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Mon carnet Vin

8 novembre 2024

Von Buhl (Palatinat) ****

1   Von Buhl – Riesling Jesuitengarten GG 2012 (AP n°19) : Couleur or pâle, nez qui pétrole légèrement, un peu de miel, mirabelle, agrumes, touches florales. Bouche avec une belle minéralité, tendue, fruitée, élégante, finale sur le citron vert de longueur moyenne. On commence fort. TB+.

 

2   Von Buhl – Riesling Pechstein GG 2012 (AP n°21) : (Même producteur, même année, même travail, seul le sol change. Parcelle juste en-dessous du volcan « Pechsteinkopf », sols plus riches en basalte et moins sableux que ceux du Jesuitengarten) Couleur bien plus dorée, nez plus mûr, fruits exotiques, pas de pétrole. Bouche plus opulente, moins d’acidité, fruité plus mûr, plus d'épaisseur, notes poivrées, finale plus longue, mais manque un peu de tension et d’élégance. Très différent. Peut-être moins adapté à nos palais français. TB.

 

 

Prowein :

Riesling sekt 2018 bulle très ronde, un peu beurrée, mou. Sekt reserve OJ (sans âge) pinot blanc chardo là aussi c’est rond et pas très minéral. Deidesheimer Maushohle 2020 un peu mûr pour 2020, bonne acidité mais finit court. Paradisegarten 2020 joli nez minéral citon vert, manque un peu de peps en finale.

 

Von Buhl - riesling bone dry 2018 : nez fruité, semble un peu sucré et mûr. Bouche en fait sèche, un peu trop d'amers sur la finale, probablement meilleur l'année de sa sortie, mais ça reste une bonne entrée de gamme. B+.

 

Von Buhl - Kirschenstuck 2020 GG : très beau riesling, encore un peu trop jeune bien sûr, avec de l'opulence et de la largeur mais sans manquer de longueur et d'acidité, un bébé mais très bien né. TB+.

 

8 novembre 2024

Rosi Schuster (Autriche) ***

 

Domaine familial de 14ha créé en 1970, repris par Hannes Schuster en 2007, certifié bio. Le domaine se situe dans le Burgenland (à l'ouest du lac de Neusiedl, à côté de Rust) et travaille le Blaufränkisch, le Saint-Laurent, le grüner et le furmint. Depuis l'arrivée de Hannes, les vins sont bio, en levures indigènes, avec une recherche permanente d'expression du terroir et de pureté.

 

 

Rosi Schuster - Furmint Burgenland 2023 : (12,5% vol. deuxième millésime de cette cuvée car le furmint a été planté à partir de 2016, sur différent sols pour étudier où il s'en sort le mieux) Couleur or pâle, nez aromatique, expressif, agrumes, zestes, un peu résine, fleurs blanches, anisé, pas d'élevage. La bouche a une grosse acidité, mais surtout sur la première partie, léger en alcool, demi-corps, impression de minéralité, très citronnée, zestée, anisée, finale avec de petits amers, sensation tannique et saline. L'équilibre est intéressant pour ce vin qui a beaucoup de peps, mais l'aromatique en l'état est un peu entêtante. Le lendemain, le vin a bien changé, plus en rondeur, plus miellé, abricot, l'attaque a gardé du peps, ça manque un peu de longueur et d'allonge mais je le préfère ainsi. A regoûter dans quelques années désormais. B+.

 

8 novembre 2024

Castello di Monsanto (Toscane) ****

Domaine à San Donato in Poggio. Secteur plutôt chaud de l'appellation donnant des vins puissants et tanniques. Monsanto parvient à garder une certaine finesse, joli style traditionnel.

 

Monsanto Classico 2020 Gran Selezione San donata in poggio, plus solaire, plus clair, un peu typé Brunello, beaucoup de fond, tension saline en finale, très bon. TB+.

 

Monsanto classico 2022 : fruité noir, mûr, assez facile mais simple.

Monsanto Riserva 2021 : clair en couleur, frais, goûte un peu nebbiolo, allonge sur l'acidité et les tannins très joli, très pur. TB+.

 

7 novembre 2024

Arcana (Chili) ***

 

A Itata (plutôt au sud du pays), Arcana, dirigé par Alberto Barra, est un projet viticole qui vise à préserver un trésor : des vignes de sémillon plantées il y a 150 ans à Coelemu, sur des sols granitiques et quartzés. Né du concept de « wine coworking » imaginé par François Massoc, Arcana bénéficie d’un espace de travail collaboratif situé à Quillón, dans la région de Nublé. Ce chai permet aux vignerons passionnés de développer leurs projets en partageant des ressources et des savoir-faire.

 

 

Arcana - Sémillon 2020 DO Valle del Itata : (Elevage 11 mois sur lies, fûts français. 13,5%) Couleur or, nez avec un léger grillé de lies, mais surtout du miel, de l'abricot, acacia. Bouche avec un beau volume, bien équilibrée par une belle acidité, semble prêt à boire. TB.

 

Arcana, Semillon 2021 Valle del Itata :  (premier millésime avec de l'oxydatif) Un sémillon original, qui se goûte un peu comme un Fino sur ce millésime, petite touche oxydative légère, floral, légèrement miellé, frais, avec une certaine salinité. Un peu moins umami que le suivant ou que le Phelan Farm cependant. B+.

 

 

 

Casas de Bucamelu ** - Pinot Noir fosiles 2020 : (Rocas de Santo Domingo, DO Leyda Valley) Robe claire, nez de fruits rouges confits, bouche ronde, 13,5%, pas de tannins, pas beaucoup d'acidité, belle texture avec du volume, pas vraiment de bois pourtant, facile, pas très long mais gourmand. B+.

 

 

Piedra Sagrada * (Don Arturo Perez Rojas), Cabernet Sauvignon 2015 cuvee prestige DO Pirque Valle de Maipo : très international, boisé et massif. B-.

 

6 novembre 2024

Alessandra Divella (Lombardie) ****

 

Divella est située à Gussago, aux confins orientaux de la zone de Franciacorta (mais Alessandra refuse d'entrer dans l'appellation), où la morphologie des sols est d’origine ancienne avec une composition mixte de calcaire, de fossiles et d’argile. Le reste de la région est principalement sablonneux et limoneux.

Alessandra Divella s'est installé en 2012, elle a commencé avec 0,5 ha et possède aujourd'hui environ 4,5ha. Elle n'a pas vraiment appris l'œnologie, mais elle est s'est formée lors de ses nombreux voyages, dont quelques-uns en champagne.

Le travail est en levures indigènes, sans soufre, sans dosage, temps sur lattes assez longs. Les élevages se font en cuves ciment et vieux fûts 9 mois. Comme chez Selosse ceux-ci ne sont pas ouillés, il peut parfois y avoir du voile mais pas toujours.

