plantées entre 700 et 750 mètres d'altitude, travaillées en bio.

 

Gil Pejenaute - Tabuca DO Campo de Borja 2020 : (grenache, 15% vol) couleur claire, nez qui fait grenache infusé, très fraise, grenadine, floral, petite sucrosité, gourmand. La bouche est ronde, un peu sucrée et épaisse, aux tannins fins, avec une charge alcoolique qui ne se sent pas trop. Ca manque un peu d'acidité, mais le vin est gourmand, rond, sur des fruits rouges un peu sucrés, long, réchauffant, sans tomber dans le pataud non plus. Très bien fait dans son style, même si on a du mal à tomber la bouteille. TB.

 

 

 

 

Esmeralda Garcia

Jeune domaine de 5ha, situé à Ségovie en Castille et Léon, au sud de la DO Rueda. Esmeralda Garcia possède des vinges de verdejo préphylloxériques, âgées de 140 à 210ans pour les plus vieilles. Vinifications natures.

 

Esmeralda Garcia - Santyuste Vino de Pueblo 2022 : (100% verdejo. Sols calcaires et loam à 800m d'altitude. En cuves) Couleur dorée, un peu fluo et trouble. Nez très réduit, compliqué, derrière des notes de fruits jaunes mûrs, levure, pomme blette. Bouche avec un peu de gaz au départ, solaire, avec de la puissance, du gras, une bonne acidité et des amers très marqués en finale, sur un fruit jaune mûr et des notes florales, du tilleul, miel, toujours un peu de réduction mais moins qu'au nez, pas spécialement d'autolyse ni de volatile. Deux jours plus tard, toujours cette réduction marquée, sinon pas d'autres défauts. Pas un gros plaisir pour cette première rencontre. B.

 

 

 

 

Mas Foraster

Domane créé en 1998 par Josep Foraster, certifié bio, à Montblanc, Tarragone (Catalogne), notamment spécialisé dans le cépage Trepat qui sert habituellement à l'élaboration des vins rosés.

Mas Foraster - Trepat 2022 DO Conca de Barbera : (100% trepat. Sols calcaires environ 500m d'altitude. 80% du vin est élevé en fûts de 300 et 500L, 20% en foudres) Couleur rubis, nez de pinot sur fût, fruits rouges gourmands, notes florales, un côté lacté, un peu d'élevage. Bouche légère, facile, tannins très souples, attaque sur le fruit, mais fiale très ronde, un peu lissée par le bois, lacté, qui manque d'allonge. L'élevage en barrique semble un peu trop ambitieux sur ce vin qui aurait pu donner un très bon jus de fruit sinon. B.

 

18 janvier 2024

Maison Boiteau (Saint-Fort sur Gironde) ***

 

Maison Boiteau - IGP Charentais Pinot noir 2016 : (Vinifié par Julien Boiteau, maître de chai du Château Margaux) Robe rubis foncé, nez à peine réduit à l’ouverture, très bien après quelques minutes, cerise, fruits rouges assez mûrs, à peine sucrés, une pointe d’élevage légèrement beurré. Belle matière en bouche, fruitée, gourmande, une pointe de gaz qui disparait vite, toujours fruits « rouges foncés », à peine vanillé, frais. Assez bonne longueur. Il peut rivaliser avec de beaux bourgognes modernes. TB.

 

Maison Boiteau - IGP Charentais chardonnay 2016 : couleur or pâle, nez bien chardonnay légèrement citronné, floral, beurré, une pointe d'amandes. Bouche avec un peu de gras, léger boisé bien intégré, florale, un peu d'anis, assez gourmande, vive à l'attaque, bien travaillé, seule la finale est courte, manque de tension et de minéralité pour rivaliser avec les grands bourgognes. TB-.

 

Chardonnay 2017 : plus abouti que 2016, un peu plus de gras, belles notes florales, plus de profondeur, vraiment au niveau d'un bon vin de la Côte de Beaune. TB.

 

Merlot 2018 : couleur jeune mais pas trop extraite, nez de caramel, lacté, fruits confiturés. Bouche très ronde, gourmande, facile, confiturée, peu de tannins, acidité basse, sucrosité haute, les 14% passent très facilement, un peu d'élevage, longueur moyenne, facile à boire, mais sans profondeur. B+.

 

Merlot 2022 : robe sombre, nez fruits noirs, confituré, épicé. Bouche ronde, épaisse, puissante, un peu de sucrosité, tannins soyeux, esprit grenache du sud avec un peu d'élevage pour enrober, c'est un peu lourd et pataud en l'état. B-.

 

16 janvier 2024

Weingut Ansgar Clüsserath (Allemagne, Moselle) ****

 

Vieux domaine familial de 5,5ha, géré aujourd'hui par Eva Clüsserath-Wittmann (femme de Philipp Wittmann), situé à Trittenheim. Le domaine exploite principalement les ardoises de schiste de la parcelle "Apotheke" (= la pharmacie) dans un style très traditionnel : pas de produits chimiques, bio sans certification, pas de soufre à la vendange, élevages en foudres de 1000L, gamme allant du trocken à l'auslese... Le style se veut toujours très minéral, sur la fraîcheur et la tension.