 

 

 

Alessandra Divella - Blanc de Blancs Spumante Metodo Classico Dosaggio Zero : (T21-09/223) Couleur cuivrée, le nez fait évolué dans le bon sens, mûr, avec une jolie oxydation ménagée, brioché, grillé, fruits secs, citron confit, miel, complexe. La bouche est impressionnante, matière mûre, grosse tension, mais surtout grosse salinité, ultra umami, à la Selosse, avec une oxydation maîtrisée, parfaitement propre et précise, une finale ultra salivante, très longue. Par le plus grand des hasards, le même jour un Selosse 2012 semblait trop oxydatif à côté, moins plaisant, et un Guiborat semblait très dur. Superbe bouteille donc, dans un style unique dans le région, qui par contre n'est pas du tout consensuel. TB++.

 

Alessandra Divella (Lombardie), Blanc de Blancs Spumante Dosaggio Zero 2019 (100% chardonnay) : Couleur déjà dorée, nez de fruits jaunes et fruits secs, petite touche d’oxydation ménagée, encore que ce soit léger pour un vin de Divella qui en plus de liqueur de tirage contient quelques fûts sous voile (façon Selosse). La bouche est magnifique, mûre, pourtant non dosée, avec du volume, des bulles fines et une sensation très umami en finale, de loin plus que tous les autres vins. Accord parfait avec un vieux parmesan. TB++.

 

Divella (Lomardie), Blanc de Noirs Spumante Dosaggio zero 2017 (100% pinot noir. 48 mois sur lattes) : Un blanc de noirs sans austérité, à la matière mûre, bulle fine, avec une légère oxydation ménagée mais pas si poussée que ça, surtout très umami sur la finale. Ca commence bien. Toujours un accord réussi sur le parmesan. TB++.

 

Divella, Dady Blanc de Blancs : (deg debut 2024) Couleur dorée, nez comme le Blanc de Blancs classique très fruits secs, miel, touche oxy, mûr. Bouche dans le même esprit, avec une impression d'un peu plus de tension ici, bulle encore plus fine, un peu plus patiné, surtout impressionnant sur la finale ultra umami, saline, on y retourne sans cesse, longueur énorme. Exceptionnel.

 

Divella, Nini : (base 2020, 50% chardo, 50% pinot noir) cuvée un peu moins opulente que Dady, dorée, toujours cette patte d'oxy maîtrisé, très umami en finale, peu de bulles, un peu plus de voile que sur Dady. TB++.

 

4 novembre 2024

Grange de l'Oncle Charles (Ostheim) ***

 

"Jérôme François s'est installé à Ostheim en 2014. Le jeune charpentier n'a pas résisté à l'appel de la vigne et a créé son domaine en partant de quelques arpents du grand-père et de la grange du grand-oncle! Le garçon travaille ses vignes en biodynamie, pas de tracteur mais deux chevaux, qui effectuent les labours. Jérôme est associé depuis 2020 avec Morgane Stoquert. 6ha aujourd'hui" Cave pur Jus

 

 

Grange de l'Oncle Charles - Le chemin d'à côté 2023 : (100% riesling, sur granit. Fûts non neufs 12mois sur lies, non collé, non filtré, très légèrement sulfité à la mise. 13%) Couleur dorée, nez exubérant dès l'ouverture, miel, tilleul, jasmin, rose, fruits jaunes mûrs. La bouche combine volume et tension, déjà accessible, propre et précise, avec une bonne longueur et un côté salivant. L'équilibre est joli. Par contre l'aromatique exubérante et notamment ce côté rose devient un peu lassant sur le second verre. Le vin me rappelle clairement le 2023 de Hunter/Mc Kirdy bu récemment, qui n'était pas du tout typé riesling non plus. Une interprétation intéressante du cépage, dans un style "nature" maîtrisé, mûr, malo faite. Je me demande ce que ça va donner avec quelques années de bouteille par contre. TB-.

 

2 novembre 2024

Sud-Ouest

Le sud-ouest est un vignoble immense, qui comporte des AOC, des sols, des cépages, et donc des vins, très variés. En rouge, Cahors (cépage malbec) et Madiran (cépage tannat) dominent, donnant des vins puissants, mais d'autres appellations proposent des vins intéressants comme les Côtes du Marmandais d'Elian Da Ros. En blanc sec, Jurançon, mais aussi Irouléguy au Pays basque ou encore Bergerac, ne font pas forcément partie des AOC les plus recherchées des amateurs, pourtant les meilleurs vignerons produisent des vins de qualité, qui peuvent très bien vieillir sur Jurançon comme l'a montré le Clos Joliette. C'est peut-être pour ses blancs liquoreux que le sud-ouest vaut le détour, à Monbazillac, où le cépage principal est le sémillon (les vins se rapprochant donc de ceux de Sauternes), à Jurançon avec son très exotique petit manseng, mais aussi sur des appellations moins connues comme Pacherenc-du-vic-bilh, Gaillac (chez Plageoles, Rotier, Escausses...) ou encore Saussignac.

 

sud ouest et jurançon

 

 

Principaux producteurs :

 

***** ArretxeaCamin Larredya, Clos JolietteJardins de Babylone.

 

**** Clos Lapeyre, Clos LarrouyatCosse Maisonneuve, Da RosEspilaFéréolGoienetxea, Hegaldaka, L'ApollinLajibeTirecul La Gravière.

 

*** AmamaAncienne cure, Barouillet, Bellegarde, BelmontBoissières, Bois sacréBordaxuria, BordenaveBouscassé, Bru Baché, Castéra, Causse Marines, Clos Basté, Clos d'un jour, Clos labrée, Clos Laplume, Clos Thou, Combel la serreEscausses, Etxondoa, Haugarot, Haut-CampagnauIllaria, Imanol GarayJonc BlancLabranche-LaffontLafitteLa Ramaye, Le cèdre, Mas del PériéMathaMontus, Mouthes le BihanPlageolesPlaisance, Rotier, SouchTriguedina, Uroulat, Xubialdea.

 

** Apelxenia, Aydie, Berthoumieu, Bourguignon/Laroque d'Antan, Brin, Bordatto, Busser, Carmarans, Cauhapé, Château du pouey, Château RichardChirac-Jean MageCinquau, Clamens, Clos Bengueres, Clos Cancaillau, Clos de Gamot, Clos Les mets d'âme, Coquelicot, Coteaux d'Engraviès, Cros, Crouseilles, Dominica, Enclos des BravesEn SégurEugénie, Guirardel, Flotis, Haut Marin, Haut Montlong, Haut Montplaisir, Jeandaugé, Jaubertie, Laballe, La Colombière, L'Ecrivain, Lagrezette, Lamartine, Laougué, LaurensLe Roc, Lestignac, Le TapMauro Guicheney, Montels, Nigri, Osmin, Ostal levantPécoula, Plaimont, Ponzac, PradellesRenaudie, Tour des gendres, Tourmentine, Troteligotte, Uby, Verdots, Viella, Vignau la juscle,...