 

 

Weingut Ansgar Clüsserath - Trittenheimer Apotheke riesling spätlese 2021 : (65gr SR, 8% vol, près de 10gr AT) Couleur très claire, nez expressif, sur les fruits blancs, pas très marqué pétrole, les agrumes, les zestes, des notes florales aussi. La bouche est un modèle d'équilibre, certes encore simple aromatiquement, mais très fraîche, minérale, avec une très bonne acidité. Le fruité est élégant pas trop mûr. La finale est longue, salivante, digeste, bien dans le style "cristallin" de la cuvée. Déjà beaucoup de plaisir, et un gros potentiel si on a la patience de l'attendre une dizaine d'années et plus. TB+.

 

riesling vom schiefer feinherb 2021 : beaucoup plus simple que le précédent, fruité, léger, légèrement sucré, pas une grosse longueur, mais pour 10€ fait très bien le job. B+.

 

riesling tritenheimer kabinett 2021 : riesling à 7,5%, pas très sucré pour un kabinett, esprit demi-sec, on sent le millésime frais, très lime, citron vert, tout en tension. TB.

 

13 janvier 2024

Thomas Batardière (Bellevigne-en-Layon) ***

 

Domaine de 4ha créé en 2012 par Thomas Batardière, ancien élève au Château Yvonne. Si sur les premiers millésimes certaines cuvées n'étaient pas tout à fait abouties, ça semble être désormais le cas depuis 2-3 millésimes avec des vins proches du nature, propres, denses et énergiques.

 

 

T. Batardière (salon Greniers)

 

Esprit Libre 2018 mou, pas super propre. 2019 (brut de cuve) bien mieux, plus tendu, servi plus frais aussi. Les cocus 2019 un peu pomme blette, bof. Grolleau 2019 gout de souris.  

 

 

Thomas Batardière - Oscar 2017 Vin de France : (chenin liquoreux, 270gr SR, bt 50cl, 11%) Couleur or profond, nez de pâte de coing, compote de pomme, tarte tatin. Bouche sirupeuse, épaisse, bonne acidité, les sucres sont bien équilibrés, on retrouve les arômes du nez, la finale est de bonne longueur mais l’alcool se sent un peu trop pur chipoter. Ca reste un liquoreux plutôt bien né, bien sûr beaucoup trop jeune. Plus convaincant que les secs blancs ou rouges qui n’étaient pas très propres… TB.

 

12 janvier 2024

Domaine aux Moines - Tessa Laroche (Savennières) ****

 

Domaine aux Moines (salon In Vin Bio Veritas)

 

Savennières - Roche aux moines sec 2011 : style opulent, grosse matière, puissant mais bien équilibré, fruits assez mûrs, belle longueur. A attendre encore un peu. TB.

Cuvée Les moines 2010 : 24 mois de barrique, plus de noix que le précédent, un peu de poire et de pêche aussi, un peu lourd pour le moment. B+.

Anjou-villages rouge 2011 : assez perlant, un peu de poivron vert. Moyen.

Les Nonnes 2011 moelleux : même style opulent que les secs, pas très sucré, puissant, matière énorme, un peu de noix, de réglisse, fruits très mûrs. Grosse acidité. TB.

 

 

 

Greniers 2020 :  

 

Berceau des fées 2018 plutôt vif et frais pour 2018, joli. 2019 sur cuve plus salin, plus frais avec des amers nobles, très beau. Roche aux moines 2017 encore sur l’élevage, 2018 sur fût moins boisé mais un peu mou.

 

5 janvier 2024

Henri Magnien (Gevrey-Chambertin) ****

Domaine historique de 6ha, possédant un beau patrimoine de vignes centenaires sur Gevrey, repris en 2009 par le fils Charles Magnien. Les vins ont depuis bien progressé, gagnant en finesse sur les derniers millésimes.

 

 

Henri Magnien, Gevrey 1er cru Estournelles St Jacques 2020 : couleur sombre, nez fruits noirs, sans sucrosité, élevage déjà bien intégré. Bouche avec du volume, égrappé probablement, fruits noirs, encore jeune, bonne acidité dans le fond, assez long, mais clairement à attendre, style assez civilisé, propre tout de même. TB.

 

Henri Magnien, Gevrey VV 2021 : couleur très claire, nez de petits fruits rouges très élégant, pas de sous-maturité, ni d'élevage marqué. Bouche en dentelle, très légère, fraîche, joli fond, noble, un très joli 21, bien géré. TB+.

4 janvier 2024

Tino Kuban - Maison Glandien - Les Jardins Vivants (Meursault) ***

En 2018 le jeune allemand Tino Kuban a repris le domaine d'1,5ha de Bernard Van Berg qu'il a renommé Les Jardins Vivants. Il a ensuite créé une structure de négoce, maison Glandien, avec un approvisionnement de raisins sur la côte chalonnaise, mais aussi en Côte de Beaune, dans le Beaujolais et dans le Jura. Attention à ne pas surpayer les cuvées du négoce qui sont très loin du niveau des vins du domaine...

 

 

 

Maison Glandien - L’ouverture blanc 2022 : (aligotés à Cheilly et St Martin) Couleur claire, nez à l’ouverture floral, fleurs blanches et à peine anisé, légèrement citronné. Bouche vive, simple, peu de volume et peu de fond, mais salivante. Avec l’ouverture une toute petite pointe de volatile apparaît, fruité à peine plus mûr, sur le fond de bouteille une petite souris commence à apparaître. Décevant. B-.