 

* Arricaud-Bordes, Clos Bellevue, Closerie du loup, Mas Lafon, Pellehaut, Pichard, Tariquet, Sergent, Cave d’Irouléguy, Grand Pouget, Lacapelle-cabanac, Bois de Simon

 

 

 

Charentes-Maritimes

*** Boiteau.

 

** Château de Beaulon, Les hauts de Talmont.

 

* Brard-Blanchard, Guimbelot...

 

2 novembre 2024

Mito Inoue (Montaigut-le-Blanc) **

 

Mito Inoue s'est installé en Auvergne vers 2009 sur son domaine de 0,86 ha, avec des vignes sur Ludesse et Corgoul. Ancienne élève des beaux-arts, puis employée chez Cave Taillevent à Tokyo, Mito Inoue est tombée amoureuse du vin naturel. Après de nombreux stages, c'est Pierre Beauger, à Montaigut lui aussi, qui va lui permettre de prendre son envol.

 

 

Mito Inoue, Résonance 2019 : (gamay. Jusqu'en 2018 les vignes étaient toutes à Ludesse. A partir de 2019 une nouvelle parcelle de gamay à Vic-le-Comte entre aussi dans cette cuvée. Bouchage capsule bière) Couleur grenat, trouble. A l'ouverture, légère réduction animale mais qui disparait assez vite, le nez est très marqué pomme rouge, cidre, notes végétales façon cabernet, un peu fumé. La bouche fait clairement penser à un (bon) cidre fermier sans le gaz, façon Cidrerie du Vulcain un peu, très sèche, petits tannins, notes de pommes fermentées, foin. Dès que quelqu'un évoque le cidre, impossible de penser à autre chose. Pas de gros défauts, pas vraiment de volatile, ni de souris, mais très original. Il y a une bonne acidité, pas très haut en alcool, le vin est intrigant, avec un côté digeste, facile à boire en grignotant. Il divise l'assemblée, pour certains c'est un OVNI mais intéressant à goûter, pour d'autres ça ne fait pas gamay, ça ne fait même pas vin. Personne n'a vraiment tort... Le lendemain le fond part en souris. En tout cas ça n'a laissé personne indifférent. B-.

 

1 novembre 2024

Languedoc-Roussillon

Languedoc

 

Le Languedoc est « le Nouveau Monde de la France, la scène de bonnes idées nouvelles et d’attentes de plus en plus exigeantes » (Atlas Mondial du Vin).  Il s’agit en effet d’une région immense, où les jeunes vignerons peuvent facilement trouver de la place et innover dans chaque couleur, avec des cépages variés. La région bénéficie à la fois de la chaleur et du soleil méditerranéens mais aussi d’une certaine fraîcheur au pied des montagnes. La partie orientale est dominée par l’appellation AOP Languedoc, qui remplace l’AOC Coteaux du Languedoc depuis 2006 (mais les vignerons ont jusqu’à 2017 pour changer leurs étiquettes) suivie du nom de ses « crus » : Pic St Loup, Terrasses du Larzac, Montpeyroux, Pézenas (jusqu'à ce que Terrasses du Larzac obtienne sa propre AOC en 2014 et Pic St Loup en 2016)… La partie occidentale bénéficie aussi de la fraîcheur de l’Atlantique, on peut d’ailleurs y trouver des cépages bordelais, à Cabardès par exemple. Les appellations intéressantes sont nombreuses : Corbières, Saint-Chinian, Faugères, Fitou, Minervois, Limoux… Toutes peuvent présenter d’excellents rapport q/p. L’avenir du vin français est probablement ici, si le réchauffement climatique est bien géré.

 

languedoc

 

 

Principaux producteurs :

 

***** Ermitage du Pic St LoupGrange des PèresLes AurellesMas Jullien.

 

**** AupilhacCassagne & VitaillesChabanonClos Constantin, Clos Marie, Conte des florisLa BaronneMaxime Magnon, Maxime RenaudinMontcalmès, Oratoire St Jean d'AureilhanPas de l'Escalette, Peyre RoseRoc d'AngladeSt Jean de BébianTerrasse d’elise, Vaïsse.

 

*** Alquier, Avela, Barral, Bergerie de l'arcadeBertrand Bergé, Boillot JMBorie la VitarèleCalDemouraCazabanCazeneuveChamp des sœurs, Clos Centeilles, Clos LalfertClos maïa, Croix GratiotDaumas Gassac, Domaine des Homs, EngelvinGrange léon, Gros-Tollot, Henry, Le Chemin, La BarthassadeLa Garance, La grange de quatre sous, La PèiraLa TraverséeLe loup blancLedogarLes eminades, Les vignes oubliées, Leyris Maziere, Mas champart, Mas d'Alezon, Mas de la séranne, Mas des Brousses, Mas des chimères, Mas Haut Buis, Mas Laval, Mazière, Mille Vignes, Mouscaillo, Mylène Bru, Navarre, Peter Sichel, Peyrus-Reboussiers, Portier, Puech Lazert, Puech Noble, Reserve d'ORimbertSaint sylvestreSénat, SenlanneSouliéSupply-Royer, Trois Trucs.

 

** Aigues belles, Amants de la vigneronne, Balansa, Barré, Borie de Maurel, Canet Valette, Caraguilhes, CastelmaureCathalaCébène, Clos Bagatelle, Clos perdusChemin des rêves, Chouette du chaiClos de l'Anhel, Clos des Augustins, Coston, CreissesDeslines, Divem, Domaine de la prose, Domaine des 2 clés, Dom&terreEngarran, Escattes, FontanèsFabre-Gasparets, Grande Courtade, Gaïa, Gimios-AM Lavaysse, GravillasHautes Terres, HayolJeff CarrelJoncas (†), Lancyre, L'accent, La CendrillonLa Marfée, La Négly, La Sorga, La Voulte Gasparets, Le clotagnesLerysLes fusionnels, Les SoulsLes YeusesLorgeril, Madura, Maels, Mas d'Agalis, Mas Aguilem, Mas Bruguiere, Mas CorisMas de MartinMas des caprices, Mas Combarela, Mas Lasta, Mas pas resMas Fabregous, Mas PeyrolleMas Foulaquier, Mansenoble, Michel Hermet, MirausseMoulinierMurettes, Ollieux Romanis, Oustal Blanc, Pech Céleyran, Pech Redon, Pennautier, Pierre & L'etoilePlan de l’homme, PugibetRavanes, Sauta Roc, St Alban, Sylvain SauxTerre InconnueTrois Orris, Villa Voltaire, Zélige Caravent