 

Glandien - La Moiré blanc 2022 : (aligotés de Cheilly-les-Maranges) A l'ouverture pas mal de réduction, pas une "réduction bourguignonne", mais une réduction classique qui pue le renfermé, mieux en bouche. Rien de grave, un tour de carafe et la réduction s'estompe, nez de citron, de levure, de fruits bletts, un peu floral et fenouil, l'aromatique n'est clairement pas passionnante. C'est mieux en bouche, avec une belle acidité, c'est tendu et citronné, frais, par contre pas un gros volume voire même un peu maigre. Longueur moyenne. Un vin correct, à peine mieux que L'ouverture blanc, à ne surtout pas payer plus de 20-30€. A voir sur les rouges désormais si c'est mieux... B.

 

Glandien - L'ouverture rouge 2023 : clair en couleur, petite touche réduit/animal à l'ouverture puis fruits rouges frais plus classiques et notes florales avec l'ouverture. Bouche un peu light, peu de volume, et pas beaucoup de fond, un peu animale et serrée à l'ouverture. Avec l'air ça gagne en fruit, mais ça reste très simple et un peu dilué, court. Par contre c'est léger et digeste pour 2023. B.

 

 

 

 

 

Maison Skyaasen *** (Meursault)

 

Joachim (Norvège) et Olivia (San Francisco) se sont rencontrés aux Etats-Unis. Ils sont arrivés en Bourgogne en 2017 et ont fait leur premier millésime en 2019. Micro-négoce principalement sur la Côte de Beaune, vinifications quasi natures.

 

Skyaasen - Bourgogne aligoté 2022 : couleur or pâle, limpide. Nez un peu réduit à l'ouverture, mieux le lendemain, plutôt citronné, floral, à peine marqué par les lies, de plus en plus élégant avec l'ouverture, même s'il restera assez simple. Par contre l'équilibre en bouche est très intéressant, beau volume, d'après l'étiquette peu d'alcool (11,5% !) mais c'est parfaitement mûr, on a plutôt l'impression d'un 13%, l'acidité est élevée et bien intégrée, finale assez longue et citronnée. Le surlendemain, un peu moins de peps mais c'est toujours parfaitement propre. Belle entrée de gamme. TB.

 

3 janvier 2024

Col d'Orcia (Toscane) ****

Grand domaine en bio à Sant'Angelo in Colle au sud de l’appellation (partie solaire). Longs élevages en foudres.

 

 

Col d'Orcia - Brunello di Montalcino 2013 : (Bio, en foudres) goûté 48h après ouverture, nez déplaisant, brûlé et fatigué, oxydé probablement, mieux en bouche avec de la fraîcheur, des fruits noirs, mais des tannins un peu secs en finale. A rejuger sur une bouteille ouverte depuis moins longtemps.

 

Col d'Orcia - Rosso di Montalcino 2015 : couleur claire, nez très fumé/grillé, pierre-à-fusil, fruits rouges confiturés derrière, idem en bouche, belle fraîcheur et tannins fins. B.

 

Col d'Orcia - Spezieri IGT Tocana 2017 : (90% sangiovese) clair en couleur, relativement léger et sur le fruit, juteux. Belle entrée de gamme. B+.

 

Col d’Orcia, Brunello di Montalcino Poggio al vento Riserva 2010 :  (grand domaine en bio au sud de l’appellation. Long élevage en foudres)   Couleur rubis foncé peu évoluée. Nez expressif, à mi-chemin entre Soldera et Biondi Santi, fruits rouges, prunes, réglisse, menthol, mûr mais beaucoup moins sucré que Soldera. Bouche puissante, élevée en alcool (15°) mais parfaitement équilibrée, grosse acidité, beaucoup de fruit, tannins de qualité, encore dans sa phase de jeunesse, mais déjà grandiose par son équilibre. Grande série ! Merci Stan pour la bouteille. TB++.

 

Col d'Orcia Brunello Poggio al vento Riserva 2013 : superbe Brunello, noble, beau fruité pur, très belle acidité sur ce millésime, longueur et grosse allonge minérale, bien sûr encre un peu jeune dans l'idéal mais beaucoup de fond et une certaine finesse. TB++.

 

27 décembre 2023

Kistler et Occidental (USA) ****

 

Le domaine a été fondé par Steve Kistler en 1978. Il s'est agrandi au fil du temps. La plupart des vignes sont en propriété, allant de Sonoma jusqu'à Carneros. Depuis 2008 Jason Kesner gère le domaine.

Steve Kistler est désormais parti du domaine éponyme pour se consacrer pleinement à son autre projet avec ses deux filles : Occidental. Depuis les années 1980, il a cherché les meilleurs secteurs de Sonoma pour produire des pinots noirs sur la finesse et l'élégance avec un travail encore plus précis que sur le domaine Kistler.

 

 

Kistler, Chardonnay Les Noisetiers 2008 AVA Sonoma Coast (Sonoma County)  Couleur très dorée aussi. Le nez fait très beurré, caramel, noisette, vanille, praliné, on sent que c'est fatigué. La bouche confirme, très grasse et très ronde, plus beaucoup d'acidité, finale uniquement sur l'alcool. Là aussi, la personne qui a apporté la bouteille nous dit qu'elle a mal vieilli, d'autres ont mieux goûté. 

 

Occidental - Freestone pinot noir AVA Sonoma Coast 2019 : Couleur assez sombre pour Sonoma, nez éclatant, fruits noirs et rouges, vanille. Bouche fine, beau volume, assez ronde, un peu lisse pour chipoter avec un élevage encore présent. Différent du style Ipob plus infusé et plus grappe entière. Un peu trop "moderne" mais parfaitement exécuté. TB.