 

* Allegria, Alliance Minervois, Ancienne mercerie, Antech, Arjolle, Capelle, CapitoulCoopérative du Laurens, Eric VerdierFont des ormes, Gayda, Gérard BertrandGrandes costes, Gourdou, Grézan, HortusHaut Gléon, La Baume, Le Bien décidé, Le clos rouge, Mas des armes, Massereau, Mas de Novi, Moulin de Lène, Notre dame du Quatourze, Paul MasPierre Fil, Prieuré de Valcrose, Puech HautSabots d'Hélène, Ste Marie d'Albas, Terres des 2 Sources, Terres de sableTour Penedesses, Valflaunes, Vignerons d'AspiranVignes d'Elodie, Vin de Merde

 

 

 

 

Roussillon

 

Si le Roussillon peut présenter lui aussi d’excellents vins rouges et blancs dans l’esprit de ceux du Languedoc, son intérêt majeur réside peut-être dans la production de vins doux naturels, des vins qui comme les portos sont mutés à l’eau-de-vie pour stopper la fermentation et conserver les sucres résiduels. Comme les portos ils peuvent connaître un vieillissement non oxydatif pour être bus jeunes et sur le fruit, ou oxydatif et ce sont alors des vins de longue garde aux arômes de noix et de fruits secs. Les grands Banyuls et Maury sont des vins mésestimés, vendus à des prix bien peu élevés par rapport à leur qualité.

roussillon

 

 

Principaux producteurs :

***** Gauby.

 

**** Clos du rouge gorge, Danjou-BanessyOlivier Pithon, Pedres BlanquesRoc des anges & terres de fagayraVial Magnères.

 

*** Angles Leah, Abbé RousCazes, Clos des féesClot de l'oum, Coume del MasEdre, GardièsL'horizonMas Amiel, Mas Karolina, MatassaModat, PadiéPouderoux, Puig-parahy, Rectorie, Riberach, Rière-CadeneSalveterreSarda Malet, Sabbat, Soulanes, Tour Vieille, Yoyo.

 

** Berta-Maillol, Bila-haut, Boudau, Calvet Thunevin, Casa blanca, Casenove, Casot des Mailloles, Cau Eden, Clos des Paulilles, Domaine de Rancy, Duchene, Foulards rouges, l’Elephant, La Spanda, Le soula, Lafage, Laguerre, l’Ou, La Nouvelle donne, Madeloc, Marin Christophe, Mas Becha, Mas Camps, Mas Cristine, Mas des Clots, Mas delmas, Mudigliza, PaetzoldPietri Géraud, Préceptorie, Schistes, Singla, Traginer, Vaquer, Vins du Cabanon…

 

* Demoiselles, Lavail, Mas de Madame, Mas PeyreSaint Sébastien, Templers Mas de la Serra...

 

31 octobre 2024

Gour de Chaulé (Gigondas) ***

Domaine familial de 10ha repris en 2007 par Stéphanie Fumoso puis en 2018 par son fils Paul Fumoso. Le domaine est divisé en 23 parcelles sur des secteurs et sols variés. Les vins sont certifiés bio, travaillés en infusion, en grappe entière, élevés généralement en foudres, parmi les plus fins de l'appellation.

 

 

Gour de Chaulé, Gigondas Tradition 1871 2022 : (80% grenache + syrah, mourvèdre) Couleur assez sombre pour le domaine, nez classique de fruits rouges confits principalement, très marqué grenache. Bouche avec un peu de gaz au départ, mais ça part vite, assez classique, chaude, puissante, tannins encore un peu serrés. La finesse qui fait la réputation du domaine n'est pas au rendez-vous. Rien de mauvais, on a ce qu'on attend d'un Gigondas (surtout en 2022), mais ce n'est pas ce que j'étais venu chercher personnellement. B.

 

 

31 octobre 2024

Domaine de l'Austral (Doué-en-Anjou) ***

Domaine d'environ 6ha créé en 2016 par Pauline Mourrain et Laurent Troubat suite à la reprise du château Tour Grise de Philippe Gourdon sur le Puy Notre Dame. Travail en bio, vinifs peu interventionnistes. Les rouges sont infusés (grolleau, pineau d'aunis) et les blancs combinent maturité et tension.

 

 

 

Domaine de l'Austral - Saumur blanc Treillaujeard 2022 : (grosse cuvée de blanc du domaine. Parcellaire, 100% chenin d'une quarantaine d'années sur la Cerisaie, exposition Nord, sols calcaires principalement. Elevage 1an jarres en terre cuite. 15mg SO2 total) Couleur or, joli nez dès l'ouverture bien typé chenin, avec de la maturité, poire, miel, fruits jaunes, mirabelle, pas du tout typé nature. La bouche est riche, belle matière, mûre, poire, miel, acacia, bonne acidité à l'attaque et en milieu de bouche, la finale est par contre sur des amers un peu trop marqués, l'alcool prend le dessus sur ce millésime solaire, il manque un peu de salivation. Mais ça semble aussi un peu jeune, à voir ce que ça va donner dans quelques années. B+

 

31 octobre 2024

Domaine des Féréol (Jurançon) ****

 

Le domaine des Féréol a été créé par Mathieu Lauliac en 2023. Mathieu vinifie en parallèle les vins des Jardins de Babylone. Il a récupéré 1,5ha face au Clos Joliette et au restaurant Mont Riant. Sol argilo-limoneux-sableux avec un sous sol de poudingue. Travail en bio. 70% gros manseng + petit manseng. Elevage 2/3 fût 225L non neufs et 1/3 amphore. Légèrement sulfité.

 

 

Domaine des Féréol, Jurançon sec Françoise 2023 : Couleur or pâle, nez expressif et très beau dès l'ouverture, toute petite touche ananas fruits exotiques mais absolument rien d'exubérant, poire, acacia, coing frais. La bouche est énergique et parfaitement équilibrée avec une belle matière et un léger gras, sans qu'on ne ressente de notes boisées, les 14% ne se sentent absolument pas, aromatique proche du nez mais encore moins exotique, on est presque plus proche du chenin que du manseng. Finale longue, très fraîche, salivante, petits zestes. Le lendemain le vin fait très chenin, avec un peu plus de poire, pomme au four, brioche, presque une toute petite sucrosité en bouche avec des notes de poire amandines, à peine moins énergique, je l'avais préféré la veille. A J+2 le vin est encore bien là, parfaitement en place, un peu plus de fruits surmûris, coing, abricot, je retrouve le peps du premier jour, un peu plus d'amers en finale, c'est toujours excellent. Vraiment d'un niveau exceptionnel pour un premier millésime, avec beaucoup de fond, et pas du tout variétal. Bravo ! Vivement la suite ! TB++.