 

25 décembre 2023

Kosta Browne (USA) *****

 

Kosta Browne - Russian River Valley Pinot Noir 2017 : Couleur rubis, joli nez expressif dès l'ouverture, qui pinote clairement, assez bourguignon, sur la cerise, fruits rouges, ponte florale. Bouche avec une certaine puissance maîtrisée (14,2%), fruité pas trop mûr mais gourmnd, très belle acidité dans le fond, propre, peu de tannins, pas d'élevage ressenti, plutôt une belle longueur. Très bien fait, pas encore rès complexe, mais c'est encore tout jeune. TB+.

 

prowein :

Kosta Browne Gap’s crown Sonoma 2019 toujours ce style très bourguignon du domaine, fruits rouges, floral, pas de sucrosité ici, fraîcheur, tension, fond minéral. Superbe. Comme toujours au-dessus du lot.

 

24 décembre 2023

Ballot-Millot (Meursault) ****

 

Comme dans beaucoup de domaines de Meursault, un style autrefois gras/boisé, en train de s'affiner avec des vins plus tendus sur les derniers millésimes. Des rouges plus infusés que par le passé également.

 

 

Bu à la FDGV 2015 prélevé sur fût

Ballot-Millot Meursault 1er cru Perrières 2015 : pas ultra tendu mais très fruité, gourmand, très bonne matière, moins de pomme et plus d’agrumes que les Perrières de Coche. TB.

 

Bu en 2024 

Meursault Perrières 2014 : nez gras, beurré, encore un peu boisé vanillé, dans le style du domaine, bouche qui a gardé une belle acidité, joli fond derrière l'élevage, commence à bien se goûter. TB+.

 

19 décembre 2023

Istine **** et Maurizio Alongi **** (Toscane)

 

Istine - Chianti classico Vigna Istine 2019 : (parcellaire, à Radda in Chianti, à 400m d'altitude entouré par les bois, un Chianti très frais, style tradi, qui s'approche déjà bien mais avec aussi un gros potentiel de garde. Aromatique cassis, fruits noirs, cuit, tabac, joli fond minéral, profond, subtil. TB+.

 

 

Maurizio Alongi - Chianti Classico Riserva 2021 Vigna Barbischio : (à Gaiole) Chianti très frais, en altitude, mais avec une belle matière, tannins fins, déjà accessible en l'état, joli potentiel également, beaucoup de profondeur. TB+.

 

18 décembre 2023

Herdade do Portocarro (Portugal) ***

 

18 hectares - En 2016, José da Mota Capitão a été nommé «Meilleur Producteur du Portugal» par le magazine Wine - Essência do Vinho.

 

 

Herdade do Portocarro - Peninsula de Setubal Partage Galego dourado 2018 : (100% galego dourado, cuves. 12,5%) Couleur or reflets verts, nez expressif sur la résine, le zeste de citron vert, le pamplemousse, un petit côté furmint du coup je trouve. Bouche avec une attaque vive, minérale, texture bien travaillée, fin de bouche très portée sur les amers, les zestes, végétale, trop à l'ouverture de la bouteille, mieux le lendemain avec un fruit un peu plus exotique, une longueur moyenne. Très frais et digeste. Plutôt bon mais tarifé un peu cher (50€, grosse cuvée du domaine). TB-.

 

18 décembre 2023

Lucien Aviet Caveau de Bacchus (Montigny-lès-Arsures) ***

 

Lucien Aviet Caveau de Bacchus -  Arbois Trousseau cuvée des géologues Ruzard 2018 : couleur très claire, nez de "pinot" sur la fraise, la framboise, très élégant, aucune note "rustique", bouche à peine perlante à l'ouverture, légère, fruitée, épurée, peu de tannins, acidité assez haute voire mordante le premier jour, pointe d'alcool en finale, surtout le premier jour. A besoin d'air, voire d'un peu de temps pour finir de se mettre bien en place. Prometteur. TB-.

 

Aviet - Trousseau ruzard roziere 2020 : (echantillon) couleur pas trop claire, encore un peu violine, beau fruité, tannins fins, pur, encore "primeur", épicé, frais. TB.

 

Melon à queue rouge 2020 : nez exubérant, un peu variétal, floral, fruits mûrs. Bouche nerveuse, tendue, beau volume, assez longue salivante. TB.

 

17 décembre 2023

Château Mazeyres (Pomerol) ****

 

25ha en biodynamie, des vins élégants, avec beaucoup de fraîcheur et des fruités étincelants grâce au travail à la vigne et aux élevages en partie sans bois.

 

 

Château Mazeyres - Pomerol 2018 : (biodynamie. 1/3 en cuves et œufs) Couleur moyennement sombre, nez ouvert fruits noirs, floral, pas de boisé ressenti. Bouche avec une belle texture, beaucoup de fruit, fond minéral, élégante, longue, pas d’élevage ressenti. Très belle surprise. TB+.

 

14 décembre 2023

Visite au domaine Les Chemins de l'Arkose (Montpeyroux) ***

 

Visite au domaine Les Chemins de l’Arkose à Montpeyroux.

 

 

Pour le coup j'ai l'impression de déjà bien connaître les vins d'Yvan chez qui j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois ces dix dernières années. Ce sont pour moi des valeurs sûres si on cherche du bio, pas tout à fait nature mais presque (une dizaine de mg à la mise en moyenne), propres, de bon rapport qualité/prix, et dans un style un peu "rustique" dans le bon sens du terme : des vins de terroir et de caractère. Je dois avouer que je n'avais pas forcément prévu de repasser chez Yvan et Audrey jusqu'à ce que j'apprenne par hasard dans le Rouge et le Blanc qu'ils travaillaient une vigne d'hybride ! Et je ne regrette pas du tout ma visite, bien au contraire, puisqu'en plus des hybrides j'ai eu la bonne surprise de voir un nouveau chai et des nouvelles cuvées. Ici aussi ça bouge, ça se remet en question et ça progresse constamment.

 

 

Yvan Bernard s’est installé sur le village de Montpeyroux en 2001. Il s’est officiellement associé avec Audrey Baldassin (déjà employée au domaine depuis quelques années) en janvier 2021, d’où le nouveau nom du domaine : les Chemins de l’Arkose. Le domaine est certifié bio depuis 2009, et certifié en biodynamie par Demeter depuis 2021.

 

 

Il possède désormais 13 hectares + l’équivalent de 4ha environ en négoce :

1/3 sur Montpeyroux/Authezat/La Sauvetat 

1/3 sur Corent : un peu à l’est, au Nord, au sud (mais les vignes du sud vont être arrachées, replantées au nord)

1/3 sur Blanzat/Sayat : des gamays et quelques pinots qui donnent principalement la cuvée le Clos, rachetés plus récemment à JP Prunière.

 

 

Une nouvelle cave vient d’être construite sur Montpeyroux-Ouest avec plus d’espace, il y aura la possibilité de faire un petit caveau de dégustation face aux vignes, une petite chambre à l’étage et une salle de réception.

nouvelle cave chemins de l'arkose

pinots noirs montpeyroux

 

Les 2023 ont été vinifiés dans le nouveau chai. « On commence à apprendre ce qu’il y a comme levures. Tout a été fait en levures indigènes, ça s’est bien passé. Ça a moins patiné qu’en 2022, on n’a pas pris de volatile cette année. On a tout de même préparé des pieds de cuve une semaine avant les vendanges pour être tranquilles. »

 

 

Quelques 2023 sur cuve

nouvelle cave Yvan

 

L’autre rive chardonnay : (négoce, à Dallet. Achat de raisins bio à de jeunes viticulteurs qui autrefois vendaient à la coopé. Depuis 3ans les raisins sont vendus à Yvan et à Patrick Bouju. Sols calcaires et basaltes. Expo Nord-Ouest, ça regarde Pont-du-Château. Vignes de 10ans. Parcelle solaire, mais il y a eu de l’eau ici contrairement à Montpeyroux) chardo assez floral, vif, fruité, manque un peu de tension en 2023 mais facile à boire.

 

Au pied du mur chardonnay muscaté : (parcelle d’à côté, 10ans aussi environ. En 2023 la moitié a fait une macération de 6 jours) un chardo qui sent en effet bien le muscat au nez. La bouche n’a pas une grosse acidité en 2023, mais la macération emmène du peps avec une finale sur les amers, pas trop tannique non plus.

 

Aligotés plantés sur Corent Nord il y a 4ans (vont remplacer l’aligoté de négoce Fleuve tranquille. 2023 sera le premier millésime) non goûté.

 

Oppidum (chardonnay Corent sud pour le moment) : non goûté.

 

Les Dômes rouge 2023 : (tous les gamays de Corent, surtout des gamays d’Auvergne, Corent Nord et à peine à l’Est. En semi-carbo) Coloré en 2023, très juteux, plein de fruit, belle acidité derrière, se goûte déjà très bien, presque prêt. Délicieux. « Sur cette cuvée il faut ramasser à la limite de la sous-maturité ». Ça + Corent Nord aujourd’hui ça permet vraiment de trouver un bel équilibre sur les millésimes chauds.

 

Le Clos lot 1 : (gamays du Beaujolais plantés à Blanzat en 2000 et quelques pinots. Ici c’est solaire, plus marneux) Couleur très noire, le nez fait syrah je trouve, fruits noirs, presque lardé. Bouche mûre, large, puissante, mais bien faite, qui ne tombe pas dans le trop confit. C'est bon, mais il faut savoir à quel type de vin s'attendre.

 

Le Clos VV : (« ça ira en demi-muids bientôt, je verrai ensuite si j’assemble ou non avec le précédent ». Veux gamays d’Auvergne des années 50 avec quelques hybrides, des teinturiers, des chasselas, « à l’ancienne ». Vinifié à la Jacques Néauport en millefeuilles, une couche égrappé/une couche grappe entière. Macération plus longue, 20jours) Couleur plus violacée mais plus claire, bouche plus tendue, moins large, acidité plus haute, impression minérale, une finale qui allonge beaucoup plus, sur des tannins un peu serrés mais ça pousse très loin. « Les vieux gamays d’Auvergne, sur nos terroirs, c’est autre chose que les gamays Beaujolais ! »

 

Pinots d’Authezat, Vieilles vignes, jus de goutte : (en 2023 il a fallu s’adapter, mettre beaucoup de grappe entière notamment, les gouttes sont vinifiées à part cette année, on verra à la fin…) un jus étriqué, serré, compliqué en l’état.

 

 

 

Et les hybrides ?

 

Pour les plus motivés quelques pistes de lecture/visio : Vitis Prohibita, documentaire de Stéphan Balay (2019), Pascaline Lepeltier, Mille Vignes (2022), Valentin Morel, Un autre vin, comment penser la vigne face à la crise écologique (2023) et surtout Le Rouge et le Blanc n°144 (2022).