Un an après un peu la même impression, presqu'un peu moins exotique, très belle tension, le lendemain la finale noisette un peu. Peut-être à ne pas garder 10ans, encore que ce sera à vérifier. TB++.

 

 

Féréol, Jurançon sec 2024 : (échantillon goûté en juillet 2025, mise en bt prévue vers septembre. 50% GM 50% PM. 1/3 amphore et 2/3 fût.) Couleur or, nez expressif dès l'ouverture, fruité un peu plus mûr que l'an dernier, un peu exotique avec des notes de mangue, un peu d'ananas, des fruits jaunes, des notes plus fraîches de citron confit, des notes miellées, un peu d'acacia, on se demande s'il n'y a pas 3-4gr de SR, des notes beurrées également. Le lendemain puis le surlendemain, le côté beurré s'est amplifié au nez. La bouche est très énergique, dans le bon sens, elle réveille les papilles alors que le nez ne le laissait pas forcément présager avant de goûter mais comme souvent avec le manseng qui est à la fois mûr et acide. Très beau volume en bouche, on retrouve les arômes du nez, exotique, miel, citron confit, la malo a donné une petite note beurrée mais aussi un peu de confort et de texture en milieu de bouche, l'élevage est déjà bien intégré, pas spécialement de volatile, pas spécialement d'autolyse, CO2 pas vraiment ressenti probablement à la frontière des 1000, ph probablement pas loin de 3, alcool ressenti autour de 13-13,5%. La finale est très longue, très salivante, grosse allonge, sensation minérale présente (peut-être due à l'acidité élevée), qui donne envie d'y revenir, quelques amers nobles qui ne gênent pas, c'est très précis, déjà en place, parfaitement propre sur deux jours, pas non plus bloqué par excès de SO2. Déjà excellent en l'état, prêt à être embouteillé, beaucoup de profondeur et de complexité. Le fruité est un peu plus mûr que l'an dernier, la malo change un peu la donne aussi, mais autant de peps et d'énergie. 

 

Jurançon moelleux 2024 : (10,5%, 65gr SR) Couleur or, nez gourmand mais assez simple, très "malique", très marqué pomme verte, un peu sucrée, façon sorbet ou sucette, pas beaucoup de fruits exotiques type ananas. En bouche l'aromatique est très proche, toujours cette pomme verte un peu sucrée, bel équilibre façon kabinett allemand avec peu d'alcool, pas un gros volume, ni énormément de sucre. Pas de volatile, pas de CO2. Sur deux jours parfaitement propre et précis, sans êter bloqué. A l'attaque bonne acidité, donne un côté très frais, digeste et facile à boire pour un moelleux/liquoreux, par contre l'acidité s'arrête assez vite en finale, qui tombe un peu courte en comparaison avec le sec, il n'y a pas la même allonge. On y retourne quand même facilement grâce au côté digeste et faible en alcool, mais c'est plus simple au niveau aromatique et plus court que le sec, le plaisir est là. Parfait en dessert sur une tarte aux fruits frais, peut même se boire comme ça. Il offre du plaisir. Mais impression d'avoir une "petite cuvée" bien réalisée vs "une très grande cuvée" sur le sec avec plus de potentiel de garde aussi, ou en tout cas d'évolution positive à la garde. Le moelleux donne l'impression qu'il faudra le boire en jeunesse, sur le fruit et le peps de l'attaque. Mais tout ça a encore le temps de changer, ce sont des impressions à un instant T.

 

30 octobre 2024

Oratoire Saint Jean d'Aureilhan (Liausson) ****

Premier millésime en 2021 pour ce domaine repris par Franck Soulayrol, sur le lac Salagou. Franck est le petit neveu de Laurent et Bernard Vaillé auprès desquels il a eu l'occasion de faire plusieurs stages. Il a repris à son père 6ha de grenache, mourvèdre, un peu de sangiovese... Elevage de 2 ans en fûts, cépage par cépage avant assemblage dans une seule cuvée. A suivre de près tant le premier millésime est prometteur.

 

 

Oratoire Saint Jean d'Aureilhan, IGP Pays d'Hérault - Coteaux du Salagou 2021 : Couleur rouge foncé, nez assez classique, sudiste, fruits rouges confiturés, fruits noirs, épices, petite touche vanillée. Bouche plus intéressante que le nez, surtout impressionnante par son rondeur, sa texture de velours, avec beaucoup de gourmandise, marquée par des fruits rouges sucrés principalement, puis garrigue, l'alcool ne se sent pas du tout, le vin a réussi à garder une belle acidité dans le fond, qui lui donne une bonne fraîcheur et l'empêche de devenir pataud. Pour chipoter, la finale est un peu marquée par l'élevage, vanille, un peu sucrée, à attendre un peu pour qu'il finisse de se fondre. Pour un premier millésime c'est une belle réussite en tout cas. TB+.

 

2022 : première bouteille peu après la mise, très lavande, thym, un côté cerise amarena, et une sucrosité qui a besoin de temps pour s'intégrer, pas tout à fait en place, à regoûter dans quelques mois. Quelques mois après déjà plus fin, moins de sucrosité, très prometteur.

 

25 octobre 2024

Masintin ** et CO PA ** (Chili)

 

« Los locos » (les fous) c’est le surnom que se sont donnés un groupe d’amis, venus d’horizons différents. De leur rencontre au cours d’un voyage au Chili en 2017 est née Masintïn, une petite « maison » artisanale qui donne une autre image des vins chiliens. Sa raison d’être : faire revivre un patrimoine oublié dans des régions en marge, passionnantes et singulières, Itata et Maule, sous la forme de vieilles vignes en gobelet, non irriguées, de cinsault et de carignan, travaillées à l’ancienne (à la main et au cheval). Diego Urra est la pierre angulaire du projet : diplômé en viticulture et œnologie, c’est le « Prince Pruning » et le « King Compost » de l’équipe. Passionné de taille et de microbiologie des sols, il parcourt les vignobles, repère les plus belles parcelles et noue des relations fortes avec les vignerons. Ces vieilles vignes affichent plus de 70 ans et les raisins possèdent une concentration qui se suffit à elle-même. La vinification et l’élevage sont à leur service : levures indigènes, macération douce et vieillissement en cuves béton, vieux fûts et amphores. Il en tire des vins sincères, différents, très purs dans leur expression du fruit. Une révélation pour Tim Atkin (MW) qui leur a décerné le titre de « best of Chili » 2022." South World Wines

  

Masintin ** - cinsault 2020 (Vallée d'Itata) : cinsault un peu trop mûr, orangette, un peu de sucrosité. B.

 

 

 

"Du « wine coworking », c’est la belle idée de François Massoc qui met à la disposition de vignerons prometteurs et engagés un espace de travail commun, sorte de chai collaboratif situé sur la commune de Quillón (Nublé), et qui donne à chacun sa chance. A une condition cependant : « la production de vins de grande qualité, à taille humaine, qui reconnaissent l’origine et l’identité de la matière première ». C’est le cas de deux de ses protégés, Arcana et Co Pa, Co Pa Wines dont la gamme s’articule autour du torrontel, du cinsault, et de vignes (non irriguées) de païs, âgées de 150 ans issues des coteaux de granitiques de Ránquil."  South World Wines

 

Co Pa ** - cinsault 2019 (Itata) : cinsault au nez assez mûr, fruits rouges sucrés, un peu orangette, la bouche a moins de sucrosité que le Masintin, un peu plus de tannins et d'acidité qui lui font du bien. B+.

 

20 octobre 2024

Maison de la Chapelle (La Chapelle-Vaupelteigne) ***

Jeune domaine de 7,5ha créé en 2014 par Grégory et Delphine Viennois. Grégory est en parallèle consultant dans une démarche "holistique" sans dogmatisme pour de nombreux autres domaines : Champagne Marie Demets, Domaine de la Pâturie, Laroche... Les blancs du domaine sont à la fois mûrs et tendus. Les Irancy rouges sur la fraîcheur, avec un style différent sur la cuvée Version Libre. Un des domaines les plus passionnants du secteur.

 

 

Domaine de la Chapelle - Irancy Version Libre 2022 : (sans soufre. Sur 3 Climats, 100% pinot noir à 7 700 pieds/ha. 50% grappe entière. Elevage fûts de 2à5 vins) Couleur sombre pour un pinot, contours violets façon gamay, le nez est propre et expressif dès l'ouverture, cassis, mûre, violette, c'est joli même si ça ne fait pas pinot. La bouche est mûre, ronde, très gourmande, peu tannique, beau volume, sans excès de confit et garde de la fraîcheur dans le fond, parfaitement propre et maîtrisé, longueur moyenne sur un fruit noir acidulé. Assez différente des autres Irancy donc, mais c'est bon. TB.

 

 

Maison de La Chapelle

Aligoté 22 sympa, classique, frais. Chablis 2023 aromatique mais quand même du peps en bouche. Montmains 23 (butteaux et forets) noisette un peu, B. Mont de milieu 2023 plus de volume, mais garde une finale saline.  Fourchaumes 23 nez un peu toasté, bouche qui reste assez tendue pour fourchaumes. Irancy 23 (7 parcelles, 30% VE) frais et fin très bon, peut-être le meilleur ce jour-là. BeauxMonts 2023 un peu trop mûr. Les Batardes 2023 (plus calcaire) pinot infusé, plus de grappe entière, plus floral, très joli.  Version Libre 23 trop mûr, très cassis.  Les 2022 Irancy Beaux Monts et Batardes idem mais en plus chauds et plus lourds, plus serrés aussi.

 

17 octobre 2024

Soirée Clusel-Roch et autres surprises

 

Bonjean, Côtes d’Auvergne chardonnay les palles 2020 : on commence par un chardo très gras, manquant de peps et de relief, qu’on aurait placé bien plus au sud, semble déjà un peu évolué. B-.

 

Tissot, Côtes du Jura Sursis 2011 : (chardonnay à l’époque) le nez me fait d'abord penser à un chenin, avec de la pomme au four, poire, un peu d'élevage, léger beurré. La bouche reprend ses arômes, avec un peu de gras et de beurré, ponte grillée aussi, très belle acidité, ça semble à son apogée, combinant largeur et longueur, volume, complexité, ça reste frais et salivant. Superbe. TB++.

 

Julien Vedel Le Compte Marc, Vouvray 2012 : un nez d'abord résine, zeste citron vert, un peu miellé, bouche très tendue, très énergique, salivante, moins de volume que le Tissot mais il s'en sort très bien derrière grâce à son acidité plus élevée, beaucoup de longueur aussi, dans un style plus vertical, je lui trouve beaucoup de profondeur aussi. Un peu surpris mais très heureux à la découverte de l'étiquette pour ce vin que j'avais goûté ici-même en présence de Jull (et de Thibault Liger-Belair) à sa sortie, qui était très bon mais bien plus en largeur que ce soir-là et que je n'aurais pas forcément vu vieillir aussi longtemps. Comme quoi ! Bravo au vigneron, sur un de ses premiers millésimes en plus. TB++.

 

Château Simone, blanc 1995 : suspicion de bouchon, en tout cas la bouche est plate, passée.
 

 

 

Vernay, Fleurs de Mai syrah 2014 : un nez qui sent très bon la syrah pure et sauvage, lardé, violette, tapenade, la bouche est très fraîche, facile à boire, tannins très souples, glisse tout seul, pile à point, peut-être pas le plus long ni le plus complexe de la soirée, mais le plus gros plaisir. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie petite feuille 2009 : un nez un peu végétal fait penser à un cabernet franc au départ. La bouche possède beaucoup de fraîcheur, surtout pour 2009, le trait végétal est bien intégré, beau volume, quelques tannins bien intégrés qui donnent de la mâche, bel accord à table, la finale est très longue, sensation minérale, pas de doute pour moi c'est un très beau cabernet franc ! Surprise donc à la levée de la chaussette, mais ça ne change rien au plaisir pris. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie 2010 : Côte-Rôtie plus classique, dans une belle phase, beaucoup de fraîcheur aussi mais sans le trait végétal du précédent. Très bon également. TB++.

 

Clusel-Roch, Côte Rôtie La Viallière 2011 : une syrah plus puissante, plus de corps, un peu plus de tannins aussi, un peu plus classique, ça reste frais, bien fait, et très long, juste encore un tout petit peu jeune. TB+.
 

 

 

Clos Rougeard, Les Poyeux 1997 : moins de couleur que les autres, un nez un peu poivron au départ, fraise, framboise, petite réduction animale. Avec l'ouverture de plus en plus de fruits rouges un peu écrasés et de pot-pourri, ça semble encore jeune. La bouche est élégante, toute en fraîcheur et verticalité, peu de volume, belle acidité, petite touche végétale mais sans aller trop loin, c'est très long, les tannins sont encore un peu présents en finale mais de qualité et contribuent à cette sensation d'allonge, c'est frais, salivant, énergique. Je suis surpris de voir que c'est un 1997 à la levée de la chaussette, je n'aurais jamais dit aussi vieux. Pas forcément meilleur que les autres vins du soir qui étaient d'un très haut niveau également, mais bien sûr on est ravis d'avoir pu goûter ce vin mythique. Un grand merci JM ! TB++.