 

Pour faire simple : un hybride est un croisement d'une vigne européenne (vitis vinifera - quasiment tous nos cépages aujourd'hui) avec une vigne américaine le plus souvent (vitis riparia, rupestris, berlandieri, labrusca - que nous connaissons très mal...). Au 19e siècle, pour tenter d'améliorer nos rendements, nous avons importés, entre autres, des cépages américains qui portaient sur eux le mildiou, l'oïdium (des champignons) puis le phylloxéra (un puceron). Ces cépages-là s'étant acclimatés au fil du temps, ils sont, eux, résistants. Le vignoble européen est entièrement détruit, il faut trouver une solution : les vitis vinifera seront greffées sur des pieds américains. Jusque-là l'histoire est connue. Ce que l'on sait moins c'est que pendant longtemps, des cépages américains ou des cépages hybrides côtoient nos vitis vinifera. Au début du 20e siècle près d'un tiers du vignoble français est en cépages hybrides et l'on a recensé près de 3000 cépages différents. Dans les années 1930, la France est en surproduction de vin : pour des raisons politiques l'Etat décide de garder toutes les vitis vinifera plantées dans nos colonies et interdit la commercialisation des hybrides. Puis suite à la Seconde Guerre Mondiale, l'Etat doit rembourser les Etats-Unis (le plan Marshall) : il décide de lui acheter des produits phytosanitaires à grande échelle, il fait la promotion des vitis vinifera très sensibles au mildiou et à l'oïdium et demande l'arrachage des cépages résistants ! Il faut trouver une raison : on prétexte donc un fort taux de méthanol qui rendrait fou. La mauvaise réputation est faite ; les vitis vinifera et les produits chimiques l'ont emporté. Depuis quelques années certains hybrides ont été autorisés à nouveau, hors AOC bien évidemment...

 

 

Qu'en pense Yvan ? Comme Valentin Morel, son combat ce sont les traitements : " En 2023 je finis à 11 traitements cuivre/soufre, environ 3,5kg/ha, si tu ajoutes le coût des produits phyto qui n'arrêtent pas d'augmenter, l'essence pour le tracteur, le temps et l'énergie que ça coute, c'est plus possible ! " On sait aujourd'hui que sur le long terme la "bordelaise" est mauvaise pour les sols et pour les eaux. "Tu peux pas traiter comme ça et te revendiquer bio/ écolo, tout faire pour te passer de SO2 en cave etc... il faut être logique, et agir". Le livre de Valentin Morel n'est pas sorti comme ça, les vignerons commencent à être nombreux à se poser les mêmes questions.

 

 

parcelle 5455

 

Voici la vigne de Plantet ou 5455. C'est une parcelle qui appartenait à la grand-mère d'Audrey qu'Yvan a récupérée il y a quelques années ((à l'époque il ne connaissait pas encore Audrey !). "Ca fait 25ares en tout, les vignes ont environ 70-80ans. C'est planté "à l'ancienne" en 10000 pieds/ha avec 2/3 de gamay dont quelques teinturiers parce qu'il fallait bien donner un peu de couleur au vin, quelques chasselas pour avoir du raisin de table et les 5 rangées les plus à gauche ce sont les hybrides. C'était l'assurance climatique. Même les années de gel ou les années où on n'avait pas le temps de s'occuper de la vigne ça donnait un bon rendement". La plupart sont en franc de pied, mais pas toutes, c'est pas évident de savoir exactement. En blanc ce sont des pieds qu'Yvan vient de remplacer. "Juste devant nous on est directement dans le caillou, l'arkose (roche détritique issue du granit riche elle aussi en quartz et feldspath), la sécheresse de 2019 a eu raison de pas mal de pieds, au fond c'est plus argileux en surface, ça n'a pas souffert." Yvan fait quand même un labour, "on peut s'en passer à certains endroits mais ici c'est compliqué". Ce qui est replanté est greffé. En 2023 il sort 80hL/ha et un seul traitement. 

 

Voici ce qu'on peut lire du plantet sur les cépages.fr : "Cépage plantet ou 5455 Seibel aurait été obtenu par André Seibel au début du 20e siècle par un croisement de 4461 Seibel et d’un vitis berlandieri. Un seul clone agréé, le 1330. Avant 1960 il était le second HPD (hybride producteur direct - non greffé) le plus planté derrière le chancellor. Un cépage qui donne de gros rendements, riche en couleur, faible en tannins, avec une bonne acidité, aux arômes foxés."

 

Il y a une seconde petite parcelle comme celle-là avec du plantet et quelques pieds de chambourcin et de rayon d'or. Les nouveaux plants ne sont pas si difficiles que ça à trouver, les plantet proviennent de chez un papy en Haute-Savoie. "En cherchant et en discutant avec les collègues on trouve pas mal de variétés aujourd'hui".

 

A l'avenir Yvan a prévu de planter entre 0,5 et 1ha d'hybrides sur Authezat, avec peut-être 5-6 cépages différents afin de pouvoir faire des tests. Le but n'est pas forcément de passer tout le domaine en hybride. Mais un petit pourcentage, c'est un gain de temps, d'énergie, l'assurance que tu vas récolter, un gain financier donc, qui te permet de mieux t'occuper du reste. Ca permet de garder un prix de vente abordable sur la gamme. Ca permet aussi d'échanger les résultats avec les collègues, c'est comme ça qu'on pourra avancer.

 

 

Quid de la qualité des hybrides ?