 

Château Cotnari, Cotnari Grasa 1966 : Couleur acajou, nez figue, datte, pâte de coing, cannelle, café... Bouche qui a mangé une partie de ses sucres, bonne acidité, toujours ces arômes de pâtes de fruits très mûrs et évolués, pas très différente de la bouteille bue l'an dernier je pense. Mais cette fois-ci je lui reprocherais peut-être un petit manque de fraîcheur dans les arômes surtout. Mais probablement à cause de l'effet séquence, peut-être besoin de plus frais derrière la série de rouge ? Ou pas conditionné pareil que lors de la série des liquoreux ? Ou peut-être pace que j'imaginais plutôt un Loire des années 80-90 cette fois-ci au moins au départ. Car il faut reconnaitre que pour un 1966 il a sacrément bien tenu. La magie a juste un peu moins opéré que la dernière fois. En tout cas c'est un sacré privilège de pouvoir goûter ce genre de vins. TB++.

 

 

Encore une fois un grand merci à nos hôtes pour ce repas exceptionnel à tout point de vue !

 

 

16 octobre 2024

Gianni Brunelli (Toscane) ****

Gianni brunelli


Rosso 2023 (un peu de leur vignes plus au nord et un peu de leurs vignes plus au sud, majorité celles du nord sur cette entrée de gamme, le contraire ensuite) très fin, très pur, jolis fruits rouges, finesse, classieux, top.  Brunello 2020 idem tout en pureté, reste frais, élégant, sublime.  Riserva 2019 plus noir, les tannins sont fins, mais petite touche oxy noisette comme souvent sur ces élevages très longs (6ans foudres ici), moins le coup de cœur.

 

 

Gianni Brunelli Le Chiuse di Sotto, Brunello di Montalcino 2013 : (domaine de 6,5ha créé en 1987 par cet ancien restaurateur de Sienne. Bio non certifié. Des parcelles à Pordenovone au sud-est (sable, galestro…) et à Le Chiuse di Sotto au Nord (argiles). Elevage foudres. Depuis la mort de Gianni en 2008 c’est sa femme Laura qui continue au domaine.)       Couleur grenat, sans aucune note d’évolution, nez qu’il faut aller chercher, fruits noirs, un peu floral, délicat. La bouche est très élégante, toute en sobriété et en retenue mais très noble, du fruit, de la matière, pas encore d’évolution. C’est long, pas très haut en alcool (13,5°), très frais et très juteux. TB+.

 

16 octobre 2024

Sottimano (Piémont) ***

Sottimano


(tout foudres désormai) Maté Bracchetto 24 sorte de rosé sérieux, un côté litchi, tension, étonnant, très sympa. Langhe 23 fait sérieux, serré, un peu noisette.  Basarin 2020 censé être le plus fin, aromatique top mais tannins très serrés.  Pajoré 2020 plus austère plus droit ultra tannique. Fausoni 2020 moins épicé, jolis aromes mais très serré aussi.   Riserva 2016 un peu noisette, plus en rondeur, bof.

 

 

Sottimano - Barbaresco Pajoré 2008 : (domaine familial de 18ha depuis les années 1960 par Rino et son fils Andrea. Style moderniste à l'époque, a changé depuis. Macérations 25jours, élevage 2ans en barriques dont 15% neuves mais sans contrôle des températures. Pajoré à 420m d’altitude, calcaire, exposé sud-ouest) Couleur assez sombre aussi, nez boisé sur la noix de coco, la mangue, les fruits exotiques (comme un vin blanc), la vanille, les fruits noirs. Bouche à l’attaque ronde, veloutée, encore toute jeune, mais les tanins du nebbiolo ressortent en finale, mêlés à une aromatique boisée coco/vanille. Décevant.  A attendre encore. B-.

 

14 octobre 2024

Soirées Grands vins des petits

 

1 Belmont, Côtes du Lot « Montaigne » 2022 : (100% chardonnay, sur sols calcaires kimméridgiens) Couleur claire, nez avec une petite touche grillée de réduction sur lies, qui part assez vite laissant place à des notes florales surtout. La bouche semble un peu jeune et fermée en ce moment mais avec un joli potentiel, fraîche, minérale, avec une belle longueur, mais un peu en-dessous du 2021. B+.

 

2 Dubuet, Meursault 2021 : (assemblage de Vireuils et Limozin) Meursault classique parfaitement réalisé, combinant à la fois un léger gras/beurré avec une jolie tension, aussi large que long. Un beau classique d’une régularité exemplaire. TB+.

 

3 Durieu, Châteauneuf-du-Pape Lucile Avril 2018 : (sur le plateau de Farguerol) un Châteauneuf très élégant sur ce millésime, beaux fruits rouges à l’eau-de-vie, garrigue, les tannins sont fins, l’alcool bien intégré. Servi assez frais en début de série, il trouve parfaitement sa place. TB.

 

4 Rollin, Pernand-Vergelesses 1er cru Fichots 2019 : le pinot dans toute sa splendeur, pile dans la bonne phase, combinant fruité frais, tannins soyeux, volume, l’élevage est parfaitement digéré, la finale est longue, acidulée. Superbe bouteille. TB++.

 

5 Terrasse d’Elise, GN 2022 : couleur ultra claire, presque rosée, un nez très surprenant, très rose, pot-pourri, avec des notes que l’on trouve plutôt dans des vins blancs ; pêche, litchi, fruits jaunes exotiques. La bouche est plutôt portée sur les fruits rouges écrasés, l’orangette, les épices du souk, toujours ce côté rose, pas de tannins, certains y voient une vinification en vin naturel tant le vin semble déjà prêt et éclatant, d’autres pensent à la Pialade en encore plus frais et léger en alcool. Coup de génie pour certains, un parti pris de l’infusion extrême qui va un peu trop loin pour d’autres. En tout cas un vin qui ne peut laisser indifférent. TB++.

 

6 Alain Chabanon, Languedoc Montpeyroux Esprit de Font Caude 2019 : autant le Rollin était dans un grand jour, autant, Font Caude 2019 a semblé un peu refermé, avec une petite touche poivron étonnante, frais, mais un peu trop austère en ce moment. Il se goûtait mieux et jeune, et aucune crainte pour l’avenir non plus. A attendre. B+.

 

7 Vignobles Ponty, Canon-Fronsac Grand Renouil 2016 : (100% merlot) Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, moka, truffe, tabac. Bouche puissante, encore jeune, pas mal de tannins, pas très boisée, longue avec une sensation caillouteuse. Un joli Bordeaux, typé Saint-Emilion, avec encore un bon potentiel de garde, d’un excellent rapport qualité/prix. TB.

 

8 Bründlmayer, Kamptal Zöbinger Heiligenstein riesling 2014 : (sols de grès, riches en feldspath) couleur claire aux reflets verts, encore tout jeune. Le nez s’ouvre sur le pétrole, la résine, le citron vert, les zestes, le fruité se fait légèrement exotique avec l’ouverture. La bouche est tendue, minérale, pas un gros volume, mais très longue, salivante, sans tomber dans le trop austère non plus grâce à 3-4gr de sucres résiduels probablement. Parfait pour finir avec le fromage sur une note de fraîcheur. TB+.

 

 

1 Sélèque, Coteaux champenois blanc 1er cru Dizy 2021 : (chardonnay) Couleur claire, nez très beurré, encore un peu d’élevage. La bouche est assez grasse et arrondie pour un coteaux champenois 2021, mais la finale se retend avec une sensation plus crayeuse et minérale. TB-.

 

2 Dubuet, Meursault 2021 : (Vireuils et Limozin) une bouteille du même niveau que la semaine précédente mais dans un style un peu différent, celle-ci est très marquée ananas, plus exotique, étonnant pour 2021, mais c’est excellent aussi. TB+.

 

3 Terres Bariolées, Côtes d’Auvergne Chalenta 2022 : (chardonnay) Tout le monde sent vite que l’on est passé sur des vinifications en nature avec une couleur plus dorée, un vin très trouble, un peu de perlant, une pointe de volatile mais pas de défauts majeurs. Le style a donc divisé et a permis un débat intéressant. Un nez amande, pomme, puis des fruits plus exotiques avec l’ouverture. Une bouche énergique, avec moins de gras que les précédents, une belle finale salivante, il a semblé prêt à boire, avec moins de potentiel d’évolution. A voir ceci-dit… TB.

 

4 Durieu, Châteauneuf-du-Pape Lucile Avril 2018 : (sur le plateau de Farguerol) un Châteauneuf très élégant sur ce millésime, beaux fruits rouges à l’eau-de-vie, garrigue, les tannins sont fins, l’alcool bien intégré. Servi assez frais en début de série, il trouve parfaitement sa place. TB.

 

5 Rollin, Pernand-Vergelesses 1er cru Fichots 2019 : le pinot dans toute sa splendeur, pile dans la bonne phase, combinant fruité frais, tannins soyeux, volume, l’élevage est parfaitement digéré, la finale est longue, acidulée. Superbe bouteille. TB++.

 

6 Vaccelli, IGP Ile de Beauté Quartz 2020 : (carcajholo, minustellu, sciaccarellu) Couleur assez claire, nez très orangette, épices, fruits sucrés. La bouche est en fait assez ronde et légère en alcool, tannins souples, très élégant, sans avoir une grande longueur. B+.

 

7 Y. Clerget, Volnay 1er Cru Carelle sous la chapelle 2016 : un nez étrange, un peu réduit, animal, café, mais aussi un peu végétal. La bouche est austère, encore stricte, mais il y a du fond. Pas dans une bonne phase, à attendre. Merci Vincent. B.

 

8 Belmont, IGP Côtes du Lot 2016 : (cabernet franc + syrah) couleur sombre, joli nez que tout le monde aurait placé sur un joli cabernet franc de Loire, touche végétale légère mais bien intégrée, cassis, moka, début d’évolution sous-bois. La bouche présente une belle texture, de la fraîcheur, avec un taux d’alcool moyen (13,5%), beaucoup d’élégance et pas de boisé marqué. Jolie découverte pour tout le monde, semble à point. TB.

 

9 Vigneti Massa, Derthona Costa del Vento 2017 : (100% timorasso. Piémont) très doré, un nez de beurre rance, noix, signe d’une prémox, c’est un peu mieux en bouche. Pas au niveau habituel de ce très beau domaine. Merci Quentin.

 

Vigneti Massa, Derthona Montecitorio 2021 : (100% timorasso. Parcelle la plus fraîche du domaine 1,6ha exposé est. Sols calcaire et marnes. Elevage cuves inox et béton) Couleur or, nez très fleurs blanches, abricot, pêche, miel, esprit roussanne/marsanne. Bouche grasse, épaisse, texture presque huileuse, haute en alcool, peu d'acidité, sur les arômes du nez, avec des amers marqués, clairement destiné à la table. La finale est longue mais un peu pataude, on a du mal à se resservir. B.

 

10 Matin calme, Coteaux de l’Aubance 2022 : un Aubance plein de fruits exotiques frais, ananas, passion, mangue, très frais, pas très élevé en sucre (95gr), ultra digeste, pas très élevé en alcool, excellent pour finir. TB+.

(Matin calme, Anjou blanc rhyloties du cahier 2022 : un chenin, mûr, poire, coing, à peine miellé, 14% bien intégrés, il a gardé de la fraîcheur et du peps, tout en ayant du corps et une belle allonge. TB.)

 

11 Château de Beaulon, Cognac XO 40% : un Cognac très fin, noble, pas trop sucré ni trop lisse avec une belle longueur. Merci Fabrice. TB.

 

11 octobre 2024

Terres d'Imaginaire Mathilde Magne (Rochefort-sur-Loire) ***

Premier millésime en 2022 pour Mathilde Magne (qui a fait ses classes chez Sylvain Pataille entre autres) sur ce domaine de 7ha.

 

Portrait complet ici : https://buveurdevin.com/portfolio-item/terres-dimaginaire-mathilde-magne/

 

 

 

Terres d’imaginaire Mathilde Magne, Feu Follet Vin de France 2023 : (chenin d’Anjou, SO2 total 24mg/L. Ph 3,3. Sols schistes gréseux verts et phtanites. Elevage cuves et barriques) Couleur dorée, nez qui fait bien chenin sur un profil assez mûr de fruits jaunes, citron confit, poire, miel. La bouche est énergique, précise, avec une belle matière, un fruité mûr et une belle acidité (on a l’impression d’un ph plutôt dans les 3,1-3,2), avec un taux d’alcool assez bas (12%). La finale est assez longue, salivante. Pas spécialement typé nature, belle tenue sur 2 jours sans gros changement le lendemain. Pour un premier millésime c’est d’un excellent niveau. Bien au-dessus du Belema Imago 2022 bu en parallèle qui manquait de tension à côté. Mais peut-être est-ce plus simple avec un chenin d’Anjou ? Ca confirme aussi que 2023 s’annonce comme un joli millésime dans le coin, bien plus frais que 2022. TB+.

 

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