Si tout le monde s'accorde sur les avantages écologiques et économiques des hybrides, le grand débat réside sur leur niveau qualitatif. D'après Yvan la mauvaise réputation des cépages résistants vient du fait qu'à l'époque on ne savait pas vinifier. "Va goûter les hybrides de Vin Nu dans la Creuse, ou ceux de Francis Rousset-Coteaux des Girondales en Haute-Savoie, notamment son Divico, un rouge originaire de Suisse et tu verras qu'il y a des vins excellents". Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd... Il faut bien avouer qu'on ne leur a jamais laissé leur chance : lorsque la bonne variété sera plantée sur le bon terroir avec des rendements relativement limités et des vinifs de qualité nous verrons bien...

 

Le Plantet 2023 sur cuve : (vinifié en rosé, goûté sur une cuve qui a fini de fermenter, elle sera assemblée avec une cuve en fermentation, le tout mis en bouteille à 15gr de SR restant pour finir la fermentation et faire un pét' nat' rosé, la cuvée 5455) Couleur rose-framboise, nez fruité, framboise, fraise, assez classique au sens où il n'y a rien de très différent d'une vitis vinifera, absolument rien de foxé. Idem en bouche, c'est très bon, très fruité, pas trop d'alcool, une bonne fraîcheur dans le fond, très bon et très gourmand, on pourrait le boire comme ça. 

 

 

Alors est-ce que les hybrides sont l'avenir du vin ? Je dois avouer que je n'en sais rien du tout, mais plus je m'intéresse au sujet et plus je trouve que les partisans de ces cépages résistants ont d'excellents arguments.

 

 

Un grand merci à Yvan pour le temps accordé et pour toutes ces discussions. Ici, le bio c'est un état d'esprit et une façon de vivre au quotidien. D'ailleurs il paraît que l'on parle de plus en plus de l'irrigation dans les Côtes d'Auvergne ! Quel scandale ! Encore une raison de plus de mettre en avant les hybrides qui eux n'ont pas besoin de beaucoup d'eau...

 

 

 

 

 

Les vieilles dégustations/visites :

 

Aligoté 2020 Fleuve tranquille (sur cuves) : (achat de raisins à des amis sur Pernand-Vergelesses) nerveux, tendu, et aromatique (fleurs blanches et abricot) Bien fait, réveille les papilles pour commencer. B+.

Chardonnay Oppidum 2019 : (un seul fût de 500L cette année de petite récolte, pas assez de raisins pour faire aussi des cuves) très peu marqué par l'élevage, chardonnay floral, à peine anisé, qui a gardé du peps sur cette année de sécheresse. B+.

Les Dômes 2020 (sur cuves) : (gamay) gamay juteux, frais, plein de fruit, très gourmand. B+.

Le Clos 2020 (sur cuves) : (nouvelle cuvée, faite sur Blanzat, dans un quasi monopole de 2,5ha, grosse majorité gamay. L'autre parcelle sur Blanzat servira à faire un rosé) Couleur sombre, crème de cassis, confituré, encore un peu de sucrosité, tannins gras, solaire, doit finir de se mettre en place. B.

Banlieue rouge 2019 : (carbo. raisins achetées en Côte Roannaise, gamay sur granite, sans sulfites) un peu de volatile, moins en place que le reste. B-.

Petrosus 2019 : (environ 90% pinot noir, sur Authezat. Egrappé) goûte sur la prise de bois en l'état bien qu'il y ait un demi-muid et un fût non neuf, mais avec un joli fond, de la fraîcheur, une bonne longueur. Prometteur pour dans quelques mois. TB-.

Terrasses 2019 : (syrah, petite syrah et serine sur Montpeyroux, plantés en 2004 et 2012. Pour la première année élevage en amphore - une en grès et une en terre cuite - tout égrappé) Fruits noirs, très mentholé, eucalyptus, assez mûr, mais belle acidité, bien que les PH soient montés à 4 cette année de sécheresse contre 3,4-3,5 en moyenne. Le choix de ne pas faire de barrique a donc été payant. Ca manque un peu de précision, prometteur pour dans quelques mois aussi. TB-.

Arkose 2018 : (gamay, vieille vigne, élevage 1an, en cuves sur ce millésime-là) Gamay sérieux, concentré, poivré, avec des tannins encore un peu serrés, mais belle matière. Mérite d'être encore attendu un peu. TB-.

(Les vignes de la cuvée de Boudes Echalas ont été arrachés en 2017 et plus de négoce bio sur ce secteur. Replantation prévue pour dans quelques années)

 Petrosus 2021 : un peu réduit et gaz, pas tout à fait en place. B-.

 

 

Fleuve tranquille 2023 : aligoté mûr au nez, un peu ananas, ne fait pas du tout aligoté mais c'est excellent, bouche un peu ronde, pas une grosse acidité, mais gourmand, exotique, très sympa.

 

Banlieue rouge 2023 : jus de fruit simple, avec un peu de blanc dans les rouges cette année, facile.

 

Syrah Terrasses 2022 : belle syrah, fine, précise, longue, déjà accessible, tannins fins.

 

Arkose 2022 : beau jus mais tannins un peu serrés, à attendre.

 

 

Autre passage au domaine avec dégustation en bouteille de :

Côtes d'Auvergne blanc Oppidum 2015 : (100% chardo, cuves, sans malo) très bon chardonnay, assez floral, citronné, un peu de réglisse, vif, avec un peu de gras en bouche, une assez bonne longueur, frais pour du 2015. TB-.

Côtes d'auvergne rouge Les dômes 2015 : (gamay et pinot) nez très fruité, plein de fruits rouges, qui fait surtout gamay, la bouche n'a pas une grosse matière mais c'est frais, fruité, très gouleyant. TB-.

IGP Puy de dôme Petrosus 2015 : (pinot, sols argilo-calcaires surtout) un peu d'élevage caramel/vanille au nez, bouche assez mûre, bonne acidité, tannins un peu trop présents en finale, l'élevage a besoin de se fondre aussi, même si ce n'est pas trop marqué (fûts d'un vin ou plus). B.

IGP Arkose 2014 : (gamay sur arkose = granit) Beaucoup de poivre blanc au premier nez, un beau fruité, bouche vive avec une belle matière, pas de sensation d'élevage, tannins plus fondus que dans le précédent, plus long que les Dômes. TB.

IGP Les Terrasses 2014 : (syrah sur arkose) Assez fin pour de la syrah, beaucoup de fruit, pas très tannique, avec un peu de violette et de poivre, un peu moins long et moins gourmand qu'Arkose. TB-.

Terrasses 2015 : goûté en cuve d'assemblage, pas tout à fait en place.

 

 

 Oppidum 2022 : chardo floral et fruité, bon mais finale qui manque un peu de tension sur ce millésime chaud à Corent sud. B+.

Yvan Bernard - IGP Puy-de-dôme "Petrosus" 2012 : (100% pinot noir, fûts de 3à6vins), puissant, très tannique, beaux fruits rouges et noirs, violette, grosse matière, bonne longueur, pas de bois ressenti. A attendre, bon potentiel. TB-. (15/20).

"Arkose" 2012 : (100% gamay, fûts de 1à2vins), couleur assez sombre pour lui aussi, moins tannique et moins puissant que le précédent, très fruité, cerise croquante, là aussi belle matière et bonne longueur. Je l'aurais servi avant Petrosus personnellement, mais Yvan Bernard trouve Arkose plus puissant lui. Du bon travail en tout cas.TB-. (15/20).

"Les Dômes" 2013 côtes d'auvergne : (gamay, pinot noir) réduction et un peu de gaz à l'ouverture, très bien après quelques heures de carafe, beaucoup de fruits, bonne acidité, frais et agréable. B+.

yvan bernard

 

 

Arkose 2018 un peu réduit, dur. Petrosus 2018 ultra réduit ce jour-là et pas en place, mais à l'ouverture du salon dans un froid glacial pas évident pour les vins... Terrasses 2018 bien plus en place, syrah fraîche, juteuse, avec du caractère.

 

 

Chemins de l’arkose (Côtes d’Auvergne- loire volcanique)

Le clos 2022 : réduit, compliqué en l’état, mais à voir dans quelques semaines. B-.

Arkose 2021 : beau jus, avec du fond, frais, encore un peu serré, belle longueur. TB.

 

 

Les Chemins de l’Arkose, Vin de France Les terrasses 2022 (100% syrah, à Montpeyroux) : couleur claire pour une syrah, nez à peine réduit à l’ouverture au nez puis il s’ouvre sur des fruits noirs, un peu lardé. Bouche légère, facile à boire, peu d’alcool (12%), avec des tannins fins, très digeste, manque juste un peu de longueur dans cette série. On voit en tout cas clairement l’intérêt de la syrah en Auvergne, aujourd’hui très bien adaptée sur nos coteaux exposés sud. TB.

 

 

Les Chemins de l’Arkose, Vin de France 54-55 (100% plantet ou 54-55, pet’nat’ rosé, à Montpeyroux) : un pet’ nat’ à base d’hybrides. A ouvrir 1-2h à l’avance ou à carafer car la bulle est très présente à l’ouverture et pas de soucis, couleur rose foncé trouble, nez gourmand fraise, framboise, bouche légère, facile, simple mais efficace, impression d’une toute petite sucrosité. Parfait pour finir sur une note rafraîchissante. B+.

 

13 décembre 2023

Domaine de Saint-Pierre - Fabrice Dodane (Mathenay) ****

 

Domaine de Saint-Pierre (Fabrice Dodane) - Arbois Le rouge 2019 : (poulsard et pinot) couleur claire et trouble, nez sur la volatile, cerise aigre, fruits rouges, pointe fumée et épicée. Bouche juteuse, fruitée, peu de tannins, bonne matière, de la fraîcheur, mais un peu trop de volatile. Le lendemain un peu de souris commence à apparaître sur le fond de bouteille. B+.

 

Domaine de St Pierre, Savagnin autrement 2016 : très beau savagnin ouillé, qui combine largeur et longueur, dans une belle phase. TB+.

 

12 décembre 2023

Domaine Chanterêves (Savigny-les-Beaune) ****

 

Chanterêves - Bourgogne hautes côtes de Beaune "Paris l'hôpital" 2018 : couleur sombre pour un pinot, nez bien réduit à l'ouverture mieux après carafage, toujours un peu animal, fruits noirs, un petit côté colle. Bouche serrée, du volume, concentré, puissant, grosse acidité derrière, pas très élégant. Finale encore trop tannique, à attendre. B-.

 

Chanterêves - Bourgogne Hautes côtes de Beaune rouge "paris l'hopital" 2020 : (au restaurant Table du square) Vin nature, manque un peu de précision, volatile un peu haute, juteux et frais par contre, facile, pas forcément un grand fond derrière, on se demande s'il ne va pas vite partir en souris, finale pas très propre. B.

 

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